HEYA LA POPULAAACE!

Ça daaaate (un peu trop, oupsyy x)

21 mai, mon anniv', plus aucunes evals (7 en deux jours wtf les malades), j'fini le 15 juin DONC JE SERAIS PLUS PRÉSENTE ! YAAAAY *applaudissements* (faire genre svp mdrr)

Il est actuellement 23h59 au moment où j'écris DONC C'EST ENCORE MON ANNIV' DONC JE POSTE POUR VOUUUS

Alors oui, j'ai mis vachement de temps à pondre ce putain de chapitre,aïs depuis le début de l'histoire j'avais cette scène en tête et je voulais la retranscrire au mieux

Pour me faire pardonner de l'attente le chapitre est plus long (7 pages Word au lieu de 4-5)

Mycetina:

Toujours fidèle au poste ! Contente que ça te plaise toujours ! Alors, oui j'ai bien aimé- ok, rectification: j'ai ÉNORMÉMENT KIFFÉ (c'est plus crédible comme ça quand même xD) inverser les réactions , même si j'essaye d'expliquer ma vision des choses et comment je vois le personnages à travers mes lignes, pour qu'ils ne soient pas trop OOC. Oooh, j'aurai pu ça aurai été intéressant ! Mais Law à trop peur pour fugueur et Kidd à trop de fierté pour s'inquiéter, alors fallait faire un compromis x) tu voulais la suite, la voilaaaa ;) !

Sacha28:

Ooowww une nouvelle ! Bienvenuuuue ! J'espère vraiment que l'histoire te plaît, hésite pas à laisser ton avis ! :) désolée j'ai mis du temps, MAIS ! le chap est là, c'est l'important ! (je suis absolument pas en train de me chercher des excuses xD)

Désolée pour l'attente et bonne lecture !

(normalement les prochains chap' serons plus réguliers)

Kiss,

Shadow


Kidd s'était endormi à l'instant même où sa tête était tombée sur l'oreiller. Aucun rêve ni aucun cauchemar n'était venu troubler son sommeil, et à son réveil, l'absence de bruit l'avait plongé dans une sorte de malaise qui emplissait tout son corps.

-Merde, lâcha-t-il lorsqu'il se rendit compte qu'il avait machinalement préparé un chocolat chaud en plus de son café.

Le mettant de côté, le roux finit par se préparer, ne passant que quelques rapides minutes sous le jet d'eau avant de choisir une tenue simple composée d'un pantalon gris et d'un t-shirt blanc à imprimé noir et rouge. Il profita de sa matinée pour ranger son appartement, changer les draps, et finit par dessiner, assit sur son canapé, un vinyle du concert de Woodstock grésillant dans son lecteur. Mais il n'était pas à l'aise.

Les notes s'entrechoquaient, résonnaient, rebondissaient sur les murs avant de se rencontrer encore, criant le vide de l'appartement.

Kidd lui-même était vide.

Son crayon virevoltait sur le papier, tantôt léger comme une plume, tantôt dur comme l'acier. Le papier se noircissait au fil des coups qui lui étaient donnés, au fil des lignes que le roux traçaient et qui s'affinaient petit à petit. Un œil puis un deuxième sous lesquels trônaient de légères cernes, un regard gris un peu métallique, un peu dur, où dansait une infirme lueur enjouée, un sourire fin, calme, pas un de ceux qui sont énormes, juste l'un de ceux qui sont rares à voir, eux qui pourtant sont les plus beaux. Des cheveux ébènes, quelques gommages pour symboliser les reflets bleus qui s'y trouvent et que Kidd avait tellement observé, et une casquette blanche avec des pois noirs posée négligemment dessus. Deux boucles d'oreilles à gauche, une légère barbe sur le menton et le long d'une mâchoire bien définie. Une carrure svelte, un sweat au motif foncé douteux, les manches relevées, les bras croisés sur lesquels des tatouages apparaissaient.

Kidd retoucha le dessin, passa une dizaine de minutes à trouver la bonne teinte pour les yeux, pour qu'ils ne paraissent pas vide, pour qu'il ne paraissent pas tristes, pas sombres.

Pour qu'ils soient juste comme les siens.

