Avertissement : De l'humour, juste de l'humour... C'est court, bref, mais intense !
Bonne lecture.
Yzan & Lili
Semaine 7
Lundi - 15h51.
Devant la machine à café.
Gai : Responsable Logistique.
Kakashi : Responsable Marketing.
- Ah, te voilà, toi !
- Hmm ?
- Non mais… Tu exagères hein. Faire ça ici, c'est… c'est vraiment pas glamour. Et en plus, tu perturbes la bonne marche de l'entreprise. Non mais tu te rends compte de l'image que tu donnes aux jeunes ? Eux, pleins d'innocence et pleins de fougue, à l'orée de leur jeunesse bourgeonnante ? Ça ne leur donne pas du tout une bonne image de ce que peut être une relation de couple. Alors que ça devrait être doux et romantique, toi tu… tu fais ça dans le placard des fournitures ! En pleine journée et sur ton lieu de travail ! Il est où le romantisme ? Entre les ramettes de papiers et les crayons ? Au milieu des stylos et des cartouches d'encre ? Non mais tu te rends compte?
- Euh… Non, pas vraiment non. Tu peux me dire de quoi tu parles ?
- Oh ça va hein, ne fais pas l'innocent ! On est entre adultes, tu sais ! Et puis on se connait depuis longtemps ! Alors épargne moi le couplet de la vierge effarouchée. Moi, je sais bien quel pervers tu fais. Surtout depuis que tu es en couple avec Iruka.
- Gai, tu veux bien éclairer ma lanterne ? Parce que je ne vois toujours pas de quoi tu parles. Il y a un problème avec le placard à fournitures ? Je t'assure que je n'y ai rien pris depuis la semaine dernière.
- Quoi ? Et tu nies en plus ? Ce pauvre Iruka… Et moi qui devait justement le voir tout à l'heure. Je ne sais pas si je vais pouvoir le regarder en face après ce que j'ai entendu. Tu ne te rends vraiment pas compte, hein ? Je n'ai rien contre, surtout note le bien. Au contraire, je suis même content pour toi. C'est beau que tu puisses encore exprimer aussi intensément la fougue de ta jeunesse passée. Mais quand même, là, tu exagères. De quoi je vais avoir l'air moi devant Iruka qui sera exténué et incapable de s'asseoir sur sa chaise.
- Mais… Je sors juste d'une réunion Marketing avec de nouveaux clients qui a duré toute la journée. J'y suis depuis ce matin… Alors si quelqu'un a fait quelque chose dans le placard des fournitures, ce n'est pas moi. Et il n'y a pas intérêt à ce que ce soit Iruka, ça je vais m'en assurer !
- Hm... Maintenant que tu le dis... C'est vrai que j'ai entendu parler de ces nouveaux clients et de ta réunion. Je doute que ce soit Iruka ceci-dit... Quand j'y repense, les bruits que j'ai entendus étaient très... féminins.
- Ah ! Iruka ne fait pas de bruits féminins, ça je peux te le garantir.
- Excuse-moi de t'avoir accusé à tort. Mais tu comprends...
- Oui, oui je comprends, et je te pardonne. Mais, ça m'intéresserai de savoir qui s'envoie en l'air dans ce placard.
- Pervers !
- Non, simplement curieux. Surtout que ce n'est pas la première fois que ça arrive.
Mardi - 10h25.
Devant la machine à café.
Orochimaru : Directeur du service Informatique.
Choji : Stagiaire au service Achats.
- Alors, c'est toi le nouveau stagiaire ?
- Oui, Choji. Enchanté.
- Bon alors, c'est bon ? Tu as tout ce qu'il te faut ? Tu as bien récupéré ton PC hier ? Et tous tes codes d'accès ? Bon, et puis tu as vu, hein ? On t'a expliqué j'espère. Ici, on a fait simple. Toutes les applications et les outils dont tu pourrais avoir besoin, tu les télécharge directement sur la plateforme du service informatique avec tes codes. Simple comme bonjour ! Et hop, prêt à travailler en moins de 5 minutes.
- Euh, oui, j'ai vu. On m'a expliqué. Merci.
- Bon par contre… Pour les stylos, les cahiers, tout ça, c'est dans le placard des fournitures. C'est commun à tout le monde. Mais fais attention, hein ! Te précipites pas dans le local ! Il vaut toujours mieux frapper à la porte avant d'y entrer.
- Ah bon ? Vous avez même une personne préposée à la distribution des fournitures ? Je ne savais pas ! Heureusement que vous me le dites.
- Mais non… Tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Mon Dieu, ce que les jeunes sont benêts de nos jours… Enfin… Écoute, il vaut mieux frapper à la porte, au cas où le placard serait... en cours d'utilisation. Tu comprends ?
