Bonjour ! ^^
Pardonnez-moi pour mon retard. Je vous laisserai quelques explications à la fin du chapitre.
Encore une fois, je veux remercier du fond du cœur toutes celles et ceux qui me soutiennent en m'offrant de si gentilles reviews. Je ne serai jamais assez reconnaissante envers tous vos compliments. Merci infiniment ! Rinku13, Jenny, Zeugma412, Gaiastrophe, Dragsou, Harryliada, A.T.S Ludwig, Loulou7, AliFantasque, Lou St-laurent, Nedwige Stark, Destrange, Silverbutterfly209, LinaewenLight, Suchi-story et Clem serpentar !
(L'univers et les personnages appartiennent à JK Rowling)
Bonne lecture ! :)
Chapitre 7 ― Les principes de McGonagall
Le silence se prolongeait. À travers les ronronnements des instruments, on n'entendait que les étranges sons assourdis que produisait Phineas Nigellus, que personne n'avait vu revenir dans son cadre. Abasourdi, il ouvrait et refermait la bouche, les yeux écarquillés, comme un poisson hors de l'eau. Dumbledore s'était figé derrière son bureau, sans voix, et McGonagall s'étranglait derrière sa main, le teint rougissant de plus belle.
― Pauvre enfant, déplora-t-elle d'une voix étouffée. Mais pauvre enfant !
Hermione ferma les paupières, les mâchoires serrées. Si elle pouvait se réveiller de ce cauchemar, c'était maintenant qu'elle voulait le faire. Jamais elle n'avait eu autant envie de se fondre au plancher.
Puis, comme pour ajouter au supplice, Rogue lança à voix basse :
― C'est moi qui dois la faire jouir ?
Le cœur d'Hermione rata un battement. Heureusement que Rogue avait le regard ailleurs à ce moment-là parce qu'elle était certaine qu'il lui aurait encore provoqué l'une de ces sensations d'éclair dans tout le corps. Elle se sentait d'ailleurs bouillir au niveau des joues. Elle était sûrement aussi sinon plus rouge que McGonagall.
Dumbledore ne répondit pas. Toujours silencieux, il consulta plutôt Malefoy du regard. Ce dernier, tandis qu'il tenait la tête haute malgré ses tempes en sueur, s'efforçait encore de paraître plus détaché qu'il ne l'était en réalité.
― Je n'ai pas précisé, dit-il d'un ton un peu hautain. J'ai juste dit qu'il frappait Granger jusqu'à ce qu'elle jouisse.
― Ah bon, donc on ne peut plus s'en tenir qu'à un seul coup de martinet dans le dos, déduisit Dumbledore qui reprit sa plume pour ajouter une note au rôle de Rogue.
Pendant que reprenait le grattement de sa plume, Hermione se concentra pour baisser le rythme de sa respiration. Elle commençait à avoir très chaud et McGonagall ne l'aidait pas à se détendre tandis qu'elle l'observait d'une mine complètement dépassée, comme si elle n'arrivait pas à croire qu'une telle obscénité allait devoir se produire. Rogue avait l'air à présent absent, l'esprit plongé dans ce qui semblait être des pensées complexes. Hermione se douta qu'il était en train de chercher un moyen pour la faire jouir de son martinet et rien qu'à cette idée, sa température corporelle monta encore d'un cran insupportable.
― C'est idiot ! s'exclama-t-elle sans plus pouvoir se retenir. Je ne vais pas jouir !
― Oui, tu vas jouir, répliqua Malefoy en lui décochant un œil sardonique. Tu vas même jouir à grands cris parce que j'ai précisé ça aussi !
La longue plume de paon de Dumbledore vacilla dans sa main.
― C'est vrai ? demanda-t-il d'un air interdit. Elle doit vraiment jouir… à grands cris… ?
