Narcissa Malefoy née Black

Le vent était frais, ce matin-là. Narcissa avait rejoint les préfets de Serdaigle et Serpentard assez tôt dans la matinée. Elle était arrivée plus tard que les autres, cela dit.

Son masque s'était brisé la veille, quand Andromeda était partie, et il lui avait fallu un certain temps pour s'en recomposer un. Malheureusement, ce nouveau masque de froideur n'était pas aussi solide que le premier. La blessure était trop profonde, à l'image de son amour pour sa grande sœur Meda, laissant la pauvre Narcissa sans défense face aux morsures des jaloux, des ennemis, des mots. C'était un comble pour elle qui s'était toujours targuée de maîtriser ses émotions à la perfection. Belle et froide, comme la neige. Une vraie Rosier, se plaisait à dire sa mère. Une vraie Malefoy, préférait susurrer Lucius. Cygnus, son père, se contentait de sourire doucement : il savait que Narcissa n'avait de Black que le nom et le sang. Pour le reste...

— Narcissa, la sortit de ses pensées une voix familière.

Lucius était venu, mais sa voix de velours n'avait plus les accents de chaleur d'autrefois. Il était sérieux, alors. La traîtrise à son sang d'Andromeda jetait bel et bien pour lui l'opprobre sur sa sœur cadette et leurs parents. Bellatrix ne comptait pas ; elle avait prouvé sa valeur.

— Lucius, répondit la sorcière d'un ton égal. Notre... problème sera arrangé très bientôt.

Vide. Calme. Respiration. Narcissa devait absolument se concentrer pour éviter que son indifférence feinte ne se craquèle. Voir Lucius si froid avec elle, quand il n'avait d'ordinaire pour elle que des regards brûlants d'amour et des caresses fébriles... C'était douloureux, même si ce n'était probablement qu'une question de temps.

Son fiancé la jaugea du regard ; une petite étincelle d'espoir illumina un instant ses yeux gris perle.

— Le mal est fait, Narcissa ; je doute que Cygnus et Orion la renient pour un baiser.

— Tante Walburga le ferait, mais nous ne parlons de toute façon plus d'un simple baiser. Andromeda n'est plus une Black, Lucius.

Si le blond fut surpris par l'information, il n'en montra pas un signe.

— L'avez-vous déjà mariée de force ? Je croyais que Cygnus souhaitait assurer la pureté et la transmission de l'héritage en la liant par la magie au jeune Sirius.

— Non, Lucius, nous nous sommes mal compris, répondit calmement Narcissa en refoulant sa tristesse. Andromeda s'est mariée avec le Sang-de-Bourbe que tu l'as vue embrasser dans le Londres moldu. Elle n'est plus une Black, juste une Tonks. J'ai vu le visage du péon souiller la grande tapisserie de la maison, ce matin. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne soit reniée.

Lucius garda le silence quelques instants, un mince sourire flottant sur ses lèvres.

— Bien, notre... différent est donc réglé. Nous nous reverrons bientôt, ma chère fiancée. Andromeda ne sera pas la seule Black à se marier par amour, crois-le bien, Cissy.

Narcissa sourit doucement alors que son homme portait sa main délicate à ses lèvres.

— Tu vas me manquer, cette année, murmura-t-elle. Poudlard, sans toi... Cela me paraît tellement inimaginable.

Lucius avait toujours été là ; il l'avait toujours protégée des autres Serpentard. Il l'avait toujours protégée des autres garçons, ceux qui la prenaient pour une faible petite chose que l'on pouvait toucher sans conséquences, ceux que Narcissa ne pouvait pas dénoncer à son père sans qu'on lui dise qu'elle se couvrait de déshonneur, ceux contre lesquels elle ne pouvait pas se défendre parce que, après tout, ils n'avaient pas tout à fait tort. Menue, presque grêle, il lui semblait parfois qu'il aurait suffi d'un souffle pour la faire tomber.

Son masque était sa seule défense, et Andromeda l'avait brisé.

Alors que Lucius s'éloignait après avoir baisé ses joues délicatement rosées et murmuré quelques mots d'amour, Narcissa se sentit très fatiguée et pinça ses lèvres pour se contenir. La nuit avait été courte et éprouvante. Andromeda lui manquait déjà. Elle avait hâte de retrouver son dortoir, même si elle se serait sans doute mieux portée dans une chambre seule. Ses camarades de dortoir étaient de vraies pestes jalouses de son idylle avec le beau Lucius Malefoy.

Mais Narcissa avait beau être fragile, elle était une battante. Belle et froide, comme la neige. C'était ce que sa mère lui disait toujours. Alors elle prit sur elle, retint ses larmes et rejoignit les autres préfets dans leur compartiment. Ce n'était plus qu'une question d'heures avant que le verdict ne tombe, désormais.


Narcissa sentit bien que le regard dédaigneux de son grand frère l'avait dérouté. Regulus avait cessé d'inspecter la table de la maison adverse, le nez dans son assiette. Il ne touchait pas à grand-chose et ne parlait que lorsque cela s'avérait nécessaire pour conserver ses chances de se faire des amis.

