Bonjour à tous !
Vendredi, jour de publi ! Voici mon chapitre 7, en espérant qu'il vous plaise :)
Merci à ma bêta pour sa correction (je vous invite d'ailleurs à aller lire son Regulus/Hermione, qui est très bien écrit, j'ai beaucoup rigolé en le corrigeant !)
A la semaine prochaine !
Lealyn
Les personnages et l'univers appartiennent à JK Rowling. Le synopsis de la fanfiction est mien et je n'en autorise pas la copie.
Jeudi 5 février 2004
Seize heures. Hermione profitait de débaucher plus tôt pour aller voir ses amis Ron et George à la boutique. Depuis l'incident de la semaine précédente, où elle avait rendu Fleur muette alors que celle-ci déversait un flot d'injures à l'encontre de Bill, elle s'était faite très discrète, craignant les retombées de son acte. Mais rien ne lui était revenu aux oreilles, hormis le fait que la vélane avait été excusée pour son absence les deux derniers jours de la semaine, pour cause de petite fièvre et de brûlures dans la bouche après avoir bu un thé trop chaud.
Hermione en avait conclu que personne ne la soupçonnait. Après tout, les deux collègues n'avaient pas du tout fait attention à Bill et elle dans la salle de repos, trop occupées à glousser, et aucun résidu de potion ne subsistait dans l'évier ou la tasse, puisque l'amie de Fleur s'était appliquée à tout rincer à l'eau fraîche pour essayer d'aider la vélane. La sorcière était soulagée quelque part que personne d'autre que Bill ne sache ce qu'elle avait fait. C'était déjà bien assez et elle était contente d'avoir pu éviter la banque les quelques jours qui avaient suivi.
En effet, la sorcière n'avait pu faire qu'une brève excursion à la banque l'après-midi même, ayant passé tout son temps depuis l'incident à l'Ecole de Magistrature Magique. Ses professeurs de droit international magique et droit privé magique avaient eu l'heureuse idée de leur rajouter des cours magistraux supplémentaires, avec présence obligatoire dans les amphithéâtres, pour anticiper les jours où ceux-ci seraient en conférence à Paris. Ainsi, tous les étudiants avaient dû prévenir à la hâte leurs employeurs pour justifier leur absence pendant les trois derniers jours, et Hermione avait vu là l'opportunité d'aller fureter dans la bibliothèque de l'Ecole pour dégoter de nouveaux ouvrages pour l'aider dans la rédaction de son mémoire. Elle avait ramené chez elle trois livres, dont l'Etude Avancée du Droit Magique Juridique Européen, dont elle avait besoin pour étayer la rédaction de son mémoire.
Lorsque la porte de Gringotts se ferma derrière elle, Hermione soupira, créant une volute de vapeur devant elle. Le Chemin de Traverse était illuminé par les rayons du soleil hivernal auquel elle trouvait un certain charme. Elle longea les quelques magasins de la célèbre rue sorcière qui la séparaient de la boutique de farces et attrapes de ses amis. En poussant la porte, elle remarqua qu'il n'y avait pas grand monde pour un jeudi après-midi, aussi pourrait-elle parler plus librement aux frères Weasley. Elle aperçut Ron en charmante compagnie au comptoir qui, rouge comme un scrout à pétards, essayait tant bien que mal d'être cohérent dans ce qu'il racontait à la sorcière qui lui faisait face. Hermione ne put s'empêcher de sourire en constatant qu'il ne changeait pas, mais fut sortie de sa contemplation par un rouquin farceur qui l'attrapa dans ses bras et la fit tournoyer, lui arrachant un cri de surprise.
— Hermy-super-jolie de mon cœur ! s'exclama George en riant.
— Bonjour à toi aussi, Georgi, mais laisse-moi les pieds par terre s'il te plaît, rigola-t-elle.
— Seulement si tu m'avoues enfin que tu viens pour dévaliser le magasin et tester nos superbes inventions sur tes collègues ! s'esclaffa-t-il en reposant la jeune femme.
Lorsqu'il vit la grimace ennuyée qu'elle arborait désormais sur son doux visage, George eut une expression choquée.