Malefoy émit un petit rire satisfait pendant qu'Hermione contractait le poing en se retenant de lui casser encore le nez. Il n'aurait suffi que McGonagall ne soit pas assise entre eux deux pour qu'elle donne libre cours à son envie meurtrière.
― Oui, c'est vrai, confirma Malefoy qui fixait Hermione d'un air provocant. À grands cris…
― Ce n'est pas le moment de plaisanter ! aboya sèchement McGonagall, outrée.
― Mais je ne plaisante pas ! protesta Malefoy.
― C'est vrai, il ne plaisante pas, grinça Hermione qui serrait si fort le poing que ses ongles s'enfoncèrent douloureusement dans sa paume. Tu vas vraiment le regretter, Malefoy…
Dumbledore soupira d'affliction, puis retrempa sa plume dans l'encre avant de la faire gratter de nouveau sur le parchemin.
― Combien d'orgasmes ? demanda-t-il en faisant sursauter Hermione qui retomba instantanément dans la gêne.
Elle aurait aimé ne jamais avoir entendu une pareille question dans la bouche d'Albus Dumbledore.
Malefoy haussa les épaules, nonchalant.
― Je n'ai pas précisé le nombre, répondit-il. J'ai juste dit : « encore et encore jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus ».
― Fichtre diantre ! s'exclama brusquement Phineas Nigellus.
McGonagall se leva au même moment, contourna son fauteuil en fouettant de sa robe au passage le visage de Malefoy et alla marcher plus loin dans la pièce en secouant son collet monté pour évacuer la chaleur qui venait de l'envahir. Dumbledore déposa sa plume dans l'encrier et se laissa tomber lourdement contre le dossier de son fauteuil, comme pris d'un épuisement soudain. Rogue s'éloigna d'un pas du bureau, les bras croisés, le regard tourné vers Malefoy en hochant la tête.
― Bah quoi ? demanda Malefoy, sur la défensive. Je n'aurais jamais imaginé tout ça si j'avais su qu'il aurait fallu jouer cette scène ensuite pour de vrai. Vous croyez que j'ai vraiment envie de voir Granger en train de jouir toute nue ?
Rogue lâcha un petit rire sec, puis une drôle d'étincelle luisit dans son regard. Ce devait être une envie d'étriper Malefoy, pensa Hermione qui désirait elle-même le faire. Si elle pouvait sentir le cou de ce lamentable crétin craquer sous ses doigts, toute cette scène d'horreur n'aurait plus lieu et elle pourrait enfin retrouver sa dignité devant ses professeurs.
Dumbledore s'épongea le front d'une manche et reprit sa plume.
― Il… il faut continuer, dit-il en tapotant brièvement la boule noire sur son bureau. Le temps avance… Donc, Miss Granger doit jouir plusieurs fois…
― C'est ridicule ! s'exclama McGonagall en respirant laborieusement, la main crispée à son collet. C'est complètement ridicule ! Je veux bien qu'on lui sauve la vie, mais… elle doit… ? Plusieurs fois… ? Et puis quoi encore ?
― Est-ce que je pourrai au moins la toucher ? demanda Rogue d'un ton sérieux.
― Quoi ? s'étrangla Hermione, catastrophée.
Dumbledore considéra la réaction d'Hermione par-dessus ses lunettes en demi-lune et répondit fermement :
― Non, Severus. Nous nous en tiendrons uniquement aux détails mentionnés.
― Mais comment voulez-vous que j'arrive à la faire jouir rien qu'en la frappant ? argua Rogue avec agacement. Ce n'est pas réaliste !
Hermione laissa échapper un long gémissement. Rogue, en plus, insistait. Mais de quel droit osait-il suggérer de telles idées ? Il ne manquait pas de culot. Rien qu'à la pensée de sentir ses longs doigts de potionniste glisser sur sa peau nue, à des endroits complètement interdits, elle frissonnait de la tête jusqu'au… bas-ventre. Pantelante, elle resserra aussitôt les jambes et lissa sa robe sur ses genoux en espérant que rien n'avait paru sur son visage.
