Bonjour à tous ! De nouveau un chapitre !
Pour ta reviews Lylio, alors déjà merci, heureuse que l'histoire plait ! Et sinon pour la chronologie, les premiers chapitres se passent avant la rentrée de Yuei, le reste suivra la tram du manga, avec des modifications de notre part. Mais je n'en dis pas plus !
Sinon bonne lecture !
Les écouteurs vissés dans les oreilles, Yuki traversait la foule de personnes réunies pour un festival quelconque qui ne l'intéressait pas le moins du monde. Elle se frayait un chemin doucement, sans se faire remarquer, sans toucher personne. Elle semblait être un véritable fantôme, à cet instant. Une forme mouvante, mais que personne ne remarquerait. Une capuche énorme cachait ses traits, dissimulant même le fait qu'elle soit une fille. On était jamais trop prudent. Pourtant, à cause d'une inattention, elle percuta l'épaule de quelqu'un, ce qui la fit s'arrêter pour s'excuser. Elle se tourna alors, mais il n'y avait déjà plus personne. Fronçant les sourcils, elle repartit donc, avant de sentir qu'on essayait de lui voler son portefeuille. Elle utilisa la chaleur affolante de sa main pour faire reculer l'autre, baladeuse. Elle ne put l'agripper avant qu'elle ne lui échappe, en la frôlant au passage. Son souffle se coupa brusquement, alors qu'elle se retourna violemment. Il était là. Dans la foule, il avait disparu, sans qu'elle n'ai pu l'apercevoir. Son âme-sœur, du moins l'une de ses âme-sœurs, se trouvait là... Elle sortit sa main de sa poche ventrale, y trouvant un fil d'une très belle couleur bleutée...
- Merde...
Elle s'enfonça dans la première ruelle qu'elle trouva, pour reprendre ses esprits. Son souffle était effrayé, erratique même. Elle tremblait de tous ses membres. Elle dut s'asseoir, tant une douleur lui broyait le cœur. Au bout de deux minutes, la sensation se calma, ainsi que sa crise. Elle n'avait plus de temps à perdre. Elle y réfléchirait plus tard. Elle se balada dans les ruelles, habile ombre que personne ne soupçonnerait. En cinq minutes, elle trouva sa planque habituelle de son dealeur. Elle toqua trois fois dans un rythme particulier avant d'entrer. Elle atterrit dans le fameux couloir qu'elle avait l'habitude d'arpenter. Elle appuya ensuite sur la poignée de porte au bout, qui amenait sur l'endroit de vente. Il y avait deux silhouettes, à sa grande surprise. Elle se figea lorsqu'elle reconnu la seconde silhouette.
Iconique de l'époque, grande, deux mèches de cheveux pointées vers le haut, une carrure de rugbyman. L'homme se tourna vers elle, révélant son sourire qui lui fit serrer les dents. All Might, en chair et en os.
- Voilà une bien jeune fille dans un endroit pareil !
Yuki, ni une ni deux, prit ses jambes à son cou, s'enfuyant aussi vite que ses jambes blessées la laissaient faire. Elle eut le temps de sortir du couloir, lui envoyant la porte dans le visage, avant de s'enfuir par les airs, utilisant son alter pour le semer autant que possible. Au moment de sauter d'un immeuble à l'autre, cependant, elle fut percutée par le héros, qui l'envoya au sol. Elle se protégea le visage bien que son pull sembla ne faire que des lambeaux à présent. Elle se redressa en position assise, pour voir le héros souriant accroupi près d'elle. Son souffle se coupa. Elle avait peur.
- Tu as un bien joli alter... Quel âge as-tu ?
- En quoi ça te regarde, symbole de la paix ?
- Je me renseigne, c'est tout.
Au moment où elle se préparait à répondre, ses yeux se révulsèrent tandis que son corps hurlait son manque. Elle se mordit la lèvre, pour ne pas hurler elle-même, tandis qu'elle se recroquevilla en boule, les mains crispées autour de sa tête, tenant ses cheveux comme si elle voulait se les arracher.
- Hey, gamine ! Tu prends quelle drogue, pour avoir une crise pareille ?
Il l'attrapa pour l'embarquer à l'hopîtal, avant qu'elle ne se débatte.
- Non ! Me touchez pas, bordel !
Elle sentit sa jamabe se mettre à saigner, au moment où il la déposa au sol, délicatement.
- D'accord, d'accord... Dis-moi ce que tu as pris, petite.
- Death... Death Dreaming...
Un frisson parcourut le dos du héros. La gamine n'en avait plus pour longtemps si elle prenait vraiment ça.
- Depuis combien de temps ?
- Trois mois... Réussit-elle à dire, après que la crise soit passée, la laissant haletante et sans beaucoup de force.
- Quoi ? Comment fais-tu pour être encore en vie ? Demanda le héros, incroyablement surpris.
Un consommateur de Death Dreaming ne survivait pas bien au delà d'un seul mois. Voilà pourquoi ils essayaient de l'éradiquer. Yuki ne répondit pas. Elle n'en avait pas envie. Le héros soupira.
