Note de l'auteur : Désolée pour le retard, un peu overbookée en ce moment…
Et faut le temps à ma Bêta de me relire et de me corriger^^
"Phrase entre guillemets" : lettre
Chapitre 07
Harry venait juste de quitter le professeur de potions après leur séance. Cela s'était plutôt bien passé du point de vue de l'homme. Mais il y avait un détail qui posait réflexion. Peut être que cela ferait du bien à l'adolescent de rencontrer Lupin. Mais pour cela, il devait être au moins sûr que ce dernier faisait réellement des efforts. Il prit donc un parchemin et une plume et commença à écrire.
"Lupin,
La semaine prochaine je passerai pour voir l'avancement de tes aménagements.
Snape"
Il n'avait aucune raison de lui écrire plus que cela. Il ne voulait pas lui dire qu'il pourrait peut-être rencontrer Harry s'il travaillait bien et dur, car la motivation principale était celle à long terme. Il l'envoya une fois terminée. Il alla ensuite lui-même se coucher.
Le lendemain, Draco et Harry se préparèrent et allèrent prendre leur petit déjeuner. Encore une fois, la mère du blond lui avait envoyé quelques sucreries et gâteaux, et il y avait également une lettre avec. Il l'ouvrit et la lut, se demandant si c'était les réponses à ses questions de la dernière fois. Et c'était le cas, mais au vu de sa tête, il n'était pas sûr que son ami apprécie ce que ses parents disaient sur ceux de Harry… Il remarqua d'ailleurs que ce dernier le regardait.
- …. Ben, c'est mes parents qui me disent ce qu'ils se rappellent des tiens… Mais tu sais, comme les miens c'étaient des serpentards, et les tiens des gryffondors, ils s'aimaient pas trop, alors….
Même s'il se doutait que certaines des choses écrites étaient vraies, il n'avait pas vraiment envie que son ami lise cela. Si quelqu'un disait que son père est méchant, il se mettrait en colère car cela lui ferait du mal, après tout. Mais si Harry souhaitait vraiment savoir, il le lui dirait lui-même.
Harry mangeait tranquillement après avoir pris sa potion. Il avait bien remarqué que Draco avait reçu une lettre. Il attendit tranquillement de voir s'il lui en parlerait. Mais à entendre son ami, le contenu du courrier risquait de ne pas lui plaire.
- … Dis toujours. J'aurais sûrement une description de mes parents du point de vue d'un gryffondor un jour, autant que j'entende aussi l'avis d'un serpentard.
C'est vrai que pour l'instant on ne lui avait rien dit sur ses parents. Il ne savait pas non plus à qui s'adresser. McGonagall l'intimidait un peu et il n'était pas sûr de vouloir l'approcher. Même si ça ne devait pas être agréable, au moins il en apprendrait un peu plus sur eux, même si ça devait être en mal.
Puisque son ami avait pris sa décision, Draco prit une petite inspiration avant de commencer à lire les parties qui parlaient de ses parents.
"James Potter et ses amis étaient des petits voyous adulés parce qu'il était doué au Quidditch et donc "cool". Beaucoup fermaient les yeux sur le fait que leurs blagues étaient de mauvais goûts et parfois proches du harcèlement. Snape était leur victime favorite dès leur toute première année à Poudlard. Et ils n'avaient aucune raison à peu près valable. Potter était enfant unique et pourri gâté par ses parents. Quant à Black, il venait d'une famille de sang-pure riche et également adoré des parents de Potter. Les deux autres les suivaient et faisaient ce que voulaient Black et Potter parce qu'ils craignaient de perdre leur amitié et se retrouver seuls. Quant à Lily Evans, certes au début elle était la meilleure amie de Snape et le défendait contre Potter. Mais il a fallu qu'il l'insulte une fois lorsqu'il était en colère, et elle ne lui a plus jamais reparlé et s'est mariée avec l'homme qui a agressé son soi-disant meilleur ami pendant des années."...
Bien sûr, Draco évitait de dire les quelques gros mots qu'il pouvait être écrit dans la lettre… Il leva les yeux pour regarder comment allait Harry. Il appréciait beaucoup Snape, alors savoir que son père l'avait potentiellement martyrisé pendant des années… ça avait dû lui faire quelque chose...
Harry écouta attentivement Draco lire la lettre. Au fur et à mesure, il grimaçait de colère. Alors son père avait été un harceleur impuni. Parce qu'il était une star du quidditch et un gryffondor, personne ne lui disait rien. Et ses amis n'étaient pas mieux. Remus Lupin était-il comme ça ou avait-il juste laissé faire ? Snape avait été une de leur victime. Et pourtant il était retourné voir l'homme. Peut être n'était il pas si mauvais, juste trop lâche. C'était pour ça que le maître des potions était si dur avec lui pour la garde de l'adolescent. Et sa mère avait fini par tourner le dos à son ami parce qu'il l'avait insulté. Il ne savait pas comment réagir. Mais pour l'instant, il était en colère. Il essayerait d'en parler avec Snape.
- Merci Draco. Bien sûr, ton père ne parle que des mauvais côtés. Je suppose que mes parents doivent en avoir des bons. Mais que mon père ait pu agir ainsi avec Snape…
Cela lui rappelait Dudley et tout ce qu'il lui avait fait. Et ça le mettait très en colère. Mais il ne devait pas non plus se limiter à ça. Mais il était content de l'avoir appris. Car il doutait fortement que d'autres lui en auraient parlé. Il voulait tout savoir de ses parents, les bons, comme les mauvais.
- Allez, allons en cours.
Harry se leva donc et alla en cours. Encore une fois, les journées s'écoulèrent normalement entre cours, devoirs et révisions.
Draco avait bien vu que cela dérangeait son ami, ce qui était plutôt normal à vrai dire. Peut-être son père avait-il un peu exagéré? Bon, ça l'étonnerait beaucoup, mais qui sait… Il alla donc avec le brun en cours, et la journée passa tranquillement. Néanmoins, il pensait qu'Harry devrait avoir envie d'en parler mais que cela pourrait se révéler difficile pour lui s'il devait attendre la semaine prochaine pour une nouvelle séance avec Snape. Après les cours, il décida d'attraper la main du brun et d'aller dans les cachots, faisant mine d'aller dans leurs dortoirs pour dévier à la dernière minute vers la salle de potion de son parrain. Il toqua et celui-ci leur ouvrit.
- Malfoy, Potter, un problème?
Draco hocha la tête.
- J'ai demandé à mes parents s'ils avaient des informations sur ceux d'Harry, et aujourd'hui j'ai reçu leur réponse. Ils n'ont pas été très tendres, et je pense qu'il a besoin d'en parler
Il entra dans la salle, traînant son ami derrière lui et alla s'asseoir. Il ne semblait même pas se dire que peut-être Snape avait prévu autre chose ou souhaitait rester tranquille. Mais le professeur était habitué à ce que son filleul n'en fasse qu'à sa tête. De plus, il pouvait facilement imaginer que Lucius ait été peu agréable en parlant des parents Potter, et que cela avait pu vexer l'enfant… Mais il n'était pas sûr de pouvoir le réconforter sur ce coup-là. Il s'assit donc dans son fauteuil.
- Je t'écoute, Harry.
