Chapitre 6
Harry était profondément concentré sur ses devoirs de métamorphose, lesquels étaient de plus en plus difficiles étant donné que la session des BUSES se rapprochait de plus en plus. Harry n'était pas réellement inquiet; il avait passé des tests beaucoup plus durs que les BUSES, ou des choses qu'aucun système académique ne pouvait lui montrer. Le seul cours pour lequel il était inquiet était l'Histoire de la magie : il avait vraiment du mal à se remémorer les dates des événements. Il soupira, et il commença par pointer sa baguette sur la tortue qui était en face de lui. Cela ne pris pas plus de deux essais, et lorsqu'il chercha autour de lui, la tortue n'était plus là. Il fronça des sourcils, sentant de ses doigts autour de lui pour trouver la tasse qui était supposée être là.
« Hey, Harry ! » La voix d'Hermione sortit le garçon de sa concentration, et il entendit un bruit de fracas à ses pieds, lorsque ses doigts poussèrent involontairement la tasse en porcelaine de Chine.
« Oh, 'Mione… tu viens de tuer ma tortue, » dit-il en poussant un soupir. Il entendit son amie claquer de la langue et marmonner tout bas le charme de Reparo. Une petite tasse en porcelaine de Chine réapparut sur sa main.
« Là, je l'ai ressuscité. C'est vraiment une bonne tasse, apparemment- pas de motif ou de tortue dessiné dessus, » Commenta-t'elle.
« Merci professeur. »La taquina Harry, prenant la tasse précieusement, se remémorant exactement où elle se situait sur le bureau.
«Non vraiment, je suis contente de voir que tu travailles, que tu étudies et que tu progresses si bien ! »
« Merci…mais je ne pense pas que tu sois ici pour me féliciter, je me trompe ? »
« Oh non, je nous ai trouvé une place pour les leçons ! »
« Vraiment ? »
« Ben, en fait, j'ai demandé au professeur Dumbledore et c'était son idée » Dit Hermione alors qu'elle se rapprochait d'Harry, baissant la voix.
« Bien, ensuite ? »
« C'est une salle très peu connue dans le château, et elle n'apparaît que quand on a vraiment besoin de quelque chose. Le directeur l'a découverte très récemment. Elle s'appelle la Salle sur Demande. »
« C'est judicieux et relativement prudent » Dit Harry pensivement.
« Pas seulement prudent- la pièce te procure tout ce dont nous avons besoin pour apprendre à combattre. » Dit Hermione avec un air triomphant.
« Combattre ? »Ria Harry, « Tu veux faire comme au temps médiéval. »
« Sans façon, j'ai dit que tout le monde devrait avoir des leçons. Nous nous rencontrerons dans la pièce, le soir pendant la période d'étude, Ok ? »
« Je prévoyais de rendre visite à Snape pendant les période d'études. » Dit Harry boudeur.
« Vas-y après le diner ! C'est important ! » Pressa Hermione.
« Je sais combien c'est important et cela l'est encore bien plus que toi ! » Dit Harry d'un ton dur et il entendit Hermione inhaler sa colère. Il mordit sa lèvre, respirant régulièrement. Il savait qu'Hermione ne voulait pas paraître présomptueuse… mais elle l'avait été. Harry déglutit, essayant de dire quelque chose, une simple chose pour amortir la remarque, mais il ne trouva rien.
A la place, il se leva, prit sa tasse faite pour son cours de métamorphose et s'éloigna, sachant que le silence qu'il entendait venant de là où était assise son amie n'était pas bon signe. Pourquoi ne pouvais-je pas juste lui dire que j'étais désolé ?
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Remus entra dans l'infirmerie au moment où Snape s'apprêtait à partir. Le Maître des Potions s'arrêta et regarda le loup-garou.
« Je commencerais la potion Tue Loup ce soir Lupin » dit-il et il tira sur sa chemise avec précaution. Sa voix était cinglante et accusatrice; pourquoi ce loup garou damné venait le trouver quand son corps était exposé à la vue de tous ? Snape remercia rapidement sa chance qu'au moins les ampoules soient parties.
« Je ne suis pas ici pour la potion Tue-loup, Severus. » dit Remus gentiment, «Mais pour voir comment tu vas. »
«Tout comme vous aimiez le faire à chaque fois que je finissais à l'infirmerie sans avoir demander pour le dérangement ? »
Remus soupira.
« Je ne peux pas croire que ça t'ai autant blessé. Tu sais qu'aucun de nous n'était fier de ce que nous faisions à cet âge. D'ailleurs tu t'es vengé. »
« Je ne suis pas fier de t'avoir fait perdre ton job il y a quelques années; que je l'ai fait ne te fait-il pas sentir mieux? »
Les yeux de Remus s'éclairèrent momentanément et Snape ricana en reconnaissant les émotions qu'il avait laissé voir.
« Tu vois? Il est difficile de faire une différence » Dit Snape en se levant avec précaution. Remus observait l'homme, perdant légèrement l'équilibre. Snape avait raison- Remus était toujours en colère contre l'ancien mangemort d'être aussi revanchard, ça lui avait coûté le meilleur job qu'il avait jamais eu; mais il avait un autre job maintenant, et il essayait de comprendre.
« Touché… » Dit Remus doucement lorsque Snape sortit sa baguette et appela sa cape a lui. Il n'avait pas pu répondre autre chose, et il lui semblait encore perdre un match contre l'indifférence en acier qu'il avait développé dans sa jeunesse. Remus souffla.
« Je suis toujours en colère contre cet homme. Mais tu n'es désormais plus cet homme. »
Snape tourna le regard vers lui, les yeux plissés.
« Juste comme James n'était plus cette personne, plus après… après Lily, et Sirius… »
« Black sera toujours Black, Lupin, » Snape sourit d'un air satisfait alors qu'il étreignait son manteau et se redressa. Remus soupira et regarda avec un léger sourire l'homme fier, droit comme un i, invincible. Snape le dépassa avec sa façon habituelle de cingler l'air de ses vêtements et son air menaçant.
Remus cligna des yeux de surprise. Vient-il vraiment de me faire un clin d'œil !?
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Harry entendit des pas doux alors qu'il allait vers l'infirmerie. Il cligna des yeux de surprise, se rappelant deux jours auparavant quand il s'était glissé dans l'infirmerie en pleine nuit (étant préfet il ne risquait rien), l'homme qu'il regardait près à tomber en morceau, avec toute la souffrance que sa peau pouvait refléter. Harry avait effectivement vu par Sasha. Mais là, il était en train d'écouter bien sûr, la façon dont marchait l'homme à qui il avait décidé d'aller rendre visite.
« Professeur ? »
« C'est correct, Potter. Avez-vous besoin de quelque chose ? » La voix grave résonna, et Harry sourit.
« Vous étiez supposé être à l'infirmerie ! »
« Je vous demande pardon de vous décevoir. N'étiez vous pas supposé prendre votre dîner ? »
« Je lai déjà pris. Je venais vous voir. » Dit Harry et il s'approcha. Sasha se releva de son bras, et Harry rit à se qu'il lui dit. Puis il eut un hoquet de surprise.
Snape eut un sourire satisfait aussi.
« N'hoquetez pas Potter, ça souligne l'incapacité pour la pensée abstraite. » Dit Snape dans un sarcasme bien trempé.
« Professeur, » bégaya Harry.
« Nous sommes dans le corridor Potter, » le réprimanda Snape avant de tourner pour partir. Mais Harry ne le laisserait pas s'enfuir cette fois. Le soupçon se glissa dans son esprit et il se rappela de façon claire et limpide, la première fois qu'il l'avait soupçonné: Snape n'avait jamais dit le nom de Sasha et pourtant, le professeur le connaissait depuis toujours. En réalité, il lui semblait que Snape réagissait toujours aux petites choses: des faits et gestes auxquels seulement un fourchelangue réagirait. Est-ce que c'était toujours possible ?
Harry cligna des yeux et réalisa qu'il ne pourrait plus entendre les pas de Snape très longtemps. En réalité il lui semblait que le Maître des Potions avait quitté le corridor.
Comment peut-il me dépasser sans que je le sache? Il ne pouvait pas le comprendre, ou l'expliquer; pour Harry ce n'était pas logique puisqu'il avait apprit à détecter tout mouvement même lorsqu'il était profondément encré dans ses pensées. Cependant, le fait était que Snape était parti, et Harry n'avait pas entendu un son.
Il se dirigea vers les donjons, sachant que Snape y serait pour donner cours aux deuxièmes années, Gryffondor et Poufsouffle qui avaient cours après le dîner, lequel s'était fini 20 minutes auparavant. Il avait presque cogné son front contre la porte de la classe du Maître des potions, tellement ancré profondément dans sa hâte qu'il ne tapa pas face à cet environnement si familier. Il poussa la porte et entra précautionneusement, ses oreilles captant juste le bruit des flacons qui s'ouvrent.
« Quelques soient les manières que vous avez, elles se sont clairement évaporées, n'est-ce pas Potter ? Normalement, on frappe avant d'entrer dans une salle. »
« Aimeriez-vous que je sorte pour revenir et frapper ? »
« Je n'essaierais pas à votre place. Je pourrais ne pas vous faire entrer, » la voix de Snape avait l'air étrange, ironique et en même temps quelque peu espiègle. Harry se demanda s'il serait devenu son ami dans le passé quand il était un adolescent - ou quelqu'un d'incroyablement ennuyeux, pour lui. Il n'eu pas le temps pour se décider, cependant, parce que Snape demanda tout à coup :
« Vous aviez une vision le jour où Fudge a été tué, je me rappelle. »
« Oui … »dit Harry prudemment.
« Voudriez-vous bien me dire ce que vous avez vu exactement ? C'est très important. »
Harry trembla, se rappelant la dernière fois qu'on lui avait demandé de se rappeler des choses faites par le Seigneur des Ténèbres. Ne pas oublier de lui poser la question après.
« Il y avait de la vapeur verte tout autour et je voyais à nouveau à travers les yeux de Voldemort … alors j'ai vu une main être arrachée jusqu'à sa chair et me suis senti comme si j'étais soumis au Doloris. Et du bruit. Beaucoup de bruit. »
« Est-ce que c'est tout ? »
Snape détecta l'hésitation dans la voix du garçon.
« … C'était comme s'il était dans mon esprit… et sa main serrait mon cœur à la mort. »
Snape était heureux qu'Harry ait été aveugle ainsi- il ne pouvait pas voir la pâleur soudaine de son visage.
« Il vous a parlé ? »
« Monsieur ? »
« Vous avez murmuré avant de vous évanouir, c'est qu'il venait seulement de commencer. Pourquoi ? »
Harry déglutit, jouant avec la canne qui était dans ses mains.
« Je ne suis pas sûr. Il se pourrait qu'il ait parlé. Je ne me rappelle pas vraiment bien de tout. C'est un peu embrouillé. »
« Ne me mentez pas, Potter, vous ne vous y êtes pas exercé. »
« Je ne partage pas le même privilège que Zabini a qui est enseigné l'Occlumencie. »
Harry sourit avec ironie, se penchant sur sa canne.
« Le contact avec les yeux est très important pour l'influence de l'Occlumencie-et vous êtes aveugle. » dit Snape catégoriquement.
« Merci de me le rappeler, professeur. » se moqua d'Harry.
« Ainsi qu'avez-vous vu ou qu'avez-vous entendu que vous ne m'ayez pas encore dit ? »
Harry déglutit et remua.
« Il a dit qu'il prenait plaisir à m'observer. »
« Il a compris le lien d'esprit que vous partagez ? »
« Je n'en suis pas sûr. Il n'était plus dans mes pensées. Il me semble qu'il pensait dans son esprit, ne s'adressant pas à moi. »
Harry lécha ses lèvres, se sentant soudainement petit et coupable. Snape arpenta la pièce, inquiet au sujet de ce que ces mots pourraient signifier vraiment. Harry soupira intérieurement, et fit la première chose à laquelle il pensa pour se sortir de la conversation désagréable.
« Quand comptiez-vous me dire que vous êtes un Fourchelangue ? » siffla Harry, et Snape cessa d'arpenter la pièce.
Harry sentit le regard de l'homme sur lui. Son cœur sauta des battements alors qu'il avait parlé en Fourchelangue.
Snape observa le jeune Gryffondor pour la énième fois depuis qu'il avait été forcé par le destin à le lier à lui. Le garçon avait un peu grandi-pas trop, il était toujours, au mieux, de taille moyenne et ses yeux avaient développé la lueur déterminée d'un combattant qui pourrait tuer même s'ils ne pouvaient pas se focaliser, et il se tenait droit, remuant presque avec anticipation à ce que serait la réponse du maître des Potions.
Snape sourit presque d'un air affecté. Il avait eu un avantage par rapport à Harry depuis qu'il avait étendu ses yeux sur lui: il en savait plus au sujet du jeune Potter que Potter en savait sur lui. C'était quelque chose qu'il savourait et il adorait ça. A quoi était-il prêt à renoncer pour abandonner cet avantage, le cas échéant ?
« Je rêvais de ne jamais vous dire une chose comme celle ci, » répondit Snape calmement, « parce que je ne parle pas réellement la langue des serpents. »
« Alors, comment vous avez compris ce que j'ai demandé ? » Harry demanda triomphalement.
« Réfléchissez, Potter. J'ai dit que je ne le parle pas. Et partez maintenant de ma salle de classe -j'ai une leçon à préparer. »
Harry sortit dans un état de stupéfaction. Hermione s'en donnera à cœur joie.