-Je comprends mieux pourquoi tu répondais pas.

Kidd sursauta et cassa son stylo au passage, essayant de planquer son dessin, celui-ci contre la surface plane de la petite table, lançant un regard noir à l'intrus.

-Putain d'bordel de merde, les portes tu connais pas ?!

-Ça fait dix secondes que je toquais, j'allai pas y passer ma vie non plus ! Répliqua Penguin en haussant simplement les épaules, pas affecté le moins du monde par le ton menaçant du roux qui était à deux doigts de l'enfermer dans l'ascenseur et de le faire monter et descendre en continue.

Ça lui remettrait les idées en place au manchot !

- Attends mais qu'est-c'tu fous chez moi toi ?!

- Une paella, ça s'voit pas ? Répondit Penguin en levant les yeux au ciel. Besoin de ton aide, même si ça m'arrache la bouche de te demander ça. Y'a un problème avec le cap'taine. Joli dessin au fait, lança-t-il comme si tout était normal en faisant demi-tour pour se rendre à l'appartement à l'autre bout du couloir.

Penguin, va te faire bouffer par un goéland.

Kidd grogna avant d'assimiler le début de la phrase et de noter le ton las qu'avait pris son interlocuteur. Il prit soin de fermer son appartement avant de suivre Penguin dans celui qu'il partageait avec Sachi.

C'est là que Kidd remarqua les traits tirés de son vis-à-vis, sa tenue débrayée et sa démarche lourde, comme si ses jambes pesaient des tonnes.

Comme si il n'avait pas dormi.

Kidd fronça les sourcils mais ne dit rien ; de toute façon, il en avait pas grand-chose à carrer de l'état de Penguin, même si il le tolérait un peu plus que ce que son attitude voulait bien montrer.

Penguin s'arrêta sur le seuil de sa porte et soupira lorsque des cris atteignirent ses oreilles. C'est en entendant Kidd s'impatienter qu'il à baissa la poignée. Et le roux n'était absolument pas prêt.

Penguin l'agrippa par le bras avant de le tirer, fermant la porte à l'instant même où il le pu. Le roux se retrouva donc sur un parquet qui lui semblait étonnamment bien plus blanc et doux que le sien alors qu'ils étaient sensés avoir le même.

Oh putain c'est pas du parquet.

Kidd écarquilla les yeux en voyant le nombre de coussins éventré, leurs plumes éparpillées dans le salon en désordre, bien loin des habitudes des deux colocataires.

Suspicieux, Kidd se tourna vers Penguin qui se frottait les yeux.

-Explique-moi à quel moment tu t'es dit que la bataille d'oreillers c'était une bonne idée sérieux. C'était avant ou après que tout parte en couille ?

Penguin soupira, blasé. Il passa sa main lourde et fatiguée sur son visage.

-On a faut aucune bataille, Eustass, aucune.

Kidd le regarda, soudain plus sérieux en entendant le ton préoccupé de l'homme à côté de lui.

-Rassure-moi, on va pas jouer aux devinettes hein ? Parce que j'ai vraiment, mais alors vraiment pas la patience. Alors accouche merde !

-Je flippe ! Lâcha soudainement Penguin. Content ?

Dire que Kidd était surpris serait un euphémisme. Il était carrément sur le cul.

-Tu flippes de quoi ?

-De ta putain de réaction.

Un cri trancha l'air et atteignit le roux de plein fouet.

-Bordel de… Traf'… ?

Penguin ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit et se dirigea vers sa chambre au moment même où Sachi en sortait, soupirant de lassitude, fermant la porte derrière lui. Une lueur d'espoir s'alluma dans son regard au moment où il les braqua sur Kidd.

-Oh putain Eustass t'es là !

- mais pourquoi tu l'enfermes ?! T'es con ou quoi ?!

-Rentre, tu vas comprendre. On t'expliquera, ok ? La priorité, c'est lui, dit Sachi en se décalant, entraînant Penguin dans le salon avant qu'ils ne s'avachissent tous les deux sur le canapé, visiblement épuisés.

Kidd se retrouva seul face à la porte fermée. Un souffla un coup avant d'abaisser la poignée et de la pousser du bout des doigts, appréhendant ce qu'il pourrait y trouver.