Harry fut surpris quand Draco l'entraîna après les cours chez Snape. Il n'avait pas pensé lui en parler tout de suite, mais son ami ne lui en laissa pas le choix. C'est ainsi qu'il se retrouva assis dans les appartements de leur professeur. Il ne parla pas tout de suite, réfléchissant à ce qu'il avait appris, puis enfin il se lança.
- Vous m'aviez dit que vous ne vouliez pas me parler de mon père parce que vous ne pourriez pas être gentil à son égard. Mais s'il vous a persécuté pendant vos années à Poudlard, je comprends. Mon père était-il vraiment si horrible ?
Harry ne posait là question que par automatisme. Vu la réaction de Snape la première fois qu'il lui avait demandé des infos sur ses parents, il avait su tout de suite qu'il y avait un souci. Il doutait à peine des paroles du père de Draco. Et quand son professeur le confirma, il baissa la tête.
- Bien sûr que ça fait mal d'entendre ça. Mais d'un autre côté, si j'avais demandé à quelqu'un d'autre je ne suis pas sûr de ce qu'on m'aurait dit. On m'aurait sûrement vanté toutes les qualités de mon père, qu'il était très bon au Quidditch, que c'était quelqu'un de très bien. On m'aurait sûrement caché cette partie de sa vie. Et comme vous ne vouliez pas m'en parler, cela aurait pu créer des tensions entre nous puisque je n'aurai pas compris vos sentiments à son égard.
Bien sûr, ils avaient été des enfants. Et comme tous les enfants, ils avaient su se montrer cruels. Pourtant Harry aurait pu pardonner à son père si celui n'avait agi ainsi qu'au début. Mais apparemment il avait harcelé Snape pendant TOUTE leur scolarité. Il avait continué d'agir comme un petit con sans grandir. L'homme avait dû beaucoup en souffrir, surtout si lui-même avait vécu dans une famille abusive. L'école aurait dû être son refuge mais même ici il n'était pas en paix.
- Je ne sais pas trop ce que je dois penser de mes parents… Après tout, je ne les ai pas connus. Oui, j'aurais aimé être fier d'eux. Fier d'être comme eux. Mais… je ne veux pas être comme mon père. Je ne veux pas être quelqu'un d'arrogant qui rabaisse les autres. Et j'ai du mal à croire que ma mère vous ait abandonné suite à une simple insulte. Une insulte que vous avez dû lui dire juste après que mon père vous ait encore attaqué. J'aurai voulu avoir un exemple à suivre, mais au final… ben j'ai trouvé l'inverse. Je ne suivrais pas l'exemple de mon père, je serai meilleur que lui.
Rassuré, Harry ne semblait pas en avoir vraiment besoin. Il semblait juste avoir trouvé une autre motivation. Celle d'agir mieux que son père. Oui ça lui avait fait mal d'entendre ça. Les enfants rêvaient de croire que leurs parents étaient les meilleurs, et entendre des critiques faisait toujours mal. Mais personne n'est parfait, pas même les parents.
Snape écouta les questions du petit en silence et lui répondit sincèrement. Oui, James avait été une ordure avec lui. Et oui, s'il avait demandé à quelqu'un d'autre, il y a de grande chance qu'on ne lui dise que les qualités de ses parents. Au final sa motivation de devenir meilleur que son père était bonne, et tout à fait réalisable vu comment avait été James. Le professeur esquissa un très léger sourire.
- En ce qui concerne ta mère, c'est bien plus compliqué. Elle me défendait au début contre James et ses amis, alors que celui-ci essayait de la draguer. Pour être honnête, le fait qu'elle préfère rester avec moi, plutôt qu'avec lui, empirait le harcèlement. Mais j'étais aussi content qu'elle fasse cela. Cependant, étant donné que je n'étais en paix ni à la maison, ni à l'école, c'était quand même difficile… Le dortoir et les Serpentards étaient devenus mon seul refuge et certains "mauvais" Serpentards ont fini par m'attirer dans leur filet. Il est facile de manipuler quelqu'un quand on lui apporte son soutien.
Maintenant qu'il y pensait, c'était certainement en sachant cela que Dumbledore essayait de se rapprocher d'Harry et de le faire aller vers les Gryffondors: pour mieux le manipuler.
C- ela était difficile pour ta mère de me voir de plus en plus trainer avec eux. Elle ne voulait pas me voir sombrer. Et après une énième mauvaise blague, alors que j'étais vraiment en colère, je l'ai insulté…. Je l'ai traitée de Sang-de-Bourbe.
On sentait la peine et le regret qu'il avait dans sa voix, et c'était également visible dans ses yeux. Draco regarda Harry.
- C'est une insulte pour les sorciers qui sont nés de parents moldus.
- Je l'ai regretté dès l'instant où je l'ai dit, ajouta Snape. Mais pour elle, c'était comme une trahison. Elle avait essayé de m'aider comme elle pouvait, et au final, même si je ne le pensais pas, je l'avais insultée de la pire des manières. J'ai essayé de m'excuser plus d'une fois, mais je suppose que c'était trop pour elle….
Draco se retint de dire que malgré tout, même s'il comprenait qu'elle ait été vraiment blessée par cette insulte, de là à épouser la personne qui avait harcelé son soi-disant meilleur ami et ami d'enfance…..
- Je ne peux pas te parler en bien de ton père… mais je peux demander à son ami de le faire. Après tout, ce n'est pas quelqu'un de spécialement mauvais, juste lâche. Si ton père n'avait rien fait de bien pour lui, je doute qu'il serait resté.
Snape sortit un téléphone qu'il avait trafiqué pour qu'il puisse marcher à Poudlard.
- Je peux l'appeler maintenant si tu le souhaites. A cette heure, il est chez lui.
Il n'avait pas envie d'expliquer devant Draco qu'il n'avait pas d'emploi à cause de sa lycanthropie.
Harry écouta attentivement les paroles de Snape. Alors son père avait vraiment été un sale petit emmerdeur. Et sa mère…
- Pour vraiment vous aider, ma mère aurait dû coller deux ou trois baffes à mon père. Ça lui aurait peut-être remis les idées en place.
Il avait dit ça avec une touche de colère. Ça le dégoûtait d'apprendre que son père ait pu agir aussi cruellement et sans aucun remord. Pire encore, sans jamais en avoir été puni. L'injustice totale. A croire que le favoritisme envers les Gryffondors ne datait pas d'hier. Et après on osait dire que Serpentard n'était rempli que de futurs mages noirs. Mais c'était les profs et les élèves eux-même qui provoquaient cela.
Harry ne pouvait pas en vouloir à Snape de haïr son père. C'était normal. A cause de lui, il avait perdu son amitié avec son amie d'enfance et il avait en plus été entraîné par de mauvaises personnes, n'ayant pas d'autre soutien. Les conséquences étaient donc tout à fait cohérentes. Il ne lui en voulait pas non plus d'avoir insulté sa mère. C'est facile de juste dire au harceleur d'arrêter. Mais un bon coup de poing ça parle plus, même si l'adolescent n'était pas vraiment pour la violence. Enfin, le passé ne pouvait de toute façon plus être changé.
Le petit brun soupira en silence, et releva les yeux quand Severus proposa d'appeler Remus pour qu'il puisse lui parler de son père. Malgré ce qu'il lui avait fait, son professeur affirmait qu'il n'avait pas que des mauvais côtés et que c'était quand même grâce à lui que le loup garou avait pu rester à Poudlard et y faire ses études. Harry hésita et finit par secouer la tête.