- Euh…. Non. Je ne vous suis pas là.
- Roooh…. Mais c'est pas vrai ça… Laisse-moi deviner. Toi, tu as été recruté grâce à une annonce sur…. Mince… Comment elle appelle ça déjà la petite brune discrète qui rougit tout le temps… Ah, ça y est, ça me revient. Sur Face de Book ! J'en suis sûr… Bref, tout ça pour dire que ce placard tu vois, c'est aussi le haut lieu de rendez-vous des couples illicites de cette boîte. Voilà, tu comprends maintenant ?
- Ah ! Le baisodrome quoi ! Ok, j'ai compris, je ferai gaffe ! Je frapperai à la porte ! Promis.
Mercredi - 14h26.
Devant la machine à café.
Kiba : Chef de la sécurité.
Sai : Secrétaire d'Itachi.
- Tiens, un café, comme promis.
- C'est gentil, mais pourquoi ici. Il y a une machine à café à mon étage.
- Certes, mais j'aime pas le café de votre machine.
- C'est le même.
- Mouais... Mais les gens chez vous, ils sont bizarres. Un peu trop coincés et ils tirent tout le temps la gueule. Ils travaillent trop, ça se voit ! On a l'impression qu'ils vont se suicider d'un instant à l'autre !
- Notre patron est plus exigeant et rigoureux que la vôtre. Et nous sommes tous très concernés par la réussite de l'entreprise.
- Ah, mais nous aussi on est concernés ! Très concernés même ! Les primes de fin d'année, ça compte beaucoup pour tout le monde, tu peux me croire. Mais notre patronne estime que des employés heureux sont des employés plus efficaces que des employés terrorisés.
- Monsieur Uchiwa n'est pas si terrifiant que ça.
- Lui non... Mais j'ai entendu dire que son adjoint, Hidan là, il était sadique au possible... Il parait même qu'il fait des rituels sataniques !
- Oui, mais chez nous, on n'a pas d'histoires de culs toutes les semaines.
- Ah bah ça c'est sûr ! Avec les bigotes et les coincés du cul que vous vous traînez, ça risque pas d'arriver ! Alors qu'ici... On a de sacrées chaudasses !
- Je ne suis pas sûr que ce soit une raison de se vanter.
- C'est toujours mieux que vos bénis-oui-oui. Regarde, pas plus tard que lundi, y en a deux qui ont pris du bon temps dans le placard à fournitures.
- Le placard à fournitures ?
- Oui, c'est le lieu de rendez-vous de la boîte ! Pas très glamour, je te l'accorde, et un peu étroit. Mais, un peu à l'écart des bureaux et il ferme à clé.
- Tu parles en connaissance de cause, on dirait...
- J'avoue, j'ai testé ! Avec une jolie stagiaire, il y a quelques mois. Mais là, en ce moment, le seul stagiaire qu'on ait c'est Chôji. Et on est sûr que c'est pas lui, puisque lundi il a passé la journée avec Néji à se faire expliquer des trucs et des machins.
- Qui alors ? Sakura ? Votre standardiste ?
- Oh ! Maintenant que tu le dis, c'est possible. Elle prend toujours une pause dans l'après-midi. Et je suis passé devant son standard lundi vers 14h et elle n'y était pas encore... Mais avec qui ?
- Une fille comme elle, sûrement avec le premier beau gosse venu.
- Ne va pas croire ça ! Sakura est plus difficile qu'il n'y paraît. Elle aime qu'on lui fasse la cour ! D'ailleurs, Lee... Oh ! Le petit cachotier ! C'est sûr, c'était lui ! Il a fini par arriver à ses fins ! Et il ne me l'a pas dit ! Petit coquin ! Attends que je l'attrape celui-là ! C'était avec lui, c'est sûr !
- Il faut reconnaître qu'il y a un domaine où vous êtes bien meilleur que nous... Les potins !
- Oh, comme tu y vas. Non, pas du tout ! Bon, tu as fini ton café ? Il faut absolument que je mette la main sur Lee.
Jeudi - 13h48.
Devant la machine à café.
Tsunade : Directrice de la société.
Iruka : Directeur des Ressources Humaines.
- Bon, alors… Autant appeler un chat , un chat. Nous avons un sacré problème avec le placard à fournitures. Et tu devrais avoir un entretien plus que sérieux avec Lee et Sakura.
- Ah non, c'est pas la peine. Tu n'es pas au courant ? C'est pas eux.
- Quoi ? Mais qui c'est alors ! Bon, de toute façon, il va falloir qu'on récupère la clé de ce fichu placard et qu'on mette en place une liste avec signatures. Ça ne peut plus durer.