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Sirius et Remus regardaient sans cesse la boîte en verre tenant les restes de la lettre meurtrière avec frustration.
« Je n'y crois pas ! C'est comme si elle était arrivée de Mars ! »
« Je pense qu'il est grand temps pour nous d'admettre notre défaite, au moins pour maintenant, et de dire à Dumbledore que même sous tous nos sort elle est inviolable par quoique ce soit que nous connaissons. C'est en soi une information.» Dit Remus calmement, regardant le reste du serpent sur l'enveloppe de papier qui les reluquait avec haine.
Sirius donna un coup de pied dans une chaise.
« Oui, l'information est impressionnante, ne le dis pas ! Nous savons que c'est l'un des sorts les plus sombres qu'aucun sorcier n'ait jamais créé - que notre bon vieux seigneur putréfié EN TOC est – Oh surprise - le seul a connaître ! Youppie, nous ne le savions pas déjà, c'est sûr ! »
« Calme-toi, Patmol. Nous n'avons pas entendu ce que Severus a encore fait. En outre, ce n'est pas sans espoir, nous avons une indication de la façon dont cela fonctionne. »
« Bon à moins qu'un gars Moldu essaye d'imposer sa volonté à travers quelque lettre, nous n'avons pas beaucoup de chance de le trouver, ne crois-tu pas ? »
"Je vois que quelqu'un jappe inutilement de nouveau." Raisonna la voix traînante du Maître des Potions qui était à la porte.
Sirius sourit d'un air satisfait au Maître des Potions qui l'observait avec cet air montrant de la supériorité.
« Que dirais-tu si je jappais un autre air pour toi !? »
« Sirius ! Ne le frappe pas. » Dit un Remus irrité.
Snape glissa à l'intérieur du bureau du professeur de DCFM et s'assit.
« Je suppose que vous n'êtes pas allés plus loin que la fois passée avec les sorts ? »
« Pas vraiment. Il me semble qu'à chaque fois qu'il se casse, il devient immédiatement deux fois plus fort. »
« Je devais prévoir ça. » Snape souri d'un air satisfait.
« Pourquoi tu ne nous illumines pas ? » demanda Sirius dans la courtoisie virulente.
Snape frappa de ses mains et fronça les sourcils.
« La raison pour laquelle vous ne pouvez pas casser le sort qui indiquerait où la potion a été faite ou l'endroit où se trouve celui qui a créer son effet, c'est parce que celui qui l'a faite est parvenu à incorporer le charme de Fidelius dans la potion. Vous ne pouvez rien trouver à moins que nous obtenions le nom du Maitre des Potions autrement. »
Une pause quelque peu prolongée s'en suivie où les deux sorciers observèrent Snape.
« … Et ? » Sirius cassa le silence.
« Et j'essaye toujours de trouver la signature. Ce n'est pas aussi facile que de manger un os. » Snape ricana.
« Ainsi tu en es au même point que nous, » dit Sirius triomphalement.
« Au moins je sais pourquoi je n'arrive pas à atteindre mon but, » dit Snape et il se leva.
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Harry alla se tenir devant la salle sur demande, et se concentra. J'ai vraiment besoin de ne pas être découvert. Nous avons besoin d'une salle qui maintiendra nos leçons secrètes.
Il attendit un moment, puis s'avança, jusqu'à ce que ses doigts aient touché une porte où le mur était auparavant. Il sourit légèrement et ouvrit la porte, marchant à l'intérieur.
Sa peau le ressentit immédiatement. Il y avait ici plus de deux ou trois personnes.
« Qui est là ? » demanda t-il, sa main saisissant sa canne.
« Bonjour Harry, c'est ok, laisse moi te dire qui est ici, » La voix plutôt nerveuse d'Hermione atteint ses oreilles, et il entendit des personnes essayer de respirer calmement.
« Il y a Blaise ici, naturellement, » commença Hermione et Blaise dit salut pour qu'Harry entende que s'était bien elle, « Et Ron… »
« Et ça devrait s'arrêter là ! Nous ne pouvons pas actuellement faire de la publicité, Hermione, à quoi pensais-tu? »
« Vraiment Harry, pas de danger- ce n'est que moi, » dit la voix de Draco, plutôt amusé.
« Et moi, Harry, je peux garder des secrets, » la voix de Ginny,
« Et vous ne pouvez pas nous tenir ... »
« ... éloignés de toute sottise quelconque, » les voix de Fred et de George.
Harry déglutit. Il n'avait pas été disposé à enseigner à une classe. Puis, il entendit une autre respiration tout à fait familière.
« Neville ? »
« Ben, euh je, j'ai surpris Hermione, et ...je voudrais pouvoir combattre ces gens, les Mangemorts, tu sais… J'ai… J'ai de la bonne volonté, » dit Neville timidement, et Harry ne pouvait pas dire non. Il connaissait les raisons de Neville.
« Tu nous aideras tous, Harry ? » demanda Hermione, car elle avait évidemment été la responsable des négociations.
Harry respira et exhala devant sa défaite.
« Bon je devine puisque vous êtes tous ici, que je ne peux pas vous jeter dehors, hein ? Sortez vos baguettes magiques, et dites moi quand vous êtes prêt. Nous commencerons par quelques sorts simples, » dit Harry, et, en entendant les acclamations de la plupart des étudiants, il ne put s'empêcher de sourire.
À suivre
Chapitre 7
Voldemort avait posé ses mains sur les accoudoirs du fauteuil sur lequel il était assis. Il inspectait son nouveau groupe de Mangemorts. Il n'était pas entièrement satisfait de ce qu'il voyait. Beaucoup étaient des enfants de 15 ans, maximum18 ans et seraient seulement des proies faciles pour les nouveaux Aurors. On avait un peu forcé la main à Voldemort, plus qu'il ne l'avait prévu. Le Seigneur des Ténèbres serra les dents. Ses meilleurs Mangemorts avaient été tués ou emprisonnés. Beaucoup avaient subi le baiser des Détraqueurs. Cet idiot de Fudge n'avait pas perdu de temps, maintenant qu'il les avait mis derrière les barreaux. Mais il s'était occupé de Fudge, et il n'avait pas perdu de son influence au Ministère. En fait, peut-être que l'Ordre lui avait fait une faveur, après tout.
Il se leva et marcha dans le cercle que les Mangemorts avaient formé.
« Vous avez été sélectionnés pour montrer, pour prouver votre loyauté envers moi et envers la cause que vous servez. Tous les traîtres à leur sang doivent mourir. »
Les Mangemorts l'acclamèrent et remuèrent. Voldemort les laissa faire, et eut un sourire de mauvais augure. Il allait regagner son pouvoir. Il arracherait maintenant les dents de Dumbledore une par une.
Certaines avec plus d'empressement que les autres.
« Je crois que certains d'entre vous ont des nouvelles pour moi. »
Un Mangemort s'avança et s'agenouilla. Elle remonta son masque.
« Pansssy Parkinson... Parle. »
« Nous avons attaqué le Prof – Severus Snape, Seigneur, pour vous venger, » dit-elle fièrement.
« Vous... avez attaqué Severus Snape ? »
« Oui, Seigneur, " bredouilla Pansy, ignorant ce qu'elle avait fait de mal.
« Doloris ! »
Les cheveux de Blaise se hérissèrent sous le hurlement de la jeune fille. Elle détestait Pansy, mais elle ne supportait pas de l'entendre crier comme ça. Ses doigts se contractèrent, pour trouver quelque chose, quoi que ce soit, qui l'aiderait. Souviens-toi – arrête Voldemort pendant une punition, et tu scelles ta propre mort. Blaise se mordit l'intérieur de la joue, fortement, et se concentra sur la douleur. Le sort cessa rapidement.
« Essspèce d'imprudente. Tu ne dois pas l'attaquer, tu dois l'abattre ! Tu ne seras pas apte à me servir si tes attaques échouent. » Voldemort siffla de colère pendant que Pansy gémissait, recroquevillée en position fœtale. Blaise fit un pas en avant et s'inclina, en remontant aussi son masque.
« Parle »
« Seigneur, Parkinson a parlé trop vite. C'est moi qui ai arrangé l'attaque contre Snape, et je voulais l'affaiblir sans que Dumbledore ne me suspecte. A ce moment-là toute son attention était tournée vers Malfoy et il ne m'a pas remarqué. Mais Snape est affaibli maintenant, et il est prêt pour vous, Seigneur. » Dit Blaise et elle se mit sur un genou. En essayant de contrôler les battements de son cœur, elle ajouta, « Je n'ai jamais rêvé de tuer un ennemi du Seigneur avant que mon Seigneur ne me l'ordonne, ni d'avoir la joie de voir l'écume sortir de sa bouche. »
Voldemort sourit. La fille avait en effet l'instinct de son père, et il pouvait sincèrement sentir la méchanceté et la haine en elle. Elle était l'une de ceux à qui il pourrait très bientôt faire confiance, si elle lui prouvait suffisamment ce dont elle était capable. Pourtant, il avait également senti la même haine et la même répugnance dans un de ses meilleurs maîtres de potions, du moins jusqu'à ce que le maître de potions lui coûte sa victoire. Il acquiesça.
« Tu penses bien et parles encore mieux, Blaise Zabini..., » il ronronnait presque pendant qu'il s'approchait d'elle en caressant sa baguette, « je me demande donc ssssi on ne t'a pas appris ce que tu dois dire... Doloris. »
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« Ne... n'allez pas... » N'arrêtait pas de répéter Blaise à cause de la fièvre. Dumbledore fronça les sourcils, et regarda Snape arriver en tenant deux verres de potions fumantes.
« Un pour Zabini, l'autre pour Parkinson. Malfoy va lui dire qu'il a justifié son absence et les circonstances de son retard avec une histoire à dormir debout. » Dit le Maître des Potions d'un ton si bas qu'Albus peina à comprendre tous les mots.
« Vous savez qu'elle ira bien. C'est simplement la première fois qu'elle est soumise au Doloris. » Dit-il en tentant de réconforter l'homme en noir qui regardait Poppy Pomfresh administrer ses breuvages.
« Elle ne redeviendra jamais exactement telle qu'elle était avant ça. Aucune personne qui a expérimenté ce sort ne le peux, » siffla Snape, fronçant les sourcils. « Au nom de Merlin, vous ne pouvez pas faire en sorte qu'elle reprenne conscience ? »
« Vous connaissez déjà la réponse, Severus. Elle doit se réveiller de son propre chef, suite à ce premier choc. »
Madame Pomfresh se leva des lits et s'avança vers les deux hommes qui la regardaient.
« J'ai fais tout ce que j'ai pu. J'ai donné à Blaise un peu plus de sédatifs, donc elle se réveillera certainement après Pansy, et vous aurez des chances de pouvoir parler. Mais vous devez sortir tout les deux maintenant. Le petit déjeuner sera bientôt servi. »
Snape sortit sans un mot de plus, mais Dumbledore s'attarda, écoutant Blaise répéter ces deux mots. Il senti un frisson lui traverser le corps. Quel est cet avertissement que tu nous donnes ? Qui ne doit pas y aller, et où ? Il sortit finalement, et rencontra Remus dans le couloir.
« Faites attention à ceux qui vous accompagneront demain à Pré-au-Lard. La sortie risque d'être... assez intéressante, je pense. » Dit le Directeur et il s'avança vers la Grande Salle.
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Harry entra dans la Salle sur Demande et avala sa salive.
« Tout le monde est là ? »
Il entendit des pieds traîner. « Sauf Blaise. »
« Nous sommes tous là, Harry. » Dit Ginny hébétée. Personne ne parlait, et le fait que Blaise soit absente ne présageait rien de bien pour tout le monde.
« Nous savons tous que Zabini va se réveiller. Elle n'est pas morte, par la barbe de Merlin. » Fit la voix de Draco, plus anxieuse qu'à l'habitude.
« Personne ne te demande d'expliquer quoique ce soit, Malfoy ! »
« Ron, arrête ça ! »
Harry frappa sa cane pour les faire tous taire, et fronça les sourcils.
« Draco a raison. Et je pense que Blaise est éveillée. J'ai entendu le Directeur chuchoter quelque chose au Professeur Snape. Peut-être qu'elle arrivera à la réunion avant même qu'elle ne soit terminée. Alors ne commençons pas à nous disputer à nouveau. »
« Alors, qu'est-ce que nous avons en magasin pour aujourd'hui Harry ? » Demanda la voix de Fred.
« Ouais, un autre moyen de se protéger et un bouclier ? » dit George avant que Harry ait une chance de répondre. Harry sourit d'un air suffisant.
« Tu me remercieras la prochaine fois que tu n'auras plus à penser à lancer un bouclier contre un sort lancé par un Mangemort, petit imbécile. Mais non, je pense qu'aujourd'hui nous pouvons commencer les combats sérieux. J'y ai réfléchi, et je pense que le professeur Lupin peut enseigner à chacun d'entre vous comment être un meilleur duelliste. J'ai parlé de ça avec lui. »
Silence. Puis Draco pris la mouche.
« Alors, c'est ça. Tu arrêtes tout ? »
« Bien sûr que non. Le professeur Lupin pensait que vous seriez intéressés par des choses que l'on peut utiliser dans des duels quand la seule règle est qu'il n'y a pas de règle, et il n'est pas autorisé à enseigner. » Dit Harry et il sourit comme un renard.
Il entendit instantanément un cri de joie venant des jumeaux Weasley, et pour une fois Hermione n'émit aucun doute.