- Non… pas ce soir… je ne suis pas d'humeur à écouter quelqu'un essayer de racheter les erreurs de mon père. Ca peut attendre. Pour l'instant je veux juste encaisser ce que j'ai appris. Je suis en colère. Dans le vide évidemment puisque je ne peux pas lui dire ce que je pense de lui. Je l'écouterai plus tard, quand ma colère sera calmée.
Harry inspira profondément pour se calmer. Les premières nouvelles qu'il avait de ses parents n'étaient pas les meilleures. Mais au moins, ainsi, personne ne pourrait les lui cacher. Maintenant il savait et il n'oublierait pas. Pas question que son père puisse passer pour un ange. Il se tourna à nouveau vers Snape.
- Je sais que cela ne changera sûrement rien pour vous… mais je souhaite vous présenter mes excuses pour mon père. Ce qu'il a fait ne pourra jamais être effacé, j'en suis conscient. Mais je promets de ne jamais faire les mêmes erreurs que lui. Et je n'oublierai pas cette partie de son histoire. Pour qu'il ne soit pas juste connu comme quelqu'un de bien et très gentil. Lui aussi avait sa part sombre et il n'en a jamais été puni.
Snape comprenait que le petit n'était pas forcément d'humeur à parler maintenant de son père, alors qu'il était en colère contre lui. Et il avait bien raison. Mais au moins, il savait qu'il avait la possibilité d'entendre les points positifs que pouvait avoir James… Même si le professeur n'était pas complètement sûr desquels cela pouvait être. Bref. Il ébouriffa doucement les cheveux d'Harry, et également ceux de Draco pour ne pas faire de jaloux.
- J'apprécie tes excuses, et j'espère qu'en effet, tu ne feras pas les mêmes erreurs que ton père… Je ne sais pas si cela peut te réconforter, ou si ça a une quelconque valeur à tes yeux, mais en tout cas, je suis certain que tes parents t'aimaient très fort…
Et il savait qu'à un moment, Draco risquait de se retrouver dans le même cas. Après tout, il ne savait pas vraiment que son père était un ancien mangemort, et il n'était pas prêt à l'entendre. Il admirait énormément cet homme, et écoutait tout ce que lui et sa mère lui disaient. Il avait besoin de vivre plus de choses qui lui ouvriraient les yeux et être capable de comprendre que leurs idéaux étaient mauvais et discriminatoires. Si on lui disait maintenant, il rejetterait tout en bloc et se réfugierait dans les bras de ses parents et de leurs idéaux.
- Vous devriez rentrer au dortoir tous les deux. Vous avez des devoirs, et vous devriez vous reposer.
Draco hocha la tête et prit la main de son ami.
- Allons-y Harry.
Harry remercia le professeur Snape et serra la main de Draco. Mais avant de sortir, il s'arrêta sur le pas de la porte.
- Professeur, malgré tout… Vous accepterez de me parler un peu de ma mère de temps en temps ?
Même s'ils étaient perdus de vue suite à tout cela, il sentait bien que le maître des potions était toujours très attaché à elle. Et il aimerait en entendre plus parfois. Il était peut-être trop tôt, mais un jour qui sait ? Il retourna ensuite au dortoir et travailla un peu ses devoirs avant de rejoindre leur chambre.
De son côté, Remus avait terminé la chambre la veille. Il avait acheté tous les meubles nécessaires pour qu'elle soit confortable. Il avait laissé les murs nus, ne sachant pas les préférences de son louveteau pour la dé s'était quand même permis de racheter quelques peluches. Il savait bien que Harry n'était plus un enfant, mais il pensait que ça lui ferait plaisir. Et là, il cherchait à trouver du travail. Pas évident quand on est un loup-garou. Enfin, si besoin il irait chez les moldus. Il reçut la lettre ce matin même et il ne s'en sentit que plus déterminé. Il ferait en sorte que Snape ne lui refuse pas la garde de son louveteau.
Le reste de la semaine se passa sans encombre. Les cours se poursuivaient tranquillement et Harry faisait ses devoirs parfois avec juste Draco, parfois avec d'autres Serpentards, apprenant aussi avec eux. Il observait parfois les autres maisons, il lui arrivait de parler à quelques étudiants dans les couloirs. Il ne cherchait pas forcément à se lier d'amitié, comme devait l'espérer le directeur, mais il restait poli et amical. Il voulait montrer que les verts et argents pouvaient se lier aux autres maisons pour peu qu'on leur laissait leur chance.
Draco rejoignit Harry à un moment, un grand sourire au lèvre. Il s'approcha pour lui murmurer à l'oreille.
- Les jumeaux ont dit qu'ils allaient bientôt mettre le plan à exécution.
Il en semblait très heureux. En effet, ils lui avaient fait passer un petit mot pour les mettre au courant. Les jumeaux avaient bien compris qu'Harry et Draco étaient inséparables, mais ils pensaient que l'attention sur le jeune "héros" était trop importante pour qu'ils puissent communiquer convenablement avec lui.
- Cool^^ j'ai hâte de voir ça^^ Je suis impatient^^
Harry n'avait pas eu beaucoup l'occasion de reparler aux jumeaux. C'était dommage mais il espérait que cela pourrait se refaire. Ces derniers n'avaient jamais confirmé s'il s'était trompé ou non en les appelant et il voulait réessayer. Il savait que différencier des jumeaux n'était pas à la portée de tout le monde.
Au cours de la semaine, Remus avait continué ses recherches de boulot. Il était prêt à recevoir Snape. La chambre de Harry était prête et ses recherches avançaient bien. Certes il ne trouvait rien du côté sorcier, mais il avait quelques plans du côté moldu et ça devrait pouvoir se faire. D'un côté, il attendait le maître en potion. Il avait pensé à quelque chose et il devait absolument lui en parler. Mais pas par lettre. Il soupçonnait qu'on puisse intercepter son courrier.
Comme il l'avait annoncé justement, Severus se rendit un jour après les cours chez Lupin, sans pour autant lui préciser quand exactement. Après tout, il devait le prendre un minimum par surprise pour qu'il ne fasse pas fait semblant. Il frappa donc à la porte du loup-garou, attendant qu'on lui ouvre. Ce qui ne tarda pas.
- Ah Snape, entre donc. Tu veux une tasse de thé ou autre chose ? Ou alors tu veux directement faire l'inspection de la maison ?
- Non, je ne veux rien.
Remus le laissa faire comme il voulait. La maison était impeccable, propre et rangée, et la chambre de Harry avait tout ce qu'il fallait au niveau de l'aménagement. En gros, il ne manquait que le petit brun.
- Snape, je voulais te parler d'un truc mais je n'ai pas osé par courrier. On ne sait jamais. Quand Lily et James ont su que Tu-sais-qui en avait après eux, ils ont rédigé un testament, au cas où. Et il y a une chose qui me dérange depuis un moment. Je sais que Lily n'aurait jamais voulu que Harry soit confié à sa sœur. Et je suis persuadé qu'elle l'aurait noté dans ce dernier. Alors, soit il n'a jamais été ouvert, soit quelqu'un l'a délibérément ignoré.
Et au vu du regard que lui lançait le loup-garou, le "quelqu'un" était parfaitement identifié.
