Heya!

Alors ma merveilleuse Bêta qui met le tampon "Approuvé" avant chaque publication est maintenant la sublissime TrèfleV !

Le Fil Rouge : Peux-tu me raconter comment Marco et Aim mirent en place leur plan, avec un succès tout relatif, tandis que l'horloge tourne et que le départ du Moby Dick ne cesse d'approcher ? (partie 1) Je peux, je peux. Mais et si, à la place ... MES PERSO FESAIENT DE L'INTROSPECTION ?! Ouais c'est une bonne idée. La suite sera dans le chapitre suivant

Donc comme dit au dessus. A la base je devais faire le Fil Rouge sur un Chapitre comme d'habitude. Sauf que mes perso ont eu la gentillesse de me faire de l'introspection du coup au vu le la taille ... j'ai coupé en deux chapitre.

Sur ce,

Bonne Lecture~


Une ombre silencieuse glisse agilement entre les bâtiments endormis, elle sait qu'en rentrant elle devra parler avec son cher et tendre de cette exception faite pour celui qu'elle rejoint, qu'elle devra expliquer le traitement de faveur fait au pirate. Mais elle ne s'en occupe pas pour l'instant, parce que si elle, elle est heureuse, une de ses proches ne l'est qu'à moitié et ça lui déplaît, certes sa sœur l'avait beaucoup aidée par le passé, a fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui. Mais jamais la tireuse n'a pensé à elle-même, et si jusqu'à présent l'ombre n'a rien dit à ce sujet, depuis l'arrivée des pirates, la donne a changé, et il est hors de question qu'elle laisse l'autre femme rater une occasion d'être heureuse juste parce qu'elle croit devoir quelque chose à l'île.

Notre protagoniste se glisse entre deux hangars sur le port, et slalome entre les filets, les cageots abîmés et les pots de goudron pour les bateaux, ainsi que les chats qui mangent des poissons en trop mauvais état pour la vente et qu'on a jetés là pour eux, et elle rejoint la silhouette qui l'attend, ils doivent mettre en place un plan pour que leurs idiots respectifs arrêtent de se voiler la face ou mal interpréter les réactions positives de l'autre. Alors qu'elle s'approche l'autre lui parle, lui demande si elle a un plan. Dans l'ombre du hangar, c'est avec un sourire un poil sournois qu'elle lui répond : elle a toujours eu un plan, depuis le premier jour où elle a choisi d'interférer doucement dans la vie de sa sœur.

Elle s'approche encore et commence à lui expliquer son plan, laisse parfois l'air entrer dans ses poumons pour qu'il puisse l'aider en donnant son avis et à la fin, ils ont un plan correct, qui change de l'original mais pas tant que ça. Maintenant, elle a une discussion qui l'attend, une de celles qu'elle n'aime pas, parce que se disputer avec celui qui a toute sa confiance lui fait toujours mal au cœur.

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Aim s'approcha lentement de l'auberge, avoir ce rendez-vous si tard, après une prestation comme celle de ce soir était épuisant, et la simple idée de la discussion qui l'attendait avec Edo lui sapait les dernières onces d'énergie qu'elle possédait. La porte était encore ouverte, ou tout du moins, Edo ne l'avait pas verrouillée. Elle la poussa sans la moindre énergie, et ferma à clé derrière elle, le bruit du loquet de la serrure qui claque résonna dans le silence pesant de la salle. Edo était peut-être même déjà couché, la discussion avec le pirate avait pris plus de temps qu'elle ne le pensait, mais maintenant, elle avait quelqu'un pour l'aider avec sa sœur et le crush de cette dernière.

En montant dans l'appartement au-dessus du bar, elle fut accueillie par la lumière d'une lampe posée sur le meuble d'entrée. La pénombre de la pièce était aussi rassurante qu'angoissante, le silence pesant était presque tangible, Aim ne voyait pas mais elle sentait que son compagnon ne dormait pas, qu'il attendait pour voir ce qu'elle ferait en rentrant de ce rendez-vous nocturne qu'il avait désapprouvé. Seulement son compagnon ne comprenait pas vraiment ce qu'elle faisait pour sa sœur. Sa sœur qui toute sa vie s'était sacrifiée pour ses cadettes. Elle le savait, Izou avait une sœur biologique, une sœur pour qui elle s'était sacrifiée dans les rues de son pays natal jusqu'à ce qu'elles aient une famille. Et elle savait que la tailleuse avait sacrifié son bonheur pour l'éduquer elle aussi.