« Je pensais... que c'était un territoire strictement serpentard, Potter ? »
Dans la pièce tout le monde sursauta, et se tourna pour regarder. La silhouette de Blaise était immobile et pâle, tenant sa baguette dans sa main droite, ses yeux hantés et sérieux, comme si toute sa jeunesse et sa gaieté l'avaient quitté, laissant l'ironie à la place. Draco marcha vers elle, la regardant avec attention de fond en comble.
« Tu vas bien, Zabini ? »
« Super bien, Malfoy. Parkinson ressemble à quelqu'un qui a été peloté. »
Draco ricana.
« Trop dur pour elle alors. »
« Hey, hey, hey, vous discuterez de tout ça inter-Serpentard »
« Dans une autre pièce ! » raillèrent Fred et George. Harry sourit quand il entendit Blaise marcher vers lui.
« Content que tu puisses être là. »
« Moi aussi. Alors, qu'est-ce qu'il y a au programme aujourd'hui ? »
Harry sourit à nouveau d'un sourire sauvage.
« Sortez vos baguettes, et couvrez-vous les yeux avec un bandeau. On ne regarde pas. »
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« Je pense que nous devrions aller en avant. » Dit Snape d'un ton irrévocable, regardant les sorciers assis avec lui dans le bureau du Directeur.
« Très souvent l'appât est mangé et la proie est perdue, » Répondit Remus.
« Malheureusement nous ne pouvons pas utiliser le chiot habituel, avec toute cette publicité, » Dit Snape d'un ton cinglant, et Sirius se renfrogna.
« J'ai dit que nous ferions ça. Rien de difficile étant donné l'appât. » Dit-il brusquement, foudroyant le Maître des Potions du regard.
« Sirius, Severus, ce n'est pas nécessaire, » Dit calmement Dumbledore. Les deux sorciers se rassirent dans leurs chaises.
« Tu réalises que personne ne peut savoir le moment où nous ferons ça, » Dit Remus en fixant Snape.
« Je sais, Lupin. »
« Pas même Zabini. »
« Je sais. »
« Pas même Harry. »
« J'ai dit JE SAIS. » Grogna Snape. Puis il baissa la voix et reprit son souffle. « A moins que le Directeur ait d'autres moyens tout aussi efficaces de mettre le plan à exécution. Je ne vois pas de solutions pour éviter ça. Et Zabini nous a donné l'heure et l'endroit qui correspondent à ces évènements, nous en aurons besoin. »
Ils regardèrent tous Dumbledore. Le vieil homme fronça les sourcils, les yeux sombres.
« Severus, j'ai besoin de vous rappeler qu'il y a des possibilités pour que vous soyez... pour que le plan ne soit même pas lancé. Les risques sont très grands, voire mortels. »
« Ce n'est pas la première fois, Directeur. Est-ce que quelqu'un a une meilleure solution ? »
Silence.
Snape se leva et sourit d'un air sarcastique. « Alors vous autres Gryffondors n'aurez qu'à vous redresser pour pouvoir faire le plus de dommage possible – ou perdre. "
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« Donc, comment allons-nous nous appeler ? » haleta Hermione, alors que chacun était assis dans la Salle sur Demande, reprenant leurs souffles. Harry était affalé sur le sol, Sasha s'était étendue sur son torse pour réduire la tension qui s'installait petit à petit sur ses poignets tout les jours.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Je veux dire, nous avons besoin d'un nom qui n'attirera pas trop l'attention, comme ça nous pourrons mettre sur pieds des réunions plus facilement. Pour dire la vérité, quelques préfets commencent à se demander ce que je fais à monter et descendre les couloirs à des heures bizarres pour pouvoir parler seule à seul à chacun d'entre vous de quelque chose qu'Harry veut annoncer. »
« Ce qu'elle veut dire, c'est qu'elle ne voudrait pas que Goyle la siffle à chaque fois qu'elle invente une raison pour parcourir la partie serpentarde du château. » Dit Draco et tout le monde rit.
« Tu penses à quelque chose ? » Demanda Ron, sachant qu'Hermione avait probablement établi toute une liste.
« J'y pense, depuis que nous nous sommes rangés au côté de Dumbledore, pourquoi ne pas nous appeler l'Armée de Dumbledore ? » Souffla-elle.
« C'est le nom le plus stupide que j'ai jamais entendu, » rigola Draco.
« Retire ça Malfoy, maintenant ! » s'écria Ron.
« Force-moi, la Belette ! » le nargua Draco.
« Hey hey hey, ferme-la Draco, parce que tu sais très bien que maintenant il peut le faire. » Dit Harry en souriant d'un air suffisant. Ron se vexa et serra gentiment la main d'Hermione.
« Je ne pense pas que ce soit stupide. » Lui dit-il avec un grand sourire bête, et Hermione roula des yeux et sourit, apaisée.
« Honnêtement, je ne pense pas que 8 personnes peuvent former une armée, pourtant. » Précisa Blaise.
« Pourquoi pas 'Les Tireurs embusqués '? Parce que nous sommes tous des gens discrets, sombres et silencieux. " Dit George.
« Ce n'est pourtant pas très discret pour un nom secret, non ? » se moqua Harry.
« Je pense que si on avait un nom, ce serait judicieux que ce soit quelque chose d'assez ennuyeux et qui fasse allusion à l'école. » Proposa Harry.
« J'ai une idée, » Dit timidement Neville. Draco grogna, mais le garçon dodu avait développé assez d'amour-propre quand il avait vu ce qu'il pouvait faire avec les instructions d'Harry, et les entraînements.
« Pourquoi est-ce qu'on ne s'appellerai pas plus simplement " Le Groupe d'Etude " ? Je sais que personne ne serait assez prétentieux pour oser s'y intéresser ni ne s'abaisserai à en rejoindre un » dit-il.
« Granger le ferai, » Dit Blaise et tout le monde rigola.
« Alors d'accord pour Le Groupe d'Etude, allons étudier un peu plus les sortilèges avant d'aller dormir en Histoire de la Magie, vous voulez bien ? » Dit Harry.
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L'Histoire de la Magie fut tout aussi ennuyante qu'à l'habitude, avec tous les étudiants qui dormirent au lieu d'absorber des connaissances. Excepté quelques-uns qui avaient développé un moyen de communication grâce à des parchemins enchantés. C'était une invention d'Hermione, et quoi que l'on écrive dessus, cela s'inscrivait sur tous les parchemins enchantés en ligne. C'était la méthode secrète de communication d'urgence du Groupe d'Etude. Blaise prit son parchemin et déglutit. Elle savait que tout les autres membres du Groupe d'Etude avaient un bon niveau, et personne ne pouvait révéler ce qu'elle était vraiment ; mais elle ne pouvait pas se permettre de tous les prévenir de ce qu'elle était sur le point de faire, de peur qu'ils n'aient pas l'air assez surpris ou effrayés. Si un de ces camarades de classe suspectait qu'il y avait un traître parmi eux, ce serait une question de temps avant que quelqu'un ne la suspecte. Son crayon s'attarda, puis elle inspira, et écrivit le nom de ceux à qui elle destinait le message. Harry Potter et Hermione Granger.
Quand les lettres furent absorbées par le parchemin, laissant la surface couleur crème à nouveau nette, elle écrivit : je dois vous avertir, mais ne mettez pas les autres au courant où je serai suspectée. Elle attendit que l'encre soit absorbée, puis sans qu'elle écrive, deux lettres apparurent. O.K.
Elle inspira à nouveau et déglutit, puis elle écrivit son avertissement. Il y aura une attaque demain quand nous irons à Pré-au-Lard. Voldemort nous a ordonné de tuer Harry. Les lettres furent absorbées par le parchemin, laissant la surface vierge.
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« Je pense toujours que tu ne devrais pas y aller, Harry. Tu es un véritable aimant à problèmes, et beaucoup de choses peuvent arriver à Pré-au-Lard ! » Se vexa Hermione, en tentant de convaincre son ami.
« N'essaye pas de me faire changer d'avis, Hermione. J'irai. S'il ne se passe rien, si je n'y vais pas, Blaise sera suspectée et Voldemort la torturera et la tuera. Il tue à la moindre allusion de trahison maintenant. » Dit Harry, en faisant tournoyer sa cane dans ses mains. Il entendait à quel point son amie soufflait et était vexée. Il essaya d'imaginer son expression, mais ces derniers temps, Harry avait des problèmes pour se souvenir précisément des expressions sur les visages de ses amis. En fait, une bonne partie de sa mémoire visuelle était un peu décolorée, revigorée uniquement quand il partageait les yeux de Voldemort.
« Je le dirai à Sirius, et il t'interdira d'y aller. » S'énerva Hermione.
« En fait, Sirius a essayé. Je lui ai dit que de toute façon j'irai, donc qu'il m'aiderait plus si je n'avais pas à m'inquiéter à utiliser moins de chemins sécurisés pour aller à Pré-au-Lard en secret. »
« Tu es incorrigible. »
« C'est ce que tout le monde dit de moi. Pourquoi n'es-tu pas avec Ron ? Je te parie qu'il fait de meilleurs scores au Quidditch quand tu le regardes. » Harry sourit narquoisement quand il entendit Hermione prendre doucement sa respiration.
« Est-ce que tu rougis ? » Demanda Harry, le rire dans la voix.
« Tu es bête » Dit Hermione et elle se leva pour partir, en touchant ses joues chaudes.
« Tu rougis ! » Railla Harry alors qu'Hermione passait devant lui, le frappant à l'épaule en passant, son visage maintenant rouge.
« Je suis peut-être aveugle, mais il y a des choses que je vois mieux que toi ! » lui cria-t'il, faisant vaciller sa voix tremblante, comme une vieille femme typique prédisant des contes à dormir debout. Il rit quand il entendit le portrait claquer.
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Le jour suivant, quelques cinquièmes années commentèrent le fait que plus d'un professeur les accompagnaient au village sorcier cette fois-là : le professeur MacGonagall, le professeur Snape et le professeur Lupin les escortaient tous. Le fait que le grand Maître des Potions avançait était une grande cause de désespoir pour tous les étudiants, y compris les Serpentards, qui avaient perdus une bonne partie des privilèges qui les aidaient quand Snape avait encore sa couverture. Des phrases comme ' Pourquoi est-ce que le con graisseux est venu ? ' Et ' Oh non, maintenant je ne pourrais jamais prendre des bombabouses et les utiliser ' flottaient au dessus du groupe des étudiants. Le cœur d'Harry battait rapidement. Ses mains serraient tellement sa cane que ses jointures blanchissaient. Hermione faisait de son mieux pour paraître insouciante. Harry souhaitait pouvoir regarder l'expression des professeurs, pour voir à quel point ils s'attendaient à ce que n'importe quoi n'arrive vraiment et à quel point ils avaient pris toutes les précautions. C'était, après tout, la première sortie à Pré-au-Lard après l'attaque de Poudlard. Il déglutit et siffla à Sasha.
« Peux-tu voir un professsssseur ? »
« Je peux voix ta directriccccce de Maison. »
« Laisse-moi voir. » Dit Harry, et il sentit le serpent relier son esprit au sien. La vision par les yeux d'un serpent était très similaire à celle d'un humain, mais c'était toujours comme si les choses étaient légèrement faussées par une lentille, il ne pouvait pas l'expliquer mais son cerveau lui disait que quelque chose clochait. Il pût voir McGonagall, avec des couleurs légèrement plus prononcées (la vue de Sasha accentuait toujours davantage les couleurs), marchant rigidement aux côtés des étudiants. Ses yeux se fixaient ici et là. Donc ils suspectent quelque chose aussi.
Harry n'avait pas essayé de prévenir Dumbledore à propos de ce que Blaise lui avait dit ; Il savait qu'elle disait immédiatement à Dumbledore tout ce qu'elle découvrait dans le cercle de Voldemort. Il brisa le lien d'esprit avec Sasha et commença à tapoter autour de lui, en entendant près de lui Ron parler à Hermione. Blaise n'était pas avec eux, et il manquait aussi quelques Serpentards. Certains s'étaient fait porter pâles, d'autres avaient dit devoir étudier, d'autres encore avaient besoin de s'entraîner au quidditch. Mais Harry savait qu'il pourrait tous les retrouver sous les masques blancs qui leur sauteraient dessus dans peu de temps maintenant.
« Ceux qui veulent aller faire les boutiques, dispersez-vous et revenez ici dans exactement 60 minutes. Ceux qui seront en retard souffriront atrocement – il n'y aura PAS d'exception » Harry entendit Snape donner bruyamment ses ordres, et tous les étudiants partirent en courant vers les magasins de bonbons et de farces, ne prenant pas la menace à la légère. Harry aspira un coup. Il dégage le terrain.
« Ça vaut aussi pour vous, Potter. » Aboya Snape.
« Oui professeur. » Dit Harry. Ron l'appela et ils s'éloignèrent, mais Harry s'attarda. Ron les regarda, lui et Hermione.
« C'est bon, qu'est-ce qui se passe maintenant ? Pourquoi est-ce qu'on marche à la vitesse d'un escargot alors qu'on a seulement 60 mi- »
« Il va y avoir une attaque ici, Ron, très bientôt. » Dit rapidement Hermione. Ron haleta.
« U-u-une at-attaque ? »
« Voldemort vient pour Harry. Court et appelle le reste du Groupe d'Etude. Nous devons être prêts. » Ordonna Hermione. Harry s'était immobilisé légèrement éloigné d'eux, se concentrant pour écouter. Il n'entendait rien qui sortait de l'ordinaire. Pas encore.
