Chapitre 7 :

Alors qu'elle faisait des emplettes en compagnie de Rangiku, Momo remarqua la proportion accrut de shinigamis dans le quartier en pleine journée au Rukongai et s'en étonna.

- Le festival des lanternes aura lieu à la fin du mois d'aout, lui expliqua la rousse devant sa perplexité. C'est un évènement très apprécié par les shinigamis. Cette année, je crois qu'il se déroule dans les quartiers de la treizième division. Je suppose qu'ils doivent venir chercher tout le matériel nécessaire.

Momo constata en effet qu'ils avaient les bras chargés de divers matériaux : des cordes, du papier, de la peinture etc… Certains commençaient aussi à acheter des denrées non périssables. L'évènement devait être impressionnant vu le nombre de personnes qui semblait s'y atteler.

- En quoi consiste-t-il ? S'intéressa la jeune femme.

- Cela ressemble à un festival classique en soit : pleins de stands de nourriture et de jeux, de la musique, des spectacles... Et à minuit, il y a un lâché de lanternes. C'est vraiment joli à voir, rajouta-t-elle avec des étoiles pleins les yeux. Je m'y rends tous les ans depuis de nombreuses années déjà.

Momo se projeta la scène dans sa tête. Pleins de lumières de diverses couleurs s'élevant dans le ciel doucement, disparaissant au loin. Le spectacle était promettant.

Rangiku lui tendit plusieurs oranges qu'elle mit dans le petit sac accroché à son bras, brisant sa rêverie.

- Je pourrais venir moi aussi cette année ? s'enquit-elle enthousiaste à l'idée de participer à cet évènement. Elle n'avait jamais fait de festival. C'était une superbe occasion !

- Les personnes extérieures au Seireitei doivent avoir un garant pour rentrer au sein de l'enceinte, lui expliqua alors Rangiku.

Momo baissa les épaules en poussant un petit « oh… » de tristesse. Elle n'avait pas d'amis au Seireitei à qui demander malheureusement.

- Mais ne t'en fais pas, la conforta Matsumoto en lui tapotant un coup l'épaule. Je me charge de te trouver quelqu'un avant la fin de la semaine. Cela ne devrait pas être bien compliqué. J'y vais avec Hisagi cette année. Il aura bien un ami intéressé et on formera un petit groupe tous les quatre si ça te tente.

Tout de suite rassurée, Momo acquiesça et remercia son amie. Si elle pouvait bien faire confiance à Matsumoto sur quelque chose, c'était sur ses relations. Elle connaissait probablement plus de shinigamis que n'importe qui ici.

Elles continuèrent ainsi leurs achats, Momo sentant ses sacs progressivement s'alourdir. Si elle adorait Matsumoto, elle aimait moins sa passion pour le shopping.

- Nous devrions rentrer, tenta-t-elle à bout de souffle. Je crois qu'on a tout ce dont on a besoin.

- Attends un instant Momo, j'ai besoin de rentrer dans cette boutique une seconde, déclara-t-elle en pointant un commerce de vêtements et d'accessoires. Je reviens vite !

Elle lui tendit ses propres sacs et s'échappa d'un pas vif avant que la brune n'ait eu le temps de protester. Momo tint le fardeau une seconde comme elle put, avant de tout poser au sol d'épuisement. « Maudite Rangiku ! » se plaignit-elle à voix haute. Elle savait aussi que son amie n'était pas connue pour sa rapidité quand il était question de vêtement. Elle risquait de poireauter un moment.

Mais après presque une année de shopping en sa compagnie, la jeune femme était devenue prévoyante. Elle poussa les sacs le long d'un muret avec son pied, priant pour que personne n'ose lui en voler un – peu probable vu le nombre de shinigamis au mètre carré de toute façon - et sorti un petit carnet et un crayon de son kimono. Quitte à rester ici un moment, autant faire quelque chose d'intéressant. Elle s'assit sur le même muret et observa les alentours en quête d'une idée de dessin.

Momo avait appris à dessiner bien avant son arrivée à la maison Shiba. Elle était toute petite lorsque sa grand-mère lui avait offert son premier carnet. Au fil des années, ses gribouillis avaient progressivement évolué en quelque chose de décent. Sa spécialité était les portraits. Nanao, Rangiku et Hotaru avaient toutes eu le droit à leur heure de pose devant le regard affuté de Momo. Ici, les gens allaient et venaient tellement vite qu'elle eut bien de la peine à faire un dessin élaboré.

