Bonjour à tous !
Me voici aujourd'hui avec le dernier chapitre de cette histoire, oui, vous avez bien entendu, le DER-NI-ER ! Le chapitre qui arrivera dimanche sera l'épilogue de cette histoire. Le passage qui répondra à toutes les questions qui seront toujours sans réponses pour vous quand vous arriverez en bas de cette page. Alors savourez-le comme il se doit ! Une nouvelle fois, beaucoup de chose vont se passer ! J'espère que ça vous plaira !
Pour ce chapitre, je me suis inspirée des chapitres vingt-cinq, vingt-sept, trente et un et trente-trois du roman de Colleen Hoover. Petit bonus pour Musing-and-Music qui va également voir l'une de ses nombreuses théories apparaître, mais dans le même sens que je l'ai dit à Sow'Mama, cette théorie ne se produira pas spécifiquement de la même manière que tu l'as suggérée.
Merci à vous pour vos commentaires sur le précédent chapitre (Musing-and-Music, Sow'Mama, LénaFMA, L'atelier des chats et Luciole), merci aux lecteurs anonymes qui suivent également l'histoire, j'espère qu'elle vous plaira jusqu'au bout de l'épilogue qui arrivera dimanche.
Bonne lecture.
Sei.
Ugly Love
Chapitre 7 : Quand le passé vous rattrape.
Voilà plusieurs semaines à présent que Jean était au courant. Il ne l'acceptait toujours pas, mais il n'en avait parlé ni à l'un ni à l'autre. À vrai dire, il n'en avait parlé à personne car au bureau personne n'était au courant. Il faisait comme s'il ne s'était rien passé, comme si ce qu'il avait vu ne s'était pas réellement produit. Il aurait pu vivre ainsi jusqu'à la fin de ses jours, avec l'illusion qu'il avait imaginé tout cela, mais c'était sans compter sur les deux autres…
Maintenant que Jean était au courant, ils n'avaient plus aucune raison de se cacher ! Enfin un peu moins. Ils attendaient tout de même d'attendre que Jean soit hors d'atteinte pour organiser leur rencontre. Et puis, maintenant que les choses étaient claires entre eux. Ils en profitaient beaucoup plus qu'avant. Riza savait que c'était purement sexuelle, mais elle avait décidé que dans l'immédiat, c'était tout ce dont elle avait besoin ! Le boulot était épuisant psychologiquement et ses études en parallèle l'épuisaient encore plus. Alors, quand elle pouvait se retrouver dans les bras de Roy et crier sous ses caresses, oubliant un instant tout ce qu'était sa vie, elle en profitait.
Bien sûr, ils ne passaient jamais la nuit ensemble ! Ça faisait partie de leur arrangement, pour ne rien espérer du futur, ils leur étaient inconcevable de vivre comme un véritable couple. Ainsi, à chaque fois après leur étreinte, l'un ou l'autre s'en allait.
Ce soir-là ne dérogeait pas à la règle. Même si les baisers qu'ils échangeaient n'étaient plus les même qu'autrefois, ils continuaient à se voiler la face et à faire comme s'ils n'éprouvaient rien d'autre qu'une simple attirance physique l'un envers l'autre.
- À demain ! Murmura-t-elle simplement avant de quitter la chambre de l'alchimiste actuellement allongé dans son lit, totalement nu.
Lorsqu'elle arriva devant la porte de son appartement, elle se pencha pour dire au revoir à Hayate. Ce dernier lui lécha la main en guise de réponse. Elle réalisa que Roy était resté silencieux. Il ne lui avait pas répondu sur le fait si oui ou non ils se reverraient du lendemain et pire, il ne lui avait même pas dit au revoir…
Riza essaya de ne pas s'en formaliser. Après tout, ils ne faisaient que coucher ensemble et rien ne stipulait dans leurs règles qu'ils devaient œuvrer de forme de politesse entre eux à la fin de leurs ébats… Ce serait même gênant !
Du coup, elle quitta définitivement l'appartement non sans un dernier regard en direction de la chambre du Colonel avant de traverser le couloir et de retourner dans l'appartement de son frère où ce dernier était affalé dans le canapé, une bière à la main.
Il l'observa entrer en silence, mais le regard méprisant qu'il lui laissait montrait tout le dégoût qu'il éprouvait pour elle. N'y tenant plus, Riza brisa le silence.
- Il va bien falloir que tu t'y habitues !
Mais disait-elle cela seulement pour lui ? Ne le disait-elle pas aussi pour elle et les faux espoirs qu'elle gardait au plus profond de son cœur ?
- Je ne pourrais jamais pardonner ce qu'il a fait ! Il a trahi ma confiance ! Et toi aussi ! Vous m'avez menti !
- On t'a menti parce qu'on savait que tu le prendrais mal ! On ne voulait pas que ton regard sur nous change !
Après tout, la véritable raison c'était cela non ? Éviter de créer un malaise entre eux tous… Éviter de créer le malaise qu'ils vivaient actuellement depuis plusieurs jours...