Narcissa aimait ce petit garçon. Elle avait aimé Sirius, bien sûr, et l'aimait toujours, mais son petit frère... C'était tout autre chose. C'était plus fort, plus pressant – comme une évidence. Elle avait ce besoin de le protéger, de le rassurer. D'une certaine manière, il était ce petit frère que ses parents n'avaient jamais pu lui offrir, encore que ce ne fut pas exactement le mot qu'elle aurait voulu mettre sur ce qu'elle ressentait.

En un sens, son instinct maternel s'était réveillé très tôt pour ce petit garçon aux grands yeux sombres. Elle voulait le garder près d'elle le plus longtemps possible ; elle voulait faire en sorte qu'il ne s'en aille jamais, qu'il ne tourne pas le dos à leur noble famille comme avait pu le faire sa grande sœur Meda. Narcissa était faible et grêle, mais elle se ferait tigresse contre ses ennemis, contre ceux qui lui faisaient du mal. Même si c'était Sirius, en face.

Même si c'était Lucius, en face.


La nuit avait été encore moins reposante que la précédente. Les idiotes qui lui servaient de camarades de chambre avait caqueté comme des oies grasses une bonne partie de la soirée, l'empêchant de lire ou de dormir malgré ses piètres tentatives de sorts de silence. Quand elles s'étaient tues, les souvenirs et l'appréhension avaient pris le relais.

Il lui avait semblé sentir le moment où Andromeda avait été reniée. Narcissa l'avait probablement imaginé, mais il lui avait semblé sentir une griffe ardente se planter pas très loin de son cœur, lacérant sa poitrine et réduisant sa cage thoracique en miettes.

Et là, à peine le hibou de sa mère se posa sur la table, Narcissa sentit que son masque ne tiendrait pas longtemps. Qu'il tomberait, à nouveau, si elle lisait les quelques lignes qui marquaient définitivement la mort symbolique de sa grande sœur Meda.

Elle se leva vite, peut-être un peu trop pour ne pas attirer l'attention, et arracha la lettre de la patte du volatile. Elle ne prit pas la peine de lui jeter une récompense et quitta la Grande Salle, non sans remarquer la joie vibrante de Sirius à la table des Gryffondor. Quel petit cancrelat ! Ne comprenait-il pas ce que cela signifiait ? N'avait-il donc aucune considération pour les larmes de son petit frère ?

Narcissa avait vu les larmes silencieuses de Regulus. Mais elle avait de son mieux pour retenir les siennes, tout ce temps, et, même si elle aurait voulu être là pour Regulus, pour ce petit garçon qui réveillait ses instincts de mère... elle ne pouvait pas, ne pouvait plus. C'était sa sœur, par tous les sangs !

Andromeda était sa sœur. Ou plutôt, Andromeda avait été sa sœur. C'était ce qu'elle était censée dire, n'est-ce pas ? Narcissa devrait rire avec retenue à chaque mention de la traître à son sang, à présent. Elle devrait sourire avec mépris, plaisanter avec légèreté sur le départ, la fuite qui l'avait détruite en une nuit, qui avait réduit à néant les efforts de toute une vie de faux-semblants.

Elle devrait renier sa sœur, elle aussi. Narcissa n'avait plus le droit d'aimer Andromeda comme une sœur, désormais.

Et pourtant, ce n'étaient pas des larmes de rage qui coulaient sur ses joues alors qu'elle s'affaissait lentement dans son lit, rideaux tirés. Ce n'étaient pas des larmes de colère, d'indignation, mais bien un torrent de détresse à l'état pur, et d'amour.

Ce n'était pas faute d'avoir essayé de le réprimer. Narcissa aimait sa grande sœur Meda ; elle était heureuse de la savoir mariée et amoureuse, comme elle-même le serait à sa sortie de Poudlard.


Trois ans avaient passé depuis la fin de sa scolarité à Poudlard. Depuis son mariage avec Lucius. Il leur en avait fallu du temps, des essais, mais ils y étaient enfin parvenus ! Narcissa attendait un enfant. Un petit garçon.

L'accouchement était prévu pour début novembre et le couple n'attendait que ça. Ils avaient pensé à de nombreux prénoms, mais la blonde avait une préférence pour Scorpius. Ce serait probablement son signe astrologique, et cela lui permettrait de perpétuer la tradition de sa famille paternelle : accorder un prénom d'étoile ou de constellation aux héritiers.

Lucius était souvent absent. Si Narcissa n'avait pas su que son mari travaillait pour la gloire du Seigneur des Ténèbres et la sauvegarde de la pureté du monde sorcier, elle aurait pu croire qu'il la trompait. Non, même s'il n'avait pas été au service du Lord, elle n'aurait jamais pu douter de lui. L'étincelle d'amour qu'elle voyait dans ses yeux au moindre de ses battements de cils lui interdisait de ne fût-ce qu'imaginer penser une telle chose. Lucius l'aimait. Le père son futur enfant l'aimait.

