Bonjour tout le monde !

J'espère que la semaine a été bonne de votre côté.

Une fois encore, merci aux nouveaux fav, follow et vues sur cette fanfiction, on en est à 900 et quelques vues, c'est inconcevable ^^

Réponse à Marine76 : Merci de tout cœur pour ton commentaire ! :D Concernant les reviews, ça viendra peut-être, je l'espère :) En tout cas, ça fait vraiment chaud au cœur de lire un commentaire comme le tien (j'ai fait une petite danse de la joie en le lisant aha) alors mille et un merci ! :3

On embraye donc sur le chapitre 7 de nos aventures avec l'arrivée des problèmes. Parce que tout ce petit monde ne peut pas vaquer à ses occupations en oubliant le retour de Voldy...

Là-dessus, je vous laisse lire tranquillement et reviews ? :D

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Chapitre VII : État d'alerte

« Ça n'est pas possible…

- J'en ai bien peur Lunard », murmura son ami, d'une même mine sombre.

Les deux hommes s'étaient retrouvés de bonne heure devant la table du petit-déjeuner. Rémus était sorti quelques temps plus tard chercher des provisions pour les occupants du square Grimmaurd et en avait profité pour récupérer les derniers journaux sorciers. Sur la table de la cuisine trônait un exemplaire de la Gazette du Sorcier, mais aussi du Chicaneur, du Sorcier du Soir et d'autres journaux indépendants. Si le premier évitait soigneusement d'évoquer Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, les autres étaient sans appel. Les premières pages étalaient bon nombre d'attaques et de chiffres inquiétants. Ces nouvelles avaient eu tôt fait d'ébranler l'enthousiasme matinal des deux hommes et ils n'osaient songer à ce qu'elles produiraient chez leur troisième locataire….

Hermione s'éveilla dans un frémissement. Ses yeux papillonnèrent au sein de la chambre tandis qu'elle s'étirait avec langueur. Elle poussa un soupir de satisfaction : la nuit avait été paisible, bien loin des cauchemars de la veille. Se relevant sans efforts, elle décida de quitter sa chambre. Pattenrond demeura sur le lit, sommeillant encore. Le sourire paisible d'Hermione fut de courte durée lorsqu'elle pénétra dans la cuisine, découvrant les mines sombres de ses comparses.

Sirius et Rémus étaient debout, appuyés contre la table de la cuisine. Celle-ci était jonchée de journaux éparpillés. Les photographies animées donnaient à voir des actions confuses. Mais les gros titres ne pouvaient être plus explicites : les forces de Voldemort étaient passées à l'offensive. Sans un mot, la jeune femme se rapprocha de la table de la cuisine et retourna un journal pour lire la première page : « Terreur chez le Ministère après le retour de Vous-Savez qui ». À contre-cœur, elle ouvrit la revue pour lire l'article. Le visage embarrassé de quelques ministres s'étalait dans un encart gauche. Hermione détacha son regard des mines inquiètes pour mieux lire les premières lignes :

« Chez le Ministère de la Magie, l'heure n'est plus aux faux-semblants… Si nos confrères et consœurs de la Gazette essayent par tous les moyens de nier l'évidence, force est de constater que Vous-savez-qui est bel et bien de retour. Des mangemorts ont été aperçu aux environs du ministère de la Magie, sans qu'une quelconque arrestation n'ait pu être faite. Les témoins font état de descriptions inquiétantes pouvant correspondre aux sorciers Augustus Rookwood et aux jumeaux Carrow. Nous invitons nos lecteurs à redoubler de prudence : si vous disposez d'une quelconque information, adressez-vous au plus vite aux autorités compétentes. »

Hermione reposa le journal et leva les yeux vers ses camarades. Rémus était plongé dans un autre article, tandis que Sirius fixait la table d'une mine résignée.

« Ça a commencé, murmura-t-elle dans leur direction.

Rémus ferma les yeux, sa mine s'assombrissant davantage. Sirius continua de contempler la pile de journaux.

- Oui. La guerre est de nouveau à nos portes", souffla-t-il.