- Bordel Riza, comment tu fais pour cautionner ça après ce que John t'a fait ! Il s'est joué de toi et le Colonel est en train de faire exactement la même chose ! Ouvre les yeux.
Riza ferma les yeux pour prendre une grande inspiration avant de les rouvrir. Comparer Roy à John était quelque chose qui faisait mal… John l'avait trompé… John lui avait menti… Avec Roy, ils étaient sincères l'un envers l'autre.
- Écoute, que tu sois d'accord ou pas, Roy a toujours été clair avec moi ! Dès le début il m'a dit qu'il ne voulait pas d'une relation. Et j'étais d'accord avec ça. Je ne voulais pas me remettre avec quelqu'un après ce que John m'avait fait ! Et puis, nos vies sont déjà bien assez compliquées et chargées entre mes études et mon travail à l'hôpital et l'objectif du Colonel de devenir Généralissime ! Une relation ne tiendrait pas entre nous ! On a réussi à trouver une manière d'évacuer notre charge mentale dans cet arrangement. Ce nous fait du bien, ça ME fait du bien ! Je suis sûre que tu comprends ce que je dis ! Je suis sûre que tu ressens la même chose quand tu pars sur East City pour voir Rebecca !
La jeune femme se tut, elle avait dit cela d'une traite sans reprendre son souffle et se sentait tout à coup exténuée. Elle savait qu'aborder la question de la conquête de son frère n'était peut-être pas l'idéal… Ça rappellerait que lui s'était confié à elle et qu'elle, elle ne l'avait pas fait en retour, mais tant pis.
- Mais moi je l'aime Rebecca ! Siffla Jean toujours aussi énervé.
Cette affirmation blessa Riza plus qu'elle ne voulait l'admettre. Elle avait beau dire qu'elle se contentait de ce que voulait lui donner l'alchimiste, elle aurait adoré l'entendre dire ce que son frère venait de dire à propos de cette jeune femme. Avec la même intonation et la même émotion.
- Pourtant, vous ne pouvez pas être ensemble, je me trompe ? Aux dernières nouvelles, elle travaille dans l'armée ! Les relations entre militaire sont interdites !
Pour masquer sa propre douleur, il n'y avait rien de mieux que l'attaque. Sortir ça à son frère était cruel… Mais c'était nécessaire si elle voulait lui faire entendre raison.
- Je n'aurais jamais dû te dire ça… Clama Jean visiblement blessé.
Riza s'en voulait. Elle n'aimait pas se disputer avec lui. Elle savait qu'il faisait ça pour son bien, pour la protéger. De quel droit pouvait-elle en retour anéantir tous ses espoirs futurs ? Elle n'était pas stupide… Elle savait que Rebecca était LA fille. Elle ne l'avait jamais rencontré, mais elle voyait qu'elle rendait son frère heureux… Et au fond d'elle, elle était jalouse de ce bonheur… Il vivait caché à cause du règlement de l'armée, mais s'il n'y avait pas une telle loi, elle savait qu'ils vivraient leur amour au grand jour et c'était ça qui lui faisait mal ! Parce que dans son cas, personne ne les empêchait de vivre leur histoire au grand jour… C'était eux-mêmes qui avait décidé que leur relation était interdite.
- Écoute, je n'ai jamais rien dit à personne sur ta relation avec cette fille ! Je n'en parlerais pas, je te le promets !
Jean approuva d'un simple signe de tête, signe que la conversation était close. Riza n'insista pas et parti prendre sa douche et se coucher.
oOo
Riza ne savait pas si la discussion avec son frère avait eu son petit effet, mais bizarrement, après cela, la relation entre les deux militaires s'était nettement améliorée. Jean avait fini par dire à Roy qu'il ne cautionnait pas leur relation, mais que tant qu'il ne rendrait pas sa sœur malheureuse, il n'interviendrait pas. Cela avait suffi à détendre l'atmosphère. Après, Riza savait bien que leur relation en était sortie différente, mais au moins, Jean ne regardait plus Riza avec mépris à chaque fois qu'il posait son regard sur elle.
- Roy !?
Riza était actuellement en service à l'hôpital quand elle vit débarquer le supérieur de son frère couvert de sang.
- Mon Dieu tu es blessé !? S'exclama-t-elle en s'affolant.
- Du calme Riza, ce sang n'est pas le mien !
Riza paru soulagée, elle n'était pas du genre à paniquer à la vue du sang, mais le voir sur le corps de Roy avait augmenté son rythme cardiaque. Pourtant, elle ne parvint pas à se calmer pour autant. Son frère était le bras droit du Colonel et était toujours avec lui. Pourquoi n'était-il pas là ?
- Où est mon frère !? Renchérit-il d'une voix étranglée.
- Du calme ! Ton frère va s'en sortir !
- Comment ça il va s'en sortir ! Que lui est-il arrivé !? S'emporta-t-elle soudainement, prise de panique.
- Il a pris une balle, mais son pronostic vital n'est pas engagé !