La future mère se reposait dans le petit salon du Manoir quand la missive arriva. C'était le hibou Grand-Duc de son père, Cygnus. Elle fronça des sourcils ; son père ne lui écrivait jamais de lettres. Ce n'était pas son genre.

Narcissa décacheta rapidement l'enveloppe et déroula le parchemin. Sirius et Alphard avaient été reniés le jour-même. Sirius, le grand frère de Regulus, et Alphard, son oncle un peu étrange qui avait toujours quelque chose de drôle à dire, derrière le dos de Walburga et Cygnus. Le moins sérieux et le plus chaleureux de la fratrie.

La nouvelle ne lui rappelait que trop une scène similaire ; le hibou de sa mère le matin du 2 septembre 1972, les larmes, la joie de Sirius. Et la veille de ce jour-là ; une nuit sombre et douloureuse de la possibilité de ne pas épouser Lucius, le pas dansant d'Andromeda, le chevreuil argenté trottant au travers du salon. Narcissa se souvenait de tout cela avec une clarté et une précision abominable ; elle imaginait parfaitement la souffrance de Regulus qui, elle le savait, n'avait jamais cessé d'aimer et d'admirer son grand frère. Les douleurs passées, présentes et devinées se mêlèrent en une lancinante pointe aigüe qui lui donnait envie de vomir, qui lui vrillait la tempe, qui lui crevait le cœur.

Narcissa s'était levée pour ouvrir la fenêtre et laisser entrer le hibou messager. Grave erreur. Elle sentait ses forces la quitter mais n'eut guère le temps d'atteindre les fauteuils pour se reprendre. La femme enceinte porta ses mains à son ventre qui se contracta brusquement, alors qu'une douleur atroce déchirait ses entrailles.

Non. Tout mais pas ça. Tout sauf Scorpius. Tout sauf...

Sa vue se brouillait. Elle sentit qu'elle perdait les eaux. Non, ce n'était pas seulement ça, c'était plus... poisseux. Narcissa passa une main frêle sous ses jupons et n'eut pas fouiller beaucoup pour rencontrer la surface humide de sa peau. Il y avait trop de liquide, ce n'était pas normal. Elle entrouvrit les yeux en ramenant sa main vers elle et étouffa un cri.

Du sang. Beaucoup de sang.

Alors, dans un effort surhumain, elle appela Tinky à l'aide et perdit connaissance.


Narcissa avait le regard perdu dans le vague. La sange-mage et le Guérisseur avaient été très clairs. Ils ne devaient pas réessayer de faire des enfants avant trois ans, le temps que la magie régénère naturellement son utérus. Le choc émotionnel avait provoqué l'accouchement prématuré. La chute qui s'était ensuivie avait tué dans l'œuf toute forme de vie qui aurait pu s'accrocher. Il y aurait de toute façon eu peu de chances de survie, à presque quatre mois du terme.

Scorpius était mort. Narcissa et Lucius ne pourraient pas réessayer d'enfanter avant 1979.

Narcissa avait envie de vomir. Sirius. Tout était de sa faute ! C'était de sa faute, si Regulus avait souffert. C'était de sa faute, si Scorpius était mort ! S'il n'avait pas été se réfugier chez les Potter, l'imbécile, Narcissa n'aurait pas eu à revivre tout ça ! Elle ne serait pas tombée.

— Narcissa, murmura Lucius en entrant dans la chambre. On va y arriver, je te le jure. Ce n'est pas grave si on attend. Je suis prêt à le faire, tu le sais.

Lucius était aux petits soins depuis l'accident. Il s'en voulait de ne pas avoir été là pour la soutenir. Il se demandait sans doute s'il aurait pu éviter la mort de Scorpius, la mort de leur fils. Ils s'aimaient, c'était tout ce qui comptait. N'est-ce pas ?


Il y avait des Aurors à l'entrée du domaine. Narcissa se retint de lever les yeux au ciel. Pensaient-ils que leurs investigations se révéleraient plus fructueuses en l'absence de Lucius ? La prenaient-ils pour une idiote qui leur révélerait toutes les cachettes qu'elle connaissait ? Grands dieux, quelle bande d'imbéciles.

D'un geste, elle envoya Tinky chercher les visiteurs. Elle n'avait pas de temps à perdre avec eux. Elle devait bientôt rendre visite à Regulus pour lui rendre la copie de son manuscrit qu'il lui avait envoyée quelques jours plus tôt. Il n'y avait pas de fin, mais Narcissa était certaine que son jeune cousin trouverait les mots justes pour mettre un point final à la grandiose mais triste histoire d'Alistair Breabsear.

— Lady Malefoy, la salua Alastor Maugrey en entrant dans le petit salon.

— Auror Maugrey, répondit Narcissa avec un sourire pincé. Vous avez oublié quelque chose, la semaine dernière ?

