Hello à tous ! :-) Ravie de vous retrouver pour ce nouveau chapitre ! Je vous remercie pour vos reviews et OMG vous êtes 61 lecteurs/lectrices à me suivre sur cette fiction, j'ai juste extra ! :-) Merci mille fois ! J'espère que le chapitre 6 vous plaira et n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ! :-) Merci à tous ceux et celles qui ont pris le temps de publier un petit commentaire jusqu'à présent, ça me motive grave !

Bonne nouvelle : j'ai réussi à boucler le chapitre 11 et j'ai entamé le chapitre 12 ! :-) Doucement mais sûrement je continue dans mon écriture.

Je remercie LoupSpell d'avoir pris le temps de me relire et me corriger ! :-) Tu es une beta en or ! :-)


Disclaimer : Les personnages sont à JKR.


Chapitre VI :

5 janvier 1999 - Au sud-est de Londres

La neige craquait sur les pas d'une petite fille souriante. Elle était vêtue de son bonnet rouge qui écrasait sa longue chevelure épaisse, et de son manteau sombre. Elle courrait vers son école primaire. Ses parents étaient à quelques mètres plus loin derrière elle, repus d'un bon dîner d'un restaurant français.

« Hermione, ne va pas trop loin !

- Oui maman ! »

La petite fille releva sa tête vers le ciel étoilé, les yeux brillants de curiosité. Elle adorait apprendre des choses et cette soif de connaissance la conduisait à être la première de la classe. Hermione continua à s'avancer lorsqu'elle percuta quelque chose à ses pieds, l'obligeant à s'arrêter. Intriguée, elle se baissa vers le sol, où la couche de neige était étrangement plus relevée que le reste du trottoir. Elle avait l'impression que quelque chose était caché sous le blanc immaculé de la neige. À l'aide de ses mains gantées, elle gratta doucement la mousse glacée et découvrit une main pâle la faisant crier d'effroi. Alerté par le cri de leur fille, les deux adultes raccourcirent les quelques mètres qui les séparaient d'elle.

« Hermione, qu'est-ce qui se passe ?

- Papa, il y a une main… »

Le couple baissa leurs regards vers la direction du doigt pointé d'Hermione. Ils découvrirent la main blanche qui sortait de la neige et s'exclamèrent à leur tour d'effroi.

« Oh mon Dieu, il y a quelqu'un sous la neige, il faut vite le déterré ! » S'exclama la femme.

Et sans attendre, les deux adultes retirèrent la neige sous les yeux encore choqués d'Hermione. Cette dernière n'osait faire un seul pas, encore trop sidérée par sa découverte.

« Ce n'est qu'un enfant !

- Je sens encore son pouls. Il faut vite l'emmener aux urgences, informa le père.

- Il y a le dispensaire à deux minutes d'ici. »

L'homme porta le corps gelé du petit garçon tandis qu'Hermione se blottit contre sa mère qui accompagnait son mari jusqu'au dispensaire L'Ordre de Phoenix dans une rue adjacente.

« Il est si léger… En plus il a des bleus à son cou, s'alarma-t-il

- Pauvre garçon… J'espère qu'il va s'en sortir. »

La petite famille arriva aux portes du dispensaire où un grand rouquin semblait parler à un de ses collègues fumeurs.

« Un médecin, vite ! Notre fille l'a retrouvé dans la neige ! » Cria la femme.

Le fumeur écrasa rapidement sa cigarette et demanda au couple de venir rapidement avec lui.

« Venez, je vais vous y conduire. Et toi Charlie, va chercher Severus ! »

Le rouquin acquiesça puis rentra dans le dispensaire aussi vite qu'il pouvait afin de retrouver son autre collègue. La famille suivit le bénévole et, arrivée à l'accueil, laissa l'enfant aux professionnels.

OOOOO

5 janvier 1999 - Dispensaire L'ordre de Phoenix - salle de consultation

Dans la salle de consultation, le petit garçon inconscient était dans un lit tandis que des médecins faisaient le bilan de la situation. Severus arriva quelques minutes plus tard, aidant ainsi leurs collègues à prendre en charge le pauvre enfant. Severus avait parlé rapidement avec la famille qui avait trouvé l'enfant et l'avait laissé aux mains de Charlie qui essayait de rassurer Hermione, encore sous le choc.

« Il faut rapidement retirer ses vêtements, et lui mettre des couvertures ! Ordonna un médecin.

- Je vais me procurer d'autres vêtements. » Avertit Severus.

