Désolé.e du retard ! Je n'ai vraiment aucune excuse, j'avais mal calculé les chapitres à faire corrige (clin d'œ à Eaullynnah) et puis j'avais la flemme d'allumer mon pc... Oui, oui tu as bien lu... J'étais atteint.e de flémingite aigü...
BRef encore désolé.e, je vous laisse avec le chapitre 8 et j'essaiyerai de poster le suivant dans la semaine pour me faire pardonner.
Sourire vainqueur, yeux brillant, et ceinture attachée. Noa est assise à l'avant de la voiture de son père. Elle jette un coup d'œil dans le rétroviseur pour observer son frère boudé à l'arrière.
Le jeune Alex n'a pas eut de chance, car entre Noa et lui, c'est sa sœur qui est installée à la sacro-sainte place : le siège passager. En effet, au moment de monter dans la voiture, la Championne de l'équipe du Lif l'a devancé et s'est emparée de sa place habituelle. Et pour la conserver, elle a usé d'une technique perfide : le supériorité hiérarchique familiale.
- Je suis née en première, par conséquent cette place me revient de droit , a-t-elle assuré.
- N'importe quoi, a grommelé Alex.
- Laisse ta sœur s'assoir à l'avant, est intervenu leur père.
- Mais ! Tu es d'accord avec ce qu'elle dit ? s'est indigné Alex.
- C'est l'art de la rhétorique mon cher ! A rigolé Noa en bouclant sa ceinture.
Depuis le brun boude depuis la banquette arrière. À droite de Noa, son père tient le volant et tapote ses doigts dessus. Il a peur d'arriver en retard au lycée pour le truc de Alex.
Noa observe la route distraitement, mais elle n'y reste pas longtemps, son attention étant aussi volatile qu'un colibri. Ses prunelles ambrées passent rapidement au reflet de son frangin boudeur dans le retro puis reviennent sur l'image de son père angoissé tapotant le volant.
Le volant à droite est l'une des choses japonaises qui continuera de surprendre Noa.
Elle fronce les sourcils. Elle vient de se rendre compte qu'elle doit accompagner son frère à elle-ne-sait-quoi en rapport avec les échecs.
- Alex ? Dit-elle en se retournant.
Le brun pose ses yeux, identiques aux siens, deux secondes sur sa personne avant de détourner le regard. Visiblement, ce qu'il voit à travers sa fenêtre à l'air plus intéressant que sa sœur.
- Hum ? Finit-il par répondre.
- C'est quoi ton truc d'échec au juste ?
Alex ne semble même pas surpris par l'ignorance de sa sœur.
- Mon lycée accueille le championnat d'Échec de la préfecture, explique-t-il.
Il continue son discours, en parlant de son club et des concurrents. Noa sourit, attendrit, à la vue que lui offre son petit frère parlant de sa passion.
- Bon, je vous dépose et je viens vous récupérer après manger, déclare leur père, coupant court au monologue de Alex.
Le volant fait presque une rotation sur lui-même tandis que la voiture tourne à droite et entre dans un parking, à moitié plein. Mr. Naoki se gare et arrête la voiture. Il est 10h09.
Noa se détache, et en parfaitement synchronisation, Alex imite son geste. La fratrie Naoki sort de la voiture. L'Ace claque la portière et contourne la voiture pour s'arrêter du côté de son père. Il plonge sa main droite dans la poche intérieur de sa veste brune, et en ressort quelques billets.
- 2500 yen, ça devrait vous suffire pour vous achetez un sandwich, un bento ou quelques choses comme ça, dit-il.
Il replace ses lunettes tandis que Noa récupère les billets et les glisse dans la poche arrière de son jeans.
- Bonne chance mon cœur, dit-il à Alex. Surveille bien ton frère ma puce, à tout à l'heure.
Ses deux enfants lui sourient en retour, et il redémarre la voiture pour se rendre à son travail. Une fois que la Honda grise de leur père disparaît au tournant, les deux Naoki se regardent, au milieu du parking.
Le jeune Alex semble un peu angoissé, et on le comprend. D'ici quelques minutes, avec trois autres de ses camarades, il va représenter le lycée Shiratorizawa -il est le seul première année parmi les sélectionnés – contre une dizaine d'autres clubs d'échec de la région.