- Comment pouvez-vous le savoir ! Ragea-t-elle, ne supportant pas le calme avec lequel l'alchimiste s'adressait à elle.
- Parce qu'il était conscient en arrivant ici ! Bordel Riza ressaisis-toi ! Ne te laisse pas envahir par tes sentiments !
Riza respira un grand coup. Roy avait raison ! Elle ne devait pas laisser ses sentiments personnels prendre le dessus sur son professionnalisme ! Une fois calmée, elle alla à la rencontre de l'une de ses collègues pour en apprendre plus sur l'état de son frère. Il avait reçu une balle dans l'estomac mais par miracle aucun organe vital n'avait été atteint. Il s'en sortirait. Riza fut soulagée.
Après s'être assuré que son subalterne ne courait plus aucun danger, Roy repartit, glissant au passage à Riza qu'il passerait ce soir pour lui expliquer tout l'histoire.
La fin de journée fut longue pour la jeune femme. Son frère était sorti du bloc, elle avait pu passer le voir avant de rentrer chez elle, il lui avait dit qu'il allait bien et qu'il n'était pas près de passer l'arme à gauche. Rassurée, Riza avait pu rentrer chez elle un peu plus sereine.
Voir Roy ce soir-là lui fit beaucoup de bien. Elle n'était pas en état psychologique pour coucher avec lui, il le savait, mais il resta avec elle. Peut-être parce que lui aussi en avait besoin ? Après tout, il avait assisté à la scène. Jean avait pris une belle qui lui était destiné… La vie ne tenait qu'à un fil…
Lorsque Riza commença à s'endormir dans le canapé, Roy la porta jusqu'à son lit. Lorsqu'il voulut s'en aller, Riza l'en empêcha. Elle ne voulait pas rester seule… Roy paru hésiter, puis finalement, s'allongea à ses côtés dans le lit. Ils outrepassaient leurs propres règles, mais il y avait cas d'urgence. Jean aurait pu mourir… Roy aurait pu mourir ! Riza réalisait qu'elle avait tout aussi peur de perdre son frère que l'alchimiste. Elle prenait pleinement conscience des sentiments qu'elle éprouvait pour lui. Elle était amoureuse… Elle était profondément tombée amoureuse de l'alchimiste et elle ne savait pas comment faire pour digérer l'information…
oOo
Riza ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était endormie. Roy non plus apparemment, parce qu'il était toujours contre elle et sa respiration régulièrement était le signe qu'il n'était plus éveillé. C'était une sensation étrange… Roy dans son sommeil, avait dû retirer sa chemise parce qu'elle lui gênait… Ou alors l'avait-il retiré consciemment pour s'endormir avec elle ? Riza n'en avait aucune idée, quand elle s'était endormie, il était toujours habillé.
Elle se retrouvait donc blottie contre son torse musclé. Elle se sentait sereine et en sécurité. C'était quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti avec quelqu'un d'autre que son frère, quand il dormait avec elle parce qu'elle était effondrée de chagrin. Aujourd'hui, c'était Roy qui avait fait cela. Dire que même dans les bras de John elle ne s'était jamais sentie aussi en sécurité.
Devait-elle le réveiller !? Après tout, c'était elle qui avait demandé à ce qu'il reste avec elle… Et s'il était resté, c'est parce qu'il avait dû sentir sa détresse… C'était contre le principe de leurs règles… Mais elle ne voulait pas le réveiller, il semblait si tranquille dans son sommeil. Si apaisé. Elle ne le voyait pas, parce que son dos était plaqué contre sa poitrine. Sa tête était nichée contre sa nuque, son bras posé sur sa taille, sa main contre son ventre. Elle sentait à ses muscles relâchés qu'il était détendu, chose qu'il ne faisait jamais. Même quand ils faisaient l'amour, il ne se laissait jamais aller aussi ouvertement, il était sans cesse sur ces gardes.
Riza n'avait d'un coup plus sommeil. Elle savait que son frère était à l'hôpital, mais il allait bien, il s'en remettrait. Hier soir, ces émotions étaient trop à vives. Maintenant qu'elle était apaisée elle aussi, elle profitait plus pleinement de la présence de l'alchimiste auprès d'elle. Elle avait envie de lui ! Mais d'un autre côté, elle avait peur qu'il s'en aille si elle le réveillait… Que pouvait-elle faire ?
Tout à coup, Riza réalisa qu'elle portait toujours ses vêtements de la veille. Après sa douche, elle avait enfilé une robe pull pour se sentir à l'aise. Et elle s'était endormie avec… Ses jambes nues se frottaient contre le tissu du pantalon de Roy. Une idée venait de germer dans son esprit. Elle hésita un long moment à savoir si elle devait l'exécuter ou non, elle n'avait jamais fait ça… C'était totalement nouveau… Et si son plan ne fonctionnait pas, elle se sentirait encore plus mal…
Lorsque Roy gémit dans son sommeil et laissa glisser la main qu'il avait posé sur le ventre de Riza jusqu'à sa hanche, la blonde décida de mettre son plan à exécution, plus les minutes passaient et plus le feu qui lui vrillait l'estomac s'intensifiait. Avec cette douce caresse involontaire de sa part et le gémissement qu'elle avait ressenti dans le creux de sa nuque, Riza n'était plus qu'étincelle.