— Non, bien que je ne doute pas que votre famille cache très bien son implication dans cette guerre. Ne croyez pas qu'il y ait tant de Sang-Pur aux cheveux blond platine, en Angleterre. On finira par vous coincer, vous et votre mari, mais je ne suis pas venu pour ça. Regulus Black est mort. Pas de la main des Aurors, ajouta-t-il après que toute couleur eut quitté le visage de Narcissa.

Regulus était... ? Ce n'était pas possible. Pas lui. Regulus était le garçon le plus gentil qui lui ait été donné de rencontrer. Le garçon le plus adorable qui lui ait été donné d'aimer. Il ne pouvait pas mourir maintenant, il aurait dû être le parrain de son futur fils ! Et il aurait dû fonder une famille, comme il en avait toujours eu l'envie ; avoir un fils nommé Drago et une fille nommée Cassiopée. C'était ce qui aurait dû arriver.

— Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois aller voir votre sœur. Celle qui a eu suffisamment de jugeote pour abandonner sa manie du sang pur. Au revoir, Lady Malefoy.

L'Auror boiteux quitta la pièce dans un grand vacarme auquel la pauvre femme ne prêta guère attention. Le masque était tombé, à nouveau. Les larmes coulaient, à nouveau. Il était le premier et le seul à avoir éveillé en elle cet instinct maternel si fort. Elle avait toujours ressenti ce besoin viscéral de le protéger, de faire en sorte qu'il ne parte pas, qu'il ne suive pas l'exemple d'Andromeda et Sirius.

Ah, ça ! Il n'avait pas suivi leur exemple. Mais il était parti. Il était mort. Et Narcissa avait l'impression de revivre le départ de Meda et celui de Scorpius, encore et encore. Cela n'avait-il donc pas de fin ?


L'accouchement avait été douloureux. Narcissa comme son fils avaient failli mourir. Elle était tombée enceinte quelques jours trop tôt et cela avait failli s'avérer fatal. À vrai dire, Narcissa n'aurait jamais dû être capable d'enfanter, parce qu'elle était stérile. Pourtant, par deux fois, elle avait porté en son sein la vie.

L'amour pur qui les unissait, Lucius et elle, avait permis que la magie opère et que le petit garçon naisse en bonne santé. En tout cas, il avait des cordes vocales extraordinaires, et Narcissa le voyait déjà chanteur d'opéra mondialement connu, alors que Lucius s'extasiait sur ses futures compétences d'orateur.

— Alors, Narcissa ? chuchota Lucius pour ne pas réveiller le bébé. Que dis-tu de Pollux ?

Ils n'avaient pas encore choisi, par peur de trop s'attacher et de souffrir encore plus si jamais l'incident de la première grossesse venait à se répéter. Comme l'enfant était Gémeaux, Lucius avait proposé Castor ou Pollux, avec une préférence évidente pour le second.

Mais Narcissa se souvenait d'un petit garçon qu'elle avait aimé comme un fils, d'un adolescent qui rêvait de fonder sa propre famille et d'appeler ses enfants Drago et Cassiopée, d'un enfant qui n'avait jamais vraiment eu le temps de devenir adulte. Elle se souvenait de ce garçon qui aurait dû être le parrain de son fils, si seulement il n'était pas parti aussi tôt.

Alors elle secoua la tête avec un faible sourire et murmura le prénom du petit garçon. Drago Lucius Malefoy, son fils tant attendu, celui qu'elle protégerait coûte que coûte face à l'adversité, sans considération aucune pour ceux contre qui elle devrait se rebeller.

Narcissa était mère, et elle le resterait jusqu'au bout.


Noël approchait à grands pas et Narcissa voulait que tout soit parfait jusque dans les moindres détails. Les décorations hors de prix avaient déjà été installées au Manoir ; elles illuminaient la demeure d'amour et de joie pour le plus grand plaisir du petit Drago. Il aurait bientôt onze ans et c'était peut-être son dernier Noël au Manoir... Peut-être préférerait-il la magie des Noëls à Poudlard, après tout.

Alors, puisque c'était peut-être la dernière fois qu'elle pourrait véritablement couvrir son fils de cadeaux, Narcissa y comptait bien ! Rien n'était trop beau pour son petit chéri, et elle avait même cédé aux demandes de Lucius quant à lui acheter un balai. Il était tout bonnement hors de question que le futur prince de Poudlard ne soit pas pris dans l'équipe de Quidditch.

Alors que la sorcière s'apprêtait à entrer chez le cordonnier pour lui prendre ses nouvelles bottes en cuir de Magyar à pointes, un éclair rose attira son regard. Ils étaient trois : un grand rouquin qui était probablement apparenté à Arthur Weasley, une jeune femme probablement encore à Poudlard aux cheveux d'un rose affreusement criard, et...