― Nous y reviendrons plus tard, proposa Dumbledore après réflexion. Rassemblons d'abord tous les détails importants. Autre chose pour ce rôle ?
Malefoy étouffa un fou rire dans sa main en faisant non de la tête.
― De toute façon, dit-il, c'est déjà assez énorme comme ça…
― Parfait, dit Dumbledore tandis qu'Hermione dardait à nouveau Malefoy d'un regard assassin. Passons maintenant au rôle du professeur McGonagall.
Cette dernière étrangla dans sa main une plainte suppliante. Elle n'avait clairement pas envie de découvrir ce qui l'attendait. Hermione la comprenait trop bien. Durant un instant, elle essaya de se remémorer ce que Malefoy avait dit sur elle, mais elle s'interrompit en se rappelant qu'elle préférait ne pas y penser finalement.
Pendant que la chaleur revenait l'étouffer graduellement, Hermione remarqua que Rogue la lorgnait maintenant d'une manière assez déplacée. On aurait dit qu'il fouillait toujours dans sa tête les meilleures idées pour la faire jouir… en la touchant. Son regard noir finit par laisser transparaître une certaine lascivité et Hermione tressaillit en détournant la tête sur ses genoux serrés l'un contre l'autre. Elle ne savait pas comment c'était possible, mais elle venait tout juste de mouiller légèrement sa culotte. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? C'était sûrement le stress. Elle devait se ressaisir.
― Drago, les détails, pressa Dumbledore pendant que Malefoy restait silencieux. D'après ce que vous m'avez dit plus tôt, le professeur McGonagall va devoir embrasser un peu Miss Granger, de temps en temps. C'est exact ?
― Heu… oui, répondit Malefoy, le rouge venant lui colorer les joues à son tour.
― C'est-à-dire ? encouragea Dumbledore.
Malefoy, hésitant, lança un regard mal assuré par-dessus son dossier. McGonagall était debout près de la table au pied de laquelle le désordre d'instruments brisés émettait encore des volutes de fumée. Elle crispait le visage, l'air toujours aussi implorant derrière ses lunettes rectangulaires, et semblait prête à s'effondrer d'un moment à l'autre.
― Comment est-ce qu'elle doit l'embrasser ? demanda Dumbledore plus clairement, tandis qu'Hermione se recachait derrière ses mains, refusant de voir la suite. Est-ce que vous avez précisé la façon dont elle doit l'embrasser ?
― Oui, dit Malefoy d'un ton contrit, comme si de toutes les réactions qu'il avait suscitées jusque-là, c'était celle de son professeur de métamorphose qu'il redoutait le plus. Elle doit l'embrasser, en fait… heu… avec la langue…
Il y eut un craquement sonore. Hermione osa se retourner pour découvrir que McGonagall, sous le choc, venait de vaciller en marchant sur un des instruments par terre. Rogue se précipita pour aller l'aider à s'asseoir sur la table basse juste à côté d'elle. Dumbledore, hébété, avait également perdu contenance.
― Sur la bouche ? demanda-t-il bêtement, les sourcils haussés.
― Bah, c'est sous-entendu, non ? fit Malefoy sur un ton d'évidence. Mais c'est vrai que si je n'ai pas précisé, elle pourrait aussi l'embrasser ailleurs avec la langue, si elle veut…
― Malefoy ! s'écria McGonagall en se relevant si brusquement de la table que Rogue tituba à son tour dans le désordre des instruments.