Sans plus attendre l'homme partit chercher des vêtements non utilisés dans une réserve que des bénévoles et des donateurs avaient laissés à l'association. Lorsqu'il était revenu il découvrit les bleus sur le corps du brun lui faisant grimacer de dégoût. Comment cet enfant avait-il pu survivre jusqu'à maintenant ? Il avait l'air si maigre, si chétif. Et toutes ces blessures, comment avait-il pu les avoir ? Se faisait-il maltraiter ? Severus y songea de plus en plus…

« Je vais vous ramener de la pommade et des médicaments pour ces blessures…

- Oui, il en a bien besoin… »

Après avoir rassemblé les produits pharmaceutiques pour la guérison du môme, Severus fut demandé par le médecin pour s'occuper de l'enfant. Le pharmacien comprit que ses collègues avaient tout fait pour que le garçon rétablisse au plus vite.

« Profite du fait qu'il soit encore inconscient pour lui prodiguer les soins, conseilla-t-il, je crois que cet enfant n'osera pas te laisser toucher lorsqu'il sera réveillé…

- Ouais, je pense aussi… Tu crois aussi qu'il est un enfant battu ? Demanda Severus

- Sûr. Il a des anciennes cicatrices, la plus récente est à son front. Et toutes ses ecchymoses sur son corps… il faut une certaine force, celle d'un adulte pour marquer à ce point. »

Severus acquiesça silencieusement puis commença à mettre de la pommade sur les bleus du bras droit, tout en évitant de retirer complètement l'épaisse couverture qui encourait le frêle corps du garçon. La peau était pâle et froide. Severus prit seulement conscience que son collègue avait quitté la salle de consultation et décida de continuer à étaler la crème sur le reste du corps. Doucement, l'enfant se réveilla, papillonnant des yeux encore fatigués. Severus l'observa en silence et découvrit de perles vertes briller. Un léger sourire s'insinua sur ses lèvres en constatant que le gamin avait de magnifiques yeux avant de l'entendre gémir de douleur. Il le vit observer les lieux et se rappela que la paire de lunettes qui était posée sur le meuble non loin d'eux appartenait au garçon.

« Tiens, tes lunettes. Elles sont un peu cassées. »

Le brun prit délicatement ses lunettes et les mit sur son nez un peu maladroitement, toujours sous le regard observateur de l'adulte.

« Où je suis… »

Sa voix était presque inaudible faisant froncer les sourcils de Severus qui s'approcha doucement du garçon.

« Tu es au dispensaire, mon garçon. Je suis Severus, se présente-t-il, tu ne peux plus parler, laisse-moi regarder l'état de ta gorge… »

Au moment où il dirigea ses mains vers le môme, celui-ci s'écarta rapidement de lui, apeuré. Se rendant compte de sa réaction, Severus décida de ne pas faire de geste brusque et d'attendre que le garçon ait un peu plus confiance en lui en s'habituant à sa présence. Il décida donc de lui poser quelques questions afin de savoir un peu plus sur sa situation.

« Comment t'appelles-tu, mon garçon ? »

Le gamin essaya de répondre, mais sa voix ne semblait pas vouloir sortir de sa bouche. Severus réalisa qu'il lui en demandait trop de répondre à ses questions. Il chercha dans sa mallette, qu'il avait ramenée à l'arrivée du garçon, des pilules pour la gorge.

« Tiens, prend et laisse-la fondre sur ta langue. Ça va soulager tes maux de gorge. »

Le garçon acquiesça et dirigea sa petite main vers celle, tendue, de Severus. Ce dernier observait et s'étonna de voir de si petites mains. Il n'était pas habitué à avoir des enfants en tant que patient. En général c'étaient les pédiatres qui venaient trois fois par semaine qui s'occupaient des enfants, et lui ne faisait que fournir les médicaments nécessaires aux familles. Tandis que l'enfant laissa fondre le médicament sur sa langue, il chercha une feuille et un stylo. Il voulait quand même savoir le nom de cet enfant et trouva un stylo et un bloc-notes dans un tiroir quelques instants plus tard.

« Tiens, écris-moi ton prénom s'il te plaît. »

Le petit brun prit le stylo et le bloc-notes, l'obligeant à sortir ses bras nus de l'épaisse couverture. Severus découvrit de nouveau les quelques bleus sur ses avant-bras, songeant que ces derniers étaient si maigres. Lorsque le môme commença à écrire sur le papier, il constata que celui-ci tenait le stylo d'une drôle façon. En effet, il avait enroulé ses doigts autour de l'objet fin, comme s'il s'était la première fois qu'il tenait un Bic dans sa main. Cela n'avait pas l'air de déranger le petit garçon qui était très concentré sur sa tâche. Il lui rendit le bloc-notes que Severus découvrit enfin le nom de ce garçon égaré, en gros caractères.

