Ce chapitre c'est pour me remettre dans le bain après [insérer une durée honteuse] de blocage... J'espère qu'il vous plaira :)
Comme toujours, je tiens à remercier infiniment celles/ceux qui reviewent cette fic. Je ne pense pas que vous vous rendiez compte à quel point vous faites mes journées. Un grand merci à jessijed (bienvenuuuuuuuuuuuu/e!), Anya Kristen (tes reviews me font tellement plaisir, j'ai tellement hâte que tu découvres les passages Edouard/Lily que j'ai écris mouahahahaha!), kimy25 (je suis super contente que la fic te plaise toujours (si tu savais pour Lauren... [insérer rire maléfique]), et Katharina Lami (pour le réveil! Désolée pour l'attente! J'essaierai d'être plus régulière pour les chapites à venir, promis!)
Merci aussi à celles et ceux qui follow/favourite cettte fic !
Enfin bref, assez parlé!
Bien entendu, rien ne m'appartient de Twilight, hormis Lily, et quelques OC, mais on va pas faire de chichi. Sans twilight, pas de Lily, pas de Connor.
Je ne sais pas comment, mais ce dimanche s'est déroulé avec la tranquillité d'une loutre en pleine sieste. Après la semaine un peu déjantée que j'ai eu, je m'attendais à une invasion de castors mutants, ou à des explosions, un combat dramatique sur le toit de l'église en flamme, alors que le méchant m'annonçait qu'il était mon père.
Avant bien entendu que Charlie ne vienne me sauver en lui donnant son crochet du droit si redoutable en lâchant un 'touche pas à ma fille espèce de Moule-à-Gauffre!'
(il est fan de cette expression depuis que je lui ai offert une bd Tintin pour Noël, j'espère que ça ne veut rien dire de trop insultant en français).
Mais non, cette journée a été délicieusement vide, en tout. Avec Bella, nous avons tranquillement fait la grasse matinée, avant de prendre tout doucement un brunch, pour ensuite faire nos devoirs, avant de tranquillement flâner, en attendant que Charlie revienne de la pêche.
(J'espère qu'il ne va pas trop tarder, j'ai faim.)
Cerise sur le gateau, maman avait retrouvé son chargeur de portable et avait décidé d'appeler pour fêter l'occasion. Bien sur, Bella avait rapidement fui -elle a ne peur assez étrange des téléphones- si bien que j'avais du prétexter qu'elle était sortie faire des courses. Hormis ce détail, Tout allait pour le mieux, et maman me décrivait avec enthousiasme sa vie des dernières semaines.
J'ai parfois l'impression que ma mère est une star de télé sous couverture. Je veux dire, ce n'est pas possible, personne n'a une vie aussi remplie d'évènements improbables à ce point!
Il n'y a franchement que ma mère pour croiser Léonard Nimoy et le confondre avec Gandalf. Je tâche de me consoler en me disant que l'autographe qu'il lui a signé et qu'elle compte m'envoyer sera plutôt unique.
Qu'est-ce qu'elle me manque.
"Mais assez parlé de moi, comment s'est passé ton weekend?" Elle finit par me demander.
"Ouais, c'était cool." Je dis rapidement, trop rapidement.
"Que d'enthousiasme." Elle réplique, non sans sarcasme. "Crache le morceau. Tu as fait quoi de ton temps-"
"Je suis allée à une soirée ce vendredi-"
"Aaaah oui, tu es une pompom girl maintenant! C'est vrai, ton père m'en avait touché deux mots."
"Papa t'a parlé de ça?" Je fronce les sourcils.
J'ai déjà du mal à imaginer Charlie téléphoner à maman pour des choses catastrophiques, du type invasion alien, extinction de saumon, invasion de zombies... et encore, je ne suis même pas sur qu'il combattrait sa peur du téléphone pour le faire. Ajouter Maman à l'équation et il mangeait sa canne à pèche avant de le faire.
"Entre autre. Il tenait à ce que je sois informée que ce ne serait pas de sa faute si tu mourrais de pneumonie." Elle rit "Mais plus sérieusement Lily chérie, laver les voitures en maillot de bain, à Forks, ce n'est pas exactement une idée lumine-"
"Mais c'est pas vrai! Encore avec cette histoire! Il va vraiment falloir qu'il se retire cette image de la tête! C'est quoi ces clichés, bientôt je vais m'envoyer en l'air avec toute l'équipe de foot!"