Mais expliquer ce qu'elle avait vécu enfant et adolescente, ici, sur cette île qu'elle aimait autant qu'elle haïssait ses habitants, était bien plus compliqué que contribuer au bonheur de sa sœur par de petites magouilles innocentes. Elle avança doucement et sans bruit dans la pièce sombre, s'approcha de la lampe et l'éteignit doucement, soufflant la flamme qui dansait à l'intérieur, aussitôt la nuit reprit ses droits sur la pièce, et la Zoan n'avança plus qu'à tâtons dans cette pièce qu'elle connaissait pourtant par cœur. La chambre était elle aussi plongée dans le noir, seulement éclairée par la lune et les étoiles. Aim se dirigea doucement vers le lit, se changea pour ses vêtements de nuit et se glissa sous la couette. Elle ne voulait pas, ne pouvait pas parler de ses raisons. Alors elle se blottit contre le dos qui lui faisait face, silencieuse demande d'un pardon qu'elle ne méritait pas vraiment.

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De son côté Edwardo avait ressassé les évènements de la fin de soirée. Il mentirait s'il disait ne ressentir aucune jalousie face au pirate. Izou avait beau être une ancienne pirate et ne pas s'en cacher, il n'avait jamais entendu ses méfaits ou vu sa prime, si tant est que la samouraï ait une prime, mais les pirates qui séjournaient au port étaient connus. Et même si une prime de la Marine n'indiquait pas toujours les raisons, ils étaient le genre d'équipage dont il avait appris à se méfier. Cela dit, il se sentit un peu idiot quand il réalisa qu'Aimée n'avait probablement pas vu aussi mal la chose. Seulement, il avait beau avoir une totale confiance en ce merveilleux petit bout de femme, il ne pouvait s'empêcher de douter. Pas d'elle non, mais du pirate, il n'arrivait pas à faire confiance facilement, il le savait. C'était stupide, surtout quand on regardait qui était encore dans sa vie après le fiasco de la Révolte.

Si iel avait été là, Inari se serait totalement moqué de lui. Iel avait toujours su lire dans le cœur des gens, particulièrement le sien. La seule chose qu'iel n'avait pas vu était son lien avec celui qui avait transformé sa vie en enfer. Parfois quand il faisait un truc vraiment stupide, il entendait la voix d'Inari lui dire combien il l'était. Cette fois ne faisait pas exception, la voix de son ami.e emplissait de reproches le silence de la pièce, alors qu'iel était à des kilomètre de là. Pourtant les arguments de la voix de la raison, celle d'Inari, étaient vrais. Depuis leur arrivée ici, les pirates n'avaient rien fait de mal, et Izou avait par le passé vogué avec eux de ce qu'il avait compris des interactions entre le pirate blond et la tireuse. Ainsi que du brouhaha des rumeurs de l'île.

Seulement, il avait cette peur insidieuse, stupide aussi, que le pirate soit mieux que lui aux yeux de la douce danseuse. Que les faits prouvent encore et encore l'amour d'Aim pour l'ancien Marine ne changeait rien. Après tout, il y avait eu les mêmes preuves chez sa mère et sa tante et toutes deux n'avaient en réalité eu que faire de lui. Seuls ses amis, tous mort lors de la Révolte, avaient crié avec force d'honnêteté leurs liens face au monde, sans peur ni honte. Mais Aim... Aim était différente, marquée par son passé tout comme lui, probablement de manière plus insidieuse vu la tolérance de l'île à l'étrange. Les sobriquets qui lui faisaient référence à son arrivée étaient autant de preuves, tout comme cette habitude de donner en pensant ne jamais recevoir en retour. Mais il avait quand même peur, il n'était qu'un Marine lâche qui avait sauvé le croque-mitaine de son île natale uniquement parce qu'il était son géniteur.

Il entendit alors la porte de l'appartement grincer légèrement dans le silence de la nuit. Puis la faible lueur de la lampe qu'il avait laissée à l'attention d'Aimée disparut de sous la porte, quelques pas discrets emplirent ensuite le long silence, puis la porte de la chambre apporta un léger courant d'air et le claquement discret de sa fermeture précéda le son de vêtements froissés. Le matelas dans son dos s'affaissa, presque timidement, comme si elle n'osait pas vraiment se coucher à ses côtés. Il resta silencieux, feintant le sommeil, et finalement le matelas s'affaissa totalement, et le drap retomba sur les deux corps, les couvrant totalement de sa douceur. Edwardo se demanda si Aimée allait dire quelque chose, mais il sentit seulement la jeune femme se blottir dans son dos, comme pour demander 'pardon' sans prononcer de mots. Il sentait aussi contre son dos de légers tremblements, le corps de la danseuse parlant plus que mille mots.