- Ah ça, je suis bien d'accord avec toi. Quant à trouver les coupables du tapage de lundi, ça, ça va être un peu plus compliqué je pense.
- Compliqué, je n'en suis pas si sûre. Avec le gang de commères de la boîte, on finira bien par le savoir. Et je compte sur toi pour leur remonter très sérieusement les bretelles !
- Oui, cela va de soi.
- S'il le faut je ferai même installer une caméra de surveillance dans ce foutu placard. Je suis ravie que vous vous sentiez tous bien ici, mais les galipettes c'est pas sur le lieu de travail. Il faut que le message soit bien clair.
- Je suis tout à fait d'accord avec toi. L'idée de confier la clé à une personne en charge de surveiller qui accède à ce placard est excellente. Mais il faut quelqu'un de confiance. A qui penses-tu ?
- Gaara, il sera parfait dans le rôle de surveillant en chef des fournitures. En plus, ça colle avec son poste puisque c'est son service qui est chargé de remplir le placard. Et Gaara est incorruptible !
- C'est vrai que cela me semble être le bon choix. Néji serait bien aussi.
- Ils bossent ensemble donc c'est parfait. Quand l'un sera absent, l'autre pourra gérer.
- En espérant que cela suffise à décourager les...
- Les échauffés du slip ! Sérieusement, c'est scandaleux ! La rumeur a fait le tour de tout le bâtiment et tout le monde en parle ! Ca nous fait une sacré réputation ! Même Itachi est au courant.
- Oh, ça, ça n'a rien de surprenant. Sous ses airs froids, Itachi est une vraie commère ! Presque pire que Naruto.
Vendredi - 16h61.
Devant la machine à café.
Itachi : Directeur d'une boîte concurrente dans le même bâtiment (un étage au-dessus).
Naruto : Commercial.
Sasuke : Directeur des affaires financières.
Sortant de l'ascenseur, Itachi rejoint Naruto et Sasuke déjà attablés devant deux cafés.
- Bon, tu es prêt ? Tu n'as pas oublié que ce soir on dîne chez les parents ? Oncle Tobi sera là.
- Hn…
- Dis-moi Naruto, c'est vrai cette histoire ?
- Quelle histoire ?
- Le couple qui s'est envoyé en l'air dans le placard à balais de chez vous Lundi.
- Le placard à fournitures...
- Oui bon, peu importe, c'est un placard. J'ai entendu dire que la fille criait si fort que ça a alerté tout le monde. Et que la porte a failli sortir de ses gongs tellement ils y allaient fort.
- Ah... Euh... La fille ?
- Oui, la fille ! Au début, j'ai cru que c'était Iruka et Kakashi. Mais tout le monde m'a assuré qu'il s'agissait d'une fille.
- Ah ?! Je savais pas...
- Attends ! Tu n'es pas au courant ? Mais qu'est-ce que tu as fait cette semaine ? Tu as hiberné ou quoi ? Tout le bâtiment en parle ! Même que Tsunade serait furax parce qu'ils ont utilisé le matériel du placard pour faire des choses... indécentes !
- Quoi ?! Mais enfin, c'est n'importe quoi !
- Je te jure ! J'ai même entendu dire que Tsunade voulait installer une caméra de surveillance et un digicode sur la porte pour ne plus que ça se reproduise.
- Oh ! Non, mais quand même... Ça n'a pas pu faire tant de bruit que ça...
- Tu plaisantes ! Sai a cru qu'il y avait un tremblement de terre ! Je l'ai retrouvé terré sous son bureau, complètement traumatisé ! Les murs vibraient jusque chez nous ! Même que la fille a crié tellement fort que ça a fissuré un miroir dans les toilettes de notre étage.
- Tu exagères, Tachi...
- Pas du tout, petit frère ! Mais moi ce que je veux savoir c'est : Qui ? Et avec qui ? Alors, vous savez quelque chose ?
- Euh... Non... Je crois qu'ils n'ont pas encore trouvé les coupables...
- Bon, Naruto, je compte sur toi pour mener l'enquête !
- Mais… J'ai du boulot tu sais...
- Oui, mais dans ma boîte y'a jamais de potins ! Alors je veux savoir ! Je pourrais peut-être me servir de cette information, capitale, dans mes prochaines négociations avec Tsunade.
- Euh… Je te promets rien...
- Je compte sur toi Naruto ! Bon je file aux WC et on y va Sasuke !
Itachi se dirige vers les toilettes et Naruto en profite pour se pencher sur Sasuke qui a le nez dans son gobelet de café.
- Tu vois, je t'avais dit que tu criais comme une fille... et trop fort.
- C'est ta faute et... Chut ! On en parlera ce soir à la maison quand on sera rentrés.