La chambre était très impersonnelle du point de vue du roux. Quelques affiches de groupes par-ci par-là, une armoire blanche, des murs gris perle, un bureau, un lit double dans le coin, le côté droit et la tête de lit collés à l'angle du mur.

Des plumes, des taies d'oreillers, une chaise renversée, un pot à crayons éparpillés, des feuilles de cours chiffonnées. Des sanglots. Une masse tremblante roulée en boule sous les draps.

Kidd avait trouvé Law.

Ce dernier avait entendu la porte s'ouvrir, il savait qu'il était observé, mais il ne pouvait se résoudre à sortir, à parler avec eux. À leur faire confiance alors que le roux l'avait abandonné entre leurs mains.

Devant lui.

Il avait entendu le soupire de soulagement de Kidd lorsqu'il avait suivi Penguin et Sachi, et sa respiration s'était soudainement faite plus difficile, sa cage thoracique lui avait fait mal, sa gorge s'était serrée, ses poumons s'étaient compressés et une épine s'était frayée lentement mais sûrement un chemin vers son cœur, le traversant de part en part.

Kidd ne voulait pas de lui.

Il s'était occupé de lui par défaut, par obligation, pour s'épargner la culpabilité de l'avoir laissé dans le froid. Il n'avait été qu'un fardeau que le roux s'était coltiné par contrainte.

Et cette vérité l'avait brisé bien plus que ce qu'il voulait, bien plus que ce qu'il pouvait montrer.

-Dégage ! Cria-t-il soudainement. Je veux voir personne ! Pars ! S'il te plaît, laisse-moi tranquille ! Je veux juste Kidd ! Mais… mais lui… Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu ne veuilles pas de moi, Kidd… ?

La dernière phrase n'avait été qu'un murmure, mais Kidd l'avait entendu.

Il avait abandonné le brun ?

Kidd réfléchit et revit, comme au ralenti, les yeux gris emplis de déception se braquer sur lui au moment où il était parti.

Mais quel con.

Sous le choc, il ne bougea pas pendant quelques secondes, avant de se retourner pour fermer la porte.

-Rien.

Law sursauta lorsqu'il entendit la voix rauque. Prestement, il se débattit dans les couvertures avant de finalement pouvoir émerger sa tête. Ahuri, il observa Kidd.

-Mais, Qu'est-c'que…

-T'as rien fait, coupa Kidd avant de se rapprocher.

Il s'assit au bout du lit, à l'opposé de Law, et celui-ci recula dans l'angle plus par réflexe que par véritable peur.

-Rien du tout, appuya-t-il en levant les yeux vers lui.

Law regarda le roux, perdu. Pourquoi il l'avait abandonné si il n'avait rien fait ? Il ne voulait tout simplement pas de lui alors ?

L'enfant baissa ses yeux gris qui se remplissaient une nouvelle fois de larmes. Ravalant comme il le pouvait la boule dans la gorge qui l'empêchait de respirer et de parler correctement, il finit par demander douloureusement:

- Alors Pourquoi tu m'as laissé… ?

Kidd ferma les yeux en soupirant, désemparé. Il était sensé répondre quoi ? Qu'il y avait très peu d'enfants dans la ville, qu'il ne s'était jamais occupé de l'un d'eux, Qu'il ne savait pas comment faire ? Que ses propres démons l'étouffaient tellement Qu'il n'arrivait pas à y faire face tout seul et Qu'il avait besoin du vrai Law ? Mais il n'avait plus personne à qui se confier, et voilà que L'enfant lui demande de s'occuper de lui. Lui et ses démons. Lui et son traumatisme dont le roux de sait rien. Comment faire pour battre un fantôme dont on ne connait même pas l'origine ?

C'était trop. Beaucoup trop.

Mais les yeux gris humides qu'il aperçut lorsqu'il coula un regard en direction de l'enfant démantelèrent toutes les barrières sue Kidd se fixait.

-Parce que je ne te connais pas comme ça.

L'enfant penche la tête. Que voulait dire le roux ? Il le connaissait ?

-Comment ça ?

-Beaucoup trop long à expliquer.

L'enfant se rembrunit.