Ce qu'elle était en train de faire était totalement fou, mais tellement tentant ! Elle ignorait même qu'elle avait ce genre d'audace en elle jusqu'à présent. Roy la rendait vraiment folle…
Tout en se mordillant la lèvre inférieure et en espérant que Roy ne se réveille pas trop vite, Riza glissa sa main par-dessus celle de Roy et la guida jusque sous sa Robe, posant leurs doigts sur sa culotte trempée de désir. Juste de le sentir à travers le tissu, Riza se cambra, elle avait envie que Roy se réveille et la caresse. Elle avait tellement envie de lui que ça faisait mal !
Retenant son soupir, elle continua sa douce entreprise tout en se mordant violemment la lèvre inférieure pour ne pas crier. Elle savait qu'elle avait gagné, lorsqu'elle sentit deux doigts s'enfoncer en elle et la bouche de Roy soupirer dans sa nuque. Il bandait déjà tout contre ses fesses.
- Bordel… Grogna-t-il encore à moitié endormi.
Mais il ne le resta pas très longtemps, très vite, il fut plus que réveillé et avant que Riza ne puisse comprendre ce qu'il lui arrivait, Roy était sur elle, en elle. Elle ne voyait même pas à quel moment il avait retiré son pantalon… Pour sa culotte, il s'était contenté de simplement l'écarter. À présent, il en était à faire passer sa robe par-dessus sa tête et lorsque se fut chose faite, il s'empara de sa poitrine.
Se réveiller pour faire l'amour, c'était quelque chose de si intense que Riza adora. Elle savait que ce serait quelque chose d'unique, que Roy endormi dans son lit n'arriverait probablement plus jamais… Pourtant, elle espérait secrètement revivre un jour quelque chose d'aussi intense et passionnant que ce qu'elle vivait à cet instant présent.
Ils firent l'amour si longtemps ! Le fait que Roy soit un peu endormi avait fait durer leur étreinte, mais Riza ne s'en plaignit pas, elle aurait pu rester ainsi tout le reste de la nuit. Quand il finit par se séparer d'elle, elle se sentit frissonner, elle aurait voulu que Roy finisse la nuit avec elle, mais elle savait qu'il ne le ferait pas ! Épuisée par cette étreinte, elle s'endormit presqu'aussitôt… Mais pas assez vite pour réaliser que Roy s'en était allé sans même un bonne nuit, ni même un baiser… Au fond d'elle, elle savait qu'elle allait finir brisée par cette histoire.
oOo
- Tu lui as dit ? S'exclama Jean en venant s'installer à côté de Riza dans le canapé, un saladier de chips sur les genoux.
Il allait beaucoup mieux. Il s'était entièrement remis de la balle qu'il avait pris dans l'abdomen quelques temps auparavant.
- Dire quoi ? S'exclama la jeune femme en lui piquant une chips.
Ils avaient tous les deux eux une grosse journée de boulot et ils avaient décidé qu'ils passeraient leur soirée ensemble à jouer à divers jeux de société ou à discuter. Profitant tant qu'ils le pouvaient encore, de moment ensemble.
- Que tu déménages ?
Riza ne répondit pas tout de suite. Non, elle ne lui avait pas dit… Ça faisait plusieurs semaines qu'avec son frère, ils avaient eu cette conversation tous les deux, mais jusqu'à présent, Riza n'avait toujours pas trouvé l'opportunité de partir. Du coup, quand deux jours plus tôt, l'un de ses collègues lui avait dit qu'un appartement s'était libéré dans l'immeuble de sa grand-mère, elle avait sauté sur l'occasion. L'immeuble n'était qu'à deux rues de celle de son frère et la rapprochait donc de deux rues de l'hôpital. C'était une occasion en Or. Bien évidemment, l'appartement était beaucoup plus petit que celui de son frère et n'avait qu'une seule chambre, mais au moins, elle aurait son indépendance et rendrait sa liberté à son frère.
- Non, je ne l'ai pas vu depuis plusieurs jours, je lui en parlerais certainement ce week-end…
À vrai dire, elle s'était retenue de ne pas aller sonner chez lui juste pour lui annoncer la nouvelle. Elle ne l'avait pas fait, parce que c'était quelque chose qu'ils ne faisaient pas entre eux. Il n'était pas son petit ami, alors pourquoi aurait-elle été chez lui pour partager cette grande nouvelle ?