- N'empêche que maintenant avec tes bêtises, on peut oublier le placard à fournitures.
- Mais il reste plein d'autres placards encore...
Commentaires des auteures :
Le fameux placard-baisodrome… Il parait qu'il y en a un dans toutes les entreprises. Un petit coin discret où il se passe plein de choses pas très catholiques. Donc nous, on a pas pu résister à l'envie de réutiliser et détourner à souhait ce détail croustillant. Alors ? Qu'en avez-vous pensé ?
Le bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés :
Les dessous de l'histoire :
- Kakashi ?
- Oui chaton.
- Ecoute, je ne sais pas trop comment te l'annoncer, alors je vais être brutal.
- Tu me quittes ?
- Mais non.
- Tu as rencontré quelqu'un d'autre ?
- Ne sois pas ridicule.
- Tu es enceinte !
- Kakashi !
Devant le ton exaspéré de son homme, Kakashi se tut et attendit non sans une certaine angoisse la suite des évènements.
- Tu as sûrement entendu parler de cette histoire lundi dans le placard à fournitures.
- Oui. Mais je jure que je n'y suis pour rien ! C'était pas moi. J'y étais pas !
- Je sais. Bref, Tsunade l'a appris, et ça a fait le tour du bâtiment. Et elle a décidé de donner la clé du placard à Gaara. Maintenant, il faudra signer à chaque fois qu'on voudra prendre quelque chose dans le placard et si jamais malgré tout, ce genre d'incident se reproduit, elle y mettra une caméra de surveillance et peut-être même un digicode ou un scanner d'empreintes digitales. En bref, le placard à fournitures... On oublie !
- C'est totalement injuste, boude Kakashi.
- Je sais, mais je t'avais prévenu. A force de batifoler sur notre lieu de travail, un jour ou l'autre, on risquait de se faire avoir. C'est aussi bien qu'on ne puisse plus.
- Non, ce n'est pas ça. Tu as un bureau personnel, moi aussi, et il y a plein d'autres placards à l'étage. Donc, le lieu n'est pas le problème. Ce qui est injuste, c'est que Gaara et Néji pourront s'envoyer en l'air en toute impunité, eux !
- Oh, arrête. Ils ne sont pas comme ça eux justement ! Tout le monde n'est pas aussi pervers que toi !
Gaara rentre du travail pour retrouver chez eux son homme arrivé plus tôt. Sur la table basse du salon trône une bouteille de champagne bien fraîche dans son seau à glaçons, accompagnée de deux flûtes étincelantes. Se figeant net sur le pas de la porte à peine refermée, le rouquin réfléchit à toute vitesse. Quelle date avait-il bien pu oublier ? Anniversaire, anniversaire de rencontre, premier rendez-vous, premier baiser… Mais rien ne lui vint malgré ses nombreux efforts. Un peu penaud, il s'approcha de son bien aimé qui l'attendait, un léger sourire jouant sur ses lèvres.
- Bonsoir mon ange.
- Bonsoir mon amour.
- Euh… Qu'est-ce qu'on fête ce soir ? se hasarda-t-il à demander.
- Voyons, tu ne vois pas ?
- Non pas vraiment. Mais je suis prêt à faire amende honorable pour me faire pardonner.
- Et bien… Tu pourras te faire pardonner dès Lundi.
- Lundi ?
- Oh oui, dès Lundi… Mon petit doigt m'a dit que tu étais devenu le gardien privilégié d'une certaine clé…
- Oui, la clé du placard des fournitures. Pourquoi ? Tu as besoin de cahiers ou de stylos ? Tu veux que je te les amène à ton bureau ?
- Mmh… Voyons Gaara. Tu n'y es pas du tout. Toi, moi, dans un endroit sombre et étroit, fermé à clé, où personne d'autre ne peut plus entrer à par nous…Et y passer de longs moments, à l'abri des regards indiscrets...
- Ooohhh, maintenant que tu le dis… Je ne te savais pas compétiteur jusque dans ce domaine là. Tu veux faire concurrence à Naruto et Sasuke ?
- Quoi ? Comment ça ? Qu'est-ce que tu dis ?
- Je les ai vu sortir du placard Lundi…
- Oh ! C'était eux ! Non... Si Sakura apprend ça ! Ils sont morts !
S'approchant lentement de son compagnon qu'il prit langoureusement dans ses bras tout en le serrant étroitement contre son torse, Gaara le fit taire d'un baiser passionné avant de lui chuchoter à l'oreille :
- Oui, et c'est pour ça qu'on ne va absolument rien dire… Je suis sûr que ce champagne sera bien meilleur dégusté dans notre chambre, à même ta peau...
La suite des potins de la machine à café au prochain chapitre : Chapitre 8 - Semaine 8.