— Ronny ! Je crois que nous avons perverti Hermy-super-jolie ! C'est une alerte noire et ceci n'est pas un exercice !
Ron, qui venait de raccompagner à la porte la charmante jeune femme qu'il venait de servir, se dirigea vers son frère et sa meilleure amie en haussant un sourcil interrogatif.
— De quoi parles-tu ?
— Hermignonne a utilisé la potion que nous lui avons donnée, je le sens !
La concernée grimaça de nouveau, tant pour le nouveau sobriquet dont elle venait encore une fois de faire l'objet que pour le souvenir de son acte de la semaine passée. Alors qu'elle laissait volontairement le silence s'installer ne sachant quoi leur répondre, Ron s'occupa de le rompre.
— Si on t'offre le thé, tu nous racontes ?
— De toute manière, vous ne me lâcherez pas tant que je ne vous aurai pas fait mon compte-rendu… soupira-t-elle résignée.
— Dans le mile ! s'exclama George, victorieux.
— Tu avais raison, c'est une alerte noire, ricana le plus jeune en se dirigeant vers l'arrière-boutique pour mettre de l'eau à bouillir.
Hermione le suivit et entra à sa suite dans la petite pièce. Celle-ci était un véritable fouillis, à l'image des deux frères. Des parchemins griffonnés, regorgeant sûrement de tonnes d'idées pour de nouvelles inventions qui feraient frissonner la sorcière, jonchaient le plan de travail, accompagnés de fioles vides et de crayons. Elle aperçut aussi une marmite, pleine d'un contenu qu'elle ne reconnut pas, mais elle n'eut pas le temps de le détailler que George fit irruption derrière elle et poussa la porte. Il prit sa baguette et dégagea d'un sort la table afin qu'ils puissent s'installer dans une atmosphère un peu plus accueillante. D'un geste amical, il l'enjoignit à s'asseoir et l'imita aussitôt après, pendant que Ron leur servait le thé.
— Heureusement qu'il n'y a personne cet après-midi, cela nous aurait gâché la merveilleuse histoire que tu vas nous raconter, sourit George en faisant un clin d'œil à la jeune femme.
— Quand il faut y aller… soupira-t-elle. J'ai effectivement utilisé votre potion.
— Elle a bien marché ? s'enquit Ron.
— Si l'effet était bien de couper la parole à quelqu'un, alors oui.
— Tu ne veux pas mettre tout ça dans une pensine qu'on puisse admirer la tête qu'a dû faire McPoubelle ? ricana son meilleur ami qui trépignait presque d'impatience sur sa chaise.
Hermione fit la moue et détourna le regard.
— Mon petit doigt me dit que tu nous caches quelque chose ! s'exclama George, désormais hilare.
— Je ne l'ai pas donnée à Cormac McLaggen, leur apprit-elle, gênée.
— Mais encore ? insista le plus âgé sous les yeux intrigués de Ron.
— Fleur Delacour.
Le silence qui accueillit sa confession la mit encore plus mal à l'aise. Ses deux amis la fixaient, choqués, la bouche légèrement entrouverte, ébahis par sa révélation. Aucun des deux ne pipait mot, si bien qu'Hermione finit par se cacher les yeux de ses mains pour ne plus avoir affaire à leur regard inquisiteur.
— Fleurk ? finit par intervenir Ron.
— Oh bah ça alors… fit George à son tour.
Et soudain, tous deux se mirent à rire à gorge déployée, faisant sursauter Hermione qui les dévisagea à son tour.
— Si tu ne nous dis pas tout de suite ce qu'il s'est passé, je vais chercher le meilleur occlumens pour savoir ! fit Ron entre deux rires.
— Je… commença la sorcière. Elle… Si vous l'aviez entendue parler de votre frère, vous auriez sans nul doute fait pire, vous connaissant.
— Que veut-elle encore à Bill, celle-là ? se renfrogna George
Hermione se mit alors à leur raconter sa pause matinale du mercredi précédent avec Bill. Les deux frères du briseur de sorts l'écoutèrent attentivement, se contentant seulement de grogner et de froncer les sourcils à certains moments de son discours mais ils ne la coupèrent pas. La jeune femme leur confia que ce n'était pas la première fois qu'elle l'entendait parler ainsi et qu'elle n'avait pas voulu la laisser faire, ce que ses amis approuvèrent vivement d'un mouvement de tête de concert.