Et un seul regard suffit à notre protagoniste pour le remarquer. Elle pose une main sur l'épaule de son frère.
- Ça va aller, déclare-t-elle. Tu vas tout déchirer.
Alexandre tente de sourire. Mais son sourire ressemble plus à une grimace qu'autre chose, alors il abandonne et se dirige vers le lycée. Noa le regard s'en aller. Elle a déjà connu un stress similaire, lors des Nationals féminines de l'année dernière, le souvenir lui revient mais elle le chasse rapidement; ce n'est pas le moment de se laisser à la nostalgie.
Noa soupire de nostalgie avant de se mettre à courir pour rejoindre son frère, déjà loin. Elle ne voudrait pas se perdre dans l'immensité de Shiratorizawa…
Hum…
Aussitôt dit, aussitôt fait comme on dit, n'est-ce pas ?
Je suis sûr qu'à cet instant, vous avez compris que Noa s'est perdue dans le bâtiment principal du lycée de son petit frère.
L'Ace du Lycée international français ne panique pas et se contente d'arpenter les couloirs comme une âme en peine. « Je trouverai bien quelqu'un pour me ramener dans au club d'échec » se dit-elle naïvement.
Et, en toute honnêteté, ces circonstances l'avantagent. Elle commençait à s'ennuyer à observer Alex et ses petits camarades déplacer des pièces sur un échiquier. À la troisième victoire du brun, elle a arrêter de se faire du soucis pour lui et est partie se dégourdir les jambes.
Alex ne s'y est pas opposé. Conscient déjà du miracle auquel il a assisté : Noa est restée trente minutes (presque) sans bouger. Alors au bout de ses longues trente minutes, soit mille cent secondes, Noa en a eut marre et est sortie de la salle, en ayant prévenue son cadet, bien évidement.
Nous voici au pourquoi du comment. Noa, les mains enfoncées dans sa veste noir en simili-cuir, avance dans un couloir sans vraiment savoir où elle s'aventure. Les murs se ressemblent tous, gris et morne. Aucun élément ne vient les égayer. Les lieux auraient pu avoir l'air sinistres si d'énormes fenêtres ne venaient en éclairer la surface.
Faisant papillonner ses yeux ambres sur les couloirs de l'académie, Noa ne regarde pas où elle va. Et sursaute en sentant un courant d'air sur sa nuque. Elle est arrivée à une sortie. Une porte brune est ouverte, et le vent profite de cette espace pour s'engouffrer dans le bâtiment.
Pleine de bonne intention, notre protagoniste se dirige vers la source du froid pour fermer la porte. Seulement, la main sur la poignée, elle ne l'abaisse pas. Noa a entendu quelque chose. Quelque chose de familier, étrangement familier.
Curieuse, elle ouvre davantage la porte et s'y engouffre à son tour, dans l'espoir de découvrir la source du bruit.
Le vent, à l'extérieur, se fait encore plus fort. Noa plisse les yeux, momentanément aveuglée, tandis que ses cheveux courts s'agitent dans tous les sens. L'Ace remet en vitesse ses mains dans ses poches, et avance un peu plus dans le froid. Le bruit qu'elle a entendu retentit de nouveau. Un bruit de balle projeté contre le sol, suivit de voix.
- Chance ball !
Noa est presque sûre qu'un match de volley à lieu, non loin d'où elle se trouve. Un sourire aux lèvres, elle presse le pas.
Elle arrive près de ce qui ressemble à un gymnase quand les voix se font plus fortes.
- Elle est un peu longue désolé.
Même en japonais, Noa reconnaît les termes techniques liés au volley. La passe ne convenait pas. Arrivée à côté du bâtiment, la brune ne sait pas quoi faire. Elle entend le déroulement du match, mais elle aimerait le voir. Cependant elle ne sait pas si cela est autorisé…
Noa regarde autour d'elle, et, par un coup de chance, repère une fenêtre basse. Un sourire espiègle vient se peindre sur ses lèvres tandis qu'elle s'agenouille pour regarder à travers la vitre.
Un match se joue belle et bien à l'intérieur.. Noa, les yeux pétillants, observe les deux équipes qui s'affrontent. Elle fronce les sourcils. Tous les joueurs portent le même survêtement. Cependant, l'équipe qui évolue sur la partie gauche du terrain est plus âgé que celle de droite.