Son ton résolu fit frémir la jeune femme. Une bouffée d'angoisse la saisit tandis qu'elle faisait face à la réalité. Elle s'était mentalement préparée aux changements à venir mais ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde terreur paralyser ses membres. L'ennemi avançait…

Son regard fut attiré par la une d'un autre journal qui montrait une façade ravagée par les flammes. Elle l'attira à elle. «Dégradation d'un centre d'accueil pour sorciers nés-moldus » titrait l'article. Elle s'en saisit avant même que Rémus ne puisse l'en empêcher. Ses yeux parcoururent fébrilement les lignes journalistiques :

« C'est un drame terrible qui a touché le refuge Elfrida Clagg dans la nuit du 30 juillet. Connu pour être le centre à accueillir le plus d'enfants sorciers nés-moldus, il a été la proie d'une monstrueuse attaque. Le bâtiment a été entièrement saccagé par le biais de sorts rappelant un sombre épisode de notre histoire. Des parties ont été incendiées par le biais de plusieurs incendios. On déplore une trentaine de blessés qui ont été immédiatement transplanés dans l'hôpital de Sainte-Mangouste. Les mots « gloire aux sang-purs » et « sang-de-bourbe » ont été inscrits sur la quasi-totalité de l'édifice. Si les suspects n'ont pas encore été identifiés, nul doute cependant sur le mouvement défendu par ces sorciers. Toutes nos pensées vont aux victimes de cet effroyable crime et à leurs familles… »

Bien que l'estomac vide, Hermione se sentit tout à coup nauséeuse. Elle tenta toutefois de composer un visage impassible. La dernière chose qu'elle souhaitait, c'était d'entamer sa journée avec de chaudes larmes. Sirius remarqua son désarroi et lui lança un regard désolé. Elle hocha imperceptiblement la tête pour le remercier.

Rémus se redressa au bout d'un moment et annonça, d'une voix ferme :

"J'ai envoyé un hibou aux Weasley hier. Leur réponse est arrivée ce matin : ils vont débarquer au plus vite. Pour le reste, je vais m'assurer que tout le monde sera bien là pour la réunion. Il faut convoquer d'urgence une assemblée."

Sirius hocha vivement la tête, n'osant pas se tourner vers la jeune gryffondor. Celle-ci n'eut pas besoin de son soutien pour prendre la parole.

"Rémus, je sais que tu tiens à tout prix à nous éviter cela…

- Hermione, je te l'ai déjà dit, la réponse est non."

La jeune femme fléchit un peu sous le ton anormalement autoritaire de son ancien professeur. Mais elle ne céda pas.

"On ne peut pas nier plus longtemps l'évidence Rémus : la guerre est là et elle va tous nous concerner au bout d'un moment. J'ignore quels sont vos plans mais il faut que…

- Il faut que nous traitions de ce problème entre adultes Hermione ! Ça ne relève pas de vos compétences, affirma Rémus d'une voix forte.

- Lunard… Hermione a raison, quel que soit leur âge, ils vont finir par être touchés… concéda Sirius en se rapprochant de son ami. Il sentait que l'atmosphère se tendait davantage, et que son ami perdait patience.

- Pas si on peut les protéger coûte que coûte ! Pourquoi faudrait-il les lancer en première ligne ?! Pourquoi les accabler de ces réunions alors que ce sont des enfants ! S'écria enfin le loup-garou, désemparé. Son regard sombrait entre exaspération et désespoir.

- Enfants ou non, les disciples de Voldemort ne verront en nous que des ennemis, objecta Hermione, qui tentait de garder son sang-froid pour ne pas envenimer le débat déjà explosif.

- Et puis ils seront juste au-dessus de nos têtes pendant les semaines à venir, autant les mettre dans la confidence", ajouta Sirius en posant une main sur l'épaule de son ami.

Ce dernier se dégagea alors brutalement de son étreinte, renversant la chaise devant laquelle il était.