— J'ai fini par mettre ma main dans ma robe de sorcier et j'ai trouvé la fiole que vous m'aviez passée. C'est là que j'ai eu l'idée m'a traversée l'esprit. J'ai agi par instinct sur le moment et c'était ce qui me paraissait le plus sensé pour la faire taire, leur conta-t-elle mal à l'aise. J'ai pris ma baguette et le liquide est arrivé dans son thé juste avant qu'elle le boive.
— Quelle idée fantastique ! s'exclama George en levant le poing en signe de victoire.
— Dis-moi qu'elle a eu le bonus furoncles ! renchérit Ron, rouge de colère. Cette vélane est vraiment une peste de la pire espèce.
— S'ils doivent apparaître instantanément, alors non, elle n'en a pas eu, confia Hermione. J'ai honte, j'aurais pu me faire coincer et renvoyer…
— Tu as eu de l'entraînement à Poudlard avec nous pour agir en toute discrétion, ricana son meilleur ami.
La jeune femme leva les yeux au ciel sans pouvoir empêcher un petit rictus d'apparaître sur son visage.
— Mais finalement, même si je suis un peu déçu que McPoubelle n'ait pas fait les frais de notre superbe invention, tu as su trouver un cobaye de choix, ajouta Ron.
— Tu as été à bonne école avec les Weasley, s'esclaffa George.
— Ne vous habituez pas trop à ça, ça ne se reproduira pas ! se défendit Hermione.
— Jusqu'à il y a quelques jours, je ne t'imaginais pas adepte des farces à la Weasley, alors je parie sans hésiter dix gallions que tu remettras le couvert, ricana le rouquin.
Voyant l'hilarité de Ron devant les propos de son frère, la sorcière leva les yeux au ciel et se dirigea vers la porte pour revenir dans leur magasin et mettre fin à leur discussion. Seulement, cela n'eut pas l'effet escompté car les garçons la suivirent aussitôt.
— Et attends que Ginny l'apprenne ! ajouta Ron.
— Que Ginny apprenne quoi ? fit une voix qui provenait de la boutique.
La poursuiveuse des Harpies de Holyhead venait de passer la porte et se planta face à eux avec un regard suspicieux. Hermione blêmit. Sa meilleure amie allait très certainement la féliciter elle aussi pour son acte irréfléchi, voire même vouloir régler son compte à Fleur, puisqu'il était de notoriété commune que la cadette des Weasley détestait son ancienne belle-sœur et le traitement que celle-ci avait infligé à son frère.
— Tu n'imagines même pas ce que notre Hermy-jolie préférée a fait à Fleurk ! se vanta George à sa place.
Les deux rouquins s'occupèrent de raconter à Ginny ses exploits. Leur sœur les écouta attentivement, mais la moue qu'elle affichait laissait présager ce qu'Hermione craignait.
— Cette garce a de la chance que je n'ai pas été là, fulmina-t-elle. Je crois qu'elle aurait pu être l'heureuse gagnante du Chauve-Furie le plus puissant que je n'ai jamais lancé.
— Mais tu n'as pas besoin de t'en occuper et je vous en prie, cessez d'en parler, geignit Hermione. Personne d'autre que vous et Bill ne le sait et j'aimerais que cela reste ainsi. Je ne tiens pas à perdre ma place à Gringotts…
— Motus et bouche cousue ! promit Ron.
— Foi de Weasley, rien ne sortira d'ici, fit solennellement George en mettant sa main sur le cœur.
— C'est bien parce que c'est toi, ajouta Ginny en lui faisant un clin d'œil. Mais je note quand même que mes frères ont une influence néfaste sur toi…
— A qui le dis-tu, souffla Hermione.
— Un peu de shopping pour te changer les idées ? proposa la poursuiveuse. Je suis libre comme l'air jusqu'à demain !
— Alors en avant !