Narcissa sentit son sang se glacer, et son cœur palpiter et gonfler d'amour pour être crevé à nouveau par une salve de souvenirs tranchants comme l'acier. Andromeda était là, avec son sourire doux et ses yeux marqués par l'âge. Elle n'avait pas beaucoup changé. Narcissa pouvait presque l'entendre l'appeler le joyau de leur sororie, avec sa voix grave et le sourire aux lèvres, les yeux rieurs et chacune de ses joues marquée par une petite fossette.

Ils avaient l'air heureux, tous les trois ; la fille de Meda – parce qu'il ne pouvait que s'agir de sa fille – regardait le grand roux avec des yeux pleins d'amour. Ce dernier ne semblait éprouver pour elle qu'une amitié profonde et sincère.

Narcissa se demanda si Meda avait vécu les mêmes difficultés qu'elle, si elle aussi avait souffert le martyr avant de connaître le bonheur. Mais, au fond d'elle, la sorcière se doutait que ce n'était pas le cas. Le monde était particulièrement injuste, il n'était donc pas bien étonnant que la rebelle qui avait brisé le cœur de sa mère et de sa petite sœur ait connu un bonheur incroyable sans d'autre effort que celui de tourner le dos à sa famille.

Narcissa finit par se reprendre et entra dans la boutique avant que celle qui avait été sa grande sœur ne la remarque. Dix-huit ans étaient passés depuis leur dernier face à face, et elle ne voulait pas s'imposer une discussion qui ne lui ferait que du mal. Narcissa n'était plus censée l'aimer, après tout, sa grande sœur Meda.


Tuer Dumbledore. Telle était la mission de Drago, de son fils chéri. Narcissa avait vu sa souffrance, elle connaissait son hésitation. Elle devinait son amour vain pour Harry Potter – elle était sa mère, après tout, et connaissait son fils mieux que lui-même.

Le hurlement déchirant de Drago alors que le Maître souillait son bras tendre et pâle de son immonde tatouage hantait ses nuits. C'était pire qu'une mise à mort : il s'agissait d'une véritable séance de torture au bout de laquelle la victime se disait esclave avec fierté et un grand sourire.

Pas Drago. Drago était plus fort que ça, il n'était pas stupide. Il avait compris, lui, qu'il n'y avait rien de glorieux à se dire esclave d'un sorcier ténébreux qui avait, certes, bravé la mort mais n'en était revenu que grâce au corps d'un Moldu et au sang d'un gamin. Drago aimait ce gamin, aussi ; ça n'aidait probablement pas que le Maître ait pour principal but de mettre un terme à sa vie, de fermer les yeux verts pour de bon.

Narcissa se souvenait d'une promesse qu'elle s'était faite, longtemps auparavant. Un peu plus de dix-sept ans plus tôt, pour être précis. Il semblait qu'il était temps pour elle de la renouveler. Coûte que coûte, elle protégerait Drago, et peu importait contre qui elle devrait se rebeller ! Même si c'était Dumbledore. Même si c'était Harry Potter.

Même si c'était le Seigneur des Ténèbres.


Le piano était brisé. Bellatrix riait. Drago avait l'air de se battre contre un haut-le-cœur. Narcissa n'avait pas dormi de la nuit, bien trop hantée par l'absence de Lucius, la mort de Sirius qui lui rappelait celle de Regulus, et par là la mort de son premier fils. Scorpius, celui qui n'avait jamais ouvert les yeux.

Et puis, bien sûr, le piano. Bellatrix avait toujours aimé jouer du piano, depuis leur plus tendre enfance. Elle avait été douée. Narcissa se souvenait de soirées heureuses et insouciantes au 12, Square Grimmaurd, quand Andromeda n'était pas encore partie, quand Bellatrix n'avait pas encore quitté Poudlard. Quand leur sororie n'avait pas encore volé en éclats.

Mais Bellatrix ne savait plus jouer, et le piano que Narcissa avait récupéré à la fin de la Première Guerre était de toute façon désaccordé. Cela ne l'avait pas empêchée de marteler les touches dans une danse infernale, un hymne à la mort et au chaos qui correspondait terriblement à l'âme tordue de Bellatrix. C'était comme si quelque chose s'était brisé dans leur cœur de sa sœur après qu'elle eut lancé son premier Avada.


Protéger son fils, à tout prix. C'était ce que Narcissa s'était promis après avoir vu les ombres dans son regard, après avoir vu ses cernes noirs sous ses yeux, après avoir constaté l'ampleur des dégâts que la doctrine Sang-Pur avait causés. Elle qui avait toujours voulu le meilleur pour son fils se rendait à présent compte que suivre Voldemort ne leur avait attiré que des problèmes.

C'était pour cette raison qu'elle se trouvait là, dans la petite maison miteuse de Rogue, à crier et à tempêter pour que l'imbécile fasse le serment inviolable. Pour qu'il promette, pour qu'il jure sur sa vie que protéger Drago serait sa priorité et que, si la mission venait à échouer, il prendrait la relève et tuerait Dumbledore.

Parce qu'elle avait déjà perdu deux fils, et ne supporterait pas d'en perdre un troisième. Parce que perdre Drago serait comme perdre Scorpius et Regulus à nouveau.