"C'est ce que tu veux, Patmol ?! Balancer des enfants en première ligne de mire et attendre le résultat ?! Pourquoi ne pas leur attacher une bombe et leur demander d'aller faire ami-ami avec le clan d'en face alors !", hurla-t-il.

Sirius comme Hermione sursautèrent face au déchaînement de fureur de leur camarade. Jamais elle ne l'avait vu ainsi : Rémus avait les traits déformés par la colère et la peur. Lui qui d'habitude jouait les rôles de médiateur, se montrait ici d'une autorité qui n'admettait aucune contradiction. Sirius paraissait abasourdi face à la remarque de son meilleur ami.

"Lunard, ce n'est pas ce que je dis…

- Parce que moi, j'en ai assez de ces générations sacrifiées à cause des conneries des ainés ! La question est réglée, il est hors de question qu'Hermione, ou même que Ron et Harry, soient mêlés à nos histoires. Ça n'est pas à eux de porter ce combat."

Le silence se fit alors dans la cuisine. Le visage de Sirius s'était changé en un masque impénétrable. Il tentait par tous les moments possibles de contenir la fureur qui bouillonnait en lui. Cela ne ferait de bien à personne et Lunard avait déjà placé la barre haut. Sa respiration était profonde tandis qu'il prenait sur lui pour calmer les battements désordonnés de son cœur. On entendit à nouveau un raclement de chaises et les deux hommes levèrent les yeux pour observer qu'Hermione fuyait à toutes jambes de la pièce. En un éclair, la belle brune avait déserté la cuisine.

Son départ fut comme un électrochoc pour Rémus. Ses pupilles, d'abord dilatées, retrouvèrent leur éclat doré d'origine et son corps reprit possession de lui-même. Il se sentit alors écrasé par le remords. Déboussolé, il s'écria d'un souffle :

"Hermione !", et s'élança à la poursuite de la jeune femme.

Sirius n'eut pas le cœur à le suivre. Il se contenta de fixer de nouveau les premières pages et se laissa tomber lourdement sur une chaise, le regard sombre.

Hermione était assise sur le porche du jardin, contemplant la vaste étendue de ciel bleu devant elle. Comment celui-ci restait-il si éblouissant alors que leur vie traversait tant d'horreurs ? Son regard se focalisait sur cet horizon pour éviter de pleurer. Les heures sombres ne faisaient que commencer, et il y aurait bien d'autres occasions pour s'épancher. Elle aurait tellement aimé consacrer ces moments à échafauder des plans de bataille, non pas rester là, sans rien faire.

Hermione entendit derrière elle un souffle court. Elle ne se retourna pas, consciente de l'identité de la personne qui arrivait. À la place, elle replia ses bras contre elle et continua obstinément de fixer le ciel. Rémus attendit quelques instants, puis s'assied lentement à ses côtés. Elle ne fit aucun geste pour le chasser. Un temps passa avant que Rémus ne ramène ses genoux contre lui et murmure :

"Je suis désolé Hermione…"

Voyant que son interlocutrice ne répondait pas, il continua :

"Je ne voulais pas te parler comme je l'ai fait à l'instant. Je suis désolé… La pleine lune est bientôt là", expliqua-t-il en remuant, mal à l'aise.

Hermione se retourna alors vers lui et le regarda. Elle attendit qu'il reprenne.

"Au-delà de l'instinct animal qui prend le dessus, je suis complètement terrifié par ce qui est en train d'arriver…

- Moi aussi", murmura-t-elle.

La belle brune ne s'attendait pas à un aveu pareil de la part d'un adulte, qui plus est de son ancien professeur. Elle était entourée par des gens braves et téméraires, s'illustrant régulièrement par des actes courageux. Que l'un d'entre eux lui confie ses angoisses la troublait. Et rendait la menace d'autant plus terrifiante.

"Nous sommes déjà passés par là… Il y a de cela quinze ans. Si le monde magique était en paix depuis, la douleur, elle, était bien restée là. De savoir que l'histoire se répète, que les mêmes combats vont devoir être menés… Cela me désespère, expliqua Lupin en contemplant la parcelle devant lui.