-Je t'expliquerai plus tard, rajouta le rouquin en s'appuyant dos au mur.

Les jambes ramenées vers lui, les coudes posés sur ses genoux, Kidd admirait ses mains. Il ne regardait pas Law, parce qu'il savait que si il le faisait, il perdrait le peu de courage qu'il avait. Sa fierté le rappellerait à l'ordre, et cette fois-ci, il devait aller jusqu'au bout.

-J'me suis jamais occupé d'un gosse. La plupart s'enfuient lorsqu'ils me voient, ils se cachent, s'écartent, chuchotent. J'ai pas les mots, ni la patience, ni le tact, ni les gestes. Je sais pas… je sais pas comment faire, je sais pas de quoi tu as besoin, je sais même pas ce que t'as vécu jusque là ! J'peux pas batailler avec un fantôme.

Peu à peu, mots après mots, le petit brun compris le soupire soulagé de Kidd. Il avait tout compris de travers, même si personne ne pouvait le blâmer pour ça.

Kidd était purement et simplement perdu face à la situation. Il ne savait absolument pas quoi faire, et Law commençait à comprendre.

Il sortit de la couette, agrippa le t-shirt jaune et noir et la casquette avant d'aller s'assoir à côté de Kidd, doucement, sans le regarder. Il ramena ses genoux vers lui et serra ses artefacts contre son petit torse. Prudemment, Law murmura :

-J'ai jamais rien eu. Pas de chambre à moi, peu de vêtements, rarement assez de nourriture et d'eau pour tenir. Pas vraiment de parents. Je sais que j'en avais, j'avais aussi une sœur, Lamy, mais leurs visages ont fini par devenir flou avec le temps. Personne pour réellement veiller sur moi. Je trouvais ça normal, avant que… avant que tu me trouves dans la ruelle. Je sais pas comment j'y suis arrivé, mais j'y était, et toi aussi. Tout ce que tu as fait, rien que de m'avoir porté, c'était nouveau. J'ai jamais eu ce genre d'attention, tout le monde s'en fichait. Je n'était qu'un gosse de plus. J'avais jamais rien connu d'autre. Et toi, en trois jours… Fais… enfin ne change pas. C'est très bien comme ça.

Kidd l'écoutait en silence, buvant les paroles du désormais enfant qui s'exprimait étonnamment bien. Law n'avait pas eu une enfance facile, le roux le savait, surtout avec ce qu'il avait vu dans la salle de bain et ses réactions face aux bruits et à l'abandon, et le fait qu'il se confit un peu et qu'il lui avoue qu'il était le premier à s'occuper de lui comme ça, même si c'était extrêmement maladroit et par instinct total, le fit se sentir supérieur. Une chaleur inattendue se logea dans son cœur et il se retient de bouger la main pour aller serrer son t-shirt à cet endroit.

Et puis quoi encore ?

Silencieux, Kidd sortit de ses pensées en sentant une masse prendre timidement appuie sur son bras. Le roux tourna la tête pour découvrir un Law qui le regardait, en proie au doute. Lorsqu'il le vit, la tête du brun se fit moins lourde, l'appui plus aérien, comme si l'enfant était prêt à l'enlever au moindre mot ou geste qui dirait que le roux était contre.

-Vas-y, lança le roux en braquant son regard droit devant lui.

Le brun ne se fait pas prier et recalé sa tête. Un silence confortable se fait alors, seulement brisé au bout de quelques minutes.

-Kidd… ?

Le roux dévie ses yeux d'ambre pour accrocher le regard gris cerné du brun.

-Tu me laisseras pas ?

Le regard cuivré du roux s'adoucie légèrement lorsqu'il remarque que celui de Law est ivre d'espoir.

-Non.

-Promis ? Pour de vrai ?

Kidd sourit en coin.

-Juré.

Le visage du brun s'éclaire soudainement.

-Merci, fait-il avant de se placer devant Kidd dans le but de l'enlacer.

Celui-ci le laisse faire sans opposer la moindre résistance, et Law se cala dans ses bras non sans hésitation. Le géant roux n'avait pas l'air tactile pour un sou, alors l'enfant était prudent.

-Kidd…-ya !