Voici ma participation pour le Akigure Week 2021. J'espère que ça vous plaira.
Disclaimer : Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.
Embrasse-moi
Akito s'arrêta derrière deux domestiques. Elles étaient tellement absorbées dans leur conversation, qu'elles ne l'avaient pas vu arriver. Cela ne faisait que quelques mois que Akito les voyait dans la résidence principale et elles ne devaient pas être plus âgées qu'elle. Akito allait leur signaler sa présence lorsqu'elle entendit un bout de leur conversation.
« Ryo m'a emmené dans le jardin. Il m'a pris la main et... »
Elle rougit et un immense sourire illumina son visage.
« Il m'a embrassé. C'était mon premier baiser.
-Comme c'est romantique, soupira son amie. »
Akito se figea. Étrangement, leur conversation la troublait. Un premier baiser. Elle n'était pas idiote, elle avait lu beaucoup de livres qui parlaient d'amour. Elle avait même posé des questions à Hatori quand elle était plus jeune. Mais à seize ans, elle n'avait toujours pas eu de premier baiser. Et elle se dit que peut-être, elle n'en aurait aucun. Un étrange sentiment naquit en elle. Un sentiment de jalousie. Pourquoi serait-elle jalouse de ces deux idiotes ? Elle était un Dieu, elle était importante. Elle reprit son chemin. Les deux jeunes filles la remarquèrent et s'écartèrent, la saluant avec respect. Akito passa devant elles sans leur adresser un regard.
« Il est vraiment beau garçon, dit l'une des domestiques. »
Cela ne l'avait jamais dérangé que les gens croient qu'elle était un garçon. Le Dieu des douze signes avait toujours était un garçon et il avait été décidé que Akito serait élevée comme tel. Mais pour la première fois, elle aurait voulu que tout le monde sache qu'elle était une fille.
~00~
Akito regardait d'un air pensif par la fenêtre de sa chambre. Shigure lui tenait compagnie. La conversation qu'elle avait entendu plus tôt dans la journée tournait en boucle dans sa tête. Et surtout, une question la perturbait. Elle se tourna vers Shigure et le regarda intensément.
« Est-ce que tu as déjà embrassé quelqu'un ? Demanda-t-elle. »
Shigure écarquilla les yeux, avant de sourire malicieusement.
« Voilà une question qui est bien soudaine, répondit-il.
-Alors ?
-D'où te vient cet intérêt ? »
Il refuse de répondre, pensa Akito. Peut-être parce qu'il avait déjà eu son premier baiser. Certainement avec l'une des domestiques. Il était plus âgé qu'elle et Akito les avait déjà entendu parler de Shigure. Mais elle savait que si elle continuer à l'interroger, il trouverait un moyen de détourner la conversation.
« Tout le monde croit que je suis un garçon. Personne ne me verra jamais comme une femme. Personne ne voudra m'embrasser.
-Tu es encore jeune pour penser à ça.
-J'ai seize ans. La plupart des filles de mon âge ont déjà eu leur premier baiser. »
Pourquoi cherchait-il à rendre tout cela plus compliqué ? Il était l'une des rare personne à savoir qu'elle n'était pas un garçon. Ce qu'elle ressentait pour lui avait toujours était différent de ce qu'elle ressentait pour les autres signes. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme un Dieu, elle voulait qu'il la voit comme une femme.
« Je t'ai déjà embrasser, Akito. Tout comme Hatori ou Kureno.
-C'était sur le front ou sur la joue. Je n'ai jamais eu de vrai baiser. »
Shigure s'approcha d'elle, souriant toujours avec malice. À croire que cette situation l'amusait.
« Pourquoi me parles-tu de cela ?
-Parce que je voudrai que tu m'embrasses. Comme un homme embrasse une femme. »
Shigure ferma les yeux et son sourire se changea en un sourire tendre.
« Un premier baiser doit se faire avec quelqu'un de spécial. C'est quelque chose dont tu te souviendras toute ta vie. »
Il ouvrit les yeux et son regard s'assombrit.
« Tu pourrais le demander à Kureno.
-Je veux que se soit toi. »
Parce que tu es spécial, parce que je t'aime.
Shigure posa sa main sur la joue d'Akito et la caressa tendrement.
« Si c'est réellement ce que tu veux. »
Il s'approcha et Akito ferma les yeux. Elle sentit les lèvres de Shigure se poser délicatement sur les siennes. Son premier baiser avec la personne qu'elle aimait. C'était quelque chose que personne ne pourra jamais le lui prendre.
Fin