« Harry? » Il entendit Hermione chuchoter. Hermione chuchotait toujours quand elle le voyait dans cette position, tentant de discerner le moindre bruit.
« J'attends. » Dit Harry.
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Les doigts de Snape étaient crispés. Il marchait nonchalamment avec Remus, en gardant toujours le Garçon-Qui-A-Survécu dans son champ de vision. Le timing devait être impeccable pour ce qu'il avait prévu de faire.
« Il est encore possible de changer le plan, Severus » dit Remus, en regardant Ron s'éloigner en courant de là où Harry et Hermione se tenaient. Les deux étudiants n'avaient pas l'air de faire une activité quelconque à Pré-au-Lard.
« Tous ces gémissements me rende malade, Lupin » la lèvre supérieure de Snape se tordit légèrement. Remus soupira.
Et ensuite l'enfer entier se déchaîna.
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Les sorts commencèrent à voler depuis le côté de la route et tous les coins et recoins inimaginables. Tous ceux qui étaient dans les magasins hurlèrent, certains se ruèrent dehors dans la panique. Et ensuite, des silhouettes en robes noires et avec des masques blancs et brillants apparurent et se précipitèrent sur tous ceux qui portaient l'uniforme de Poudlard. Snape serra les dents, regardant Harry, Hermione et Ron se jeter dans la bataille. C'est comme regarder un match de qualification de la ligue des juniors, par Merlin. Il se rua en avant, la baguette à la main, espérant contre tout espoir qu'aucun sort perdu ne l'atteindrait.
Les Mangemorts se débarrassèrent facilement de beaucoup d'étudiants certains d'entre eux lançant leurs premiers Avada Kedavra – en faisant en sorte d'atteindre leurs cibles : quiconque gagnerait le meilleur prix recevrait les félicitations de Voldemort. Blaise respirait avec difficulté à travers le masque, et vit à son grand désarroi qu'Harry était là, se battant d'une manière extraordinairement rapide – tout comme Hermione et Ron... et maintenant le grand dadet Weasley et Londubat qui allaient se battre en mangeant toujours des bonbons. Certains des Mangemorts qui tentaient de s'en prendre à eux se dégonflèrent. Les professeurs protégeaient les élèves proches d'eux, mais Harry et le Groupe d'Etude étaient hors de portée de McGonagall, et Lupin se défendait et se battait déjà contre d'autres. Elle vit beaucoup de Mangemorts converger vers le Garçon-Qui-A-Survécu.
Le professeur Snape courut vers eux, en se protégeant contre eux, baguette sortie.
« Toi, débarrasse-toi du traître ! » Lui ordonna un adulte Mangemort. La main qui tenait sa baguette trembla. Si elle lui lançait un sort léger, elle signait son arrêt de mort. Et elle désobéirait à son mentor. Snape ne lui avait-il pas dit que si elle devait faire ça, s'en débarrasser quoi qu'elle ressente pour lui, de le faire sans s'inquiéter des conséquences ? N'est-ce pas ce qu'il lui avait ressassé encore et encore durant toutes les leçons d'Occlumancie ? Si tu ne le fais pas, tu décevras tout le monde, toi-même et Snape et Mère !
« Débarrasse-toi du traître, petite folle ! » Gronda le Mangemort, en tentant de viser Harry. Blaise ferma ses yeux, pointa sa baguette et hurla le premier sort qui lui vint à l'esprit, et manqua sa cible de quelques millimètres – la malédiction fit un trou dans la cape du Maître des Potions. Puis l'autre Mangemort hurla un Avada Kedavra vers Harry Potter.
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« Harry entendit le sort, et il entendit le bruissement d'une cape qu'il connaissait bien.
« SNAPE, NON ! » Hurla-t'il en jetant ses bras en avant alors que le corps du Maître des Potions protégeait Harry de la lumière verte. Il entendit Remus derrière lui psalmodier quelque chose, mais Harry était trop affolé alors qu'il se sentait partir en arrière, le corps de Snape tombant sur lui, mou, lourd et sans réactions.
« Professeur, espèce d'imbécile, non ! Non, non, non, non, non ! » Harry se débattit, ses mains courant sur toute la longueur de son dos jusqu'à ses épaules. Harry se débrouilla pour s'asseoir, encore à moitié écrasé sous le poids du corps de Snape. Ses doigts trouvèrent la carotide, cherchant son pouls. Rien.
« NE ME FAITES PAS CA VOUS –VOUS– » Hurla-t'il à nouveau, en essayant d'attendre un faible souffle, un battement de cœur, n'importe quoi. Il secoua l'homme par les épaules. Il le gifla au visage. Il essaya à nouveau de sentir un pouls.
Tout cela en vain.
Severus Snape était mort.
À suivre
Chapitre 8
« Harry, allez. Tu ne peux pas rester là-dedans pour toujours, Harry ! » La voix étouffée d'Hermione résonnait derrière sa porte, mais Harry ne répondit pas, pas plus qu'il ne fit le moindre geste pour lui ouvrir. Il ferma les yeux plus étroitement, des larmes brûlantes coulant sur ses joues, chaudes et silencieuses. Comment est-ce que j'ai pu laisser ça arriver ? Ce petit enfoiré aurait dû s'en sortir. Il prit une inspiration tremblante et caressa la tête triangulaire de Sasha, toujours enroulée sur son lit.
Cela faisait déjà deux jours que Snape était mort pour lui. Tout le monde meurt pour que je puisse vivre. Mais je leur ai jamais demandé ça, bordel !
Harry ne savait pas s'il le pleurait ou s'il était juste enragé contre son Maître de Potions. Comment avait-il pu se montrer aussi imprudent, comment avait-il pu accabler Harry de sa mort après tout ce qu'ils avaient traversé ensemble ? Pourquoi ne lui avait-il pas donné un indice ? Pourquoi, pourquoi pourquoi ? Il soupira et roula sur le côté, tournant le dos à Sasha. Ce n'était pas comme si quelqu'un, qui qu'il soit s'était jamais donné la peine de lui expliquer les choses à temps.
« Harry, je ne partirai pas tant que tu n'auras pas ouvert cette porte, ou j'y lance un sort ! » La voix d'Hermione perça le fil de ses pensées une fois encore. Harry eut un sourire ironique et sans joie. J'aimerai bien voir ça. Il n'était pas certain de ne pas être en colère contre ses amis. Pourquoi s'était-il donné la peine de les entraîner, si c'était pour qu'ils se montrent nuls au point d'obliger Snape à venir les protéger comme le reste des étudiants ? Pourquoi s'était-il donné la peine de se considérer meilleur que les autres ?
« Harry, il faut que tu manges. Je vais ouvrir la porte maintenant » fit Hermione, et Harry ne lui prêta toujours aucune attention.
Il voulait disparaître. Ce serait mieux pour tout le monde, et personne n'aurait à se sentir obligé d'abandonner sa vie pour lui. Harry se sentit sourire ironiquement à nouveau. Il avait souhaité la mort de son Professeur de Potions tellement de fois dans sa vie, il n'aurait jamais cru qu'il aurait l'impression d'avoir perdu une partie de lui-même quand Snape mourut vraiment. Peut-être qu'il deviendra un fantôme et qu'il viendra m'agacer sous cette forme. Harry voulait de toutes ses forces avoir au moins ce moyen de communication avec la personne qui lui avait lancé une bouée de sauvetage quand il avait cru que tout était perdu. Peut-être que Vernon aurait dû finir le travail ce jour-là. Les choses auraient été tellement plus simples.
Sirius Black se contempla dans le miroir et fronça les sourcils d'incompréhension. Il y avait des traces de larmes sur ses joues. Mais Sirius n'avait plus de larmes pour personne. Il les avait toutes versées le jour où James et Lily étaient morts, au point où il avait recouru au rire pour déchirer son désespoir et sa douleur. Alors d'où étaient venues ses larmes maintenant ? Il détourna le regard du miroir et sortit de la salle de bain.
« Si quelqu'un m'avait d'y que je pleurerai un jour pour cet imbécile graisseux, je lui aurai mis mon poing dans la figure. » marmonna Sirius.
Il s'effondra sur une chaise du bureau de Remus, et couvrit ses yeux. Il se sentait coupable, et cela l'ennuyait parce que c'était une culpabilité qu'il ne pouvait alléger. Il ne pouvait plus s'excuser ou se réconcilier avec son rival vêtu de noir – et il n'avait pas eut le temps de lui dire qu'il ne pensait pas vraiment les remarques mesquines qu'il lançait. Juste quand il avait découvert la signature de celui qui avait fait la potion à partir de la lettre, en plus. Je ne l'ai même pas félicité pour cela. Il entendit la porte s'ouvrir et Remus entra dans la pièce. Il avait l'air épuisé, mais maître de lui-même.
« Cet imbécile est mort en héros. On n'avait pas considéré la possibilité qu'il se jetterait volontairement devant un Avada Kedavra. Il est vraiment mort ! Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? dit Sirius d'une voix douce.
Remus soupira.
-Tu vas reprendre là où il s'est arrêté. Harry n'est pas encore sorti de sa chambre. Il va bientôt mourir de faim, fit Remus avec fatigue, massant ses tempes.
-Je ne peux pas le blâmer. Snape lui a enseigné et l'a soutenu cette année… bien plus que je ne l'ai fait. » Sirius ferma les yeux à nouveau. « Je veux prendre son rôle dans le plan. Je prendrai le risque : il y a beaucoup de chiens noirs dans les alentours qui ne sont pas forcément Sirius Black.
-Non, Patmol ! s'écria Remus si sèchement que Sirius sursauta, le plan est avorté. Il n'y aura plus de mort mise en scène. C'est trop dangereux, et Harry ne supportera pas une autre perte. Tu es son parrain nom de Dieu, tu y vas et tu t'assures que le garçon se reprend en main ! » Le professeur de DCFM poussa l'ancien prisonnier hors de la pièce et ferma la porte. Il inspira profondément et ferma les yeux, posant son front contre celle-ci.
Bien assez tôt, sa cheminée gronda et le visage de Dumbledore apparu dans l'âtre.
« Es-tu seul, Remus ?
Remus se tourna et hocha la tête.
-Oui, Directeur.
- Bien, parce que ton nouvel animal de compagnie est fin prêt » Les yeux de Dumbledore scintillaient tristement.
Tout le monde dans la classe de Défense Contre les Forces du Mal était engourdi et silencieux. Il s'agissait des élèves de 5ème année de Gryffondor et Serpentard, mais aucun son ne se faisait entendre. Le double cours de Potions avait été annulé : il n'y avait aucun professeur pour l'enseigner. La plupart des Gryffondors semblait triste, certains avaient les yeux humides, d'autres semblaient confus et mal à l'aise. Du côté des Serpentard, les différences étaient si frappantes que l'on aurait pu croire que chaque élève de cette Maison réagissait à un évènement différent. Certains d'entre eux pleuraient encore ; d'autres pouvaient à peine contenir leur enthousiasme à la mort de leur Directeur de Maison. Le visage de Blaise était vide et pâle, Draco avait l'air d'avoir été malade à de nombreuses reprises, Pansy avait l'air d'avoir fait la fête non-stop, Crabbe et Goyle avait l'air d'avoir faim.
La porte s'ouvrit, et l'atmosphère se fit plus tendue encore, car Harry Potter venait d'entrer.
Il avait un air terrible : ses vêtements étaient chiffonnés sous sa robe noire, ses cheveux étaient décoiffés (même pour les standards d'Harry), ses yeux étaient morts et vacants : il avait réellement l'air aveugle à présent, et pas seulement sur le plan physique. Il fit une pause dans l'allée, mettant sa tête de côté. On aurait dit que quelqu'un venait juste de le lâcher sur Terre et qu'il était encore abasourdi. Lui également, avait un visage vide d'expression, recouvert d'un masque de pierre pour qu'il puisse affronter le monde. Ses lèvres étaient pincées, son dos était rigide et droit. Draco déglutit et soupira. Il ressemble et il marche comme Rogue. Je me demande ce que celui-ci avait perdu.
Pansy laissa échapper un gloussement. La réaction d'Harry fut tellement rapide que la plupart des élèves ne virent qu'une image floue : sa baguette était sortie, pointée, et elle se prit un sortilège de bâillonnement. Harry ricana.
« Si quelqu'un d'autre souhaite fêter ouvertement la mort de Severus Snape, assurez-vous d'abord que je ne suis pas dans les parages. » dit-il d'une voix presque métallique, puis silencieusement, calmement, il se redirigea vers sa place habituelle à côté d'Hermione et de Ron.
Hermione l'enlaça étroitement, bien qu'il ne trouvait pas la force de l'enlacer en retour.
« Je viens bien, 'Mione » dit-il, et à l'instant où il prononça ses mots il sentit les larmes menacer de l'attaquer à nouveau.
Il n'allait pas bien. Mais il devait à Snape de ne pas le montrer ; et il ne donnerait à personne la satisfaction de le voir brisé. Sirius avait eut raison : Snape aurait ricané et l'aurait prit de haut s'il l'avait vu se lamenter de la sorte. Alors, il ferait les choses comme le Maître de Potions auraient voulu qu'il les fasse.
Remus Lupin entra dans la salle, et le soulèvement du côté des Serpentards se calma. Les nouveaux Mangemorts ne voulaient pas recevoir la colère de Dumbledore. Remus soupira et les regarda tous.