Et puis d'un autre côté, elle avait peur que son prochain déménagement ne jette un froid dans leur arrangement… Jusqu'à présent, qu'importe l'heure, elle n'avait eu qu'un couloir à traverser pour se rendre chez lui… Et elle avait peur que cette distance ne lui donne l'occasion d'y mettre un terme… Elle, elle ne voulait pas… Elle vivait dans le déni de ses propres sentiments, mais tant qu'elle pouvait coucher avec lui et être l'unique femme avec qui il couchait, ça lui convenait…
Oui, elle était pitoyable…
Elle sursauta lorsqu'on toqua à la porte. Le frère et la sœur se regardèrent un instant, ils n'attendaient personne. Jean finit par se lever pour aller ouvrir.
- Colonel… S'exclama-t-il simplement en voyant son supérieur sur le seuil de la porte.
Riza se mordit l'intérieur de la bouche pour ne pas rire. Autant au boulot, Jean avait réussi à se faire une raison, autant dans l'intimité de son appartement, il avait encore du mal à se faire à l'idée que son supérieur avait une relation purement sexuelle avec sa petite sœur. Surtout depuis qu'il lui avait sauvé la vie en se prenant une balle pour lui.
- Havoc, répondit le militaire.
Le blond laissa entrer le brun avant de se diriger vers la cuisine où le repas du soir était en train de mijoter. Riza ne savait pas trop si c'était vraiment pour aller vérifier la cuisson qu'il faisait ça, sachant qu'il venait tout juste d'aller vérifier avant que Roy ne frappe à la porte. Selon elle, il avait plutôt fui, ne supportant pas de voir la proximité et la familiarité que son supérieur avait avec Riza.
En tout cas, Roy ne sembla pas s'en formaliser plus que cela. Il s'appuya contre le chambranle de la porte de la cuisine, pouvant ainsi observer les deux blonds. Néanmoins, son visage était uniquement orienté vers Riza, la déshabillant du regard. Ça faisait deux semaines qu'ils n'avaient rien fait, même si par le passé, ils étaient restés bien plus longtemps sans se voir, depuis que Jean était au courant, ils n'étaient jamais restés plus d'une semaine sans se voir. Mais la semaine dernière, il était parti dans le Nord pour une mission d'inspection et n'était rentré que la veille, ou alors l'avant-veille ? Riza ne savait plus, elle avait travaillé de garde la nuit précédente.
- Tu es belle, peut-elle lire sur ses lèvres silencieusement.
Il n'était pas du genre à lui faire des compliments, et encore moins en présence de son frère, ainsi, se sentit-elle rougir. À quoi jouait-il ? Voulait-il la rendre chèvre !? Elle adorait le fait qu'il la complimente ainsi.
À cet instant, elle avait envie de se lever et d'aller vers lui pour l'embrasser, mais elle se retint, elle savait que Jean n'apprécierait sûrement pas le spectacle… Et en vue de la tête que tirait Roy, il devait certainement se dire la même chose… Pourtant…
- Eh puis merde… Finit-il par lâcher, faisant sursauter Jean qui se tourna vers lui pour le voir se diriger en direction de sa sœur et l'embrasser à pleine bouche.
Cette dernière, bien que surprise, le laissa faire et savoura même ce baiser. Puis sans rien comprendre, elle se sentit entraînée à travers le salon, jusqu'à disparaître dans le couloir. Au passage, elle eut juste le temps de voir son frère de dos, les épaules contractées devant la gazinière. Il faisait celui qui n'avait rien vu. Il n'arrivait toujours pas à s'y faire.
Riza n'y pensa plus, et avant qu'elle ne comprenne ce qu'il se passe, elle était dans l'appartement de Roy, plaquée contre le mur, les lèvres de son amant lui mordillant le cou et son érection pressé contre son bas ventre.
- Riza, murmura-t-il contre sa clavicule. J'ai pensé à ça toute la journée !
À l'entente de cette phrase, Riza frémit, Entre son « tu es belle » et ça, elle avait l'impression que Roy laissait tomber ses barrières petit à petit. Pas que ça lui déplaisait, mais elle avait peur qu'il ne prenne ensuite peur et s'enfuit… Elle ne le supporterait pas.
- Je t'ai manqué ? Chuchota-t-elle en retour en se mordant la lèvre inférieure pour ne pas pousser un cri lorsque sa langue glissa jusqu'à la naissance de sa poitrine.
Dans ses bras, Roy se figea. Il eut un mouvement de recul et lorsque Riza croisa son regard, elle sentit qu'elle avait vu juste… Elle venait de lui faire remarquer qu'elle lui avait manqué… Mais le dire à voix haute semblait lui faire peur.
- Détends toi Roy. Tu peux penser à moi sans enfreindre nos règles ! S'exclama-t-elle dans un demi sourire.
Mais le charme était rompu et Roy acheva de couper le contact physique entre eux.
- Tu as soif ? Demanda-t-il en changeant de sujet.
Il s'empressa de disparaître dans la cuisine et au lieu de le suivre, Riza se contenta de rester prostrée dans le séjour. Elle ne comprenait pas pourquoi Roy s'était refermé ainsi sur lui-même. Bordel, il ne voulait même pas accepter l'idée qu'elle lui avait manqué !