Tous les Mangemorts la regardaient. Le Seigneur des Ténèbres lui-même la regardait. Narcissa sentit la pression monter. Ce n'était pas bon – pas bon du tout. Drago ne serait jamais heureux dans un monde où Potter serait mort, où le Lord aurait gagné. Elle avait vu son sourire quand Dobby avait Transplané les fugitifs hors de portée. Il aimait encore le jeune homme.

Celui-ci était étendu sur le sol de la Forêt Interdite. Il avait été heurté de plein fouet par le rayon vert vif ; Narcissa ne voyait pas pourquoi on lui avait demandé de vérifier si le garçon était mort. Personne ne pouvait survivre à l'Avada. Certainement pas deux fois.

Pourtant, il vivait. Sa respiration était discrète, retenue, mais elle était là. La main qu'elle avait glissée sous sa chemise lui confirma les choses. Son cœur battait, très vite. Il avait probablement peur. Les autres ne pouvaient pas le voir, mais elle ne pouvait que constater que Harry Potter n'était décidément pas quelqu'un d'ordinaire.

Narcissa devait s'assurer que Drago était vivant, et elle ne pourrait pas le faire tant que les Mangemorts ne marchaient pas sur Poudlard. Les autres ne la laisseraient jamais entrer, sans ça. Si Drago pouvait encore être tiré de là, il fallait que Narcissa y aille pour le protéger. Coûte que coûte. Elle se l'était promis.

— Est-ce que Drago est vivant ? Est-ce qu'il est au château ? murmura-t-elle en se penchant ; ses lèvres touchaient presque l'oreille du Survivant. *

Le vent emporta sa réponse, mais il avait très légèrement hoché la tête et Narcissa savait lire sur les lèvres. Drago était en vie. Son fils était en vie. De soulagement, sa main se crispa contre le cœur du garçon avant qu'elle ne se relève fièrement.

— Il est mort ! *

Le monde autour d'elle explosa en rires et en joie ; le Seigneur des Ténèbres lança un Doloris à ce qu'il croyait être la dépouille de Harry James Potter, l'Elu, Celui-qui-a-survécu. Narcissa fit mine de participer à la liesse générale, mais en son cœur demeurait une ombre.

Si Potter craquait sous la torture, alors tout aurait été vain. Et, peut-être qu'elle avait été folle de mentir au Lord ; peut-être qu'elle était folle de placer son fils au-dessus de ses idéaux, mais... Narcissa était mère, avant tout.

N'avait-elle pas promis, dix-huit ans auparavant, qu'elle protégerait son fils, coûte que coûte, et ce même si l'ennemi était le Seigneur des Ténèbres ?


Narcissa était lasse. Que faisait-elle au Manoir Malefoy ? Elle aurait dû être à la maison... Peut-être Andromeda était-elle partie fricoter avec son Sang-de-Bourbe et l'avait-elle déposée au Manoir ? C'était complètement surréaliste, mais Narcissa ne parvenait pas s'expliquer sa présence dans la demeure de son fiancé, alors que celui-ci souhaitait rompre leur contrat de fiançailles.

Tinky apparut soudain et l'informa du retour du jeune Maître. Narcissa fronça des sourcils à l'appellation – Lucius était majeur, après tout, il n'y avait aucune raison pour continuer de l'appeler de cette horrible manière. Mais elle était trop heureuse de revoir son fiancé pour y prêter attention. Quand il entra dans la pièce, il souriait largement. Il s'approcha d'elle et baisa son front, la faisant rougir. Elle était heureuse – cela signifiait que leur différend était oublié. Ils pourraient finalement se marier !

— Lucius, tu m'as manqué, sourit-elle doucement en passant ses doigts dans cheveux soyeux. As-tu finalement changé d'avis ? Nous marions-nous ?

L'homme resta figé, le regard fixé sur elle comme si une deuxième tête lui avait poussé.

— Maman, commença-t-il d'une voix lente. Je suis Drago. Lucius est mort à Azkaban. Vous êtes mariés depuis trente ans.

— Lucius, est-ce que c'est une mauvaise blague ? s'irrita la sorcière. Est-ce que c'est ta manière de te venger des actes d'Andromeda ?

Son fiancé la regarda avec tristesse et attira le journal d'un coup de baguette. Il le posa sur le guéridon en bois de rose, murmura qu'il appelait Sainte-Mangouste et sortit de la pièce sans un bruit. Narcissa entendit un sanglot, puis le bruit caractéristique du Transplanage. Baissant les yeux sur le journal, elle eut envie de pleurer.

5 juin 2003. C'était l'anniversaire de Drago, et elle n'avait que son esprit détraqué à lui offrir. Elle aurait voulu le protéger de sa folie, vraiment. Mais elle était si fatiguée... Les larmes coulaient toutes seules. Lucius aurait pu la rassurer, en l'étreignant de ses bras puissants. Regulus aurait pu lui changer les idées, avec ses sourires, ses écrits et sa propre douleur. Andromeda aurait pu l'aider, plus que tous les autres, avec ses caresses douces et ses sourires éclatants.

