LA NACHZEHRER

- NACHZEHRER, scandaient mes chers Nelapši ! NACHZEHRER ! NACHZEHRER! NACHZEHRER! NACHZEHRER!

Tout cet amour, c'est fou.

J'étais dans mon laboratoire bien-aimé, entourée par les énormes cylindres dans lesquels étaient conservés mes spires, flottant dans les substances inconnues à mon odorat.

J'étais sur mon trône, un de mes Krvoijac me versait du bon vin dans mon verre de sang.

Devant moi, plusieurs étincelles électriques crépitaient, mes chauves-souris électrostatiques venaient de ramener Leszy.

La Nachzehrer : Salut, Leszy, je suppose que tu veux des explications.

Leszy : Vous avez craint de perdre votre meilleur élément.

La Nachzehrer : En effet, tu te doutes qu'il va falloir que tu retournes dans ta cuve. Tu avais raison, je vais te confier plus de pouvoirs.

Leszy : Ô Nachzehrer, je pense aux cœurs.

Leszy était le meilleur de mes soldats, il était indispensable pour ma conquête du monde.

Il avait raison, cette salope de "Vingt-Cinquième Heure" avait besoin de ses foutus cœurs élémentaires.

Si je voulais être débarrassée de mes obligations, je devais les lui rendre.

Nous devions nous entretenir.

La Nachzehrer : Que peux-tu me dire sur la situation, sur tes plans?

En tant qu'ancien agent secret, Leszy se tenait toujours droit et refuser d'exprimer ses émotions, il me parlait avec droiture et sans empathie.

Leszy : Les deux créatures qui m'ont attaqué portaient clairement en eux un pouvoir similaire à celui des cristaux élémentaires. Celle qui pouvait manipuler le feu était humaine, mais capable de se changer en animal. Je ne penche pas pour une aniukha ou une aswang, plutôt pour une thérianthrope, mais pas une louve-garelle. La seconde était une fée. Elle pouvait lancer des sorts, téléporter des objets par le biais de ses décharges électriques comme le font les Krvoijac et expulser des rayons de pure mana. J'ai remarqué que ses pouvoirs ne blessaient pas ses alliés.

La Nachzehrer : De plus, tout comme moi, tu as vu et entendu à travers les yeux et les oreilles de nos soldats, elles étaient mortelles, mais offrir leur sang aux cœurs semblent les avoir fait fusionner avec. Au passage, tu as entendu comme moi, c'est sans doute parce que je porte la "Clé Lenoir", mais quand elles se sont évanouies j'ai entendu une voix qui parlait de "Love Latrine"! Tu as reconnu cette voix.

Leszy : "Loviatar", c'est une divinité Finlandaise, la mère de neuf malédictions. Mon hypothèse est qu'il est possible d'entendre la "Vingt-Cinquième Heure" quand quelqu'un fusionne avec l'un de ses coeurs. Ça ne s'applique qu'aux détenteurs d'un cœur élémentaire ou de la clé. Commes nous sommes reliés à vous par télépathie, nous, vos Nelapši, entendrons nous aussi cette voix.

La Nachzehrer : Que sais-tu sur cette déesse païenne ?

Leszy : Peu de chose, mais si vous vous rappelez bien de ce qu'a dit la "Vingt-Cinquième Heure" quand elle vous a vampirisée, nous pouvons supposer que c'est la monstresse qui l'avait "scellée".

La Nachzehrer : Un de nos sbires a découvert que les cartes de Lenoir ne se trouvaient plus au manoir de sa famille sur Terre. Je crains qu'il ne faille le forcer à s'autodétruire, la magie blanche l'empêche de se libérer.

Leszy : Malheureusement oui. Je possède aussi des informations sur les amis de la fée. Il y a un animal qui ressemble à un loup pourvu d'ailes, un aswang, un martien et une créature que je connais pas. Cet homme à l'agaliarept-faucon émettait une odeur métallique. Je pense que c'était une machine.

La Nachzehrer : Un robot? Tu m'as pourtant expliqué que seuls les végétaux, les animaux ou les hybrides de monstres avec l'un des deux pouvaient en développer un.

Leszy : Je vous propose de me confier des soldats et de me laisser enquêter parmi les monstres et leurs communautés spécifiques.

La Nachzehrer : J'accepte. As-tu d'autres suggestions ?

Leszy : Ma combinaison n'était pas assez solide, il faudra trouver un nouveau matériau pour résister aux attaques de monstres.

J'adore Leszy. Qui aurait pu croire qu'un ancien nazi pouvait s'avérer aussi utile?

LAVIE

3 juin

Lavigna : Ça existe, les dragons?