Elle remarqua une petite fille jouant avec une poupée sur le bord d'une maison, semblant rester globalement à la même place et posa son choix sur elle. Elle commença à bouger sa main, les coups de crayons prenant progressivement forme humaine. Le dessin n'était pas parfait. Il était encore difficile pour elle d'obtenir les bonnes proportions sur un modèle non immobile. Mais Momo trouva le résultat plutôt satisfaisant.

Relevant une nouvelle fois la tête pour s'assurer d'un détail, elle remarqua la disparition de la petite fille. Zut ! Elle regarda l'allée de gauche à droite mais ne la retrouva pas. Toutefois, une touffe de cheveux blancs attira son attention.

Capitaine Hitsugaya !

La coïncidence était plutôt exceptionnelle. Le Rukongai était immense. Rencontrer une personne par hasard dans la rue frôlait du miracle.

Il discutait avec plusieurs shinigamis, l'air sévère – comme toujours – et ceux-ci se dispersèrent dans plusieurs directions à la fin de son discours. Il n'avait pas l'air d'être ici pour faire des emplettes en tout cas.

Momo ne voulait pas louper l'occasion de discuter avec lui. Leur dernière rencontre datait déjà de plusieurs jours. Mais le temps de récupérer tous les sacs et de l'atteindre, il aurait probablement disparu. Alors, elle héla son nom au loin, tout en agitant le bras, ce que ses consœurs auraient probablement trouvé on ne peut plus impoli.

Dans tous les cas, ce fut efficace. Il sembla surpris une fraction de seconde par l'interpellation et se tourna vers elle. Momo crut l'espace d'un instant qu'il allait la snober et reprendre sa route, mais elle remarqua qu'après un soupir, il prit la peine de s'avancer vers elle.

- Je peux savoir ce que vous faites ici ? S'enquit-il.

Elle pointa la montagne de sacs sous elle et lui informa de ses emplettes avec Matsumoto.

- J'espère que vous ne m'avez pas appelé pour que je les porte, se plaignit-il.

Elle pouffa. Son air renfrogné la faisait toujours rire. Mais elle le rassura rapidement.

- Non, je compte les rendre à Rangiku quand elle aura dévalisé la dernière boutique, lui expliqua-t-elle. Et vous, que faites-vous ici ?

- Une mission. On nous a rapporté plusieurs meurtres sur des shinigamis ces derniers jours dans les environs.

Momo perdit son sourire face à la nouvelle. Les shinigamis n'étaient pas forcément appréciés au Rukongai, mais il était assez rare qu'on ose s'en prendre à eux. Et encore moins jusqu'à les tuer. Elle comprenait mieux pourquoi ils avaient fait intervenir un capitaine de division.

- Vous n'avez rien remarqué de particulier ? Demanda-t-il.

Elle secoua la tête en signe de négation. Non, rien n'avait semblé bizarre ces derniers jours. Elle n'avait même pas entendu de rumeurs à ce sujet ce qui pouvait être un peu surprenant vu le contexte.

- Bien, je vais vous laisser dans ce cas, termina-t-il. Faites attention ces prochains jours. Evitez de sortir seule.

Elle hocha la tête en signe de compréhension et il s'apprêta à faire demi-tour. Quand soudain, une voix enjouée l'interrompit.

- Capitaine Hitsugaya, ça fait longtemps !

Matsumoto avait visiblement terminé ses achats et ressortaient avec plusieurs sacs sous les bras. Momo frissonna en se demandant comment elles allaient rapporter tout ça à domicile.

Le capitaine grimaça en voyant la rousse, visiblement moins ravi qu'elle par la rencontre.

- Matsumoto, grogna-t-il froidement en signe de salut.

- Allons, allons, retirez cet air renfrogné et venez donc marcher un peu avec nous. Ne fait-il pas magnifique aujourd'hui ?

« Belle tentative Rangiku », pensa Momo amusée par la scène. « Mais inefficace ». Le garçon rejeta immédiatement la proposition et s'apprêta à leur faire faux bond.

- Attendez un instant ! L'interpella pour la seconde fois Rangiku, une nouvelle idée en tête. Vous serez présent au festival des lanternes ?