- Si possible, il faudrait que Harry rencontre les gobelins de Gringotts, sans être sous la surveillance de Dumbledore, si tu vois ce que je veux dire. Je crois que pas mal de choses n'ont pas été faites comme elles l'auraient dû.
- Ce ne serait pas vraiment étonnant. Cette histoire de "protection du sang" a du être utilisée maintes et maintes fois pour convaincre qu'il était nécessaire de le mettre chez sa tante, et a du servir à ignorer le testament, à mon avis.
Severus examinait absolument tout: La propreté dans les moindres recoins, si les bouteilles de produits nettoyants étaient hors de portée d'un enfant, si les prises électriques avaient un cache spécial, absolument tout. Il alla même jusqu'à appuyer à divers endroits du lit d'Harry pour vérifier qu'il était confortable et qu'il n'y avait aucune latte de cassée ou autre. Remus put voir que Snape prenait cela très au sérieux et serait intransigeant avec lui.
- Ca ne me dérange pas de l'amener à la banque, mais il me faudrait un alibi pour pouvoir le sortir de Poudlard un week-end
Il se tourna vers le loup-garou.
- Et quoi de mieux que le meilleur ami de son père qui serait ravi de lui vanter les mérites de James Potter? Même si le petit est déjà au courant des agissements de son géniteur.
Remus observait en silence l'autre homme faire son inspection. Il avait pensé à tout. D'accord Harry n'était pas un enfant en bas âge, mais il s'attendait à une telle intransigeante. Alors il n'avait rien laissé au hasard. Il en était très satisfait. Mais il grimaça quand il parla de James et du fait que son louveteau était au courant de la face cachée de son père.
- Je vois… Il ne doit pas en être heureux. Je sais que James n'a pas été correct avec toi. Et je ne chercherai pas à le racheter. J'aurais dû l'arrêter à l'époque. Mais comme je sais que rien de ce que je dirai ne changera ce que tu penses de moi, je ne vais pas me complaindre en excuses. En attendant, je peux en effet te servir d'alibi pour que tu puisses l'emmener à la banque. N'hésite pas à le dire à Dumbledore. J'ai ma plume qui me démange mais je ne peux pas lui écrire en premier vu que je ne suis pas censé savoir pour l'instant. Alors je vais attendre qu'il me contacte de lui-même.
- Je ne te demande pas d'essayer de le racheter. Mais si tu étais ami avec lui, c'est que malgré tout il devait avoir un minimum de bon côtés qui t'ont fait rester avec lui. Alors si tu rencontres Harry, je veux que tu lui parles aussi bien des bons et mauvais côtés de son père. Et également des tiens
C'était ainsi qu'il gagnerait la confiance du petit: en étant honnête avec lui. Il ne devait pas lui mentir ou essayer de se chercher des excuses, juste dire la vérité telle qu'elle était.
- Le jour où j'irais à la banque, je t'amènerai réellement Harry avant d'y aller. Comme cela, si Dumbledore rentre à un moment dans ta tête, il pourra voir qu'en effet, tu l'as bien vu ce jour-là.
Il faisait cela en partie pour la stratégie, en partie pour Harry. Après tout, le jeune garçon aurait à un moment besoin d'entendre la version des "partisans" de son père. Il devait entendre les bons et les mauvais côtés. Snape n'était pas capable de lui parler des bons, alors il devait laisser cela à Remus. Bien entendu, cela ferait également plaisir à ce dernier, malheureusement. Mais ce n'était pas pour lui qu'il faisait tout cela.
Le loup finit quand même par aller à la cuisine et prépara du thé malgré tout.
- Je cherche encore du travail. Comme tu dois t'en douter, du côté sorcier c'est presque peine perdu. Mais je me suis tourné du côté moldu et j'ai un entretien dans une petite école maternelle. Je pense que je devrais facilement décrocher la place. Et pour ce qui est de mon problème de lune, j'ai dit que j'avais un problème de santé qui me rendait inapte trois jours par mois. Je pense que cela passera.
- Selon comment ça se passe, j'aurai peut être un travail pour ton loup-garou. Mais comme j'ai dis, j'attends de voir comment les choses évoluent avant d'en parler plus. Tu dois continuer à te montrer digne de tout cela.
Bon, vu qu'il allait malheureusement rester un petit moment, il décida de s'asseoir et de prendre une tasse de thé, mais il restait droit comme un piquet. Il commença à lui rapporter rapidement des nouvelles sur Harry, comment se passaient les cours, les problèmes qu'il avait pu avoir, etc. Remus devait en apprendre un minimum sur l'enfant pour éviter que les deux soient complètement perdus quand ils se rencontreraient.
Remus ne put qu'acquiescer aux paroles de Snape quand il lui dit qu'il devrait parler de James au petit. Il avait compris qu'il ne devrait pas lui mentir. Apparemment, Harry avait plus que besoin de personnes honnêtes autour de lui. Il ferait donc cela. Il lui dirait toute la vérité. Et quand l'homme le prévint qu'il amènerait le petit avant d'aller à la banque, il accepta. Alors ainsi, Dumbledore essayerait sûrement d'entrer dans sa tête. Et cette idée l'énervait au plus haut point.
- Est ce qu'il a déjà essayé de le faire avec Harry ? A-t-il déjà essayé de manigancer des choses sur mon louveteau ?
Il grogna quand Snape lui répondit que oui. Le vieux directeur avait essayé de le confronter au miroir du Rised et le maître des potions le soupçonnait d'avoir organisé la blague de Peeves pour le rapprocher de deux Gryffondors, sans parler de la punition dans la forêt interdite. Remus était heureux de savoir qu'elle n'avait heureusement pas eu lieu. Cette forêt avait une certaine influence sur les créatures magiques. Qui sait ce que cela aurait donné sur un obscurial. Il resta cependant intrigué quand il lui parla d'un possible travail
- Je vois… et bien on en reparlera en tant voulu. En tout cas, merci de prendre soin de lui. Je suis heureux d'entendre qu'il va bien et qu'il se débrouille bien avec ses cours. J'espère que cela se passera bien avec son obscurus et qu'il n'aura pas d'autres périodes comme celle de Peeves. Son parasite est apparemment énorme. J'imagine très bien ce qui pourrait arriver s'il venait à échapper à son contrôle. Mon louveteau doit être très fort pour réussir à contenir cette chose. Mais j'ignore s'il pourra vraiment en guérir. J'ai fait quelques recherches entre deux demandes d'emplois. Les Obscurial ayant survécu si longtemps sont très rares. Et on ne parle quasiment jamais de guérison… j'ignore si on pourra l'en débarrasser ou s'il devra apprendre à vivre avec à long terme…
C'était en effet, une alternative inquiétante. Si le deuxième cas s'avérait être le bon, cela voudrait dire que Harry pourrait être une bombe à retardement constante mais également une cible potentielle pour n'importe qui voulant se servir de la puissance qu'il aurait. Et Dumbledore pourrait être le premier à vouloir s'en servir.