Hermione s'empressa de prendre sa meilleure amie par le bras et salua ses amis en se dirigeant le plus rapidement possible vers la porte, profitant de l'occasion que lui offrait Ginny pour s'échapper. Elle espérait que désormais, l'incident Fleur n'était plus qu'un lointain souvenir.
oOo
Samedi 14 février 2004
Hermione se réveilla comme un loir en ce samedi matin, après une grasse matinée bien méritée. Elle avait veillé jusque tard dans la nuit, bien décidée à terminer sa dissertation de Droit Magique de Criminologie. Son parchemin était long de dix pages et elle était plutôt satisfaite du résultat.
Elle avait repris son rythme d'alternance Ecole de Magistrature Magique – banque des sorciers de Gringotts, et avait été ravie de retrouver de temps en temps Bill pour continuer leurs discussions passionnées sur divers sujets – même si elle devait avouer que les anecdotes sur le métier et les missions du briseur de sorts étaient quand même partie prenante dans leurs sujets de conversations. Elle avait été soulagée de constater que l'aîné des Weasley n'avait pas remis sur la table l'incident avec son ex-femme et la vie avait repris son cours normal.
Hermione descendit en pyjama dans la cuisine et se servit un bon thé chaud. Elle sourit en constatant que Kreattur lui avait préparé ses toasts, même si elle insistait – un peu lourdement, il fallait l'avouer – pour que celui-ci consente à la laisser se préparer elle-même son petit déjeuner lorsqu'elle ne travaillait pas. Elle s'empara de l'assiette remplie de pain perdu encore fumant, prit son thé et se dirigea vers la bibliothèque du manoir. S'il y avait bien quelque chose qu'elle adorait par-dessus tout le weekend, c'était prendre son petit déjeuner au coin du feu crépitant, un bon livre à la main, enroulée dans un plaid et y passer plusieurs heures.
Mais ce matin-là, elle fut interrompue dans sa lecture par le pop caractéristique de Kreattur, qui s'inclina le plus légèrement possible lorsqu'elle leva des yeux interrogatifs sur elle.
— Miss Hermione, la salua l'elfe.
La créature ne portait toujours pas Hermione dans son cœur. Il fallait dire que l'éducation Black laissait des traces et que, même si son nouveau maître Harry lui avait ordonné de traiter Hermione avec autant de respect que lui-même, le fait que la jeune femme ait voulu lui offrir à maintes reprises des vêtements avait quelque peu froissé l'elfe de maison. Pour autant, il faisait des efforts pour rester correct en sa présence et la sorcière lui en était reconnaissante.
— Bonjour, Kreattur. Je peux t'aider ?
— Kreattur a trouvé cela devant la porte du manoir à votre attention, Miss.
L'elfe lui tendit un bouquet de roses rouges et Hermione haussa les sourcils, étonnée.
— Kreattur a eu beau chercher, il n'y avait personne. Il n'y avait que ceci, ajouta-t-il en tendant lui un bout de parchemin.
Hermione le saisit, intriguée. Sur le papier, les mots « Très bonne Saint-Valentin, Hermione » étaient inscrits à l'encre noire, mais il n'y avait aucune signature.
— Eh bien, merci Kreattur, balbutia-t-elle, sous le choc d'avoir reçu des fleurs en ce jour symbole de l'amour alors qu'elle n'en attendait pas.
L'elfe de maison inclina de nouveau la tête et disparut dans un pop caractéristique, laissant la jeune femme dans ses pensées. Elle était tellement surprise d'avoir reçu un bouquet de roses qu'elle le fixa sans esquisser le moindre geste pendant plusieurs minutes. Au bout d'un moment, elle se décida à bouger et examina le bouquet de plus près, en veillant à ne pas s'érafler avec une épine. Mais elle se rendit vite à l'évidence : Kreattur avait raison, il n'y avait aucune trace de l'identité de l'expéditeur.
Un instant, l'idée fugace que le bouquet puisse provenir de Cormac lui traversa l'esprit et un frisson de dégoût lui parcourut l'échine. Elle grimaça. Même si elle connaissait peu son ancien camarade de Gryffondor, elle savait qu'il ne lâchait pas l'affaire la concernant et ce n'était pas l'intervention de Bill qui allait changer cela. Et puis, elle réalisa que ce n'était pas vraiment le genre d'attentions que McLaggen pouvait lui porter. Il n'était pas aussi subtil dans le choix de ses cadeaux, elle en était persuadée et elle lâcha presque un soupir de soulagement en envoyant valser l'idée que le bouquet provienne de lui.