La figure rouge brique, l'air éminemment révolté sous son chignon impeccable, elle le pointa d'un doigt menaçant, comme une malédiction, et se mit à lui cracher des injures qu'Hermione n'entendit pas, parce qu'elle se retourna aussitôt dans son fauteuil en plaquant les mains sur ses oreilles. La situation devenait vraiment effrayante. Fumseck, effarouché, s'enfuit à tire d'ailes vers les poutres du plafond pour s'y cacher. Les occupants des portraits s'étaient tous pétrifiés dans leur cadre et Phineas Nigellus s'esclaffait, les yeux roulant dans leur orbite, comme s'il était devenu fou. Dumbledore se leva en relâchant sa plume, contourna son bureau et se hâta d'aller calmer McGonagall qui continuait de hurler :
― Scandaleux… ! Absolument abject… ! Pervers… !
― Du calme, Minerva ! Du calme !
Lorsque Hermione entendit McGonagall étouffer des sanglots, sa gorge se serra et elle sentit également les larmes lui monter aux yeux. Tout ça devenait maintenant malsain. Malefoy se laissait enfin gagner par les regrets, osant afficher un air piteux sur son visage pointu, mais peu importe le nombre de remords qui pouvaient lui surgir, Hermione n'allait jamais lui pardonner son infâme bêtise.
Après quelques minutes durant lesquelles Dumbledore chuchota des paroles réconfortantes à McGonagall, il la ramena vers son fauteuil et Hermione la regarda s'y asseoir d'un mouvement machinal. Ses yeux derrière ses lunettes étaient encore rouges d'avoir pleuré, mais elle avait déjà tout essuyé ses larmes sur ses joues.
― Je suis désolée…, souffla Hermione qui se sentait si mal pour elle.
― Ce n'est pas de votre faute, répliqua McGonagall d'une voix rauque.
Elle amena à son nez un mouchoir en tissu dans lequel elle se moucha bruyamment, puis elle tourna des yeux terriblement menaçants vers Malefoy qui s'éloigna d'elle du mieux possible sans quitter son fauteuil. Dumbledore avait également repris sa place derrière son bureau et ressaisit sa plume en épongeant de nouveau son front d'une manche.
― J'espère que c'est tout ce qu'elle aura à faire, dit-il en regardant Malefoy sans plus cacher son franc désarroi.
Mais Malefoy détourna les yeux en se frottant le nez du pouce, le corps à moitié passé sur l'accoudoir le plus éloigné de McGonagall. Cette dernière, comprenant qu'il y avait encore autre chose, les lunettes lançant des éclairs, leva la main comme si elle s'apprêtait à le gifler, mais au lieu de ça, au prix d'un effort raisonnable, elle attrapa la main d'Hermione de l'autre côté, qu'elle serra entre ses doigts tremblants.
― Je suis vraiment désolée…, murmura-t-elle en s'excusant à son tour, le souffle court. Vraiment désolée…
― Il n'y a qu'un tout dernier détail, admit Malefoy d'une petite voix pitoyable. Mais c'est vraiment tout après, je vous le jure…
― C'est quoi ? demanda Dumbledore, la plume frémissant légèrement dans sa main.
― Elle… heu… doit s'exciter devant la scène…
McGonagall écrasa si fort la main d'Hermione que cette dernière laissa échapper un cri de douleur.
― Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda McGonagall dont les yeux se remirent à jeter des étincelles.
― Bah, fit Malefoy en parlant très rapidement, ça veut dire ce que ça veut dire, je n'en sais rien, je n'ai pas précisé alors vous faites ce que vous voulez avec le terme…
― S'exciter avec enthousiasme devrait pouvoir le faire, déclara Dumbledore en écrivant frénétiquement sur son parchemin.
― Tout à fait, dit Rogue avec ironie. Vous pourrez par exemple encourager Miss Granger à bien jouir sous mes coups de martinet.
― Taisez-vous, Severus, je n'ai vraiment pas l'humeur à vos sarcasmes en ce moment ! répliqua McGonagall avec colère.
Phineas Nigellus émit un petit rire, qu'il ravala aussitôt devant le regard furieux de McGonagall. Dumbledore reposa sa plume dans l'encrier, déglutissant, quand le visage de Malefoy s'éclaira soudain.