- Il est vrai que le peu d'informations est inquiétant, mais également une source d'espoir sur sa guérison. Comme tu l'as dis, les Obscurials ayant vécu jusqu'ici sont très rares. Dans le cas d'Harry, il est plutôt en bonne santé, et il n'a pour l'instant jamais relâché son obscurus alors qu'il vivait dans de très mauvaises conditions, ce qui est inédit. Peut-être que cela va prendre du temps avant qu'il se rétablisse, car sa magie est gravement blessée, mais je pense que la possibilité existe. Certes, on ne parle pas de guérison, mais c'est parce que la majorité des cas sont morts avant d'avoir 10 ans. C'est un parasite qui a été créé parce que sa magie a été refoulée violemment pendant toutes ces années. Je pense sincèrement qu'avec du temps, et au fur et à mesure qu'il acceptera sa magie, il y a des chances de rémission.
Bien sûr, il ne pouvait pas en être complètement sûr à 100%, mais il y avait une possibilité qu'il ait raison, et il ne devait pas laisser tomber. Harry avait besoin qu'on le soutienne et qu'on croit pour lui, qu'on avance pour lui, quand lui n'en était pas capable.
- S'occuper de lui requiert qu'on soit fort pour lui. C'est pour cela que je suis aussi dur avec toi. Tu n'as pas sû l'être dans le passé, et là tu vas devoir te montrer plus fort que tu ne l'as jamais été. Harry a peur d'être abandonné. Il a peur que tu finisses par ne plus vouloir de lui. S'il vient chez toi, il y reste. Alors si tu commences à douter sur tes capacités à être son tuteur, soit tu le dis avant qu'il vienne, soit tu gardes ces pensées pour toi et tu continues à avancer pour lui.
Remus comprit très bien le message. Oui, auparavant il avait préféré rester en retrait, craignant d'être lui-même abandonné par ses amis. Mais il ne pouvait plus se permettre ça. Il avait été lâche et il ne le serait plus. Il sentait son loup gronder de colère contre lui et cette lâcheté. Non, plus jamais. Pour son louveteau il serait fort et il n'abandonnerait plus jamais. Et il devait l'avouer, il avait hâte que Dumbledore ose venir le voir. Il serait bien accueilli.
- Ça n'arrivera pas. Harry sera le bienvenu ici et je prendrai soin de lui. Je saurai me montrer digne de mon louveteau. Le seul hic, ce sera les trois jours de la pleine lune. Là, il me faudra quelqu'un pour s'occuper de lui pendant ma transformation. Mais en dehors de ça, il sera toujours aimé ici. Si j'avais pu le retrouver, je l'aurai emmené avec moi depuis longtemps. Mais Dumbledore l'avait bien caché… Celui là je l'attends de pied ferme. Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu as sûrement des choses à faire et tu dois en avoir marre d'être avec moi. Merci pour toutes ses nouvelles et tiens moi au courant pour la banque. Et je compte sur toi pour surveiller Dumbledore. Je ne doute pas qu'il va essayer d'autres choses pour manipuler mon louveteau.
- Je ne serai pas étonné qu'il essaie de me manipuler également, il l'a déjà bien fait auparavant…
Snape termina son thé et se leva, enfilant sa veste. Il devait avouer, il n'aurait jamais cru qu'il finirait par s'occuper d'Harry et serait en contact avec Lupin. C'était assez surréaliste pour lui. Il s'attendait à ce que le petit soit une grosse peste comme son père, et qu'il n'entendrait plus jamais parler du loup-garou. Il salua Lupin sèchement avant de partir, rentrant à Poudlard.
A l'école justement, Harry et Draco terminaient leurs devoirs. Le blond était également en pleine réflexion. Cette histoire de chiens à 3 têtes l'intriguait. Bien sûr, il n'avait aucune envie de se faire manger tout cru, mais il se demandait bien ce qu'il faisait là, et qui avait bien pu l'y mettre… Logiquement, le chien devait être dressé, ou devait au moins obéir à quelqu'un en particulier. Il avait du mal à imaginer Dumbledore en train de s'occuper d'un tel animal... par contre Hagrid… Est-ce que le garde-chasse aurait fourni ce chien? Et que pouvait-il bien garder? Le blond se rapprocha de son ami, venant lui murmurer à l'oreille.
- Tu crois que ce fameux chien à 3 têtes a été amené ici par le garde-chasse? Tu crois qu'il pourrait garder quoi? Poudlard est une école, pas un coffre fort ou je ne sais quoi... Mais je doute qu'il garde juste les futurs examens de l'année scolaire.
Harry s'étirait, satisfait de son travail. Il progressait doucement et prenait un bon rythme pour ses cours. C'était agréable et glorifiant. Il rangeait ses affaires quand Draco s'approcha pour lui parler du chien. Le petit brun n'y avait pas repensé depuis, ne voulant pas se mêler de ce qui ne le regardait. Mais le blond soulevait un point intéressant. Que pouvait garder ce chien dans une école ? Puis il repensa à son passage à la banque.
- Quand je suis allé à la banque, j'ai vu Hagrid en retirer un tout petit paquet, de la taille d'un poing. Et on a vu dans le journal que Gringotts a été cambriolé mais que le coffre avait déjà été vidé… Un plus un font toujours deux non ? Maintenant, ce que contenait ce paquet… je l'ignore. Mais si la personne qui a attaqué Gringotts veut absolument cet objet, alors il viendra ici pour le récupérer…
Harry termina de ranger ses affaires et s'étira encore. Il bailla, un peu fatigué et rejoignit leur chambre. Il avala sa potion et grimpa dans son lit. Il s'interrogeait encore sur ses parents par moment, pourtant il ne se sentait pas encore prêt pour en parler. Ca viendrait bien sûr, mais pour l'instant, il profitait de son année scolaire.
Cette personne viendrait ici pour récupérer l'objet? Cela était inquiétant... Draco rangea également ses affaires et se changea, continuant de réfléchir à tout ça. Est-ce que l'objet serait si bien protégé? Tous les élèves savaient qu'il ne fallait pas aller dans ce couloir, n'importe qui ferait le lien… Il se doutait bien qu'il y aurait des pièges derrière le cerbère, mais étaient-ils vraiment infranchissables? Il leva les yeux vers Harry.
- On devrait pas demander des informations à ce garde-chasse sur le chien? A toi, il te le dirait…. Ça m'inquiète un peu cette histoire. J'espère qu'on ne va pas se faire attaquer.
Pour une raison qu'il n'arrivait pas à expliquer, il ne se sentait pas vraiment calme en pensant à tout ça. Il n'avait aucune envie d'aller voir lui-même ce qu'il y avait, mais en même temps, ça le travaillait. Pour X raison, le blond ne semblait pas vraiment convaincu sur la protection dudit objet, et ça l'angoissait quelque peu. Il soupira, agacé de ne pas comprendre pourquoi diable ça le perturbait.
- Je ne sais pas comment je vais faire pour m'endormir.
Harry regardait Draco, il semblait vraiment anxieux. C'est vrai que ça pouvait être angoissant. Le petit brun s'interrogeait vraiment sur la santé mentale du directeur.
- Si tu veux, on pourra aller parler à Hagrid pendant une pause. On verra ce qu'il nous dira. Ça va aller, repose toi. On ne risque rien ici.
Mais il voyait bien que ça stressait son ami et il finit par le rejoindre, sa peluche toujours serrée dans ses bras et il grimpa dans son lit.
- Allez dors, je veille sur toi^^
Il lui sourit, bienveillant. Il s'allongea et baillant, ronronnant en serrant sa peluche contre lui, s'endormant déjà. Draco apprécia que son ami le rejoigne dans son lit et essaie de le rassurer. Il hocha la tête avant de s'allonger à ses côtés, sa présence finissant par le calmer, et il s'endormit.