Ne sachant pas où la jeune femme voulait en venir, il se contenta de répondre un bref « peut-être ». Il n'aimait pas vraiment la foule. Il se contentait de faire un bref passage autour de minuit pour admirer les lanternes et rentrait généralement.

L'absence de négation encouragea Matsumoto sur sa lancée.

- Momo, que vous connaissez déjà – elle présenta la jeune femme des mains en poursuivant sa phrase - aimerait beaucoup venir cette année. C'est sa toute première fois ! Ça serait vraiment dommage qu'elle loupe ça, vous ne trouvez pas ?

Il comprit immédiatement où elle voulait en venir et regretta soudainement de ne pas être parti quelques secondes plus tôt. S'il disait oui, il allait passer plusieurs heures étouffé dans la foule à faire des jeux pour gamins et à se massacrer les oreilles sous le brouhaha régnant. S'il disait non… Il regarda Momo qui lui lançait de grands yeux pleins d'espoirs.

Il soupira, pris au piège. Matsumoto était réellement une plaie. Mais avant qu'il ne puisse répondre, une nouvelle personne les interrompit.

- J'espère que je ne vous coupe pas dans quelque chose d'important, questionna une voix familière.

Momo le reconnu immédiatement. C'était Aizen Sosuke, le capitaine qu'elle avait rencontré lors de son premier jour.

- Capitaine Aizen ! S'exclama-t-elle enjouée. Quel plaisir de vous revoir.

L'homme lui décrocha un large sourire et la salua à son tour.

- Momo, le plaisir est réciproque. Toujours aussi joyeuse, nota-t-il.

Le compliment fit rougir la jeune fille. Toshiro, lui, regardait leurs interactions en fronçant les sourcils. Avec le recul, il était normal qu'elle connaisse d'autres capitaines vu son travail, mais la familiarité avec laquelle Aizen lui parlait l'étonna.

- Nous discutions du festival, renchérit Matsumoto. Vous serez présent je suppose ?

Aizen confirma ses dires et demanda ce qu'il en était des deux femmes ici présentes.

- Je serai là, bien entendu, quant à Momo…

Elle s'apprêta à ressortir son petit monologue larmoyant à Aizen quand elle fut coupée par Hitsugaya :

- Elle viendra avec moi.

Tous les trois furent surpris par son interruption.

- Je viendrai te chercher à 20h à la maison Shiba, conclut-il en regardant Momo. Sur ce, Aizen et moi avons du travail. Bonne journée.

Et il fit demi-tour avant que quiconque ne puisse commenter sa réaction. Aizen s'excusa à son tour, déclarant qu'il avait hâte de les voir à la fête, et parti dans la même direction. Momo ne sut pas trop comment interpréter ce qu'il venait de se passer. Sa réponse l'avait surprise. Le tutoiement soudain aussi.

- Hey bien Momo, on dirait que tu as attiré l'attention de quelqu'un, la taquina Rangiku avec un grand sourire en lui donnant un léger coup de coude. Tu vas probablement battre Nanao sur ce coup-là.

Le visage de la brunette vira au rouge et elle s'empressa de nier tout en bloc.

- Toshiro est juste un ami !

- Toshiro ? Répéta-t-elle hilare. Tu l'appelles déjà par son prénom ? Tu ne perds pas de temps !

Elle pouffa une nouvelle fois, ramassant une partie de ses sacs au sol et continua à taquiner la jeune sur une grande partie du trajet. Momo, essayant tant bien que mal de nier ces accusations, ne remarqua même pas qu'elle portait encore plus de cabas qu'au départ.


La veille au soir du festival, une réunion d'urgence des capitaines eu lieu. Un officier de la troisième division avait été tué à Tokyo le matin même par un hollow récidivant. Le nombre d'attaque avait particulièrement grimpé ses derniers jours, engendrant des pertes inquiétantes. Des dégâts commençaient à se faire visibles auprès des humains, menaçant à la fois leur tranquillité mais aussi l'existence des shinigamis.

- Un lieutenant serait probablement suffisant pour mener à bien cette mission, déclara Yamamoto. Mais je préfèrerai envoyer un capitaine afin de régler cette situation rapidement et efficacement.