Mais la vérité était tout autre, ce n'était pas Roy qui n'acceptait pas ce fait… C'était elle ! Roy avait seulement pris du recul quand il avait réalisé qu'il enfreignait les règles établis… Riza n'acceptait pas qu'il le réalise… Elle voulait qu'ils passent au-dessus de cela… Bordel, ce n'était pas à Roy de se remettre en question, c'était à elle !
- Ça va ? Entendit-elle depuis la cuisine.
Non ça n'allait pas, rien n'allait ! Même elle n'avait pas le droit de le dire… Elle n'avait pas le droit d'enfreindre les règles qu'elle avait elle-même imposées. Maudites règles !
Roy passa la tête par l'encadrure de la porte en quête de réponse. Riza aurait dû répondre oui, pour ne pas l'inquiéter. Mais c'était trop difficile pour elle. Elle n'y arrivait plus. Elle ne pouvait plus se voiler la face.
- Je t'ai manqué Roy !? Répéta-t-elle avec insistance.
Le militaire disparu de nouveau dans la cuisine.
- On ne parle pas de ce genre de chose Riza ! L'entendit-elle alors répondre d'une voix dure.
Il se moquait d'elle !? N'y tenant plus, Riza traversa les quelques pas qui la séparait de la cuisine. Elle y trouva Roy devant la porte du frigo qu'il venait de refermer. Sur le plan de travail, deux verres de jus d'orange étaient posés.
- Ah bon !? On ne peut même plus demander à ses amis si on leur a manqué !? Nargua-t-elle avec colère.
Roy se tourna vers elle tout aussi en colère.
- On n'est pas amis ! On n'a jamais été amis Riza ! Et je ne peux pas enfreindre ta première règle en te donnant de faux espoir !
Riza se tut, anéantie. C'était la chose la plus horrible que Roy venait de lui dire… Non seulement il venait de clamer qu'ils n'étaient pas amis, mais en plus, il avait avoué par la même occasion qu'elle lui avait manqué et que c'était pour cette raison qu'il ne voulait pas le lui dire, parce que ça la ferait espérer.
- Pourquoi tu refuses d'aimer !?
- Arrêtes !
Roy la fusillait du regard, Riza était en train d'enfreindre la règle qui disait « ne pas parler du passé », mais elle s'en fichait. À cet instant précis, si Roy le lui demandait, elle lui raconterait tout ce que John lui avait fait ! Parce qu'elle l'aimait et parce qu'elle avait confiance en lui. Elle savait que Roy tenait à elle et s'il tenait à elle autant qu'elle tenait à lui, il devrait avoir l'envie de se confier à elle.
- Pourquoi !? Renchérit-elle en ravalant un sanglot.
Un nouveau silence s'installa entre eux, Riza était à deux doigts de fondre en larmes et Roy semblait fulminer. Il ne semblait pas du tout apprécier qu'elle le pousse dans ses retranchements sur ses erreurs passés.
- Rentre chez toi ! S'exclama-t-il enfin d'une voix dure et froide.
Riza frissonna. Jamais il n'avait eu un tel ton envers elle. Il avait déjà été dur, mais jamais aussi froid, aussi en colère. Ce qu'il avait vécu par le passé avait dû le traumatiser et le blesser plus qu'il ne voulait le laisser paraître. Elle aurait voulu l'aider, elle avait envie d'être là pour lui, mais ça ne semblait pas être son cas...
- Va te faire voir ! Finit-elle par rétorquer en tournant les talons.
Dans le séjour, elle ne se retourna pas, mais elle pouvait entendre que Roy la suivait, elle voulut accélérer le pas, mais au moment où elle posa sa main sur la poignée de la porte, celle de l'alchimiste se posa contre la porte, l'empêchant ainsi de l'ouvrir.
- Je pensais que tout été clair entre nous ! S'exclama-t-il contre son oreille.
Elle lui tournait toujours le dos et son regard était figé sur la porte en bois.
- Tu crois ça !? Tu n'es qu'un…
Mais l'insulte se perdit au fond de sa gorge. Malgré tout cela, il lui était inconcevable de l'insulter.
- Je suis quoi !? Vas-y, dis-le ! Je n'ai rien fait pour aller à l'encontre de tes règles !
Riza ferma les yeux, ravalant ses larmes et tentant de retenir le rire nerveux qui menaçait de sortir… Puis, sans même prendre la peine de se retourner, les yeux rivés sur la poignée de la porte, elle finit par sortir tout ce qu'elle avait sur le cœur.
- Ne pas aller à l'encontre des règles… C'est ça !? Ne rien espérer, ne pas parler du passé, avoir confiance en l'autre… Cet arrangement était censé être ni plus ni moins qu'un plan cul… Pourtant on ne faisait pas que coucher ensemble ! On faisait l'amour ensemble ! J'en sais quelque chose ! Je suis sortie deux ans avec John et il n'a jamais été aussi attentionné que tu l'étais envers moi !