Mais ils étaient partis, tous. Ils l'avaient laissée seule, à la merci du sang putride des Black, à la merci de la démence liquide qui coulait dans ses veines.


Narcissa était souvent seule. Mais elle comprenait ; Lucius était occupé à suivre les ordres du Seigneur des Ténèbres. Il serait Celui qui redorerait la doctrine Sang-Pur, Celui qui protégerait le monde sorcier et ses traditions de la souillure des Sang-de-Bourbe.

Elle regrettait malgré tout qu'il ne soit pas plus présent durant sa grossesse. Après tout, leur fils allait naître dans l'année, et plus précisément début novembre. Narcissa espérait que Lucius serait présent le jour de l'accouchement, tout de même.

Quelqu'un entra dans la pièce. Cheveux blonds, yeux gris, port altier. Enfin !

— Lucius, tu es rentré ! Ta mission s'est bien passée ? Tiens, tu t'es coupé les cheveux...

Narcissa aimait la longue chevelure de son mari ; elle ne comprenait pas pourquoi il s'en était séparé. Il se râcla la gorge, mal à l'aise.

— Oui, Narcissa. Un Auror m'a... lancé un sort de découpe et j'ai dû arranger le carnage. Mais ne t'inquiète pas, j'ai une bonne nature capillaire, ils repousseront en un rien de temps. Et puis, ne trouves-tu pas que ça me va ?

La sorcière pinça des lèvres. Bien sûr que ça lui allait, mais elle préférait tout de même ses longs cheveux. L'homme haussa des épaules, visiblement très mal à l'aise. Narcissa n'aimait pas ça.

— Que se passe-t-il, Lucius ? murmura-t-elle, blessée. Tu n'es pas dans ton état normal. C'est le bébé, c'est ça ?

Il sourit faiblement.

— Non, je n'ai aucun problème avec le petit Drago, je suis juste fatigué.

— Drago ? s'étonna Narcissa. Mais enfin, mon chéri, n'avions-nous pas décidé que ce serait Scorpius ? Et puis, tu penses bien, mon cousin Regulus veut appeler son futur fils Drago, je ne vais pas lui voler l'idée !

L'homme s'écarta d'elle comme si elle l'avait brûlé. Sa respiration était hachée, ses yeux écarquillés, sa bouche entrouverte. Il avait l'air de souffrir.

— Lucius ? Tu es sûr que... ?

— Non ! la coupa-t-il d'une voix aigüe, presque hystérique. Non, ça ne va pas ! En quelle année sommes-nous, maman ?

Maman ? Quelle année ? Mais enfin, ils étaient en 1976, bien sûr. Drago avait-il perdu l'esprit ? Drago... Oh. Narcissa se souvenait, à présent.

— Ouais, souffla son fils d'une voix brisée. On est en 2006, maman. Je ne comprends pas, le Médicomage a dit que tu allais mieux... Je voulais que tu rencontres Scorpius, mon fils. Il est né en novembre dernier, tu te rappelles ?

Narcissa se souvenait. Elle se rappelait aussi d'un autre Scorpius, qu'elle n'avait jamais pu connaître, qu'elle avait perdu, et qu'elle avait aimé, si fort. Recroquevillée dans son lit d'hôpital – elle reconnaissait les lieux, à présent –, la pauvre femme avait mal. Regulus, Scorpius, Lucius, Drago : tous se mêlaient dans son esprit malade qui ne voulait pas guérir.

Sirius. C'était lui, la cause de tous ses maux. Sans lui, Regulus n'aurait pas tant souffert. Peut-être même qu'il ne se serait pas rebellé contre le Lord, qu'il ne serait pas mort. Sans lui, sans sa fuite, Narcissa n'aurait pas tant souffert et le petit Scorpius aurait vu le jour.

La porte claqua sans que la sorcière ne l'entende. Elle était partie, s'était enfermée dans son esprit, loin de ses souvenirs douloureux. Elle reviendrait, plus tard – sans se rappeler de la scène qui venait de se jouer, sans se rappeler la mort de Regulus, celle de Scorpius, celle de Lucius. Narcissa était trop fragile pour supporter encore les démons qui la rongeaient sans cesse.


Narcissa se reposait dans son dortoir quand elle entendit un soupir. Elle tourna doucement la tête, s'attendant presque à voir Isadora Fawley avec son sourire de garce, mais il n'en était rien et elle ne put s'empêcher de hausser des sourcils. Que faisait une vieille femme dans le dortoir des Serpentard de septième année ?

Mais la vieille femme avait un visage tristement familier et ce fut soudain comme si son monde s'éclairait. Elle n'était pas dans les dortoirs, ni même à Poudlard. Elle était à Sainte-Mangouste. Et cette femme...