- Peut-être ton alter... Tu veux pas faire quelque chose de plus glorifiant que ça...?
- Et quoi ? Hein ? Devenir un super-héros ?
- Tout juste.
La mineure devant lui éclata dans un grand rire sarcastique, avant de se tourner vers lui, pleurant du sang, à cause d'avoir trop tiré sur son alter.
- Les héros n'ont rien fait pour moi quand j'en avais besoin ! Vous m'avez laissé entre les mains d'un psychopathe que vous n'avez même pas coffré ! Pendant trois mois, il m'a torturée ! E vous n'avez rien fait ! Pourquoi aurais-je envie d'être une héroïne ?
- Tu es Yuki Yamaki... Soupira le héros, tandis que son sourire faiblissait.
Yuki se tut, serrant les dents. Cela eut pour effet de faire comprendre au Héros qu'il avait raison. Il posa d'un coup la tête au sol, les mains à plats sur le sol, devant la jeune fille, toujours allongée au sol.
- Je suis désolé ! La cavalerie s'excuse !
- Mais qu'est-ce que vous foutait, bordel ?
- Je m'excuse de ne pas être venu t'aider, alors que tu avais besoin de moi.
- Sans déconner... C'est trop tard. Mais...
- Tu penses à tous ceux qui pourrait être à ta place en ce moment ?
- ... Oui...
Le Héros sourit plus pour lui-même que pour les autres. Non, elle n'avait rien d'une vilaine. Elle était juste une gosse perdue, sans repères et que personne ne savait aider.
- Ecoute. Je suis un professeur à Yueï, en ce moment. Tu pourrais y entrer, vu tes compétences. Je suis sur que tu es loin d'être ignorante, en plus.
- ... Vous êtes sérieusement entrain de me proposer de rentrer dans une école qui forme de parfaits petits soldats ?
Le Héros éclata dans un grand rire, avant de se reconcentrer sur elle.
- Tu sais, tous les héros ne bosse pas forcément de jour. N'as-tu jamais entendu parler d'Eraser Head ?
-... Non, pas vraiment...
- C'est un Héros qui travaille dans l'ombre. Tu n'as pas à bosser comme tous les autres. Chacun à sa spécialité. Tu pourrais entrer dans le service des personnes disparues, pour éviter que d'autres cas comme toi n'arrive. Je suis sur que tu serais très efficace.
La jeune fille ne répondit rien, perdue dans ses pensées. Le Héros se redressa, s'époussetant.
- Tu arriveras à rentrer, toute seule ?
Elle hocha la tête, doucement.
- Je te laisse y réfléchir, alors. Tu as jusqu'à la fin du championnat pour te décider. Regardes-le, c'est toujours intéressant. Ne touches plus à la Dreaming, d'accord ? Ca sera la condition.
Elle émit un bruit circonspect avant qu'il ne s'en aille, courant sur les toits sans rien de plus. Une fois seule, elle prit une immense respiration avant de se redresser en position assise, appuyée sur ses mains. Elle inspecta ses jambes, regardant si elle arriverait à bouger ces dernières sans trop se faire mal. Oui, ça irait... Elle se redressa doucement sur ses jambes, surprise qu'elles la laissent faire sans trop rechigner. Elle descendit finalement du toit grâce aux flammes de son alter, avant de se diriger doucement chez elle, abandonnant l'idée de retourner voir son dealeur. Elle traversa les rues, les foules, jusqu'à la banlieue où elle vivait. Elle rentra par la porte d'entrée, trop fatiguée pour se soulever à l'aide de son alter. Son père était dans la cuisine, entrain de faire cuire des pâtes carbonara.
- Tu es rentrée ?
- Oui, papa...
- Tu es encore allée en chercher ?
Elle se figea, en enlevant ses chaussures. Daisuki se tourna vers elle, après avoir coupé le feu, les mains appuyées sur le bar qui le séparait de sa fille, en soupirant.
- Oui, je suis au courant. La Death Dreaming, c'est ça ?
Yuki sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle abandonna l'idée d'enlever ses chaussures, avant de foncer dans les bras de son père, qui l'accueillit avec peine.
- J'arrête. Je te le promets. Je n'en ai pas pris.
- Pourquoi ? Lui demanda-t-il.
- J'ai... j'ai croisé All Might...
- Quoi ?
La jeune fille tremblait sur ses jambes encore faibles. Son père la souleva doucement, sachant parfaitement la douleur que lui procurait le toucher. Il la déposa délicatement sur le canapé, avant de s'agenouiller devant elle, ses mains lui enserrant les siennes.
- Il était entrain d'arrêter le dealeur quand je suis entrée... Quand je l'ai vu et qu'il m'a remarqué, j'ai fuit... Je sais, c'est lâche, mais j'ai pas réfléchi. Il m'a poursuivie, c'est pour ça que mon pull est en lambeaux...
- Ah je pensais que c'était normal...
- Papa... Les blagues, après.
- D'accord, d'accord... Continue, chérie.
- Il... J'ai fait une crise de manque... Il s'est inquiété pour moi et il a voulu m'emmener à l'hôpital... J'ai refusé, il me faisait mal aux jambes... Je voulais pas que tu saches...