Ensuite, elle songea qu'il avait pu être envoyé par Blaise Zabini. En effet, Hermione avait eu une aventure d'un soir avec lui quelques mois auparavant – dont elle ne s'était vantée à personne si ce n'était à Ginny qui les avait vus quitter le piano-bar moldu ensemble ce soir-là et à qui elle avait dû presque rendre des comptes le lendemain. Peut-être voulait-il renouer pour passer du bon temps ensemble ? Non, cette idée parut un peu farfelue aux yeux d'Hermione, qui secoua la tête. De toute manière, elle n'avait pas envie de remettre le couvert avec lui.
Et puis, l'idée fugace que cela puisse venir de Bill fit son apparition dans ses pensées. Sans s'en rendre compte et sans le vouloir, la jeune femme se mit à penser que, si le bouquet avait été envoyé par le briseur de sorts, elle ne s'en sentait pas gênée. Bien au contraire…
Soudain, Harry fit irruption dans la bibliothèque et dévisagea Hermione qui tenait toujours entre ses mains le bouquet de roses rouges. Un sourire germa sur les lèvres du Survivant.
— Bonjour, Herm. Elles sont bien belles, ces fleurs !
— Bonjour, Harry. Oui, mais je ne sais pas qui me les a envoyées, lui répondit-elle en déposant le bouquet à ses côtés.
— Aucun prétendant pour passer la soirée ?
— Mon livre, c'est déjà pas mal, rigola-t-elle. Plus sérieusement, Ginny vient ce soir après son entraînement, tu te souviens ?
— Ah oui, c'est vrai, fit-il l'air embêté. Mais… Tu m'excuseras auprès d'elle mais…
— Tu as un rencart ? minauda Hermione en plissant les yeux, un grand sourire sur son visage.
— En quelque sorte.
— Avec ?
— Quelqu'un, éluda-t-il en lui décrochant un sourire énigmatique.
— Et je n'en saurai pas plus ?
— Et tu n'en sauras pas plus.
— Alors bonne soirée, Don Juan, s'esclaffa Hermione.
Le rouge monta aux joues de Harry en entendant le surnom que sa meilleure amie venait de lui donner. Il lui tira la langue et s'éclipsa, sous les rires de la jeune femme qui se remit ensuite à sa lecture.
oOo
Mercredi 18 février 2004
— Merci beaucoup Hermione pour ton efficacité sur le dossier de Mrs Herbert, fit Mrs Grimms en prenant les documents que lui tendait la sorcière.
— Je vous en prie, lui répondit-elle en sortant du bureau de sa responsable.
Hermione souffla de soulagement en revenant s'asseoir à son office. Elle venait de boucler une affaire compliquée et d'en faire le compte-rendu à Mrs Grimms, qui avait vraiment l'air contente de son travail et qui lui confiait des dossiers toujours plus complexes. En regardant l'heure, elle constata qu'elle pouvait aisément faire une pause et se leva pour aller en salle de repos. Elle n'y trouva pas Bill et décida de se rendre à son bureau pour qu'il sorte lui aussi se changer les idées.
Elle descendit les escaliers de marbre qui la séparaient du couloir qui menait à l'étage des briseurs de sorts. La porte du bureau de l'aîné des Weasley était entrouverte, elle toqua lorsqu'elle se trouva devant.
— Entrez ! fit Bill.
— Bonjour, sourit la jeune femme.
— Oh, salut Hermione, lui répondit-il en se levant pour la saluer.
Au moment où il recula sa chaise, un bruit sourd, semblable à celui d'une explosion se fit entendre. Les deux jeunes gens se dévisagèrent surpris, sans comprendre, puis ils sentirent le sol trembler sous leurs pieds et la panique s'empara d'eux.
— Mais que… ? s'interrogea Bill qui se leva rapidement pour tenter de rejoindre la sorcière.
Et soudain, le parquet du bureau des briseurs de sol se déroba sous eux.
— Hermione ! cria-t-il tandis qu'ils s'enfonçaient tous les deux sous la banque.