Les larmes se mirent à couler le long de ses joues, mais elle n'y prêta pas attention, maintenant que les vannes étaient ouvertes, il fallait que ça sorte.
- Concernant la règle sur le passé, certes, tu ne m'as jamais directement posé de questions, mais si tu savais que je n'avais eu aucun copain depuis plus de six ans, c'est parce que tu avais eu les réponses par mon frère ! Et au niveau de la confiance, tu m'as fait une belle leçon de morale au sujet de cette autre fille que tu vois mais avec qui soi-disant tu ne couches pas… Pourtant, quand Kyle est venu réviser chez moi, tu pensais que j'avais couché avec ! Alors ne viens pas me dire que tout est clair entre nous ! Parce que si j'ai ma part d'erreur, toi tu es tout aussi fautif ! Tu es l'enfoiré le plus obscur que je connaisse !
Un silence s'installa dans le séjour, brisé seulement par les sanglots que Riza n'avait pu retenir plus longtemps.
- Riza… S'éleva la voix éteinte de Roy dans son dos. Qu'est-ce que je t'ai fait ?
Il semblait anéanti, mais Riza l'était d'autant plus pour vraiment y faire attention. Sans comprendre ce qu'il se passait vraiment, Riza se retrouva blottie dans les bras de l'alchimiste et ses sanglots redoublèrent d'intensité. C'était si douloureux d'aimer vraiment. Elle le savait, elle savait qu'elle l'aimait plus qu'elle n'avait jamais aimé personne, parce que même lorsqu'elle avait appris l'infidélité de John, elle n'avait pas eu aussi mal et surtout, elle n'avait pas autant pleuré et ne s'était pas sentie aussi anéantie.
- Pardonne-moi, murmura-t-il dans ses cheveux.
Le problème, c'était que Riza ne lui en voulait même pas. Parce qu'elle-même n'avait rien fait pour contrer la chose, elle ne l'avait jamais remis à sa place, elle s'était contentée de prendre tout ce qu'il lui donnait, sans penser aux conséquences.
- C'est moi qui m'excuse Roy ! Couina-t-elle en essayant de taire ses sanglots. J'ai profité de la situation autant que toi ! Je n'ai jamais cherché à comprendre le mal que tu vivais… Je ne pensais qu'à moi et ma petite personne.
- Ne dis pas ça ! S'exclama-t-il en prenant son menton entre ses mains pour croiser son regard rempli de larmes. Tu es quelqu'un d'extraordinaire ! Tu sauves des vies tous les jours, alors que moi j'en arrache.
Il avait dit cela avec tellement de douleur. Riza sentit son cœur se serrer, ainsi, c'était ça le mal qui le rongeait ? Il se voyait comme un monstre… Voilà pourquoi il refusait d'aimer !? Riza n'en croyait pas ses oreilles.
- Tu n'es pas un monstre Roy ! Balbutia-t-elle à travers ses larmes.
- Qu'est-ce que tu en sais !? Tu n'étais pas là ! Rétorqua-t-il avec douleur.
- Raconte-moi dans ce cas ? Le supplia-t-elle.
Mais le visage de Roy se referma dans une douloureuse grimace.
- Je ne peux pas ! S'exclama-t-il en se dégageant de Riza.
- Ne me repousses pas ! Répliqua-t-elle en se plaquant contre son corps, le cœur battant la chamade. Je suis désolée… Je n'aurais pas dû te demander ça… Ne me repousse pas…
Pendant un instant, elle pensait que tout été vain et que Roy la repousserait et lui demanderait de partir, mais il ne le fit pas. Il se contenta de rester immobile dans ses bras. Il ne lui caressait plus le dos pour la consoler, il était figé comme une statue.
Riza l'attira à elle pour l'embrasser, ne supportant plus la stupeur dans laquelle il s'était plongé.
- Riza non… Bredouilla-t-il tandis que ses mains glissaient sur sa chemise pour la déboutonner.
- S'il te plait, susurra-t-elle contre ses lèvres. J'ai envie de toi.
La situation ne prêtait pas vraiment à confusion, mais après la dose d'émotion qu'elle venait de vivre, la seule chose qu'elle voulait ressentir, c'était l'amour de Roy sur son corps. Quand il couchait ensemble, il ne pouvait pas cacher ce qu'il ressentait pour elle et en ce moment, elle avait besoin de savoir qu'il tenait encore à elle.
Ils ne prirent même pas la peine de se déshabiller, Roy stoppa le geste de Riza. Il se retrouva la chemise à moitié déboutonnée, mais il s'en fichait. Il se contenta de descendre son pantalon sur ses hanches et de relever la jupe de Riza, faisant glisser sa culotte sur ses chevilles.
S'il ne prenait pas possession d'elle rapidement, il aurait été capable de changer d'avis, c'était ce que se disait Riza, alors elle le laissa faire, tout ce qu'elle voulait, c'est qu'il soit en elle.