- Pourquoi ? Tu n'avais pas confiance en moi ?
- Je n'avais pas la force de voir à quel point j'étais décevante... J'ai été faible et je ne voulais pas que ça te retombe dessus. Qui voudrait d'une droguée qui...
- Tais-toi. Yuki, plus un mot.
Le père attrapa entre ses doigts le menton de sa fille, pour le relever droit vers son regard.
- Ecoutes-moi. Tu n'es pas faible. Quelqu'un de faible serait mort, après une semaine avec ce monstre. Tu es là, vivante, avec des cicatrices que tu caches, car tu as peur du regard des gens. Tu es la personne la plus forte que je connaisse. Je ne veux plus t'entendre dire des sottises pareilles, c'est clair ?
Sa fille hocha la tête, les yeux pleins de larmes, avant que son père ne la prenne dans ses bras. Elle lui raconta ensuite que le héros lui avait proposé d'entrer à Yueï, pour faire en sorte que plus jamais des gens ne se retrouverait dans la situation qu'elle avait vécue. L'adulte l'écouta en silence, la berçant dans ses bras, avec tout l'amour qu'il pouvait lui donner.
- Alors, on regardera ce championnat. Il est demain, en plus, non ?
- Je crois...
- Vas prendre une longue douche pour te détendre et ensuite tu vas dormir autant que tu veux, d'accord ? Je l'enregistrerais si tu te réveilles pas à temps.
La fille hocha la tête.
- Tu veux bien me porter, quand je sortirais ?
- Ca marche. Tu voudras des pâtes ?
- Toujours.
Elle se leva sur ses jambes tremblantes, avant de rentrer dans la salle de bain, au fond du couloir. Ils prévoyaient toujours des affaires de rechanges dans la salle de bain, tête en l'air comme ils pouvaient être. Ce serait bête de traverser la maison à moitié nu, tout de même. Elle ressortit ensuite, vingt minutes plus tard, beaucoup plus détendue, vêtue d'un t-shirt ancien et délavé de son père ainsi qu'un d'un jogging troué, où on pouvait apercevoir les bandages qui entouraient ses jambes entièrement.
Elle s'assit sur une chaise, après cinq minutes à traverser le couloir, ses jambes lui faisant assez mal. Mais elle voulait le faire tout de même. Elle devait s'habituer pour pouvoir retourner en société un jour... Son père le savait, alors il ne l'aidait que lorsqu'elle forçait trop ou qu'elle le lui demandait. Il lui déposa une assiette chaude avec des pâtes carbonaras à profusion. La maison sembla plus chaleureuse, lorsque sa fille se mit à sourire pour la première fois depuis bien longtemps. C'était un sourire vrai, lumineux et heureux. Ile mangèrent tranquillement, parlant de tout et de rien, essayant de ramener une normalité qu'ils se rendaient compte qu'elle avait été trop absente. Enfin, le père la porta dans ses bras, avec une facilité déconcertante. Oui, elle était très légère...
- Vas falloir que tu reprennes un peu de poids, toi...
- C'est vrai... La drogue n'aide pas à grossir...
Il hocha la tête, en la déposant sur son lit.
- C'est terminé pour de bon, la drogue ? Se risqua-t-il à demander.
- Je le jure. Je ne sais pas ce que ça va faire quand je serais vraiment en manque, mais je sais que je peux compter sur toi... Au pire, je souhaiterais faire une désintoxe en centre, même si j'aimerais l'éviter le plus possible...
- Je comprends... On fera le nécessaire pour que tu ailles mieux, ma chérie. Allez, repose-toi bien. Demain, on jettera tout ce qui a rapport à la drogue, d'accord ?
- Oui, Papa.
Il lui embrassa le front avant de la laisser tranquille. Elle s'endormit rapidement après. Le lendemain, elle se réveilla aux alentours de sept heures et demi du matin. Elle se leva, beaucoup plus calme que la veille. Elle descendit les marches, pour se retrouver devant son père, entrain de faire des pancakes. Ses yeux s'arrondirent à la manière d'un chat devant un jouet. Daisuki rit aux éclats avant de lui pointer une assiette remplie.
- Le nutella est...
- Dans le placard du haut, à droite, je sais !
La jeune fille s'empressa de prendre un pancake qu'elle tartina joyeusement de nutella avant de le dévorer telle une affamée. Bon sang, elle avait oublier le goût de la nourriture, avec toute cette merde...
- Le championnat commence à huit heures.
Sa fille hocha la tête avant d'aller allumer la télé et de rapprocher la table basse du canapé pour pouvoir manger en regardant. Ils s'installèrent doucement, après que l'entièreté des pancakes furent réalisés. Ils arrivèrent pour le début du championnat. Ce fut là où le père manqua de s'étouffer.
- Papa, ça va ?
- C'est ... C'est Yoru ! Là, avec les cheveux noirs !
Yuki se retourna vers l'écran, avant de s'en rapprocher, se posa près de la télé, pour étudier, celle qui avait été désignée. Yoru, sa jumelle... Elle était à Yueï...
- Papa... Je vais aller à Yueï.