― Ah oui, j'oubliais ! dit-il en levant un doigt tremblant. Il faut aussi qu'elle… heu… vienne la caresser partout… de temps en temps…
McGonagall tressaillit dans son fauteuil et Hermione expira lentement par le nez en s'accrochant à son courage. La situation pouvait-elle encore empirer ?
― Partout ? répéta McGonagall d'une voix assourdie, pendant que l'horreur se dessinait peu à peu dans ses traits. Partout ?
― Oui, partout, dit Malefoy d'un air d'excuse, parce que Miss Granger est… heu… votre élève préférée… C'est ce que j'ai dit… Mais à part ça, là c'est vrai, c'est vraiment tout. Je n'ai rien dit d'autre sur vous.
― C'est vrai, c'est vraiment tout, confirma Hermione en espérant que McGonagall ne s'emporte pas de nouveau.
― C'est déjà bien assez, dit Dumbledore en reprenant sa plume, le regard perturbé.
Il se remit à écrire.
― Mais attendez, balbutia McGonagall d'une voix faible. Partout comme partout ou partout comme… à peu près… ?
― Partout comme partout, affirma Rogue de sa voix grave, l'air funèbre au bout du bureau, sous sa longue cape noire qui lui recouvrait largement les épaules. Je crois que Malefoy a été assez clair.
― Mais je ne vais quand même pas la caresser partout ! protesta McGonagall qui s'affolait encore, la respiration précipitée. De mes mains ?
― Ou de n'importe quelle autre partie de votre corps, dit Rogue, les sourcils haussés, puisque ce n'est pas précisé…
― Retenez-moi, Albus, je vais faire un scandale ! s'écria McGonagall en faisant mine de se jeter sur Rogue.
― Restons calmes ! intervint Dumbledore en levant précipitamment les mains devant lui.
Il regarda tour à tour McGonagall et Rogue d'un air sévère. La plume trempée d'encre, qu'il avait relâchée à la presse sur le parchemin, goutta lentement sur ses notes.
― La situation est déjà assez difficile comme ça, dit-il calmement et fermement, sans devoir perdre en plus notre sang-froid. Vous serez donc aimables de maîtriser un tant soit peu vos émotions. Merci.
McGonagall prit une profonde inspiration par le nez et Rogue se recroisa les bras en ricanant tout bas. Dumbledore ramassa sa plume en passant brièvement un doigt le long de son collet, puis se repencha sur son parchemin.
― S'il n'y a pas d'autres détails à ajouter pour ce rôle, Drago, reprit-il d'un ton confiant, comme s'il avait entièrement récupéré son flegme, nous pouvons passer au suivant. Que devez-vous faire exactement dans ce scénario ?
Malefoy avala sa salive tandis que tous les regards se braquaient maintenant sur lui.
― Allez, parlez, ordonna McGonagall qui semblait désirer ardemment qu'il ait un rôle tout aussi embarrassant que les leurs.
― Bah, moi, je fais juste regarder, mâchouilla Malefoy en époussetant machinalement l'accoudoir de son fauteuil par-dessus lequel il était toujours affaissé.
― C'est tout ? dit McGonagall avec un suprême mépris pour lui. Rien que ça ?
― Bah, regarder en détail, que j'ai dit…
Malefoy lança alors un regard mal à l'aise à Hermione qui le fusilla des yeux.
― Allez, dis-le ! encouragea-t-elle d'un ton féroce. Raconte-leur comment tu es dégoûtant !
― Je… je fais juste…, hésita Malefoy en devenant cramoisie, je veux dire, je… je fais jouir aussi Granger de ma… heu… langue…
― Aussi ? releva Dumbledore en prenant ses notes sans le regarder, tandis que McGonagall ouvrait grand la bouche.
― Aussi, dans le sens que Granger aura déjà joui avant que j'arrive pour la faire jouir encore, clarifia Malefoy avec résignation.