La semaine s'était bien passée. Harry avait bien pris toutes ses potions et avait continué ses séances. Finalement, il avait fini par en demander une deuxième qu'ils avaient placée le samedi. Une c'était trop juste, il arrivait parfois que le petit brun ait besoin de parler quelques jours après la séance du mercredi. Deux séances par semaine lui apportèrent un meilleur équilibre. Il avait hâte de passer un nouvel examen avec Pomfresh, pour voir l'évolution de son corps. Lui-même ne remarquait pas grand-chose, à part qu'il mangeait plus bien sûr. Il en avait un chaque mois et l'infirmière le rassurait à chaque fois en lui montrant ses divers progrès. Il était toujours sous potion de nutrition mais avait malgré tout diminué les doses. Et c'était pareil pour celle pour ses os. Les maltraitances qu'il avait subi avaient malgré tout fait pas mal de dégâts et il lui avait fallu plusieurs mois pour réparer toutes ses carences et ses os fragilisés. Mais il était en bonne voie d'une guérison totale. Du moins, de ce côté-là.
C'est d'ailleurs à la fin de cette même semaine que les jumeaux avaient décidé de mettre leur plan à exécution: le turban de Quirrell allait virer au repas du midi. En effet, tout le monde venait manger au déjeuner, alors qu'au matin, certains commençaient plus tard et donc n'étaient pas à table en même temps. De même, pour le dîner, tout le monde ne mangeait pas au même horaire. Le meilleur moment était donc le midi. Ils n'avaient pas pour autant prévenu Harry et Draco pour que cela reste une surprise. Après tout, moins il y aurait de personne dans la confidence, mieux un plan pouvait marcher.
Harry arriva donc à la grande salle pour le repas du midi avec Draco. Il n'avait pas eu de nouvelles des jumeaux depuis la dernière fois et il commençait à se demander quand est ce qu'ils allaient se décider pour leur blague. Il ne voulait pas croire qu'ils avaient renoncé. Il lui arrivait de redouter le cours de DCFM. Il aimait se cours, mais dès que l'homme se retournait sa cicatrice lui faisait un mal de chien. Il était temps de comprendre pourquoi. Qu'y avait-il sous ce maudit turban ?
Draco s'installa tranquillement à table. Tout le monde était en train de manger lorsque la cape du professeur Quirrell prit feu. Ce n'était pas un gros feu, juste assez pour le faire un peu paniquer lui et les autres. Mais le but était également de détourner l'attention du professeur. Après tout, l'homme était prof de défense contre les forces du mal, les jumeaux ne pouvaient donc pas l'attaquer de front. Ils attendirent donc le bon moment et quand Quirrell fut dans la position optimale, ils lancèrent un sort simple pour projeter le turban à l'autre bout de la salle. Et plusieurs élèves crièrent alors….
Harry sursauta en entendant la panique et remarqua les profs et le feu. Il sourit, les jumeaux s'étaient enfin décidés. Il regardant donc avec attention, impatient de voir ce turban s'envoler. Et, quand enfin cela arriva, il se figea, perdant son sourire. Il entendit les autres élèves crier et certains reculer de terreur. Car, sur l'arrière du crâne du professeur de Défense, il y avait… un autre visage. Et quand ce deuxième visage se tourna vers lui, la douleur de sa cicatrice le foudroya et il plaqua sa main sur son front en criant. Plié en deux sur sa table, l'adolescent tremblait sous la souffrance. D'ailleurs, il avait tellement mal qu'il ne sentait pas l'obscurus commencer à se manifester en lui. Ce visage derrière la tête de Quirrell était une menace. C'était dangereux en plus de le faire souffrir. Et le parasite avait bien envie de s'occuper de cette chose qui dérangeait son porteur. Et dans son état, il y avait peu de chance que le petit brun ne parvienne à le retenir. D'ailleurs, sa magie commençait déjà à se manifester, agressive mais également pleine de souffrance.
Draco resta figé un moment lorsqu'il aperçut cette horreur. Il était pétrifié par la peur. Cette chose, il ne savait pas ce que c'était, mais il savait que c'était un danger. Il ne pouvait pas en détacher son regard, la peur le paralysant. Jusqu'à ce que dans la cohue, quelqu'un le bouscule, lui faisant reprendre conscience de là où il était. Mais il avait toujours peur. Il jeta un œil à Harry, qui semblait souffrir le martyr. Pour il ne savait qu'elle raison, il avait l'impression que son ami devenait dangereux… cependant il n'avait personne d'autre avec lui à ce moment-là. Le blond attrapa donc le bras de Harry, le serrant fort, enfouissant sa tête dans son cou, et tremblant. Il voulait qu'ils s'en aillent. Il voulait que malgré son angoisse, son ami essaie de se lever et partir.
- Harry! S'il te plait, s'il te plait on s'en va! Je sais que tu fais une crise d'angoisse et que tu as du mal à bouger, mais s'il te plait! J'ai peur, je veux partir, je veux sortir de là! J'y arriverai pas tout seul, mes jambes me tiennent plus, s'il te plait!
Il tremblait beaucoup, s'accrochant à lui, et pleurant de peur.
Severus fut livide quand il vit ce visage, le reconnaissant parfaitement: Voldemort. Alors, il était encore en vie, si on pouvait dire ça... Il ne pouvait pas trop agir, afin de garder sa couverture, alors avant même que Dumbledore le propose, il annonça qu'il allait s'occuper de faire sortir tout le monde et veiller à ce qu'ils retournent tous dans leurs dortoirs. Il se débrouilla donc pour essayer de faire sortir les élèves et s'occuper des blessés, car dans la panique certains s'étaient fait piétiner, pendant que les autres professeurs s'occupaient de Quirrell. Il en profita également pour aller voir Harry et Draco.
- Potter, je sais que c'est extrêmement stressant et que vous devez avoir mal, mais pour le bien de tout le monde, filez dans votre dortoir!
Il ne voulait pas que l'obscurus se relâche.
Harry, pris dans sa souffrance, ne contrôlait plus rien. L'obscurus poussait pour sortir, profitant de ce moment de faiblesse. Mais alors qu'il arrivait progressivement, le petit brun finit par sentir des bras autour de lui et une voix lui demander de l'aide, de sortir, de partir loin. Il parvint difficilement à ouvrir un œil et reconnut la chevelure platine de son ami. Draco. Draco avait peur et il lui demandait de partir avec lui, de l'aider.
Ils furent rejoints rapidement par Snape qui s'occupait de faire évacuer la grande salle. Le professeur l'attrapa par les épaules et l'encouragea lui aussi à filer. Pour le bien de tout le monde il ne devait pas rester là. C'est là que Harry se souvint. L'obscurus. Et malgré la brûlure de sa cicatrice, il le sentit. Il sortait. Non! Il ne devait pas. Alors, serrant les dents aussi fort que possible, le petit brun lutta contre lui, le contenant. Il finit par se lever, tenant Draco. Et, le soutenant et étant soutenu par lui, il suivit les autres élèves pour sortir.