- Je comprends, affirma Hermione en hochant la tête. J'avais beau me dire que ce moment viendrait, qu'il fallait se préparer… Et bien, maintenant qu'on y est, je suis autant déboussolée qu'au départ.

- Et à raison. J'espérais de tout cœur que nous avions fait le nécessaire pour que votre génération n'ait pas à souffrir de cette guerre. Je pensais que vous pourriez grandir sans affronter ces forces… Et je me suis trompé. Vous allez connaître, comme nous à votre âge, ce fardeau."

Hermione vit le tremblement qui agitait les mains de Rémus. Celui-ci semblait être sur le point de craquer. Cette vision redoubla son chagrin.

"Rémus…", cit-elle en se rapprochant de lui et en posant la tête sur son épaule.

Ce dernier sursauta mais ne fit aucun geste pour la chasser. La jeune femme voulut lui dire qu'il ne pourrait les tenir écartés du danger bien longtemps. Mais elle s'en empêcha, ne souhaitant pas raviver la querelle, et murmura plutôt :

"Ça n'est pas juste…

- Non, dit-il à son tour, posant sa main sur la sienne, non, ça ne l'est pas."

Ils restèrent ainsi quelques instants. Sirius passa dans le couloir et se dirigea vers le jardin. Voyant ces deux camarades dans cette disposition, il hésita puis finit par tourner les talons. Rémus, qui avait entendu les pas de son ami, reprit :

"Il faut que je me rende au Ministère de la Magie."

Le loup-garou se releva alors, Hermione à sa suite. Tous deux quittèrent le jardin et se dirigèrent vers le salon où était Sirius. Ce dernier, allongé sur le canapé, releva les jambes pour mieux se redresser et les regarder.

"Je dois aller chercher les autres, déclara-t-il à son camarade.

- Les autres ? Où ? Demanda Sirius, sur le qui-vive.

- Tonks et Maugrey. Les Weasley arriveront demain, mais il nous faut encore récupérer le reste du groupe et Harry", expliqua Lupin alors qu'il rassemblait certaines de ses affaires.

À la mention de son filleul, Sirius se leva prestement du canapé et suivit Rémus tandis qu'il déambulait à la recherche de ses carnets.

"Harry ! Tu vas aller le chercher ? S'écria l'animagus.

- Je ne sais pas encore… Je vais d'abord en parler à Tonks et Maugrey. Savoir quel est le plan d'en haut. Et faire du repérage… Je vais rassembler mes affaires."

Rémus quitta brusquement le salon pour monter les escaliers qui menaient à sa chambre. Sirius resta planté là, son esprit fourmillant. Hermione se rapprocha de lui.

"Harry va nous rejoindre ?", demanda-t-elle avec appréhension.

Face au désarroi de son interlocutrice, le grand brun ne sut que répondre. Il posa sa main contre son épaule et serra délicatement.

"Je ne sais pas…"

Puis il la dépassa et prit les escaliers à la suite de son ami. Lorsqu'il pénétra dans sa chambre, Rémus avait posé son sac de voyage sur son lit et emballait une pile de vêtements.

"Tu ne rentreras pas ? Demanda Sirius avec empressement.

- Pas ce soir, répondit Rémus, qui virevoltait entre son armoire et son sac. Je devrais être revenu demain soir au plus tard. Il faut d'abord que j'aille au Ministère retrouver nos deux acolytes. Avec un peu de chances, ils auront été briefés par Albus… Où est cette satanée chemise ?!"

Sirius suivait les allers-et-retours frénétiques de son ami sans bouger. Il tentait de réprimer l'impatience qui coulait dans ses veines. Une fois que Rémus mit la main sur ses dernières affaires, il referma vite son sac et se dirigea vers les escaliers. Sirius, à sa suite, lança enfin :

"Et Harry ?

- Je vais voir si on peut le ramener dès demain avec nous. Si ça n'est pas le cas…

- Rémus, je veux t'accompagner."

Ce dernier se retourna brusquement, effaré.

"Il n'en est pas question Patmol."