Je réalise ce que je viens de dire le moment où Bella lève la tête et fronce les sourcils.
Bella qui fronce les sourcils, c'est le train train quotidien. Mais Bella qui lève les yeux de son précieux Raisons et Sentiments, alertez les médias.
"Est-ce que on peut faire comme si tu n'avais PAS entendu la dernière phrase?"
"Hum, qu'est-ce que tu dis chérie? Phil était en train de me parler, je ne t'ai pas écouté."
"Enfin bref-"
"Mais Lily chérie, tu es assez grande pour savoir ce que tu souhaites, du moment que tu te protèges-"
"MAMAN!"
"Ce n'est pas moi qui ait abordé le sujet- et donc, cette fête? C'était bien? Ta soeur y était?"
"Il aurait fallu y trainer mon cadavre, et même à ce moment là, je n'aurais pas été assez morte pour y assister." Bella grommèle. Cette chipie écoute donc bien notre conversation depuis le début. Elle ne se contente pas d'écouter les parties gênantes.
"Oh, ta soeur est là finalement?" Ma mère demande, et dans sa voix se mêle la surprise... et un peu de peine.
"Elle vient de revenir des courses. Bella, c'est maman au téléphone, laisse les courses, je vais les ranger." Je tends le portable à ma soeur, qui bondit presque dans la direction opposée. Apparemment la peur du combiné est héréditaire. Je dois un peu insister, elle maugrée plusieurs fois une histoire de mail avant de finir par prendre l'appel.
Elle me lance un regard virulent mais je me retrouve à feuilleter un livre, sans grande passion, pendant quelques minutes.
"Oui, je te repasse Lily, elle devient insupportable, bisous." Elle me met le téléphone dans les mains et fait une fuite stratégique, afin d'éviter un autre traquenard. Meh, elle a beau faire la maligne, je sais qu'elle est contente en fin de compte.
"Tu as eu le temps de ranger?"
"De quoi?"
"Les courses."
"Oh, oui bien sur, ne t'en fait pas." Je tâche de rattraper ma bourde, mais ma mère soupire au bout du fil. "Maman, tu connais Bella, elle a peur du téléphone presque autant que la danse."
"Je sais, je sais." Elle maugrée à son tour, sans trop grande conviction non plus.
"Maman."
"Oui, oui. Alors, cette soirée, c'était bien?" Elle essaie avec plus d'entrain.
"Ouais, ouais..."
"Oulà. A ce point là?"
"Non, c'est pas ça, mais... ça été assez mouvementé comme soirée."
Et c'est une euphémisme.
C'est franchement dommage, parce que la soirée avait assez bien commencé, bien qu'une partie des pompom ne me pardonne toujours pas mon sauvetage impromptu, et cela malgré le fait que j'ai réussi à faire mes preuves à la séance de jeudi (prends ça dans les dents Maya!), et ni une ni deux, je me suis retrouvée avec le whisky-coca de Cindy sur le t-shirt. Elle n'a même pas eu la décence de prétendre que ce soit un accident. Elle s'est avancée vers moi, son verre à la main, et l'a versé sur ma poitrine. Ce qui, visiblement, avait été hilarant à voir.
Pas autant que la part de pizza qu'elle s'est mangée dans la figure.
Ce n'est pas de ma faute si son verre avait rendu le sol glissant.
Je ne comprends pas pourquoi elle ne m'a pas cru lorsque je me suis excusée (elle aurait pu faire semblant, le simple fait de penser à m'excuser ma donné de l'urticaire). Son seul neurone encore actif aurait-il finalement un jumeau caché?
Enfin bref, son copain avait rappliqué dard-dard, à jouer des muscles et l'intimidation. A prétendre que sa copine était intolérante au lactose (je ne vois pas trop le rapport mais bon, pour être honnête je m'en fiche royalement). C'était quand même un peu drôle, de voir un mec dont le tour de torse est trois fois supérieur à son QI, quatre fois si on compte le nombre de bière dégueu qu'il avait bu, essayer de me menacer.
Je n'aurais peut-être pas du le dire à voix haute, je le reconnais.
Je n'y peux rien sir le whisky-coca a réveillée mon allergie aux cons.
Sur cela, le gentleman avait essayé de me frapper.
C'était à ce moment là que Jefferson avait arrêté de trouver ça drôle et qu'il s'était interposé (en me mettant les mains aux fesses au passage).
Inutile de dire qu'après ça, j'avais pris mes cliques et mes claques.
Fantastique, la Lily avait donc duré dix minutes! Record battu!
