Burning like hell

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Chapitre 7

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Zuko était exténué.

Le manque de sommeil commençait à lui peser autant physiquement que mentalement. Ses pieds lui faisaient un mal de chien, ses muscles étaient tout endoloris, et il avait faim. Vraiment, terriblement faim. Mmrph. Il lança un regard en coin à Katara qui trainait des pieds derrière lui.

S'il avait juste faim de nourriture, les choses auraient plus simple.

Au moins, lorsqu'ils atteindraient enfin Alesia en fin de journée, ils ne seraient plus juste eux, seuls. Il y aurait les autres, et cela lui permettrait de se poser et de se désintoxiquer d'elle. Il avait besoin de se défouler, il prendrait Aang à part, et ils s'entraineraient jusqu'à ce que l'idée d'embrasser, de caresser, d'explorer la moindre partie du corps de Katara s'efface de sa tête.

Putain.

Il n'y arriverait jamais, parce qu'au fond, il n'avait pas du tout envie de ne plus penser à elle.

Il lui lança un autre regard. Katara avait cueillit une fleurs au passage et s'amusait à en arracher les pétales. Elle était totalement perdue dans ses pensées, et lorsqu'elle arracha la dernière pétale, il la vit froncer les sourcils. Elle releva la tête, croisa son regard, et détourna automatiquement les yeux en jetant la fleur d'un geste presque agacé.

Zuko fit mine de reporter son attention devant lui, mais se demanda ce qui avait bien pu agacer la jeune femme.

« Est-ce qu'on peut faire une pause ? » lui demanda t-elle au bout d'une vingtaine de minute.

Il acquiesça et vint s'assoir sur un tronc d'arbre, à quelques mètres d'elle.

« Est-ce que ça va ? » demanda t-il tout en grattant le sol avec son pied.

« Oui, » souffla Katara qui avait pris l'un de ses pieds pour le masser.

« Je veux dire, au niveau de ton vente, tu n'as...euh, plus mal ? » précisa t-il en osant lui lancer un regard en coin.

« Oh, » fit-elle en reposant son pied par terre « oui, t'inquiète, c'est fini. »

« Cool, » lâcha t-il en laissant ses yeux s'attarder sur elle. Encore. Elle avait lâché ses longs cheveux bruns, et ceux ci encadraient merveilleusement son visage. Elle avait beau avoir autant de cernes que lui, Zuko ne l'avait jamais trouvé aussi belle.

Il ferma les yeux, ses pensées firent leurs chemins sans lui, et...il se mordit violement l'intérieur de la joue pour arrêter de fantasmer alors qu'elle était juste là.

Putain, jamais il ne fallait qu'elle sache ce qu'il avait envie de lui faire. Heureusement que celle-ci ne pouvait pas entendre la petite voix dans sa tête, sinon, elle l'aurait certainement tué, et traité de pervers, puis re-tué juste parce qu'il était un pervers quand ça la concernait.

Il sursauta quand il la sentit poser sa main sur son épaule. Il avait tellement perdu dans ses pensées qu'il ne s'était même pas aperçu qu'elle s'était levée et qu'elle lui faisait maintenant face. Elle était beaucoup trop prêt.

Il..il avait besoin...d'espace.

« Quoi ? » lança t-il d'un ton plus sec qu'il ne l'aurait voulu.

« Je voulais juste savoir si tu voulais de l'eau, » fit-elle sur le même ton, certainement pas très contente de la manière dont il lui avait répondu.

« Oh, non merci, » rajouta t-il d'un ton plus doux.

Sauf qu'il était trop tard, Katara rangea sa gourde, et commença à reprendre la route sans l'attendre. Zuko roula des yeux, tout en s'auto traitant d'imbécile fini, et se leva pour la rattraper. Il marcha trop vite, et elle s'arrêta trop brusquement. Collision.

Il la heurta et la rattrapa par la taille pour éviter qu'elle ne tombe.

« Désolé, » souffla t-il alors qu'elle s'échappait, un peu trop, rapidement de ses mains.

« C'est quoi ton problème ! » s'emporta t-elle soudainement en levant les bras d'un air énervée.

Zuko plissa les yeux un peu perdu.

« Pardon ? »

« Je ne te comprends pas ! » poursuit Katara sur le même ton et s'approchant de lui.

Il aurait aimé la rassurer en lui disant que lui non plus ne se comprenait plus ses jours-ci, mais resta silencieux.

« Un coup tu es grognon et mal luné et puis après tu es doux et attentionné, puis tu redeviens grognon et distant ! » explosa t-elle.

Oh, alors ça, par contre, c'était la meilleure ! L'accuser de changer en permanence d'humeur, Zuko la trouva un peu hypocrite pour le coup.

« Est-ce que tu t'aies déjà rencontré ? » répliqua t-il

Katara fronça les sourcils, et il fit un pas en avant. Il n'aurait pas du faire ça, parce qu'il n'y avait presque plus d'espace entre eux. Ils étaient si proche qu'il aurait pu compter le nombre de ces longs cils.

« Tu es celle qui change tout le temps d'humeur avec moi Katara, » rajouta t-il mi énervé mi préoccupé par le fait d'être trop proche de ses lèvres « tu es la plus lunatique de nous deux. »

Il la vit cligner des yeux et s'humecta les lèvres, quand elle leva son visage vers le sien. Putain, meuf. Elle ne se rendait absolument pas compte de ce qu'elle faisait, de ce qu'elle provoquait chez lui. Zuko sentait qu'il allait bientôt lui demander quelque chose qu'il allait absolument regretté. Franchement, est-ce que s'il lui demander s'il pouvait l'embrasser, est-ce qu'elle dirait réellement non ?