Le ton de Rémus ne comportait aucune animosité, mais une stupeur manifeste. Sirius campa sur ses positions.

"Sous ma forme d'animagus, ils n'en sauront rien", affirma le grand brun.

Hermione se posta au pied de l'escalier pour écouter la conversation des deux hommes. Le loup-garou remonta une marche pour se rapprocher de son ami.

"Sirius, tu es activement recherché par toutes les forces du Ministère. Ils ont mis Aurors et Détraqueurs à tes trousses… C'est beaucoup trop dangereux."

Si Sirius avait frémi au nom de ses anciens geôliers, il continua tout de même.

"Partir seul à la recherche de nos alliés est tout aussi dangereux. Tu as besoin de moi.

- J'ai toujours besoin de toi Patmol, affirma Rémus en posant une main sur l'épaule de son camarade. Mais je ne peux pas te laisser risquer ta peau, ni compromettre l'opération. Je te tiendrais au courant dès que j'aurais les informations nécessaires.

- Je t'en prie Lunard ! s'écria alors Sirius qui dévalait les escaliers à la suite de son ami. C'est mon filleul !"

Rémus s'arrêta au pied des escaliers où Hermione attendait, fébrile. Il poussa un soupir fatigué et reprit :

"Je le sais bien… Et je sais combien il t'est difficile de rester en retrait. Mais crois-moi, pour le moment, c'est la meilleure chose à faire pour tout le monde."

Hermione leva alors les yeux vers Sirius. Son visage n'était plus qu'un voile sombre, Il descendit les dernières marches mais ne prononça plus un mot. Rémus le regarda avec une mine désolée puis se tourna vers Hermione.

"Je reviendrais demain, au plus tard dans la soirée. Restez ici et attendez de mes nouvelles."

La jeune femme n'eut pas le temps de lui répondre qu'il se dirigeait déjà vers le salon. Elle le suivit, en compagnie de Sirius qui restait mutique. Rémus prit place dans la cheminée des Black, prit une poignée de poudre de cheminette et prononça distinctement : « Ministère de la Magie, bureau de Maugrey Fol-Œil ». Il disparut alors dans une gerbe de flammes vertes.

Les crépitements du feu laissèrent place à un profond silence au sein du square Grimmaurd. Hermione contemplait la cheminée où avait disparu Lupin, alarmée. Elle ne comprenait pas pourquoi ce dernier était parti aussi vite, sans prendre le temps de leur expliquer le plan. Harry allait-il les rejoindre dès demain ? Comment arriverait-il à convaincre les Dursley de le laisser partir avant la fin des vacances d'été ? Qui seraient les autres alliés qui viendraient au Square Grimmaurd ? Y resteraient-ils ? Toutes ces questions tournoyaient dans son esprit et le fait que Lupin soit resté si évasif ajoutait un cran de frustration supplémentaire. Tout arrivait si vite depuis ce matin… Hermione avait l'impression d'avoir pris des années en pleine figure. Sortant de sa stupeur, elle se retourna vers l'hôte de la maison. Sirius n'avait pas bougé, et fixait lui-aussi la cheminée. La jeune femme se rapprocha de lui et demanda d'une voix douce :

"Qu'est-ce qu'il se prépare à ton avis ?"

Sirius détacha enfin son regard de la cheminée pour lui répondre.

"Je n'en sais rien."

La jolie brunette voyait bien que Sirius partageait son trouble. Plus que de la stupeur, on pouvait aussi lire une profonde amertume sur son visage. Hermione ne voulut pas le laisser cogiter trop longtemps et proposa :

"Il est plus de deux heures, je peux préparer quelque chose à manger pour nous deux.

- Merci Hermione mais je n'ai pas faim… Tu peux te servir autant que tu veux, tu es chez toi", répondit Sirius dans un souffle.

Elle voulut insister mais le grand brun se détourna d'elle et se dirigea vers les escaliers qu'il emprunta en direction de sa chambre. Laissée seule, la jeune femme mit quelques minutes avant de quitter la pièce et de se décider à manger quelque chose.