"Allo, la Terre à Lily?" Ma mère me ramène au présent.
"Pour tout te dire, je suis pas restée longtemps. L'alcool, tout ça... je suis partie avec un ami manger un morceau au Grill."
C'était l'unique raison pour laquelle cette soirée n'avait pas été un désastre complet. Sous les yeux d'une foule mi-ébahie, mi-émerveillée, tel un héros de film de romance stupide, Connor m'avait coursée et avait proposé de me raccompagner, avant de finir par m'inviter à diner.
Je pouvais presque sentir le regard de rage de Cindy. Ou d'une autre pompom. En tout cas, quelqu'un était visiblement furieux.
Au moins, j'ai été mature, je n'ai pas tirée la langue à Cindy (enfin, pas trop).
"Ooooooh, ça c'est intéressant!" Ma mère ne manque pas l'occasion de s'exclamer, avec beaucoup d'enthousiasme.
Plus que moi, je remarque.
"Il est mignon?"
Je retiens un ricanement. Je crois qu'on a dépassé le stade du mignon, avec Connor. Et il a un beau sourire, du genre un golden retriever qui essaie de se faire passer pour une canaille. TRES mignon.
"Oui, plutôt. Il est avant dans l'équipe de foot."
"Et ton père est au courant?"
"Qu'est-ce que tu crois, bien sur que non!" Je pouffe. Je suis choquée, de moi même. D'abord les pompom, ensuite la soirée... et maintenant je pouffe comme une idiote?
Je vais devoir aller prendre des cachets, sinon je risque de vite devenir un stéréotype.
Je regarde le vinyle qui est en train de jouer. Rolling Stones.
C'est bon, on est encore loin d'un prototype overly girly.
"Bien sur, la dernière chose dont tu as besoin c'est que ton rencard se fasse courser ton rencard avec son fusil." Ma mère souligne, avec une lucidité assez étrange pour elle.
"Ce n'était pas un rencard!"
"C'est ça. Il a payé?"
"Je n'avais pas mon portef-"
"Est-ce qu'il a prétexté une petite araignée ou un insecte pour te toucher les cheveux?"
"C'était une feuille-"
"Il t'a passé son blouson?"
"J'avais froid-"
"Il t'a raccompagné?"
"Il faisait sombre-"
"Désolée de te le dire ma fille, mais c'était un rencard." Elle conclut, implacable.
"Mais nooooooooon, si c'était ça, il aurait essayé de m'embrasser." Je tâche de raisonner la situation. C'est quand même fou que ce soit mon rôle de le faire.
Ma mère s'autorise une pause mélodramatique, ponctuée d'un soupire tragique.
Je déteste quand elle fait ça.
"... tu es certaine qu'il n'a pas essayé?"
"Bien sur que oui! Je pense savoir dire quand un garçon essaie de m'embrasser!" Je proteste.
Parce qu'il n'a pas essayé de m'embrasser, n'est-ce pas?
Je ne suis pas stupide à ce point? N'est-ce pas?
N'est-ce pas?
OhmonDieu, la feuille dans mes cheveux.
Je suis donc stupide.
"Ce n'est pas plus mal." Ma mère finit par prendre pitié de moi, mais ne se prive pas de soupirer "Il ne faut jamais embrasser pendant le premier rencard, surtout quand il n'était pas prévu comme celui là. Les garçons aiment la difficulté."
"Et parce que les filles non peut- bref, ce n'est pas important."
"Mmh. Tu ne l'as pas revu du week-end?"
"Non j'avais d'autres choses de prévu. Je suis allée faire du shopping avec une compatriote de cours."
"Une compatriote de cours?" Ma mère répète, non sans ricaner. Je ne vois pas trop ce qu'il y a de drôle. J'aime beaucoup Alice, mais on s'est vue trois fois à tout casser, on ne peut pas exactement dire qu'on soit déjà amies. Bon, par contre, il est hors de question qu'on ne le devienne pas mais tout de même, tachons de ne pas mettre la charrue avant les boeufs.
"Ouais, c'était marrant. Alice est vraiment sympa. On a essayé des vêtements magnifiques." Je dis avec beaucoup plus de chaleur. En partie parce que je le pense. Alice est super sympa, au point qu'on arrive sans mal à lui pardonner le fait qu'elle soit parfaite, dans tout ce qu'elle entreprend, et sans faire exprès.
Sérieusement, même lorsqu'elle a rit, presque toute la gente masculine et une partie de la gente féminine s'est retournée.