« Je suis heureux de voir que tout le monde est présent » dit-il gentiment, et Harry gigota, mal à l'aise. Remus continua « Pour ceux que cela intéresse, le Professeur Snape a été enterré hier dans le cimetière familial du Manoir Snape, comme il le souhaitait dans son testament. Il n'y a eut ni cérémonie ni procession funéraire, parce que… » Remus sourit tristement, et même presque tendrement « le Professeur de Potions ne voulaient pas de rites aussi inutiles. C'est la raison pour laquelle il n'y a eut aucune annonce au cours des deux derniers jours. »
Certains étudiants eurent un sourire satisfait. Blaise sourit légèrement. Il ne voulait aucune hypocrisie dans son dernier échange avec le monde. Je peux le comprendre. Draco baissa les yeux sur ses mains.
Remus ne laissa pas l'atmosphère pesante s'installer.
« Il ne voudrait pas non plus que vous perdiez un cours si proche de vos B.U.. Alors commençons le cours d'aujourd'hui. Ouvrez vos livres à la page 388. »
« Tous les voyages à Pré-au-Lard sont annulés jusqu'à la fin de l'année. Aucun élève n'est autorisé à sortir de Poudlard sans être escorté par un professeur ou ses parents. Le Ministère vérifiera toutes les lettres en provenance et en direction de l'école, gardez donc à l'esprit que votre correspondance sera ouverte et lue avant qu'elle ne vous parvienne. Le Professeur Dumbledore assurera les cours de Potions jusqu'à ce qu'un nouveau professeur soit désigné par le Directeur ou le Ministère. Il y aura une veillée funéraire pour ceux qui souhaite rendre hommage à la mémoire du Professeur Snape ce jeudi à 20h. Ce sera tout. » Professeur McGonagall fini de lire le parchemin qu'elle avait en main, puis regarda les élèves dans la salle commune de Gryffondor, pressa un mouchoir écossais sur sa bouche avant de sortir un peu trop rapidement.
« Qui aurait pu croire que le vieux Snape casserait sa pipe ? J'pensais qu'il enterait ce château jusqu'à la fin des temps » fit Seamus avec tristesse après qu'elle soit partie, et quelques têtes hochèrent à l'unisson.
« Je pensais pas qu'il allait réellement me manquer. Dix points en moins pour Gryffondor ! » Lee Jordan imita la voix sévère assez efficacement. Beaucoup d'étudiants frissonnèrent, avant de rire sans joie.
« J'espère seulement qu'on aura pas à supporter un Lockhart en potions : le château sera en ruines avant Pâques » dit Fred, non sans une note d'espoir dans sa voix.
Puis Harry entra, et tout le monde se tu.
« Vous n'avez pas à retenir votre souffle chaque fois que j'entre quelque part » s'exclama Harry d'une voix sèche et coupante, avant de prendre une inspiration. Il reprit d'une voix un peu plus douce :
« Je déteste le fait que Snape soit mort, d'accord ? Mais vous n'avez pas besoin d'arrêter de parler de lui dès que je suis dans les parages, j'aime entendre parler de lui. Oh, et en tant que Préfet, le Professeur McGonagall m'a dit que les premières aux troisièmes années n'ont pas le droit de sortir dans Poudlard après 18h. Désolé, mais cette fois je tomberai sur quiconque désobéit. » dit-il avant de passer devant eux pour rejoindre sa chambre.
Il sentait son souffle devenir erratique : il ne savait pas comment il avait réussi à se contenir dans la salle commune. Mais il n'était plus dans la salle commune.
Le Garçon-Qui-A-Survécu s'effondra sur le sol et pleura.
Deux semaines entières passèrent avant qu'Hermione ne trouve le courage de rappeler à quelqu'un le Groupe d'Etude. Elle n'alla pas voir Harry en premier : elle alla voir Blaise. La Serpentarde était assise seule dans la volière. Hermione la vue en fait par hasard, alors qu'elle s'y rendait pour envoyer des lettres à ses parents. Elle déglutit lorsqu'elle vit la fille assise sur le chevron le plus bas, regardant à travers une fenêtre sans vitre, aussi immobile et silencieuse qu'une statue.
« Blaise… »
Celle-ci se tourna pour regarder Hermione, son regard profond et troublé par la tristesse. Hermione déglutit à nouveau et détourna ses yeux.
« Je ne pense pas que Potter voudra continuer, Hermione, dit Blaise d'une voix égale.
- Il le voudra, s'il trouve une raison de le faire.
- Une RAISON de le faire ? Admets-le, c'était une MAUVAISE idée ! Nous n'avons rien accompli, on a causé la mort de Snape ! » Blaise sauta au sol et se rapprocha d'Hermione tel un prédateur.
« Non, ce n'est pas de notre faute s'il est mort ! Protesta Hermione. C'est horrible que Voldemort l'ait tué, mais si on abandonne maintenant, on lui fait une faveur ! Est-ce ainsi qu'on va honorer la mémoire du Professeur Snape ?
-Il est mort, Granger, rentre toi donc ça dans ton crâne épais ! Il est mort et enterré, il est PARTI. Il ne reviendra pas » Blaise frappa le front d'Hermione avec son doigt. Mais cette dernière avait pensé à tout cela de son côté, et elle ne laisserait personne s'effondrer si elle pouvait l'éviter.
Elle attrapa la main de Blaise et lança sévèrement :
- Il est seulement PARTI si on le laisse tomber dans l'oubli. Le souvenir de l'homme qui a piégé Voldemort va-t-il disparaître ? Ou bien allons-nous suivre son exemple et faire ce qu'il a si bien fait. Voldemort pensera que Snape a possédé le moindre élève à qui il a enseigné ? Alors, que ferons-nous ? Allons-nous enterrer son esprit en plus de son corps, parce que nous sommes trop tristes pour nous-mêmes ? Est-ce pour cela qu'il est mort et qu'il a abandonné sa vie ? Pour une bande de lâcheurs ? »
Le dernier mot resta suspendu dans l'air, et les deux filles se firent face, leur regard plongeant dans les yeux de l'autres. Puis, après un long moment, Blaise sourit tristement :
« Est-ce que tu as répété ça, Granger ? »
Hermione souffla et rougit.
« Juste la partie sur le fait d'enterrer son esprit » marmonna Hermione. Blaise eut un sourire amusé et donna une tape sur l'épaule de la Préfète de Gryffondor.
« Potter va démarrer au quart de tour si tu lui balances ce speech, Granger. Chapeau bas » dit-elle et elles sortirent toutes deux de la volière.
Harry entra dans le bureau de Remus sans frapper, avec détermination, son pas rapide et sa mâchoire crispée. Hermione avait poussé les bons boutons, tout comme Sirius l'avait fait. Il était à la fois reconnaissant et furieux d'être ainsi manipulé, mais au moins maintenant il avait un moyen de prouver que le sacrifice de Snape n'avait pas été vain. Il entendit un faible « miaou » suivit d'un « krss ». Remus a un chat ?
« Remus ? » appela-t-il, mais le professeur de Défense contre les Forces du Mal n'était pas dans la pièce. Il fronça les sourcils et écouta attentivement. Aucun son n'était émis, mais Harry savait qu'il ne l'avait pas imaginé. Il remua doucement le corps de Sasha, signe qu'il voulait voir à travers ses yeux, et il pu vite regarder l'intérieur de la pièce.
Et il était juste là. Un chat noir d'assez petite taille était assis sur le bureau de Remus, sa queue frappant avec irritation, la tête levée bien haute. Il ressemblait à un chat de race, sa robe était tellement brillante. On aurait dit une panthère miniature.
« D'où tu viens, toi ? Est-ce que Miss Teigne sait que tu es là ? » Demanda Harry au chat en se rapprochant de lui. Il tendit la main, mais le chat ne bougea pas. Il avait à peine effleuré sa fourrure douce avant qu'il ne crache à nouveau et qu'Harry ne retire sa main instinctivement.
« D'accord, d'accord, alors tu n'aimes pas qu'on te gratte la tête » Harry eut un sourire amusé et cassa le lien mental avec Sasha. « Je me demande quel peut bien être ton nom ? »
« J'étais tenté de l'appeler Epine dans le Pied ou Boulet, mais il ne répond qu'à Sombre » fit la voix de Remus. Harry se tourner légèrement tandis que le loup-garou entrait dans la pièce.
« Je ne savais pas que tu avais un animal de compagnie, dit Harry. C'est un chat magnifique.
- Je suis certain qu'il apprécie le compliment, sourit malicieusement Remus, mais il n'est pas vraiment à moi. Il reste avec moi pendant deux ou trois jours seulement.
- Qui est son propriétaire.
- Tu ne le connais pas. En quoi puis-je t'aider, Harry ? » Demanda-t-il avant de s'asseoir.
Harry entendit le chat sauter doucement du bureau. Tandis qu'il parlait, il sentit la queue du chat contre sa cheville alors que Sombre rejoignait la chaise à côté de lui.
« Je vais continuer le Groupe d'Etude, Remus. Mais je veux leur apprendre le vrai combat. Je sais que tu peux m'y aider.
- Harry, si le Ministère découvre que je vous apprends des choses qui sont… qui sont dans la zone transitoire entre la Magie Blanche et la Magie Noire, ils vont probablement vouloir me mettre hors d'état de nuire.
- Personne ne dira rien : le Groupe d'Etude est déjà secret. On doit faire plus que les simples trucs de combats. Blaise en a besoin, et on a besoin aussi si on doit prendre en compte ceux qui se battent et pas ceux qu'on défend » plaida Harry, et Remus se contracta à la façon dont le dernier mot était souligné.
Il regarda le chat noir avec des yeux suppliants, se mordillant la lèvre, mais le chat secoua la tête, ses yeux noirs de charbons implacables. Remus soupira.
« Harry, Severus est – était déjà tellement fier de tout ce que tu as fait. Tu n'as rien besoin de faire autre chose, dit-il gentiment.
- Il n'est pas question d'obligation, Remus, dit Harry vicieusement. Il est question de décision. Je me sentirai bien plus en sécurité si je l'apprenais de toi, que si je devais mener des recherches par moi-même. »
La menace était évidente dans la voix du Garçon-Qui-A-Survécu.
Remus soupira :
« Très bien, je serais présent à la prochaine réunion. J'amènerais Patmol avec moi.
Harry sourit :
- C'est mieux. »
Dans la Forêt Interdite, Sombre fit son chemin silencieusement entre les ronces et les arbustes, cherchant les ingrédients de potions spéciaux dont il savait qu'ils étaient récoltés à chaque nouvelle lune par la crème des maîtres de potions ; tout spécialement ceux qui avaient des intentions sombres.
La plante ressemblait à un cactus aberrant et visqueux : une plante inutile à moins d'être utilisée comme un piège à mouche. Ce n'était pas considéré comme magique, même si cela poussait près des plantes magiques, dans un environnement magique. C'était la matière visqueuse qui intéressait le petit chat noir. Sombre secoua les oreilles tandis qu'il sautait sur le tronc d'un arbre, avant de s'installer sur une branche surplombant la plante. Tu viendras la chercher un jour ou l'autre. La matière visqueuse ne reste que deux semaines. Si tu es aussi occupé que je l'ai été sous les ordres de Voldemort, tu auras besoin de l'ingrédient qui te sert de signature très bientôt.
La queue de Sombre fouetta d'anticipation.
Un homme mort pouvait attendre une éternité.
À suivre
Chapitre 9
Le nouveau ministre de la magie reçu son courrier (le contenu seulement, aucune enveloppe) de son assistant et le feuilleta. Verper soupira, se penchant en arrière sur sa chaise et tentant de mettre ses pieds sur le bureau. Il s'ennuyait assez dans sa nouvelle fonction, même si il se complaisait dans le statut qu'elle lui donné. Verper était intoxiqué par les montées d'adrénaline que lui provoquaient les jeux d'argent. Mais il ne pouvait plus ce permettre de jouer maintenant qu'il avait une réputation à garder en tant que ministre. Il n'aimait pas que sa vie soit ainsi limitée, mais c'était un petit prix à payer pour sa vie et sa carrière : il avait une dette envers celui qui avait payé ses dettes et l'avait placé dans cette position de puissance. Pas de puissance pour moi seulement la paperasse, pensa-t-il contrarier, jetant le parchemin sans intérêt pour lui ou laissant d'autres documents sur le bureau pour quand il aurait plus de patience pour examiner les réclamations ou les pétitions qui lui avaient été faites.
Puis une autre lettre l'avait incité à s'asseoir plus confortablement comme si l'expéditeur lui-même était présent. Il déglutit et jeta de nombreux coups d'œil à la porte, puis sortit sa baguette magique et dit le mot de passe. Les mots du rapport sur la recherche des avantages de la formation de gnome pour le jardinage se sont rassemblés, et le vrai message de la lettre apparu. Verper lut ses instructions soigneusement. Il se mordit la lèvre de détresse ; il ne voulait pas causer de tort à qui que se soit, encore moins si cela touchait des mineurs. Particulièrement maintenant qu'un de leurs professeurs est mort, ils sont tous sous le choc. Merlin.
Mais Ludo Verper dû suivre les ordres, ou les gobelins se rappelleraient que ce n'était pas lui qui avaient payé ses dettes et Ludo détestait la violence, encore plus quand on la dirigé vers lui.
Il prit un parchemin, nota les ordres, les signa et les vérifia avec un soupir las. Après tout ce n'est pas vraiment de ma faute, je ne suis qu'une marionnette.