Le silence de la pièce n'était pas aussi pesant que ce que le barman avait pensé qu'il serait. Tout doucement, comme on approche d'un animal craintif, il se retourna, veillant à ce que la danseuse ne fuie pas à l'autre bout du lit, puis une fois face à elle, il l'entoura doucement de ses bras. La discussion pouvait attendre, Aim avait besoin d'être rassurée, parce que le problème n'était même pas vraiment de sa faute, juste ses problèmes de confiance envers le monde principalement, c'était lui l'idiot, ici. Sans que ni Edwardo, ni Aim ne le sente, ils s'endormirent l'un contre l'autre blottis tendrement sous les draps.

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Le lendemain matin, le soleil brillant à travers la fenêtre de la chambre et les oiseaux chantant dans l'air réveillèrent les deux amoureux. La brune clignant des yeux, le nez collé dans le cou de l'ancien soldat, ce dernier la serrant toujours contre lui, comme craignant qu'elle ne s'échappe dans la nuit. Elle eut un sourire triste, avant de doucement embrasser la peau à sa disposition, attendant que l'autre sorte des limbes du sommeil à son tour. Elle était bien là, à sa place, en sécurité, loin des regards des habitants qui se souvenaient de sa première transformation, loin de ceux qui avaient était juges et bourreaux d'une enfant qui ne comprenait rien. Petit à petit, Edwardo revenait parmi les vivants, se réveillant doucement, la jeune danseuse le sentit quand les bras autour d'elle la rapprochèrent du corps de l'homme, puis le baiser dans ses cheveux. Ils restèrent blottis en silence l'un contre l'autre un moment, mais l'appel de la nature, la nécessité de se nourrir aussi, les rappelèrent à l'ordre, et ils durent briser l'étreinte, et sortir de sous les draps.

Pas un seul mot n'avait encore été échangé, et la danseuse se demandait même s'ils allaient y arriver, elle, elle savait qu'elle ne pourrait pas se confier si facilement, non pas par manque de confiance, mais parce que tout n'était pas qu'à propos d'elle, et certaines choses étaient parfois mieux tues. Comme la raison de la haine des habitants à son égard. Ou le fait qu'elle n'avait pas d'autre parent que la tireuse, qui ne venait clairement pas d'ici. Le repas commença dans un silence pesant, plus parce que ni l'un ni l'autre ne savait comment commencer la discussion que par réelle gêne.

- Je... Je suis désolé pour hier soir.

- ... Je te dois aussi des excuses.

- Tu sais, c'est pas à toi que j'en veux mais à moi, si Inari était là, iel se foutrait probablement de moi.

Aim regarda l'ombre dans les yeux de l'autre à la mention de ami.e. Bien sûr elle savait qui était Inari, Edwardo lui avait parlé de cette personne qui avait toujours su lire en lui, un.e meilleur.e ami.e comme on n'en trouve qu'un.e ou deux par vie. Elle savait aussi que Inari était lae seul.e survivant.e en dehors de lui-même de l'unité de Marine qu'ils étaient. Elle resta silencieuse, attendant de voir si Edwardo allait enchaîner ou pas.

- J'ai... Est-ce que j'ai déjà parlé de ma mère et ma tante ? Elles n'étaient pas... Ma mère était une femme un peu perdue je crois et ma tante essayait juste de faire son mieux... Je suis né sans qu'elle me veuille, simple accident d'une nuit avec un Marine de passage sur l'île. Je suis le résultat indésiré, ma mère me l'a souvent fait comprendre, et ma tante a juste... essayé de combler les manques tout en détestant devoir s'occuper de moi. Avant d'entrer dans la Marine, de rencontre Inari et les autres, l'amour était un concept étrange, qu'il ne fallait surtout pas afficher ou réclamer. Ma première vraie famille. Puis ils sont morts. Et j'ai fui avec Mars, parce que c'est mon père, le seul lien de sang qu'il me reste, et parce que... je ne sais même pas pourquoi en fait.

Aim ne dit rien, elle laissait le flot de paroles couler entre eux, secret trop longtemps gardé, plaie purulente dans un cœur bien trop tendre. Un jour ça serait à elle de parler, un jour, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, elle était l'oreille attentive, et puis elle n'était pas pressée de lui dire combien toute sa famille de sang ne valait pas grand-chose. Il y avait le temps avant que la théorie ne soit remplacée par la vérité. Ils avaient largement le temps. Le bonheur de sa sœur était pour l'instant de moindre importance, parce que quelqu'un d'autre avait besoin de son entière personne à ses côtés. Sans un mot, laissant Edwardo vider son sac, elle se leva, et vint l'entourer de ses bras, soutien silencieux dans cette matinée pleine d'aveux.


hehehehe.

Et comme je suis un vilain poussin ... la suite la semaine prochaine (Pour les plaintes, allez voir la hyène qui se vante de bien m'éduquer)

Bye~

Et personne n'a vu les trouze mille EDIT pour ce chapitre