« Alors comme ça, tu t'appelles Harry. »

Severus songea soudainement aux appels téléphoniques de Sirius. Il se souvenait qu'un petit garçon appelé Harry parlait à Sirius il y a quelques semaines. Cela même était devenu régulier avant que subitement il n'y eût plus de nouvelles de ce fameux Harry. Il observa discrètement l'enfant qui s'enroula un peu plus dans la couverture, en se demandant si c'était possible qu'il soit l'enfant dont Sirius avait longuement parlé.

« Harry, j'ai des vêtements propres et qui sont sûrement à ta taille. Tu vas les mettre sagement, je reviens dans quelques minutes. D'accord ? »

Harry acquiesça doucement puis prit les vêtements que l'adulte venait de lui donner. Severus quitta la salle de consultation et d'un pas rapide parcourut les couloirs menant jusqu'aux bureaux d'appels, en espérant trouver son collègue. Arrivé devant la porte, il l'ouvrit sans demander la permission, et chercha Sirius du regard.

« Sirius ! Il faut que je te parle, c'est important.

- Charlie est encore en pause, je dois rester ici. Qu'est-ce qui se passe ?

- Il se passe qu'il y a un enfant maltraité dans la salle de consultation qui s'appelle Harry et je me demande si ce n'est pas le garçon que tu as perdu contact…

- Mon Dieu, Harry est ici ?! Mais je ne peux pas laisser les bureaux vides…

- Appelle un bénévole pour te remplacer. »

Sans perdre un instant, Sirius composa le numéro de l'accueil afin de demander un remplacement d'urgence. À peine cinq minutes après son appel, Charlie était revenu dans les bureaux.

« J'ai entendu dire que tu voulais te faire remplacer d'urgence, j'ai préféré raccourcir ma pause pour te venir en aide.

- Merci Charlie. Je dois impérativement voir quelqu'un, je reviens dès que possible. »

Et sans plus tarder, Severus et Sirius quittèrent les bureaux pour rejoindre Harry dans la salle de consultation.

OOOOO

5 janvier 1999 - Dans les couloirs du dispensaire L'ordre de Phoenix

Errant dans les couloirs, Harry accéléra le pas, songeant que son oncle arriverait une minute à l'autre à la maison. Il ne devait pas savoir qu'il était parti… Sinon, il risquerait d'avoir une énorme punition. Harry ne voulait pas être à nouveau puni, non, pas encore…

Il avait remis le large manteau de Vernon, qui était à moitié humide et courrait presque cherchant de ses yeux verts la sortie du dispensaire. Sa main droite dans la poche, il sentit la boîte de médicaments contre les maux de gorge entre ses doigts, songeant qu'il avait dû voler au gentil monsieur. Comment s'appelait-il déjà ? Severus… Oui Severus… En songeant à lui, il entendit la voix de Severus et se cacha derrière des grandes personnes afin que le bénévole ne puisse pas le trouver. Il le voyait avec un autre homme, grand musclé et un peu barbue.

« Tu es sûr que c'est lui ?

- Sirius, seul toi peut savoir si c'est ce garçon ou non. Il faut absolument que tu le rencontres. Il a des bleus sur tout le corps… »

Harry n'écouta plus la conversation. Il resta sur le prénom que Severus avait nommé son collègue. Sirius ? Alors c'était lui la personne avec laquelle il avait parlé de nombreuses fois au téléphone ? Un petit sourire s'installa sur ses lèvres, content d'avoir pu mettre un visage sur un nom. Malheureusement, bien que son envie de le voir fût grandissante, il ne pouvait pas se permettre de rester encore un instant de plus dans ce dispensaire. Il avait peur d'attirer les ennuis à ce fameux Severus et surtout à Sirius, lui qui partageait ses soirées à lui parler, à le réconforter. Il baissa son regard honteusement avant de reprendre son chemin jusqu'à la sortie du dispensaire. Lorsqu'il fut enfin dehors, il soupira doucement avant de constater que la nuit était de plus en plus sombre. Il tenta de retrouver son chemin jusqu'à la maison, ayant du mal à s'orienter dans la nuit. Au bout de la rue, il vit son ancienne école et courut, sachant enfin le trajet pour aller jusqu'à son domicile. Il espérait au fond de lui que son oncle n'était pas encore rentré de sa soirée.

OOOOO

5 janvier 1999 - 4 Privet Drive, Little Whinging

À peine avait-il refermé la fenêtre derrière lui que Harry entendit la porte s'ouvrir sur son oncle ivre. Il espérait que celui-ci ne remarque pas son changement vestimentaire et pria intérieurement que la pénombre de la pièce le rende invisible aux yeux de son unique parent. Malheureusement, au lieu de monter comme à son habitude à l'étage, Vernon alluma la lumière du salon et s'avança sans prendre conscience de la présence de son neveu, jusqu'au fauteuil. C'est lorsqu'il tituba dangereusement et qu'il réussit à se maintenir à temps contre le siège, que son regard se posa brutalement sur le môme.