Le parasite cognait toujours. Il voulait sortir, il voulait dévorer cette chose sur la tête de Quirrell. Mais l'adolescent le retenait. C'était dur, encore plus dur que lors de la blague de Peeves. Évidemment, il était affaibli par la douleur de sa tête. Mais s'il s'évanouissait, Poudlard serait en danger. Son ami serait en danger. Alors il ne flanchait pas. Heureusement, au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de la grande salle, la douleur refluait. Il put à nouveau se reconcentrer sur l'obscurus. Une fois dans la salle commune, il prit le temps de reprendre son souffle. Il se sentait mieux, le dortoir avait toujours cet effet apaisant sur lui. Une fois sûr qu'il avait repris le contrôle et qu'il n'y avait plus de danger, il perdit connaissance, s'écroulant sur le sol de la salle commune.
Draco n'avait pas lâché une minute son ami, étant terrifié par ce qu'il avait vu. Même dans la salle commune, des élèves faisaient des crises d'angoisses, hyperventilaient, certains avaient perdu connaissance tandis que d'autres reprenaient conscience. Qu'est-ce qu'il se passait? C'est alors que le brun s'évanouit également.
- Harry!
Un des préfets arriva, il prit Harry dans ses bras et alla dans leur chambre pour le poser sur le lit. Il lui desserra sa cravate et lui ouvrit son col pour qu'il respire mieux, avant de lui mettre un gant frais sur le front. Il demanda ensuite à Draco de prendre un éventail et de lui faire de l'air, avant de les laisser, devant s'occuper d'autres élèves. Le blond s'exécuta donc, éventant son ami, tout en pleurant et tremblant. Il ne comprenait pas. Pourquoi y avait-il cette tête à l'arrière du crâne de leur prof? Qu'est-ce que c'était? Il était certain que c'était mauvais… Est-ce que Snape savait qu'il y aurait ça? Pourquoi cela arrivait-il… Il voulait rentrer chez lui.
Le brun ne se réveilla qu'une bonne quinzaine de minutes plus tard, complètement épuisé. Il se sentait tellement lourd, vidé de toute énergie. Il mit un moment avant de comprendre où il était. Mais il finit par remarquer Draco à ses côtés qui l'éventait et, surtout, qui pleurait. Le petit brun le regarda un moment, semblant enregistrer l'information, et finit par tendre les bras vers lui, l'invitant à venir lui faire un câlin. Il n'avait pas la force de se relever. Donc, quand son ami vint contre lui, il le serra de ses maigres forces.
Les souvenirs de la grande salle étaient tout embrouillées dans son esprit, sa tête lui avait fait tellement mal. Mais il parvint à trier ses pensées et il sut. Maintenant il comprenait ce que cela voulait dire. Inconsciemment, il savait qui était cet "homme" accroché à la tête de Quirrel. Il n'y avait que cette explication.
- Draco… je sais que tu as peur… et ce que je vais te dire ne va pas aider… mais je sais qui c'est… j'en suis pratiquement sûr… il est lié à ma cicatrice… et ma cicatrice… est liée à l'attaque qui a tué mes parents… ce visage… est celui de l'homme qui… a essayé de me tuer quand j'étais bébé… c'est ce mage noir… il est "vivant"...
Harry n'en dit pas plus. Il était épuisé. Il voulait juste dormir. Mais Draco avait besoin de lui, d'être rassuré. Difficilement, il attrapa sa boule en verre et l'alluma, éclairant leur chambre avec les étoiles. Il ouvrit d'une main le livre de conte, totalement au hasard, et laissa la voix leur raconter l'histoire. Il savait qu'il ne pourrait pas lutter longtemps contre le sommeil, mais il continuait à serrer Draco.
- Draco… je suis si… fatigué…
Le blond lâcha un petit couinement quand il vit qu'Harry se réveillait, continuant de l'éventer. Il était soulagé, et en même temps il avait encore plus envie de le serrer fort. Alors quand son ami l'invita à lui faire un câlin, il ne se gênait pas et se précipita dans ses bras, s'agrippant à lui et pleurant encore. Il entendait bien ce que lui disait le brun, mais pour l'instant, il ne voulait pas y penser. Ou plutôt, il n'était pas en état d'y penser. Il pleura un bon moment, restant juste là à serrer Harry et trembler. Au fur et à mesure, il commença à se calmer, finissant par remarquer qu'un conte était en train d'être lu, puis que son ami s'était endormi sous la fatigue. Et puis, Snape entra. Il était venu voir comment ils allaient. Draco n'hésita pas à venir le serrer fort, le professeur fit de même, se doutant bien qu'il avait dû être terrifié. Il jeta un œil à Harry, soulagé de voir que la chambre était intacte et que personne ne semblait blessé. Il s'assit sur le lit et resta à rassurer son filleul, checkant au passage l'état du petit brun. Lorsque Draco fut assez calme pour sentir la fatigue lui tomber dessus, il lui dit d'aller se changer, qu'il n'y aurait pas cours cette après-midi et donc qu'il pouvait se reposer avec Harry. Il changea également ce dernier d'un coup de baguette pour qu'il soit plus confortable. Il laissa un mot disant à Harry de l'appeler lui et Pomfresh dès qu'il serait réveillé. Le blond revint une fois changé et alla se coucher contre son ami, le serrant encore. Le professeur leur caressa les cheveux, disant encore des mots rassurants à son filleul, jusqu'à ce qu'il s'endorme enfin. Puis, il les laissa se reposer.
Harry ne se réveilla que tard dans la soirée. Il avait dormi tout l'après-midi et il se sentait encore patraque. Mais il était calme. Sa tête ne lui faisait plus mal et l'obscurus était tranquille. Il sentit Draco contre lui, le serrant. Il le regarda et lui fit un câlin. Son ami avait dû être totalement retourné, lui qui avait pour instinct de sentir le danger et se retrouver devant cette… "chose", avait dû beaucoup le secouer. Comme tous les autres étudiants d'ailleurs.
Le petit brun se leva doucement et alla dans la salle de bain pour se passer de l'eau sur le visage. Il avait l'impression d'être encore un peu déconnecté, mais il avait fait le lien. Ce mage noir qui l'avait attaqué bébé, Voldemort, était toujours vivant. C'était très inquiétant, car apparemment il pouvait encore agir, même si Harry ignorait comment. Il se demanda un instant comment tout cela avait fini. Il revint dans la chambre et vit le mot. Il n'avait pas envie de sortir, il voulait rester dans la sécurité de la chambre. Il ouvrit timidement sa porte et repéra un préfet plus loin. Il l'appela et lui demanda s'il pouvait prévenir Snape de son réveil, leur directeur voulant être mis au courant. Il l'en remercia quand le préfet accepta et il retourna ensuite dans la chambre, revenant sur son lit et serrant à nouveau Draco.
- Draco… Merci d'être resté avec moi… je sais que tu as eu très peur… mais tu ne m'as pas abandonné… merci… tu seras toujours mon ami…
Draco avait dormi un moment et s'était réveillé avant son ami. Il l'avait regardé un moment, se rappelant de ce qu'il s'était passé et préférant se recoucher. Il dormit ainsi toute l'après-midi. Il se réveilla ainsi plus tard, sentant son ami le serrer. Il n'avait pas entendu ce qu'il lui avait dit, mais le regarda, encore un peu endormi, avant de se blottir et le serrer à son tour. Le blond n'avait pas vraiment envie de croire ce qu'il avait vu, que c'était vraiment arrivé. Pas pour l'instant en tout cas.