Les doigts posés sur le rebords de la fenêtre, Noa ne comprend pas vraiment cette différence. Mais elle n'a pas le temps de s'interroger plus que ça, qu'elle se fait interpeler :
- Oï ! Qu'est-ce que tu fais ?
Noa sursaute, et met un temps à comprendre les mots prononcées en japonais. Elle se tourne vers la personne qui les a dit. Un garçon au cheveux châtains ébouriffés tient dans ses mains un bac remplis de gourde et s'apprête à rentrer dans le gymnase. Ses sourcils sont froncés, et sous ces derniers se trouvent deux yeux verts bouteilles.
- Heu… J'ai entendu des bruits et j'aime bien le volley du coup je voulais observer… explique Noa, en japonais, légèrement paniquée.
Le garçon doit être le manager du club de volley de Shiratorizawa, en déduit l'Ace à la vue de son survêtement au couleur du lycée.
- Tu verras mieux de l'intérieur, déclare-t-il, les sourcils toujours froncés mais un air amusé s'empare de ses lèvres.
- Je savais pas si c'était autorisé, affirme Noa en se relevant, les joues un peu rouges.
Une fois droite, elle se rend compte qu'elle est plus grande que lui. Elle sourit au garçon, qui lui ouvre la porte pour la laisser passer.
- Tu peux te placer dans les gradin, dit-il en souriant. Ne dérange juste pas les joueurs.
Elle hoche la tête puis entre dans le gymnase. Beaucoup plus grand que celui de son lycée, le gymnase de Shiratorizawa est impressionnant. Mais ce qui l'est encore plus ce sont les joueurs sur le court.
Une balle s'écrase sur le sol suit au bloc du numéro cinq de l'équipe de droite. Le garçon au cheveux rouges à l'origine du bloc, sourit en voyant son adversaire dépité par ce nouveau point gagné. Noa est parcourut d'un frisson, elle a envie de jouer contre cette équipe.
En se retournant, elle constate que le garçon est toujours là. Elle y voit l'occasion de lui poser sa question.
- Heu.. Excuse-moi ? l'interpelle-t-elle.
- Oui ?
Le bac de gourde coincé sous son bras, le supposé manager de Shiratorizawa lui sourit.
- Les joueurs ont tous le même survêtement, du coup… Qui jouent contre qui ?
Noa passe une main nerveuse dans ses cheveux désordonnés. Le garçon prend alors un air amusé et lâche même un gloussement.
- Tous les joueurs sont à Shiratorizawa. Les plus âgés de ce côté là, dit-il, un sourire aux lèvres et en désignant les dits joueurs, sont juste des étudiants.
Noa manque de se décrocher la mâchoire. L'équipe lycéenne joue contre celle des étudiants ? Et ils les laminent ? Incroyable.
- Ils sont forts... murmure la brune, admirative.
Le garçon hoche la tête, toujours en souriant puis s'éloigne de Noa. Elle le suit du regard. Il s'approche du banc des remplaçant lycéens. Un vieux monsieur à l'air bourru est installé ainsi que quelques joueurs. Le manager pose le bac sur le banc à côté du joueur portant le numéro 3, et s'y installe ensuite.
Noa arrête de le regarde et s'installe sur le gradin le plus proche. Elle concentre toute son attention sur le jeu. Le match est déjà bien avancé. Le deuxième set vient d'être gagné par les lycéens.
Les yeux dorés de la jeune Naoki brillent de pleins de lueurs différentes tandis que l'un des garçons sur le terrain -celui au chasuble 10 – fait une passe à une autre joueur. Il lui dit quelque chose... Noa plisse les yeux. Elle voit l'autre joueur sauter, et lever la main gauche. Ça y est ! Elle le reconnaît, il s'agit de Ushijima Wakatoshi, elle a vu sa fiche dans le vieux magazine de Lucka.
Le ballon s'écrase une nouvelle fois au sol, marquant cette fois-ci, la victoire du match pour les lycéens. Noa pétillent de bonheur, sa jambe tressaute et elle observe les joueurs sur le terrain.
À cet instant précis, elle ne pense plus à son petit frère et ses trucs d'échecs, ni à Lucka et son précieux autographe. Non, la seule chose qui lui traverse l'esprit est : « j'aimerais jouer contre eux ! »