— Andromeda ? murmura Narcissa qui n'en croyait pas ses yeux. Meda, est-ce toi ?

— Je suis là, Cissy, sourit faiblement sa grande sœur. Désolée de ne pas être venue plus tôt. J'aurais voulu... mais j'avais peur que tu me rejettes.

Andromeda s'assit dans le fauteuil à côté du lit d'hôpital et prit la main de Narcissa. Meda était venue lui rendre visite ! Sa sœur était... Narcissa eut un grand sourire et l'étreignit avec le peu de force qui lui restait.

— Tu avais dit que je resterais à jamais ta petite sœur, Meda, souffla-t-elle. C'est vrai pour moi aussi – je t'aimerai toujours, quoi qu'il arrive. Je...

Narcissa rompit l'étreinte, et voulu dire quelque chose, mais elle se perdit dans l'observation du visage ridé et las d'Andromeda. Les années avaient passé. Elle se souvenait de la nuit 31 août 1972, près de trente-sept ans auparavant. Elle se souvenait du visage de sa grande sœur Meda, de ses sourires et de ses regards, de ses soupirs et de ses étreintes. Mais cela remontait à tellement loin. Drago n'était pas né, à l'époque. Scorpius, Lucius et Regulus n'étaient pas morts à l'époque.

Narcissa fronça des sourcils et ne put retenir un bâillement. Qui était cette femme auprès d'elle ? Pomfresh avait pourtant dit que les visites étaient interdites quand elle n'était pas là. La sorcière se rendit compte qu'elle avait étreint la vieille femme et rougit d'embarras tout en se rallongeant péniblement. Ce n'étaient pas des manières ! En même temps, elle dégageait cette aura de confiance et d'amour qui lui rappelait Andromeda.

— Excusez-moi, vous me faites penser à ma grande sœur. Vous avez les mêmes yeux... Je l'aime beaucoup, vous savez. Elle me manque. Rendez-moi visite plus souvent, s'il vous plaît. Les autres Serpentard ne m'aiment pas beaucoup.

La vieille femme quitta son chevet. Narcissa entendit vaguement la voix d'un homme, mais elle était trop prise dans limbes du sommeil pour véritablement y prêter attention. Elle se sentait bien, sereine, pour la première fois depuis longtemps.

En paix, enfin.


Bonsoir ! Bien, comme je l'avais supposé, j'ai eu un jour de retard. Mais vu tout le chantier qu'a mis le précédent chapitre dans mon programme d'écriture, je ne suis pas vraiment surprise... Tout de même, désolée pour ce retard ; j'ose espérer que ça ne se reproduira plus !

Comme dans le chapitre précédent, les lignes de dialogue marquées d'une astérisque (*) ont été directement empruntées à JKR.

J'espère que ce chapitre vous a plu ! J'ai eu un peu de mal avec Narcissa mais je m'y attendais un peu. Au final, j'aime beaucoup ce personnage et j'espère lui avoir rendu justice. J'espère aussi que je n'ai pas trop semé la confusion, entre le premier Scorpius qui n'est jamais né, le Drago qui aurait dû être le fils de Regulus s'il avait vécu, le Drago Malefoy que l'on connaît tous et son fils qui porte, par les joies du hasard, le même prénom que son oncle qui n'a jamais pu naître... Je crois que ce résumé est encore plus confus que le chapitre lui-même x)

En tout cas, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions, c'est toujours un véritable plaisir, héhé ! J'ai également vu que certain-e-s mettent l'histoire dans leurs favoris sans la suivre (ni me suivre), si c'est votre cas, attention ! Vous ne serez pas mis au courant de la sortie des nouveaux chapitres et ce serait dommage si l'histoire vous plaît :')

Aussi, quelques informations quant à la suite : j'avais parlé d'un chapitre qui serait encore plus long que celui de Sirius. Bon, eh bien en fait je l'ai complètement coupé et les événements seront réservés à Going Back in Time, dont la publication commencera le 5 juillet, en même temps que la fin de cette fiction (et là, il n'y aura aucun retards parce que le dernier chapitre ne dépassera pas les 2000 mots, et je ne sais même pas comment lui faire passer le cap des 1000... x)). De ce fait, ça rallonge GBT d'une vingtaine de chapitres et on partirait donc sur une fic de 80 chapitres environ. Oui, c'est décidément l'un de mes projets les plus ambitieux... mais je compte le mener à terme, et bien. Et peu importe ce qui arrive, vous aurez le fin mot de l'histoire, puisque TOUT est prévu d donc, dans le pire des cas, je pourrais toujours condenser la chose en un résumé (ce qui n'est pas mon intention, loin de là !). Enfin bref, je vais arrêter mon blabla ici avant de rallonger le chapitre de 1000 mots x)

Merci d'avoir lu et on se retrouve donc le 5 mai pour le chapitre sur Bellatrix Lestrange, née Black. Question démence, elle mérite clairement la palme d'or, chez les Black, et c'est elle qui m'a donné l'idée de ce recueil. À bientôt !