Il se tourna en direction du capitaine de la troisième division et déclara :

- Capitaine Ichimaru, je vous charge d'éliminer les hollow concernés dans les plus brefs délais.

L'homme s'avança, jeta un regard sur ses collègues puis déclara avec son célèbre sourire de vipère :

- Loin de moi l'idée de fuir, mais voyez-vous, je me suis blessé hier lors d'un entrainement et je ne voudrais pas que ma situation délicate compromette la mission.

Il était assez rare de refuser un ordre du capitaine commandant. D'autant plus qu'Ichimaru avait l'air de se porter parfaitement bien.

- Je ne vous ai pas vu à la quatrième division, s'interrogea Unohana de son ton habituellement doux.

- J'ai la chance d'avoir un lieutenant ayant travaillé dans votre division dans le passé, lui rappela Gin. Et qui reste doué en soin. Bien sûr, je suis apte à me battre, et je comprendrai que ce motif ne soit pas valable, mais si…

- Très bien. Est-ce qu'un autre capitaine serait disponible ? Préféra couper Yamamoto.

- Pourquoi pas le capitaine de la dixième division ? Proposa Gin. En tant que dernier capitaine promu, cela serait l'occasion parfaite pour lui de faire ses preuves.

Hitsugaya fronça les sourcils en regardant le grand sourire d'Ichimaru. Cette mission ne l'arrangeait pas du tout. Il ne serait probablement pas rentré d'ici demain soir en l'acceptant. Mais un motif personnel ne pouvait justifier un refus. Son rôle de capitaine passait avant tout. Il fut donc contraint d'accepter à contre cœur en voyant Yamamoto le fixer, en attente de sa réponse.

Il allait devoir annoncer la mauvaise nouvelle à Hinamori avant son départ…


Momo avait la tête qui tournait. Elle buvait habituellement du thé lorsqu'elle était avec des clients, mais ceux-là avaient insisté pour qu'elle participe à un jeu d'alcool. Elle n'avait toujours pas compris les règles, et elle n'avait pas été la seule vu les contestations de certains participants par moments. Mais au final, elle avait été forcée de boire beaucoup plus de verres qu'elle aurait aimé en boire en toute une vie. Elle n'aimait ni le gout, ni la sensation procurée. Elle se sentait vulnérable et fatiguée, et elle n'avait qu'une hâte : celle de rejoindre son lit.

Vu l'état des hommes en face d'elle, ils n'allaient probablement pas rester encore bien longtemps. Certains comataient déjà, d'autres commençaient à hausser la voix entre eux. S'ils en arrivaient au point se battre, elle pourrait demander à Ganju de les mettre dehors. L'idée la tentait bien. Mais elle n'était pas là pour ça et tenta de calmer la situation à contre cœur.

Elle sentit une petite tape sur son épaule et tourna la tête. Une petite jeune en formation se tenait derrière et voulait visiblement lui dire quelque chose :

- Le capitaine Hitsugaya est à l'accueil et souhaiterait discuter une seconde avec vous, lui murmura-t-elle. Je lui ai bien proposé de prendre un message mais il avait l'air vraiment décidé à vous parler.

- J'arrive tout de suite, répondit Momo discrètement.

Elle s'excusa auprès de ses invités, que n'eurent même pas l'air de remarquer son départ et sorti de la salle. En ouvrant la porte vers l'extérieur, elle savoura l'air frais contre son visage. L'intérieur de la maison était comparable à un sauna. Elle aurait préféré rester ici jusqu'au lendemain.

N'oubliant pas le motif de sa sortie, elle chercha Toshiro du regard.

Elle le vit appuyé contre la palissade de la devanture, quelques marches plus bas, les bras croisés contre son torse, visiblement contrarié. Il avait toujours l'air ronchon, mais Momo commençait à distinguer son air « normal » de son air « irrité ». Et là, quelque chose l'embêtait.

Il l'aperçu à son tour, et se tourna vers elle. Momo entreprit de le rejoindre, descendant les marches prudemment une par une. Etaient-ce les marches qui bougeaient ou bien elle ? Dans tous les cas, Hitsugaya nota que quelque chose clochait chez elle.

- Tu…vas bien ? Demanda-t-il.

Son équilibre semblait vraiment instable et il se tenait prêt à la rattraper si elle loupait une marche.