Il n'en était pas si sûr.

« Comment oses-tu me dire ça ? » siffla t-elle acerbe.

Oui, oui, elle le détestait, blah blah, elle ne le pardonnerait jamais, etcetera …Il savait bien qu'il n'était pas le mieux placé pour lui reprocher l'attitude qu'elle avait envers lui, mais bordel, juste qu'elle s'éloigne. Il pouvait presque sentir sa poitrine contre son torse.

« Après ce que tu m'as fait, » cingla t-elle entre ses dents, « je te signales que je t'ai dit que j'essayais de te pardonner et de te faire confiance, ça ne veut pas dire que je l'ai fait! »

« Je vois ça, » souffla t-il en plongeant ses yeux dans son regard bleu.

Elle le fusillait des yeux d'une force si ardente que Zuko se demanda s'il n'y avait pas un peu de feu en elle. Cette idée, fit battre son cœur un peu plus vite. Soudain, un bruit derrière lui, capta toute son attention, et sans réfléchir, la prit par la taille et la plaqua contre un arbre.

Katara allait riposter, lorsqu'il plaça sa main contre sa bouche, et posa son index sur ses lèvres, pour lui indiquer de se taire.

Une troupe de soldat du feu, apparu au loin, et marchèrent tout prêt d'eux. Zuko enleva sa main de la bouche de la jeune femme, et observa attentivement entre les branches. C'était très mauvais, pensa t-il. Très, très mauvais. Ils avançaient vers Alesia, et ce n'était vraiment pas bon pour eux.

« Ils vont vers le village, » chuchota Katara tout près de lui.

« Je sais. »

Les autres ?! Merde ! Si le reste du groupe les attendaient au village, ils allaient se retrouver empêtrer avec les soldats du feu. Zuko ne doutait pas de leur talent pour se dissimuler dans la foule, en réalité, ils ne craignaient rien, mais ce n'était tout de même pas l'idéal.

« On ne peut pas aller à Alesia, » décida t-il.

Katara ouvrit imperceptiblement les yeux.

« Mais...Aang, Sokka et Toph doivent nous attendre, » souffla t-elle.

Elle était toujours plaquée contre ce stupide arbre, et il était toujours beaucoup trop proche d'elle.

« On ne peut pas, s'ils passeront inaperçu, pas moi, » rajouta t-il doucement.

Si la grand-mère chez laquelle ils avaient dormi n'avait pas fait de remarque sur son physique, malgré le fait qu'il ait toujours gardé sa capuche, Zuko aurait donné sa main au feu qu'elle l'avait reconnu. Il était le prince fugitif. Tout le monde le recherchait.

Il ne sut pas pourquoi Allana n'avait rien dit, sachant que son fils était parti à la guerre combattre pour l'Empereur Ozai. Il ne le saurait sans doute jamais. Cela ne serait pas le cas de tout le monde, il était persuadé que les soldats le reconnaitraient aussitôt.

« On doit le contourner, les autres nous rejoindrons directement à l'ile de Braise. »

De toute façon, Sokka avait prévu différents plan au cas où le pire leur arriverait. S'ils venaient à être séparés, ils attendraient trois jours à Alesia, et si au bout de trois jours personnes n'étaient revenu, ils devraient se retrouver directement à l'ile de Braise. Une fois arrivé là bas, ils attendraient encore trois jours, sinon, ils devraient poursuivre leur route. En temps de guerre, ils n'avaient pas le choix, la priorité étant Aang.

La priorité étant la destruction de cet empire tyrannique.

Katara ferma un court moment les paupières et lorsqu'elle les ouvrit, elle acquiesça.

« Très bien, » souffla t-elle, puis elle s'éclaircit la gorge comme mal à l'aise « est-ce que tu peux euh...T'éloigner ? »

Il écarquilla automatiquement les yeux.

« Oh, oui bien sûr », fit-il tout en s'éloignant de quelques pas.

Il la regarda épousseter ses vêtements, et il se massa l'arrière de la nuque. Bon, cela voulait donc dire, qu'ils allaient encore passer plus de temps ensemble. Juste eux. Elle et lui. Il ne sut si cela l'enchantait ou l'effrayait.

Zuko avait beau aimer jouer avec le feu, il sentait qu'il allait bientôt se brûler, le comble pour quelqu'un qui était censé maitriser cet élément justement.

« Il nous faut un endroit pour la nuit, » lui fit observer Katara.

Zuko hocha brièvement la tête.

« Il me semble que la vielle a parlé d'un autre village à une heure d'Alesia, où elle allait acheter ses provisions, on pourrait s'arrêter, là-bas et voir s'il n'y a pas une auberge ? » proposa t-il.

« Mais avec quel argent on va payer l'auberge ? »

Pour toute réponse, Zuko tira une petite bourse de sa poche. Il avait toujours de l'argent sur lui, au cas où. D'ailleurs, il avait laissé quelques pièces d'or dans la chambre pour la grand-mère. C'était la moindre des choses selon lui.

« Oh, » fit Katara étonnée.

« On devrait se dépêcher, la nuit ne tardera pas à tomber, » la brusqua soudainement Zuko en rangeant sa bourse, « mais je propose qu'on reste dans la foret et non plus sur la route, on ne sait jamais. »

Katara approuva et commença à le suivre silencieusement. Zuko rabattue correctement sa capuche sur son visage, et ils s'enfoncèrent entre les arbres.

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Alors ? :D

Qu'en avez-vous pensé ?