Sombre avait commencé à sentir le froid, même si sa fourrure le protégeait contre le froid de ce début du printemps et de la brise froide de la nuit. Il avait également commencé à se sentir affamé- et le malheureux lézard qu'il avait attrapé alors qu'il paressait près de lui, tranquillement installé sur une branche, lui avait seulement permis de garder son corps et son âme encore vivant. Si Sombre avait eu un sens de l'humour, il aurait sûrement souri d'un air affecté. Il semblerait que ma vie sur cette terre n'est été qu'un exercice interminable, sur « inviter la mort et vivre l'enfer dans un conte »... même si sous forme de Birman. Il avait passé presque plus de 48 heures sur cette branche. Il s'était demandé si Dumbledore ou Lupin s'étaient inquiétés de son sort. Ils ne devaient pas trop l'être, puisqu'il était au courant de ce qu'il s'était mis à faire. Mais cela le satisferait néanmoins de s'avoir qu'ils s'inquiétaient.
Le chat s'étira sur ça branche, regardant vers le bas à la recherche de la plante attrape-mouche visqueuse, puis au alentour de la forêt interdite qui restait désert. Il entoura sa patte à l'aide de sa queue, comme il le souhaitée, il aurait aimé être un chat à poil long. Mais non, au lieu de ça je suis un Birman de petite taille. Lupin avait bien rit quand je lui ais dit ma forme d'animagus. Il s'attendait à ce que je sois un serpent ou un vautour, quelque chose dans ce genre la. "Il ne serrait pas digne de son propre désir d'être à la fois féroce et présentable", c'était l'opinion d'Albus. Apparemment je n'avais aucun désir de me maintenir au chaud. Ses sombres pensées furent coupées par un bruit que son audition féline capta.
Le chat observait attentivement, les yeux bien ouverts. Maintenant, la vraie partie de sa mission pouvait commencer. Il observa attentivement la figure masquée, vérifiant, examinant tout ce qui pouvait sortir de l'ordinaire. Mais il est très difficile de discerner un chat noir avec les yeux noir, la nuit, alors que tout est si sombre qu'on ne le remarqué pas sur la branche. Pas que vous suspecteriez qui je suis vraiment.
Quand la silhouette se fit plus proche, Sombre vit que c'était une femme. Peu de femme était dans une position telle qu'elle pouvait être digne d'avoir une signature ; peu. Sombre se raidi. Fichu Black et leur lignée. Toujours à causer des ennuis. Il attendit que la femme prenne les ingrédients (la boue de la plante attrape mouche).
Puis, il s'est silencieusement laissé tomber vers le bas de l'arbre et suivi Bellatrix Lestrange.
Harry marcha dans la salle sur demande et soupira. Il n'était pas vraiment très énergique, n'y trop optimiste sur ce qu'il était en train de faire. Il avait perdu le peu de personne qui comptait le plus pour lui ; La persévérance de Snape en faisant ce qu'il avait promis, rivalisé uniquement avec Dumbledore dans la vie d'Harry ; Remus et Sirius venaient après. Les deux derniers maraudeurs remplaceraient-il Snape ? Cela ne semblait pas une tâche facile. Harry senti comme un nœud se former dans sa gorge.
« Harry ? Nous sommes tous ici » il entendit la voix de Ginny, assez basse et effrayé. Harry remua et racla sa gorge, tapant de sa canne plus loin à l'intérieur de la salle jusqu'à ce qu'il fût au milieu.
« Je suis désolé... Je... J'étais légèrement distrait. Ok. Je dois vous dire que la seule raison pour laquelle nous continuons les entraînements, est parce que nous le devons à Snape. Il a cru en nous c'est pour ça qu'il a renoncé à sa vie pour que nous -Je- … Je pourrais vivre avec. Nous avons une dette envers lui, en tend que sorcier et individus. » Continua Harry tranquillement. Il entendait le souffle incertain de Blaise, il entendait Draco retenir le sien, les jumeaux Weasley étaient inhabituellement tranquilles et lointain. Hermione reniflait, et il pouvait même entendre Ron qui lui frotter doucement le dos. Il ne pouvait pas dire ce que Ginny faisait.
« Nous sommes d'accord avec toi, Harry. Maintenant j'ai une personne de plus à venger » Dit Blaise d'une voix impassible qu'elle employé récemment.
« Je ne serais pas aussi doucereux à son sujet, mais je suis d'accord pour l'essentiel de ce que tu as dit, Potter » Draco essayait de maintenir une partie de ce qui fut lui.
« Nous ne serions pas des Weasley si nous ne faisions pas payer à ceux qui le mérites, intérêts compris » dit George. Harry lui souri.
« Je me suis dit que nous pourrions intensifier les entraînements. Je pense que nous allons bientôt être appelé à montrer que Snape n'était pas mauvais puisqu'il est mort pour nous. »
« Le seigneur des ténèbres se sent victorieux depuis la mort de Snape, même si tu survis. Ses âmes et celles mangemorts se lèvent. Nous sommes censés attendre une autre sommation massive bientôt » dit Blaise. Hermione demanda, essayant de calmer son ardeur.
« Qu'est ce que tu as à l'esprit à nous faire faire, Harry ? »
« Eh bien, je vais continuer à vous enseigner ce que Rogue m'a enseigné sur les duels : vitesse et promptitude et comment ne pas perdre sa baguette. Mais je pense que nous aurions besoin d'aide pour augmenter notre force au combat. »
La porte de la salle s'ouvrit, et chaque membre présent dans la pièce haletèrent alarmer, puisque personne d'autre n'a été prévu, excepté Harry. Le groupe d'étude vit avec surprise les deux adultes entrés.
« Professeur Lupin ! M. Black ! »
Sirius s'approchait du groupe, alors que Lupin leur souriait doucement. Sirius leva les mains et dit de façon coquine.
« Bonjour classe ! Bienvenue à ` comment combiner les mauvaises classes de malédictions ! »
Le groupe d'étude se mit à rire avec soulagements, des rires qui étaient nécessaire et qui les soulagea, après les trois dernières semaines qu'ils avaient passées affligés. Remus sourit et commença à parler calmement, bougeant doucement sa baguette magique, pour leur montrer :
« Habituellement, les magiciens (des ténèbres ou de la lumière) s'en tiennent à leurs propres opinions, chacun leurs allégeances, avec ce qui est bien, comme des sorts, ou ce qui est moins bien »
« Vous voyez, ils ne comprennent pas que ce n'est pas le sort que vous emploierez qui est sombre ou lumineux, C'est la façon dont vous l'employez. Même le Wingardium Leviosa peut devenir dangereux si vous l'employez pour faire léviter un homme à 3000 pieds dans le ciel et puis le laissez tomber chute libre de cette hauteur » dit Sirius en craquant ces doigts.
« Cependant, vous pouvez employer ce fait à votre avantage, parce que si vous employez la lumière et la prétendue obscurité ensemble, vous serez imprévisible, » dit Remus et Sirius lui rendit un sourire qui le rajeunissait, art de l'autoportrait de Maraudeur. Harry sourit à lui-même, de sentir une légère sensation de chaleur, il n'était pas tout seul, pas encore. Et il ne manquerait que Rogue s'il avait un mot à dire.
Sombre suivait Bellatrix Lestrange comme elle faisait son chemin à travers la Forêt interdite. Il savait qu'elle devrait le mener à son laboratoire, où elle fabriquait les potions pour le Seigneur des Ténèbres : la boue qu'elle avait récoltée devait être mise en bouteille une heure après la récolte. Je devrais avoir pensée à Bella. Mais là encore, elle a toujours préféré me laisser les tâches ennuyeuses. Rogue avait presque oublié au cours de ces 15 dernières années que Bellatrix avait étudié les potions comme lui, l'avait fait. Elle avait étudié avec lui longtemps, même après Poudlard. Pendant longtemps, il avait cru qu'il aurait pu y avoir quelque chose entre eux. Mais c'était évident que cette possibilité ne pouvait se réaliser quand elle a rencontré Lestrange avec sa créativité et son esprit tordu avec un penchant pour le sadisme. Elle avait semblé abandonner tout intérêt pour les arts subtils des potions à la place elle se spécialisa dans l'art de la douleur au point d'entraîner la folie, une compétence à jamais acquise. Je me suis trompé, Bella. Tu as gardé ton savoir faire avec les potions. Intéressante conclusion.
Bellatrix se dirigeait vers une zone de transplanage. Sombre toujours caché. Si elle transplanait, il aurait échoué, il faudrait attendre encore 15 jours au moins pour obtenir une autre chance. Il n'avait pas ce luxe. Il sauta sur le sol, puis s'élança sur elle avec un miaulement. Elle le combattit avec sa baguette, puis bougea de façon à ce que Sombre soit suspendue en face d'elle. Elle se moqua du chat qui se débattait et griffait.
« Bien, bien bien, qu'avons-nous ici ? » Souri-t-elle cruellement. Sombre fit une démonstration de ses dents pointues et de son attitude sauvage autant que possible, il savait que les animaux de Bellatrix ne vivaient jamais longtemps, et elle était toujours à la recherche de nouveaux malheureux félins ou des serpents afin de jouer avec. Il savait qu'un chat noir serait assez intéressant pour quelques temps. Surtout si le chat venait de la Forêt interdite. »
« Tu sembles arriver juste à temps, mon chéri. Chaque sorcière a besoin d'un bon chat noir avec elle » claqueta-t-elle, elle mit Sombre contre son corps et transplana avec lui.
Dumbledore était inquiété. Il regardait son professeur de DADA.
« Il n'y a eu aucun mot ou message ? Pas même avec un parchemin enchanté ? »
« Aucun, Directeur. Mais Severus nous a avertis qu'il ne pourrait pas envoyer de mot du tout jusqu'à ce que sa mission soit effectuée. »
« Oui, je sais... Je sais... » Souffla Dumbledore en plissant son front. La discussion fut abandonnée immédiatement, car Sirius entra, portant un parchemin chiffonné.
« J'ai des nouvelles, mais des nouvelles vraiment mauvaises," dit-il, légèrement plus pâle qu'habituel.
« Laissez-moi voir, » dit Dumbledore et il prit le parchemin inviolable de l'ordre. Il décrypta le texte. Il regarda par-dessus ces lunettes et passa le parchemin à Remus.
« Êtes-vous certain de ceci ? »
« J'en ai peur. Je ne sais pas ce à quoi ce Verper pense » Sirius grogna.
« Il ne pense pas, Sirius. Il suit seulement les ordres qu'on lui donne. »
« Affecter des inquisiteurs qui surveilleront les vagabondages dans Poudlard- avec le droit de lancer des sorts sur tout et n'importe quoi, mais leur action est impardonnable !? C'est une école ! » Indiqua Remus incrédule. Sirius était encore plus sinistre.
« Et devinez quoi ? Les inquisiteurs seront camouflés avec un charme de glamoure. On ne nous permet pas de savoir leur identité. »
« N'importe qui peut venir et ainsi errer librement dans l'école ! C'est complètement irrationnel, hors des limites ! Voldemort doit exulter ! » Remus ne pourrait toujours pas se faire même à l'idée.
« Je suis complètement d'accord avec vous, Remus » dit Dumbledore, ses yeux brillant dangereusement, des plans et des idées se formant dans son esprit.
« Je pense qu'il est temps que nous fassions une visite à M Verpey, le ministre » Sirius dit vicieusement.
« Non, pas encore. Nous devons découvrir certains détails d'abord » dit Dumbledore. Les deux autres magiciens sursautèrent.
« Vous permettrez des inquisiteurs dans l'école ? » Remus a demandé.
« La plupart des étudiants seront sûres et je vous fais confiance pour former comme il faut ceux qui pourraient être des cibles » dit Dumbledore calmement. Il sourit dangereusement, triturant ses mains. "Permettons à Tom de penser qu'il mène dans ce jeu d'échecs... pour maintenant."
Bellatrix apparu dans une petite maison près de Stonehenge. Elle était quelconque et sombre, on pourrait parier que les salles autour de lui le rendraient invisible même aux cracmols. Bellatrix alla dans une autre pièce. Aucun doute sur l'endroit où elle fabriquait ces potions. L'odeur était indicatrice. Elle se sépara du chat noir qu'elle portait pendant au moins 2 heures : à peu près le temps nécessaire pour mettre en bouteille et stocker la substance boueuse. Petite chatte. Je devine que tu apprécies ton ordre de priorité. En effet, quand elle est sorti de son laboratoire, elle est venue là où elle avait jeté le paquet poilu, et s'assis tout près. Elle frotta la fourrure sombre et sourit.
« Gentil chat. Je peux sentir que tu es spécial. Je te garde à partir de maintenant. Je t'appellerai la mort. »
Sombre roulerait des yeux s'il le pouvait ou s'il osait. Chaque animal noir que tu n'as jamais possédé a été appelé ainsi. Merlin, femme, qu'est-il arrivé à ton originalité ? Bellatrix saisi sombre fermement par la peau du cou et le posa sur son torse. Sombre lutta, parvenant à griffer son bras une fois. Bellatrix le secoua jusqu'à ce qu'il pense que son cou se casserait. Il s'arrêta, hébété.
« C'est mieux, chaton. Je t'enseignerai l'obéissance. Je suis douée pour enseigner l'obéissance » rit elle sous cape.
Remus sautait dans tous les sens, essayant d'attraper un Cangapixie ou deux pour montrer à sa classe de 5ème année DADA, quand il le vit. Il oublia les lutins de Cornouaille et la faune de couleur pour courir là où Sombre était allongée sur le côté. Il semblait mort.
« Bon sang, est ce que ça va devenir une habitude ? » demanda un Remus inquiet au chat noir, il le souleva dans ces bras. Un faible miaulement indiqua qui Sombre était toujours vivant et tout juste conscient, mais trop faible pour passer à son état normal. Remus couru jusqu'au bureau de Dumbledore. Albus leva les yeux et cligna des yeux.