Il la porta dans ses bras, glissant les jambes de Riza autour de son bassin et l'entraîna contre la table, pour s'enfoncer plus profondément en elle. Ils ne s'embrasèrent pas, ils se regardèrent l'un l'autre, tout simplement. Haletant au rythme des vas et vient de lui en elle. Ils étaient en train de faire voler en éclats toutes leurs règles avec leur simple regard, mais ils s'en fichaient, aucun d'eux ne voulaient arrêter. Ils se consumèrent jusqu'à l'orgasme et se séparèrent complètement essoufflés.
Ils n'osèrent plus se regarder après l'orgasme. Comme s'ils venaient de réaliser à cet instant présent que leur arrangement n'était plus possible… La force des sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre allait au-delà de ce que Roy voulait… Et Riza n'était même pas capable de dire si elle était capable d'à nouveau vouloir recommencer une relation sérieuse… Sortir avec Roy n'impliquerait pas que seulement coucher avec lui régulièrement…
Mais elle n'eut pas l'occasion de se poser plus que cela la question. Alors que Roy était toujours en elle, alors qu'ils étaient affalés sur la table, quelqu'un frappa à la porte. Riza sursauta, était-ce Jean qui venait les informer que le dîner était prêt ?
- Mon petit Roy Boy ? C'est Vanessa ! S'exclama une voix féminine et sensuelle derrière la porte.
Le sang de Riza se figea dans ses veines… Devant elle, le visage de Roy se décomposa et perdit toutes ses couleurs…
- Riza… Tenta-t-il d'expliquer.
- Connard ! S'écria-t-elle en le repoussant avec rage, l'empêchant de poursuivre.
Humiliée et déchirée, elle enfila sa culotte avec colère tandis que les traces de sa semence coulaient encore entre ses cuisses.
- Riza, ce n'est pas ce… Tenta une nouvelle fois Roy de se justifier en remontant son pantalon.
- Tais-toi ! Rétorqua-t-elle simplement en lui ordonnant de se taire.
Elle lui jeta un regard noir avant d'ouvrir la porte en grand. Derrière, se tenait une jeune femme brune très élégante. Riza du retenir un hoquet pour ne pas vomir sur elle. Elle s'empressa de retourner dans l'appartement de son frère, entendant la première remarque de Roy à l'intention de la jeune femme « Je pensais avoir été clair quand je t'ai dit que c'était trop risque de venir ici ».
Riza couru jusqu'à la salle de bain pour vomir le contenu de son estomac dans les toilettes. Les larmes ravageant son visage. Elle n'arrivait plus à se retenir et vomit encore et encore.
- Riza !? S'écria la voix de Jean derrière la porte.
Mais elle ne répondit pas et vomit de plus belle, son frère avait dû l'entendre car très vite, il se retrouva à côté d'elle, une main retenant ses cheveux et l'autre sur son front couvert de sueur.
- Tu es malade ? Demanda-t-il inquiet. Où est Roy ?
Bordel, Riza paniqua, elle ne pouvait pas dire à son frère ce qu'il venait de se passer sinon il tuerait Roy… Bordel, que pouvait-elle faire ?
- Je… Commença-t-elle sans trop savoir quoi dire. Je… Pas bien… Suis rentrée… Renchérit-elle en essayant de paraître crédible. Roy… Resté... Chez lui…
Elle ne savait pas si ces quelques mots suffirait à convaincre son frère, mais elle n'eut pas la force d'en dire d'autres. Elle se retenait de fondre en larmes, c'était déjà très dure. Elle se sentait minable et pitoyable avachie sur la cuvette des toilettes, les cheveux collés sur ses joues à causes des larmes, la bouche pleine de vomi, les cuisses pleines de Roy. Elle se sentait sale, tellement sale.
Jean revint très vite avec un verre d'eau sucré.
- Bois ça, ensuite tu prendras une douche et au lit ! S'exclama-t-il.
Riza se contenta de hocher la tête, pour ce soir, elle avait l'air d'avoir sauvé les apparences, son frère la pensait réellement malade. Lorsqu'il se fut assuré qu'elle avait bu l'intégralité de son verre d'eau, il la laissa finalement seule. Elle entra sous la douche et tenta de se laver de tous ses péchés. Elle était brisée. Elle était tombée amoureuse de Roy… Tombée, au sens propre du terme. Et comme très souvent, quand on tombe, on se fait mal et elle, elle ne s'était jamais faite aussi mal en tombant.
Bordel, il y avait réellement une autre fille ! À cette pensée, les larmes de Riza redoublèrent. Elle se sentait tellement épuisée, complètement démunie, elle sortit de la douche avec beaucoup de difficulté. Elle s'était mise sur pilote automatique. Se sécher, s'habiller, se coiffer, se laver les dents, s'effondrer dans son lit.
La pensant simplement malade, Jean ne vint pas se blottir contre elle et elle se sentit affreusement seule, elle essaya d'étouffer ses sanglots dans son oreiller. Elle avait désormais le cœur brisé et plus que les yeux pour pleurer.
To be continued...