Elle arriva finalement face à lui, repoussant une mèche brune de devant ses yeux.

- Pas vraiment en toute honnêteté… Grimaça-t-elle. Mais je crois que vous vouliez me dire quelque chose ? Renchérit-elle en lui décrochant un petit sourire plus rassurant.

Hitsugaya eu du mal à trouver ses mots. Il savait que la nouvelle la contrarierait et il redoutait un peu sa réaction. Surtout qu'il lui faisait faux bond la veille de l'évènement. De plus, elle semblait déjà épuisée et contrariée. D'un autre coté, il restait un capitaine et avait des responsabilités. Elle serait bien obligée de le comprendre.

- Je pars en mission pour le monde des humains. Je ne pourrais pas être là demain soir.

- Oh…

« oh », ce fut tout ce que la jeune femme réussit à lui répondre. Avait-elle bien entendu ? Les paroles du garçon passèrent en boucle dans sa tête. Leur sens était pourtant bien clair. Il ne serait pas là demain. Elle n'irait donc pas au festival.

Elle était déçue, irrévocablement. Pas spécialement en colère, car il n'y était pour rien et semblait aussi désolé que possible. Mais extrêmement déçue. Elle avait passé les derniers jours à imaginer la soirée, les stands, sa tenue, la conversation avec Hitsugaya. Et tout cela tombait à l'eau.

- Je comprends, réussit-elle finalement à articuler.

Elle avait aussi mis un peu d'argent de côté pour acheter une lanterne là-bas, se rappela-t-elle. Elle avait harcelé Rangiku et Nanao de questions. A tel point, qu'elles avaient fini par lui dire de garder un peu de suspense et n'avait plus voulu lui répondre.

Des larmes de déception et de fatigue lui montèrent aux yeux contre son gré. Ce n'était qu'un festival pourtant, se rappela-t-elle. Elle en verrait pleins d'autres au cours de sa vie ! Mais elle n'arrivait pas à se raisonner.

Ce qu'elle pouvait détester son côté émotif ! Elle ne voulait surtout pas que Hitsugaya la voit comme ça, alors elle baissa la tête et essaye un peu bêtement de cacher son visage avec la manche de son kimono.

- Je t'y accompagnerai l'an prochain si tu le souhaites ? Tenta-t-il visiblement conscient de la tournure des évènements.

Elle voulut lui répondre qu'elle adorerait ça, et qu'elle ne lui en voulait pas du tout. Et qu'elle espérait que sa mission irait comme il faut, et qu'il rentrerait sain et sauf. Il y avait tellement de choses qu'elle aurait voulu lui dire ! Mais sa gorge était si fortement nouée qu'elle risquait d'éclater en sanglot à la moindre syllabe. Alors elle se contenta de hocher vivement la tête et s'enfuit à l'intérieur.

Elle n'était pas capable de retourner travailler. Alors, lorsqu'elle croisa Hotaru, elle lui lança un regard qui signifiait mille mots. La jeune femme acquiesça immédiatement et pris le relai avec un sourire compatissant.

Hitsugaya, lui, regarda un instant la maison Shiba, où venait de disparaitre Momo, les poings serrés. Il avait vu ses larmes. Et il s'en voulait terriblement. Mais ne pouvant rien faire de plus, il fit demi-tour et se décida à partir dès ce soir, bien résolu à se débarrasser de cette mission au plus vite.


- Pourquoi m'avoir demandé de mentir à la réunion ? S'enquit Ichimaru auprès d'Aizen. Je me demande ce que le petit capitaine a bien pu vous faire.

Ils étaient tous les deux dans les quartiers d'Aizen. Par habitude, un kido d'insonorisation les coupait des oreilles indiscrètes. Gin était appuyé contre la porte, regardant Aizen à son bureau écrire un mot sur une feuille de papier, l'air serein.

- Assure-toi juste que Kira concorde avec ta version des faits, répondit stoïquement Aizen. Et en ce qui concerne Hitsugaya… Disons juste qu'un jouet devient plus intéressant lorsque quelqu'un d'autre le désire.


Chapitre le plus long depuis le début de l'histoire. J'en suis trop fière ! xD

Le chapitre suivant est tout tracé dans ma tête, il n'y a plus qu'à écrire tout ça =D

J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire que moi à écrire. Passez un bon weekend !