« Il est de retour ! » dit-il et créa un panier pour le chat. Remus déposa Sombre dessus et Dumbledore jeta les sorts qui lui étaient nécessaire. Avec un gémissement fort, Severus Snape apparu à la place du birman noir, meurtri et sanglant, avec des yeux dans le vague.
« Severus ! Severus ! » l'appela Remus.
« Cesse de crier... dans mon oreille, Lupin » indiqua Snape d'une voix rauque puis toussa.
Le directeur et le professeur de DADA se jetèrent un coup d'œil heureux. Albus souri et utilisa sa baguette magique, effectuant le travail de Poppy. Ce n'était pas trop dur pour le directeur, après tous : quelques côtes cassées, de grosses ecchymoses, une légère commotion et une vaste gamme de marques et d'écorchures. Le maître des potions soupira profondément de soulagement et ferma ses yeux.
« Que s'est il passé, Severus ? »
« Je suis devenu l'animal de compagnie de Mme Lestrange le temps d'une journée. J'ai du disposer d'une excuse suffisante pour faire le mort »
« C'est elle qui fait les potions ! Bien, dès que Sirius est de retour nous pouvons rompre le sort de Fidélité et trouver la tanière de Voldemort... » Remus se senti triomphant. Il secoua la tête avec un sourire ironique. « Bellatrix... nous aurions du pensé à elle. Sirius aurait du. »
« Black n'a pas assez de mémoire à long terme pour une telle capacité, Lupin » dit Rogue en s'asseyant avec précaution.
« Repose-toi, Severus. Tu as besoin de dormir et de régénérer ton niveau de magie. Tu ne peux pas sortir d'ici en étant Severus Snape. »
Snape arqua un sourcil.
« Et pourquoi pas ? Il n'y a aucun besoin de garder le secret de ma mort plus longtemps. Nous pouvons dire que j'ai retrouvé la santé et ceci dans le plus grand secret. »
« Je crains que certaines choses aient changé pendant que tu étais absent», dit Remus avec prudence. Dumbledore acquiesça de la tête et dit à Snape le dernier décret du ministère, »
« Je pense que tu peux encore jouer le rôle du joker, Severus. Ne laissons pas Voldemort savoir que tu es encore vivant ou le laisser suspecter que tu as une ... fausse identité. »
À l'expression méchante de Snape, le directeur ajouta :
« Ne t'inquiètes pas. Les choses sont vouées à évoluer rapidement. Et un petit chat noir n'est pas considéré comme un adversaire de taille. »
C'est seulement la pensée qu'en tant que Sombre, Rogue serait en mesure de protéger Harry et Blaise, et tout autre étudiant de manière plus efficace que Rogue n'a pas explosé de colère. Ainsi, jeudi soir, le petit birman a quitté le bureau du directeur en direction des donjons, la queue haute dans l'air, avec un air si irrité que même Miss Norris a conservé ses distances.
C'était vendredi matin de très bonne heure. Harry n'avait pas l'impression qu'il était prêt à participer à une classe de potion sans Rogue pour les enseigner.
Cependant, avec des hiboux dans tous les coins maintenant, plus aucun cours ne serait épargné. Il déglutit et tapa de sa canne jusqu'aux cachots. Il y allait beaucoup trop tôt pour la classe, mais il avait ses raisons. Si j'ai du temps seul avant que tout le monde n'arrive, je vais peut-être garder une meilleure concentration. Il est entré dans la salle de classe et s'est arrêté, respirant profondément. Tout sentait comme si le professeur était toujours là, l'atmosphère saturée de l'odeur des ingrédients de potions, la vapeur de la potion tue loup, qui fumait dans le bureau du professeur Comme s'il était présent ... une minute.
Il y avait toujours des vapeurs de la potion tue-loup venant du bureau. Quelqu'un la préparait- elle était à sa dernière étape, il restait seulement à la mettre en bouteille. Harry connaissait toutes les étapes dans la fabrication ; il avait passé trop de soirées avec Snape dans cette même salle de classe, faisant des exercices et des prétendues retenues. Ce n'était pas comme un reste d'odeur de fumée dans une pièce. Elle était en cours. Maintenant.
Pendant qu'il marchait rapidement vers le bureau, il fit le calcul rapidement dans sa tête que c'était une semaine avant la pleine lune, et Remus devrait prendre sa première dose ce soir. Sans frapper, il ouvrit la porte. Il n'y avait aucun bruit excepté le bas bouillonnement de la potion dans le chaudron.
« Professeur ? » dit Harry, sa voix tremblant, son cœur battant sauvagement d'espoir.
Aucune réponse. Harry se connecta à Sasha, et regarda autour de la salle. Il n'y avait personne à l'intérieur excepté Sombre, le petit chat noir de lupin qui se léchait avec soin. Harry senti comme si son cœur se brisait à nouveau, et les larmes se mirent à couleur de ses yeux pendant qu'il rompait le lien avec Sasha. Le serpent coloré caressa sa peau avec sa langue.
« Je suis déssssssooollléééee, Harry » siffla-t-elle.
Harry s'appuya contre la porte de tout son long, en essayant de contrôler ses pleurs.
L'espoir avait été si inattendu, ainsi bienvenue et la déception si dure qu'il ne pourrait pas contenir les larmes chaudes et amères, un sanglot sourd l'interdisant de parler. Enfin, il fit un dernier bruit de douleur et siffla de nouveau à Sasha tranquille, réservé.
« C'est rien Sasha. Je suis un imbécile. J'ai juste... J'ai juste espéré contre tout espoir. »
Sombre l'observa, stupéfié. Il n'aurait jamais cru qu'Harry aurait pleuré pour lui, comme si son âme saignait plus pour quelqu'un comme lui, qui ne lui avait jamais dit un mot aimable ou de consolation, jamais d'étreinte. Je n'ai jamais pensé que cela te coûterait ainsi, Harry. Il était prêt à se transformer, pour rectifier la situation, mais alors des étudiants entraient dans la pièce suivie de Dumbledore, et la chance fut perdue.
À suivre
Chapter 10, *hit play*
Très tôt le lundi matin, Harry se retourna dans son lit. Il lui semblait ne plus pouvoir trouver le sommeil car il ne cessait de tousser et de se retourner. Finalement, son corps s'immobilisa, comme à chaque fois qu'un rêve était sur le point de commencer…
Il était aveugle. Il marchait dans un endroit qu'il savait être plein de couleurs et d'une splendeur visuelle mais il ne pouvait rien en voir. Il n'avait ni sa baguette ni sa canne. Sasha glissait loin de lui. "Sasha, sans toi je ne peux pas voir !" appela-t-il son serpent. Mais il ne revint pas. Harry n'avait aucune idée des magnifiques merveilles qui l'entouraient. Harry ne s'était jamais senti aussi désespéré de ne pouvoir voir de sa vie- il devait voir ce qui était autour de lui !
"Pourquoi devrais-je te rendre ta vision ?"
La voix n'était qu'un murmure, à peine au seuil de l'audition. Harry répondit, son cœur battant de plus en plus fort :
"Rien. Je ne ferais rien!"
"C'est ce que je voulais entendre," dit la voix. Des rires entourèrent Harry. Il se sentit soudainement comme s'il avait perdu quelque chose de précieux.
Harry s'assit dans son lit, pantelant. Il toucha son front ; la sueur froide humidifiait ses cheveux à cet endroit. Il cligna plusieurs fois des yeux comme pour être certain que ça avait bien été un rêve. Que rien n'avait changé. Il entendit le silence autour de lui et vit l'absence de lumière.
"Accio baguette!" s'exclama Harry. Lorsque le morceau de bois vint dans sa main, il murmura "Lumos!"
Le sort devait être travaillé car Harry ne vit toujours rien. La noirceur du terrain le submergeait le faisant se sentir encore plus à l'étroit que jamais. Harry laissa sa baguette glisser de sa poigne et couvrit son visage, moitié déçue, moitié soulagée que le rêve ne soit pas vrai. Il n'arrivait pas a récupérer son souffle, son sang pulsait dans ses veines, son cœur battait la chamade avec l'adrénaline comme venait juste de finir une bataille.
Finalement, il sentit Sasha glisser vers lui. Il lui tendit sa main. Elle s'avança sur son poignet et mit sa tête sur sa paume.
"Pourquoi es-tu ssssi sssstressssssé ?" siffla t-elle.
"J'ai rêvé que tu m'abandonnais," répondit Harry.
"Ridicule…" dit Sasha avec indignation tandis qu'Harry haussait des épaules. Il caressa Sasha. Elle frotta sa tête contre ses doigts. Sasha rappelait toujours à Harry le sévère professeur qui la lui avait donnée. Il déglutit.
"Il me manque, Sasha," dit doucement Harry en s'appuyant contre ses coussins.
"Pourquoi ?" Demanda le serpent toujours heureux des caresses de son maître.
"Quand il était là, je… je ne me sentais pas si aveugle. Maintenant qu'il est parti… je me sens beaucoup plus faible."
"Pas de sssssssenssssssss… tu es plussssss fort que quand je t'ai rencontré," Dit Sasha. Harry sourit légèrement.
"Le pensssses-tu vraiment, Sasha?"
"Bien ssssssur, Harry," dit Sasha énervé. Elle ne réalisa pas encore combien Harry bouleversé par ce qu'elle avait dit. Harry se leva et s'habilla, puis il mit sa baguette dans sa poche et pris sa canne. Il était encore trop tôt pour le petit déjeuner mais il pouvait aller à la bibliothèque étudier pour ses BUSEs. Il descendit les escaliers de sa chambre de Préfet-en-Chef et passa le portrait qui gardait la pièce.
Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que quelque chose clochait vraiment. Il pouvait entendre des pas- des pas d'adultes alors qu'à cette heure, il ne devrait y en avoir. Il pouvait entendre des murmures agressifs et aussi il y avait la voix de Dumbledore qui contrait les marmonnements. Il s'arrêta et se tendit pour entendre. Vous ne devez pas… …Dans quelques heures nous pouvons… …ce n'est pas une maison de redressement! Harry grinça des dents, et au lieu d'aller à la bibliothèque, il marcha vers les quartiers des invités dans l'aile est, voulant interroger Sirius.
Du moins, c'était l'intention d'Harry.
"Arrêtez-vous, expliquez quel est votre but et identifiez vous au nom des Inquisiteurs du Ministère !" dit une voix criarde et joviale qui gela Harry. Il se tourna doucement vers la droite pour faire face à la source.
"Au nom des quoi ?" demanda t-il.
A la place de répondre, un grognement vint et Harry ne perdit pas plus de temps. Sa baguette fut sortie en moins d'une seconde.
"Protego!" cria t-il. Il sentit le tremblement du bouclier qui le protégeait de l'attaque. Il serra les dents , il était en train de psalmodier un vilain sortilège qui aurait donné à son attaquant une trompe d'éléphant quand la voix de Dumbledore lui parvint et stoppa l'escarmouche qui allait vite se transformer en duel.
"Arrêtez! Puis-je vous demandez, Inquisiteur, pourquoi vous attaquiez un étudiant ?"
"Il n'a pas su nous montrer sa bonne volonté."
"Puis-je seulement demander qui est-ce !" Protesta Harry, déjà en colère.
"Bien, il semble y avoir des malentendus des deux côtés. Laissez moi vous présenter l'un à l'autre. Inquisiteur, voici Harry Potter, élève en cinquième année de la maison de Gryffondor et fervent apposant à tout ce qui est sombre. Harry voici l'un des Inquisiteurs du Ministère. Ils patrouilleront sur les terres de l'école pour nous protéger contre les sorciers sombres."
"A Poudlard!?"
"Les sorciers sombres sont partout, jeune homme !," Dit l'Inquisiteur pompeusement.
"Vous voulez dire en dehors de vous!?"
"Vous avez perdu votre Maître des Potions lors d'une attaque de sorciers sombres et vous osez me poser la question!"L'inquisiteur aurait sûrement détaillé l'attaque si Dumbledore n'était pas présent.
" Ne pensez même pas à utiliser Severus Snape comme excuse pour votre présence en ces lieux ou je ne prendrais pas garde de qui vous êtes et pour qui vous travaillez-"
"C'en est assez, Harry part" Dit Dumbledore. Harry eut l'idée que Dumbledore était très heureux que cette crise ait eut lieu.
"Etiez vous en train de chercher quelqu'un en particulier ?"
Harry serra des dents.
"Non, Professeur," Dit-il. Il s'éloigna du directeur et de l'homme. Lorsqu'il dépassa l'Inquisiteur, Harry soupira inaudiblement :
"Je voulais juste me sentir mieux."
Sirius entra dans le bureau de DCFM de Remus énervé. Il avait vu la scène avec Harry et l'inquisiteur de l'aile- cependant Dumbledore l'avait dissuadé d'un regard d'intervenir.
"Je vais te le dire, Lunard on ne va pas aller loin avec-" Il s'arrêta tandis que ses yeux s'étaient posés sur un petit chat noir. Il pâlit, ses yeux transpercèrent la fiole de potion tue-loup que Remus était sur le point de consommer. Remus parut surpris- pas gaiement. Un autre moment passa durant lequel le regard de Sirius allait du chat à la tasse puis, l'ex-détenu se mit en colère.
Très en colère.
Il claqua la porte et saisit Sombre par la queue tandis que le chat essayait de s'échapper.
"Misérable bâtard!"