Snape reçut le message comme quoi Harry s'était réveillé, et se rendit donc au dortoir des Serpentards. Il entra dans leur chambre.
- Harry, Draco
Avant que les enfants ne puissent dire quelque chose, il vint les serrer. Il se doutait qu'ils avaient eu très peur, et même s'il n'était pas très calin lui-même, il savait qu'ils en avaient besoin. Qu'un adulte prenne soin d'eux, pour leur montrer qu'on s'occupait d'eux.
Draco s'accrocha à son parrain et également à son ami. Tellement de choses étaient incompréhensibles… Harry ferma les yeux et se blottit. Il apprécia fortement l'étreinte, se sentant protégé. Bien sûr, Draco avait été à ses côtés, mais son ami était jeune. Ici, c'était un adulte qui le rassurait. Et ce n'était jamais arrivé avant. Alors, il resta simplement là, appréciant le câlin.
- Professeur… ça va… juste fatigué… j'ai l'impression… d'être vidé…
- C'est normal. Vous allez devoir prendre quelques jours pour vous remettre… Il y a des chances que pendant quelques jours vous n'ayez pas cours, et même que certains pourront retourner chez eux le temps que les cours reprennent.
Draco leva alors la tête vers Snape avec une lueur d'espoir. Il n'aurait peut-être pas à attendre les vacances? Il pourrait peut-être rentrer chez lui? Même si ce n'était que pour quelques jours, le blond se sentait vraiment heureux à cette idée. Il avait tellement envie de voir ses parents. Severus ne semblait pas vraiment inquiet pour Harry. Soit il en profiterait pour lui présenter Lupin et voir comment ça se passe avec lui, soit il ferait d'autres choses tout en restant à Poudlard.
- Rien n'est encore décidé. Bien sûr, ceux qui ne peuvent pas rentrer resteront à Poudlard.
Harry écouta tranquillement le professeur, se détendant. Apparemment, il n'y aurait peut-être pas cours pendant quelques jours et certains pourraient rentrer. Il regarda Draco qui semblait impatient. Le petit brun sourit sans rien ajouter. Il se sentirait seul sans le blond, mais il voyait qu'il avait besoin de rentrer chez lui.
- Professeur, que s'est-il passé après ? Qu'est il arrivé à cette… chose ?
Il se doutait qu'il n'aurait peut-être pas de réponse, mais autant essayer, on ne sait jamais. Il finit par se reculer, attrapant sa peluche et la serrant dans ses bras. Comment Quirrell aurait-il pu être choisi comme prof sans que personne ne se rende compte de rien, cela semblait complètement fou. En plus, qui allait le remplacer maintenant ? On était encore qu'en début d'année et ils avaient déjà perdu un prof. Il soupira.
- Je n'ai pas prévenu madame Pomfresh comme vous me l'avez demandé.
Snape ne savait pas trop comment répondre. Les professeurs l'avaient attaqué, bien entendu, et Quirrell avait essayé de se rendre dans le couloir interdit par désespoir de cause. Mais une fois dedans, il avait échoué et était parti en poussière, mort…. Il ne savait pas vraiment comment expliquer cela aux enfants. De plus, même si Quirrell était mort, il se doutait que ce qu'il restait de Voldemort était toujours en vie.
- Les professeurs se sont occupés de lui. Vous ne le verrez plus, ne vous inquiétez pas
Il leur caressa la tête.
- Et c'est bien Harry. Elle est plutôt occupée avec les blessés mineurs et les angoissés. Je pense que demain on devrait aller la voir. Pour ce soir, reposez-vous juste.
Draco jeta un œil à son ami.
- Dis Harry, si on a le droit de rentrer chez nous, peut-être que tu pourrais rencontrer l'ami de tes parents?
- Je suppose que cela dépendra du professeur.
Harry regarda Snape. En effet, il pourrait profiter de la suspension des cours pour rencontrer Remus une première fois. Mais ce n'était pas à lui de décider. Le maître des potions avait dit qu'il choisirait le moment de la rencontre quand il jugerait l'homme digne de ce privilège. Il avait bien envie de le rencontrer, mais il attendrait patiemment que le professeur le décide.
- J'irai voir madame Pomfresh demain après le petit déjeuner alors. Et…
Harry aurait aimé parlé de l'obscurus à Snape, mais il n'avait pas envie de demander à Draco de sortir. Son ami était encore angoissé et il ne voulait pas qu'il se sente rejeté en lui demandant de sortir un instant. Il se força donc au silence, ce disant que ça pouvait attendre.
- Non, rien. Ca peut attendre. On va se reposer professeur. J'ai… j'ai pas envie de sortir pour l'instant. Quand j'ai demandé à un préfet de vous prévenir… je me suis senti… très mal à l'aise à l'idée de sortir de la chambre… ça m'angoissait beaucoup…
Il n'était pas surprenant que toutes ses angoisses aient développé une petite agoraphobie passagère. Cela lui passerait rapidement. Il fallait juste qu'il se repose et se détende, ça irait mieux après.
- C'est normal Harry. Personne n'a vraiment envie de sortir de sa chambre pour l'instant, surtout les plus jeunes et les plus sensibles.
Draco jeta un oeil vers Snape
- Dis… tu savais qu'il y aurait ça quand tu m'as lancé ce défi?
Le professeur le regarda en silence
- … Je pensais qu'il cachait peut être quelque chose, en effet, mais je ne me doutais pas qu'il y aurait…ca. Que je sache, le professeur Quirrell ne portait pas de turban auparavant, avant l'un de ses voyages… Je suppose que c'est là qu'il a… attrapé ce truc?
- Est-ce que ça veut dire qu'il est revenu? Ou plutôt, qu'il n'est jamais mort, il était juste…. super faible quelque part?
Snape leur caressa la tête en silence. Il n'avait pas vraiment d'autres explications à leur donner. Il ne pouvait pas nier que ce n'était pas Voldemort qu'il y avait sur ce crâne, lui-même l'avait ressenti…
- Je suppose que c'est quelque chose comme cela, en effet… L'important est que l'on soit au courant pour que l'on puisse renforcer la sécurité de l'école. Je ne sais pas si tout le monde y croira dehors, car personne n'a envie de penser à l'idée qu'il soit de retour… mais nous, nous savons. Et nous nous y préparons.
Draco resta contre lui et Harry, silencieux. Il ne savait pas vraiment quoi en penser. Il savait juste que c'était un mage noir, et donc forcément qu'il était méchant, mais ses parents n'en avaient jamais parlé. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, mais il devait forcément être dangereux s'il avait essayé de tuer son ami quand il était bébé.
Harry n'ajouta rien et finit par se rallonger. Il était encore très fatigué. Tout ça lui avait coupé l'appétit et il n'avait aucune envie de manger. Il sentait que ça le rendrait malade. il serra sa peluche et cacha son visage dans son cou. Il voulait juste dormir jusqu'au lendemain, rien de plus. D'ailleurs, la fatigue ne tarda pas à le reprendre et il replongea rapidement dans le sommeil. Les évènements de ce midi, la douleur de sa cicatrice et l'attaque de son obscurus l'avaient complètement vidé de toute énergie. Il lui faudrait un moment avant de s'en remettre totalement.
A suivre...