« Que t'fout là ?

- Je… euh…

- C'est quoi ces vêtements… Je t'ai jamais acheté c'trucs, t'ai foutu quoi encore putain… »

Harry pouvait ressentir l'énervement dans sa voix et inconsciemment, il recula jusqu'à la fenêtre, craignant de recevoir à nouveau des coups. Il connaissait trop bien le comportement de son oncle sous les effets de l'alcool et il ne voulait pas se retrouver avec une nouvelle blessure après cette soirée mouvementée qu'il avait vécue.

« Où est-ce que t'as trouvé cette tenue ? »

Il voulait essayer de le rassurer, de répondre, de parler mais sa voix n'était pas sortie. Seule la douleur de sa gorge lui brûlait à chaque tentative.

« Hé ! J'te cause là ! »

Il le voyait se déplacer, tenant plus au moins sur ses jambes. Harry décida de bouger aussi, de tenter de revenir jusqu'au placard qui lui servait de chambre. Il s'aperçut trop tard du regard odieux que Vernon lui jetait avant que ces yeux marron se posent sur le large manteau qu'il portait toujours sur ses épaules.

« C'est mon manteau que tu portes, Harry… »

À mi-chemin entre le salon et le hall d'entrée, Harry frissonna au ton froid que son oncle venait d'employer. Il acquiesça doucement, baissant son regard vers le sol.

« Tu es parti quelque part. Dis-moi où !

- J'étais au dispensaire. » Répondit-il difficilement

Harry avait réussi à faire sortir sa voix et Dieu à quel point cela lui faisait si mal de parler. Face à son froncement de sourcils, le garçon décida d'expliquer en espérant que la situation ne s'aggrave pas.

« Mais je n'avais rien à payer… Ils m'ont donné ces vêtements… Ils… »

Il s'interrompit, n'arrivant plus à supporter ses cordes vocales qui lui tiraillaient la gorge. Harry ne supportait plus de croiser le regard sévère de son oncle, et baissa ses yeux verts rapidement en direction du sol.

« T'es débile ou tu le fais exprès ? Je t'avais interdit de sortir ! En plus d'être qu'un bon à rien, tu es incapable de m'obéir ! Petit merdeux ! »

Il écarquilla face à cette brusque colère, lorsque, sans comprendre ce qui se passait, il fut contre un mur, les gros doigts serrant sa gorge.

« Harry, tu n'as rien dit ? » Chuchota-t-il au creux de son oreille

Ne pouvant plus répondre et perdant peu à peu sa respiration, le gamin leva ses mains en l'air comme pour rassurer ou comme pour lui dire que personne ne savait sa situation d'enfant battu. Des larmes menacèrent de rouler sur ses joues lorsque l'air l'entoura de nouveau. Il comprit que son oncle venait de s'écarter de lui, prêt à vomir sur le parquet du hall. Sans attendre un seul instant, Harry s'enfuit rapidement dans le placard où il espéra retrouver un semblant de quiétude. Contre la porte, il s'assit à même le sol, entendant subitement son oncle gerber, le faisant grimacer doucement en imaginant soudainement la scène. Il soupira grassement, songeant aux personnes qu'il avait rencontré durant la soirée. Il y avait tout d'abord Tom. Oui, Tom et son rat. Tom et ses mains. Puis il y avait eu Severus. La première personne dont il trouvait la prestance impressionnante. Severus et ses médicaments. Et pour finir, il avait pu voir ne serait-ce qu'un instant, le visage qui se cachait derrière la voix qu'il avait si souvent entendu au bout du téléphone. Et finalement, il avait encore subi la colère de Vernon. Vernon et ses coups. Vernon et son vomi. Harry était si fatigué. Il n'était pas habitué à toute cette agitation, à toutes ces rencontres. Il n'avait pas l'expérience des relations humaines… Après tout, il n'était qu'un gosse, un simple môme en manque d'affection. Doucement, alors que le silence était présent depuis quelques minutes déjà, Harry s'emmitoufla un peu plus dans le grand manteau de son oncle et ferma ses paupières, laissant la dure réalité aux rêves plus doux…


J'espère que je ne vous frustre pas trop avec ce chapitre xD Eh oui, Harry et Sirius ont failli se rencontrer officiellement ! Mon p'tit Harry... J'ai tellement envie de le prendre dans mes bras, pas vous ?

On se retrouve dans deux semaines pour le prochain chapitre, en espérant qu'entre-temps je boucle le chapitre 12 :-) Donc ça sera pour le week-end du 24 avril 2021 ! A bientôt ! :-)