"Sirius, non!" Lupin se leva mais Sirius avait déjà saisit Sombre et était prêt à commencer à faire quelque chose de proche du numéro de Bellatrix. Un pop se fit entendre et soudainement Sirius fut sur le planché tenant Severus Snape par la jambe.
"Libère moi, Black, ou je vais –"
"Fils de pute, as-tu idée de ce que tout le monde a dû traverser quand on t'a su mort ? De ce qu'Harry a traversé ? De ce qu'il est toujours en train de traverser ? Est-ce que c'est ton idée ou une blague parce que j'ai pas pris de plaisir à tout ça !" Sirius était pratiquement en train de crier et Remus se dépêcha de jeter un charme de Silence sur la pièce afin de prévenir de tout inattendu. Snape essaya de parler mais Sirius ne lui en donna pas la chance. Il continua sa tirade :
"Sais-tu qu'il y a une demi-heure, il a honoré ton nom et ta mémoire, toi un stupide fils de pute !? Comment as-tu pu avoir le toupet, les nerfs pour lui faire ça ?"
Snape fit un arc avec sa baguette et Sirius se retrouva assis sur une chaise, le corps immobilisé. Snape se leva doucement.
"Si je m'en rappelle Black, nous étions d'accord pour qu'Harry me croit mort pour que ses actions semblent réelles et que cette ruse soit crue. Et le vaillant parrain était d'accord pour jouer avec moi donc qu'est-ce qui te met réellement en colère ? Que je te garde dans l'ombre aussi ?"
"Severus, s'il te plait laisse le. Sirius calme toi, je te le demande. Nous ne pouvons pas risquer de nous faire entendre."
Presque qu'une minute entière passa avant que le souffle de Sirius ne se calme et devienne moins violant. Snape annula son sort. Sirius grinça des dents. Snape s'assit près du bureau. Il semblait mal comme s'il récupérait d'une maladie.
"Pour ton information Black, j'ai essayé de révéler la vérité à Potter hier mais on m'a empêché de le faire."
"Qu'est-ce qui t'a empêché de le faire plus tard ? De me le dire ?"
"Toi ? Pourquoi te dirais-je quelque chose, Black ? A vrai dire, j'avais plutôt l'impression que tu était heureux de voir que j'avais disparu du monde sorcier," dit Snape sarcastiquement, citant les morts que Sirius avait utilisé dans une de ses colère quelques années auparavant quand il l'avait mené dans la Cabane Hurlante.
"Il y a longtemps de ça, Snape. Tu dois faire ta vie."
"Comme c'est charmant de ta part de m'ordonner de faire cela, Black mais apparemment j'ai besoin de faire le sale travail des autres," Dit Snape tout en se renfrognant.
Le silence régna dans la pièce durant un long moment.
"Bois ta potion Tue-Loup Lupin avant qu'elle ne refroidisse" Dit Snape avec fatigue.
"Je suis content que tu ne sois pas mort,"dit Sirius rapidement. Snape arqua un sourcil et l'observa. Sirius rougit presque. "Je veux dire pour Harry. Il a vraiment besoin de toi."
"Je ne veux pas que tu lui dises quoi que se soit a mon propos, Black."
"Tu va le laisser te croire mort? Est-ce que tu sais qui lui et son groupe s'entraînent à devenir des machine de guerre parce ce qu'ils veulent te venger ?"
"Si j'avais su que ma mort agirait comme une motivation académique, je serais mort bien avant," dit Snape tout en regardant Remus prendre sa potion le nez pincé entre ses doigts.
"C'est sérieux !"
"J'ai très bien pris conscience de qui tu es," dit Snape alors que Sirius cligna des yeux. Snape esquiva les questions ou attaques avec des blagues d'enfance. Snape se leva de sa chaise.
"Je dirai à Potter que je suis Sombre quand j'en aurais l'occasion. Je veux que vous ne lui disiez rien de tout cela avant moi. Pas avec l'Inquisiteur au alentour. Souviens-toi Black tu ne parles pas et c'est une information secrète de l'Ordre. Compris ?"
"Sors d'ici avant que je ne balance tes fesse de félin par la fenêtre," dit Sirius presqu'en grognant. Snape se métarmophosa en Sombre et sortit de la pièce.
"Est-ce que quelqu'un a une idée de qui peuvent être toutes ces personnes ? Ils ressemblent à des Détraqueurs en blonds," demanda Blaise à ses camarades à la table des Serpentards tandis qu'ils s'asseyaient pour le petit déjeuné.
"Tu veux dire que tu n'as pas entendu ? Mais bien sûr, comment aurais-tu pu, quand tu étudies pour tes BUSEs tout le temps. Je me demande qu'est-ce qui te fait autant étudier que la Sang-de Bourbe qui reste avec Potter," dit Pansy.
"Ne serait-ce pas plus simple de l'appeler par son nom, Parkinson?" Dit Draco avec un sourire narquois.
"Ce sont les Inquisiteurs du Ministère. Ils sont là pour patrouiller dans l'école, "répondit un autre Serpentard.
"Pour quoi d'autre?" demanda Draco.
"Il me que notre succès avec Snape fait perdre la tête à Dumbledore," Pansy fit un sourire narquois. Blaise roula des yeux.
"Franchement, Pansy, parfois, je me demande si tu n'essaye pas d'être irritante. Dumbledore ne serait pas effrayé à moins qu'il ne voit le Seigneur des Ténèbre lui-même et seulement là," dit Blaise avec arrogance alors qu'elle revendiquait son statut de mangemort. Pansy haussa des épaules et sourit.
"Ils essayent déjà de faire sortir Potter de ses gonds. Dumbledore l'a sauvé, tu sais ? Lui dit-elle.
"Non, vraiment ? Ils sont de notre côté, alors ?" demanda Blaise.
"Il semblerait! Ils ont caché leur visages avec le glamour- certains disent qu'il se pourrait que se soit des mangemorts qui ont attaqués Poudlard!"
"Ca a l'air cool!" Blaise fit un sourire allant d'une oreille a l'autre, alors qu'elle avait envi de vomir. Oh Merlin, non. Pourquoi ça doit arriver si vite ?
Le directeur prit place à la Table Principale avec tout le personnel. Le siège du Professeur Snape n'avait pas bougé et il restait vide, personne d'autre ne s'y assit.
"Puis-je avoir l'attention de tout le monde s'il vous plait,"dit Dumbledore et lorsque le calme se fit, il continua. "Vous avez certainement remarqué certaines personnes qui se promenaient dans le château aujourd'hui mais qui ne font pas parties du personnel."
Harry renifla de là où il était assis caressant la tête de Sasha.
"Ce sont les Inquisiteur, envoyé par le Ministère pour nous garder en sécurité et vérifier qu'aucun sorcier noir ne se cache parmi nous. Quand ils vous arrêtent et vous demande qui vous êtes, répondez leur s'il vous plait. Je dois vous informer aussi que si vous leur en donner une raison, les Inquisiteurs peuvent vous considérer comme un ennemi. Cependant, il n'y a aucune raison de s'inquiéter," Dit-il un peu plus fort pour couvrir le bruit que cette nouvelle apporta, "aussi longtemps que vous vous arrêtez et que vous répondez à leur demande d'identification, il n'y aura pas de problèmes. Maintenant déjeunons."
Ron renifla tout en prenant un toast.
"Sur qu'on est protégé. Je ne vois pas les Serpentard être inconfortables- même Parkison glousse."
"Je pense que tu as raison Ron" dit Hermione et posa sa fourchette. Harry, cependant, continua à manger comme s'il se fichait de l'inquiétude des gens.
"Mangez les gars," dit-il, "parce que le temps presse et ces gars ne plaisantent pas quand on a affaire à eux."
"Stop! Précisez votre but !"
"Vous là, où comptez-vous aller ? Pouvez-vous le prouver?"
"Je jetterais un sort si vous ne me répondez pas et arrêtez de bégayer ! "
Les ordres prompts et rudes donnaient un terrible mal de tête à Harry. Apparemment, cependant, il n'était pas le seul car durant le déjeuné, Dumbledore a annoncé à tout le monde l'existence des Inquisiteurs pour faciliter leur travail, et tous les étudiants seraient donc escortés par un professeur ou Madame Pomfresh. L'Inquisiteur ne sembla pas aimer ce fait ; Harry l'entendit grogner et marmonner comme s'il était déçu mais les cris cessèrent après l'annonce. C'était comme si des lois martiales avaient été exécutées à Poudlard
Dans la sale commune de Gryffondor, Harry s'avança vers Hermione.
"Mione', voudrais-tu venir avec moi? J'ai besoin d'un peu d'aide pour mon devoir de DCFM," Lui dit-il tandis qu'elle et Ron clignèrent des yeux. C'était la phrase qu'Harry utilisait quand il voulait leur parler des affaires du Groupe d'Etude. Tout deux allèrent avec lui dans sa chambre de Préfet et Harry ferma la porte.
"Qui a-t-il, Harry?"
"Nous devrons être plus prudent maintenant pour les rencontres. Malheureusement, nous devrons les faire plus fréquemment aussi. Nous devons apprendre plus et faire encore plus de pratique."
"Bien…"
"Je vais donner une heure à partir de maintenant qui sera standard et je la changerai toutes les semaines. Nous essayerons tous de nous rencontrer dans la Salle sur Demande. J'ai bien peur que ça signifie moins d'heure de sommeil- nous aurons des réunions après minuit."
"Ne va-t-on pas plus nous remarquer ? Nous serons les seuls qui s'aventurerons dans les couloirs à cette heure de la nuit." Dit Ron.
"J'ai demandé à mon parrain de faire un peu de shopping pour moi," Dit Harry en souriant légèrement. Il alla vers un pantalon, ses doigts le touchèrent jusqu'à être au niveau des poches. Il les ouvrit et sortit un paquet de taille moyenne.
"Qu'est-ce que c'est ?" Demanda Hermione. Harry le poussa vers Ron qui le prit et l'ouvrit. Ils retinrent tous deux leurs souffle se demandant ce que ça pouvait être.
Dans le paquet se trouvaient trois capes d'invisibilités.
"Harry, ça doit t'avoir coûté une fortune!"
"J'ai de l'argent, 'Mione et nous sommes en guerre. Chaque cape peut contenir deux personnes. Donnes-en une à Neville et gardez une pour vous deux, et assurez vous que Blaise et Draco obtiennent bien la troisième."
"Et pour toi ?"
"Je n'ai pas besoin de ça- Je suis l'ombre de Poudlard quand je veux l'être," dit Harry tandis que ses yeux émeraudes resplendissaient de détermination.
C'était déjà la fin du mois de mars et Snape n'avait toujours trouvé le temps de dire la vérité à Harry. Il commençait à s'agiter- Les Inquisiteurs aux alentours ne lui laissaient aucune chance et ils étaient tout le temps tous présents dans le bureau de Dumbledore à n'importe quelle heure. Il commençait à être plus que dégoûté d'eux quand l'un d'entre eux l'eut cogné si fort qu'il dut voler dans son bureau pour prendre une potion contre un saignement infernal. Avoir à voler dans son propre bureau, cela ne restera pas impuni.
Les membres de l'Ordre n'avaient pas non plus eu l'occasion pour se réunir sur les terres de Poudlard depuis le venue des Inquisiteurs –ce fut tune bénédiction que Snape avait donné des indications à Remus pour retrouver Bellatrix avant qu'ils ne posent le pied dans le château. Cependant, aucune activité de la part de l'Ordre n'avait été gagnée car ils n'avaient aucune chance de se réunir à Poudlard et en même temps, ils devaient accompagner ou protéger les étudiants à chaque instant. Je me demande si Dumbledore se rend compte de cela ou s'il fait une erreur.
Il se promena dans la peau de Sombre dans les couloirs et s'assit près de l'armure que Harry utilisait pour ralentir ses battements de coeur quand il faisait face à sa cécité. Je n'aurais jamais pensé que je pourrais être si triste dans ces temps plus heureux. Sombre s'asseyait toujours là et observait Harry marchant plus silencieusement que lui encore. Avec son sens accru d'audition il ne pouvait entendre les pas du jeune garçon et, si même avec les ombres jetées par les quelques bougies du couloir, il était impossible de voir le Garçon-Qui-A-Survécu, si vous ne saviez pas qu'il était là. Sombre était si fier du garçon qu'il ronronna sans réellement s'en rendre compte. Cette fois, Harry s'arrêta et se rendit compte qu'il s'agissait d'un ronronnement venant d'un chat et il se hâta encore plus rapidement
Il devrait passer à n'importe quel moment maintenant. Peut-être devrais-je l'arrêter et lui dire maintenant, avant qu'un patrouilleur ne vienne sur ce chemin. Ou était-ce trop dangereux ? Peut-être qu'Harry criera comme Black le fit…
Harry le passa comme une ombre, sa main gauche traçant des motifs sur le mur, sa canne n'ayant presque pas de contacte sur le sol. Sombre était prêt à repartir quand il entendit des pas qui n'étaient pas supposés être là. Harry les entendit aussi et essaya de courir au loin.
"Stupefix!"
"Protego!" Harry réagit très rapidement. Le charme fut contrecarré. Cependant, l'Inquisiteur avait prévu son attaque et tenait une deuxième baguette déjà prête à lancer un autre sort. Sombre vit le mouvement que l'homme utilisait et entendit un sort silencieux. Harry ne pouvoir tout cela et ne pouvait suspecter dans quel danger il se trouvait. Il veut le tuer avec le sort du sabre !
Cela ne devait pas se passer. Sombre libéra un cri et sauta.