Anubis : Oui.

Lavigna : Et les sorcières ?

Anubis : Oui, autant les magiciennes que les vieilles mégères qu'on appelle "Hags" en anglais.

Lavigna : Et les licornes?

Anubis : Oui.

Lavigna : Et les dieux Grecs ?

Anubis : Oui.

Lavigna : Et les sirènes ?

Anubis : Oui, autant les femmes-poissons que les femmes ailées.

Lavigna : Et les Illuminatis?

Anubis : Oui, mais ça n'a rien de magique, c'est juste un vieux groupe de scientistes et je suis certains qu'ils sont tous morts. Comme les Francs-maçons. Le problème avec les théorie du complot, c'est que les complotistes sont souvent trop cons pour imaginer que le mensonge se trouve être leurs propres croyances.

Lavigna : Et Dieu?

Anubis : Aucune idée ! Aucun monstre ne le sait!

Lavigna : Et le Diable?

Anubis : Oui, mais il ne sait même pas d'où il vient.

Lavigna : Et le paradis? Et l'enfer ?

Anubis : Les Enfers existent, mais le "Paradis", c'est très relatif.

Lavigna : Et les reptiliens ?

Anubis : Oui, ce sont juste des gobelins, ils ne contrôlent pas la société !

Lavigna : Et les extraterrestres ?

Anubis : Si tu parles de formes de vie habitant sur une autre planète dans ton univers, non... Sauf si tu parles d'entités venues d'autres dimensions.

Lavigna : Et Jésus?

Anubis : Aucune idée ?

Lavigna : Et le patriarcat?

Anubis : Ben oui.

Lavigna : Et l'Atlantide ?

Anubis : Bon, écoute, tu ne peux pas aller demander à des monstres, s'il-te-plaît ? Il y a des choses plus importantes que tes question.

"Papa chacal" me faisait chier. Il voulait encore parler de mon esprit.

Lavigna : Des propositions pour résoudre mes petits problèmes mentaux?

La moralité : Chercher un moyen de s'auto-hypnotiser pour être certaine que notre pouvoir ne mette pas en péril nos proches, voire des innocents.

Lavigna : VENDU! D'autres idées ? Non, parce que là, ça va être difficile de trouver mieux.

L'amour : Tout de suite retourner retrouver Nuada, Kave et Carla pour leur faire comprendre que nous comprenons pourquoi ils nous ont caché leur nature magique?

L'insécurité : Va te faire foutre!

La timidité : Idem!

L'oubli : C'était quoi, leur secret, déjà ?

L'inventivité : Si je ne m'abuse, nous avons obtenu dans les pensées de Luka, ce qui laisse bien entendre que nous disposons de pouvoirs télépathiques, que les Per et leur premier majordome appartiennent à une espèce appelée "Aniukha", que Nuada était un elfe de la mythologie Celtique, rien à voir avec ces tapettes des contes pour enfants, et que le second majordome était un "Akeru".

La perspicacité : Si c'est un "thérianthrope-ver de terre", alors ça explique son surnom.

La mégalomanie : Comme moi, je ne digresse pas, je propose que nous profitions de nos pouvoirs pour dominer le monde.

La soif de pouvoir : Je préfère me concentrer sur la récolte des facultés de nos ennemis.

La moralité : Malheureusement, comme nous allons appliquer mon plan, ça veut dire que si nous dominons le monde, nous serons obligée de le faire pour améliorer la vie de nos sujets et nous montrer digne de notre position.

L'hédonisme : Merde!

La luxure : Qui a le plus beau cul? Luka? Nuada? Kave? J'hésite ?

L'honnêteté : Luka!

La prudence : Et si nous nous contentions d'essayer l'auto-hypnose et sur nous arrêtions avant d'endommager encore plus notre fragile équilibre mental.

La sournoiserie : J'ai une dernière proposition.

Lavigna : Laquelle?

La sournoiserie : Volons les pouvoirs vampiriques des Nelapši. Je parle uniquement de la métamorphose animale, de la téléportation et de tout ce qui n'implique pas de cramer au Soleil. Nous avons probablement déjà obtenu l'immortalité.

- En parlant de ça, lâcha un intrus dont la beauté me rend gerontophile, cette nuit, tu as fait un rêve sur une alchimiste devenue immortelle pour empêcher tous les autres mortels de le devenir, le prix à payer étant trop élevé, veux-tu que nous en parlions?

Lavigna : NON! On verra ça, demain!

Je me réveillais donc. Alusa dormait à côté de moi sous sa forme canine, nous étions dans une grotte. J'allais lui préparer un petit-déjeuner, nous avions à parler.

À suivre...