"Ravie de l'apprendre. Qu'est-ce que tu vas faire?"
"Faire un régime et espérer qu'avec cinq kilos en moins cette robe m'ira?"
"Oh ne commence pas avec tes lubies de régime!" Ma mère monte immédiatement au créneau. "A ton age ce n'est pas bon du tout! Tu es en pleine croissance!"
"Je plaisantais!"
"J'espère bien! Je suis sérieuse Lily, un régime avant 25 ans c'est le meilleur moyen de développer des troubles alimentaires-"
"Bella a refait des croquettes au poulet." Je l'interrompt dans sa tirade, sans quoi je pense que j'en aurais encore pendant des heures et des heures de dissertation sur les maladies mentales. Maman est un peu touchy sur le sujet depuis qu'une de ses collègues s'est évanouie en pleine journée. La pauvre était en hypoglycémie, pour une histoire de robe. Ce qui était doublement stupide, étant donné que son 'petit ventre à bière' était en réalité un 'petit ventre à bébé'.
Bref, devoir appeler les urgences avait un peu traumatisée maman.
"... arrête de manger pendant une semaine."
Je ne me retiens pas de rire. Je m'apprête à ajouter quelque chose, lorsque la porte d'entrée claque.
"Ah, Charlie est rentré!" Je dis joyeusement, et mon ventre accueille cette nouvelle par un autre gargouillis. J'ai, tellement, faim!
"Je vois que tu es affamée." Elle rit "Je ne vais pas t'empêcher de t'alimenter plus longtemps, fais des bisous de ma part à Bella, et passe le bonjour à ton père."
"Et moi j'ai pas de bisous?"
"Lily, bien sur que oui. On se rappelle bientôt? Je veux être tenue au courant pour le dossier Connor!"
"Vraiment... d'accord, je te tiendrai au jus. Bisous"
Je lache un soupire (vraiment un bref, promis). Je n'ai pas tout à fait hâte d'être lundi. Déjà de manière générale, je trouve que ce jour de la semaine est assez nul, mais si par le marché, il faut rajouter du drama...
Si je peux espérer éviter Cindy, je ne pas exactement ignorer Connor, en particulier parce que j'ai toujours son blouson. Je grommèle contre les concepteurs de vêtement, certaine d'avoir démasqué un complot. C'est évident, les créateurs dessinent des petits hauts à bretelle, des t-hirts fin, des robes légères afin que les filles aient froid et que les garçons puissent leur prêter leur pull et avoir une excuse pour les revoir.
C'est évident.
"Tu comptes rester bloquée sur la tache du mur pendant encore longtemps?" La voix de ma soeur surgit et me fait sursauter. Je lève les yeux vers ma soeur, sagement assise sur son lit, un livre sur les genous.
"La vache Bella! Tu es là depuis combien de temps?"
"Je me suis dit que la conversation devait valoir le détour quand je t'ai entendue pouffer." Elle hausse les épaules. "Tu ne m'avais pas dit qu'il t'avait raccompagné."
"Parce que, ce n'est pas important?"
"Ce n'est pas important parce que tu t'en fiches ou parce que tu n'en a pas du tout rien à faire?"
"Parfois je ne comprends pas les mots qui sortent de ta bouche."
"C'est ça, fais donc l'innocente. Et si on allait manger, avant que tu ne retombes dans une de ces phases de zombie?" Elle lève les yeux au ciel, avant de se lever.
Je m'apprête à la suivre quand le courant d'air me fouette le visage. Je me dépêche vers la fenêtre, et m'empresse de la fermer à double tour, une fois, deux fois, trois fois.
"La fenêtre, sérieusement Lily?"
Je pointe la vitre embuée, où le temps nuageux s'est transformé en bourrasques de pluie verglacée.
"Quoi, regarde le temps dehors, c'est certain il va geler dans la nuit. Tu te plains toujours du froid." Je tente de me justifier, ma soeur ne s'y laisse pas prendre.
"Il fait toujours froid dans ce pays."
"C'est sur."
Mais pour une fois, je ne m'en plains pas. Si quelqu'un tente de rentrer cette nuit, les pieds ultra-sensibles de Bella auront tôt fait de nous alerter.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire en descendant les escaliers.
Ca vous a plu? Vous aimez les loutres? Préférez les corgis? Le dédain attachant d'un pôtichat?
Poste donc une review l'ami/e!
des bisous
1Dramallama