Tandis que McGonagall se remettait à prononcer des injures entre ses dents serrées, Dumbledore termina d'écrire calmement, semblable à un automate, comme s'il avait réussi à se détacher définitivement de ses émotions pour ne plus rien ressentir du tout.
― D'accord, fit-il en levant les yeux derrière ses lunettes. Autre chose ?
― Non, c'est tout, marmonna Malefoy en jetant un regard timide à Hermione qui se délectait de le voir aussi honteux.
― Parfait, et mon rôle ? poursuivit Dumbledore sereinement.
McGonagall ferma les yeux en émettant un petit couinement appréhensif, mais il n'y avait là rien de trop embarrassant. Madame Pince était fort heureusement arrivée à temps pour empêcher Malefoy de formuler son idée jusqu'au bout avec le professeur Dumbledore. Hermione en fut grandement soulagée. Cet entretien des plus gênants allait enfin pouvoir se terminer.
― Alors, je dois juste regarder en détail moi aussi ? comprit Dumbledore après que Malefoy eut bredouillé quelques mots en réponse à sa question.
― Oui, c'est ça, dit Malefoy, le regard fuyant.
― Non, ce n'est pas ça ! intervint aussitôt Hermione avec indignation. Vous devez juste être là, professeur. Tu n'as rien précisé de plus, Malefoy ! Tu as dit que Dumbledore sera là aussi et… puis plus rien.
Dumbledore hocha la tête en biffant ses derniers mots sur le parchemin, l'air plutôt soulagé.
― Donc, si je récapitule, dit-il en reposant sa plume dans l'encrier, les yeux sur ses notes, le professeur Rogue devra punir Miss Granger, qu'on aura préalablement attachée nue sur une croix en X, en la frappant d'un martinet et en la traitant de vilaine élève, parce qu'elle rédige de trop longs devoirs à son goût. Il en sera ainsi jusqu'à ce qu'elle jouisse à grands cris encore et encore, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Pendant ce temps, le professeur McGonagall, après s'être excitée devant la scène, viendra, de temps en temps, embrasser Miss Granger avec la langue et aussi la caresser partout parce que Miss Granger est soi-disant son élève préférée. Le tout se déroulera en ma présence, également sous les yeux de Mr Malefoy qui achèvera alors la séance, le temps venu, en donnant à Miss Granger, à l'aide de sa langue, un ultime orgasme. C'est bien ça ? Tout y est ?
― O-oui, bégaya Malefoy d'un air impressionné.
Hermione n'était pas moins sidérée après avoir entendu tout ce tas d'abominations qui venaient de sortir de la bouche du respectable directeur. Dorénavant, elle ne pourrait plus jamais le regarder sans éprouver un énorme malaise. Même les portraits exprimaient leur stupéfaction incrédule dans leur cadre, bouche bée, les yeux écarquillés.
― C'est bien ça ? répéta Dumbledore en s'adressant cette fois à elle.
Raidie dans son fauteuil, Hermione acquiesça lentement avec la sensation d'être en train de signer son arrêt de mort. Elle reprenait graduellement conscience qu'elle allait devoir bientôt subir cet effroyable scénario. Ce n'était pas une blague ni un mauvais rêve en cours. C'était bel et bien la réalité. Une horreur.
― Parfait, dit Dumbledore en roulant le parchemin. Si tout le monde a compris son rôle, nous pourrons enfin commencer.
― Au moins, on sait qui va la faire jouir plusieurs fois de suite avant que n'intervienne Malefoy…, lança Rogue d'un ton étrangement amer.
Il regarda McGonagall droit dans les yeux, et tout à coup, alors qu'elle sortait tout juste de son état de choc, elle comprit de qui il parlait.
― Mais non, dit McGonagall en cillant, troublée. Je ne vais pas… c'est vous qui êtes censé de…
Mais elle se tut en réalisant vite que le martinet tout seul ne pourrait pas en venir à bout. Soudain, elle recommença à s'éventer en se secouant le collet, l'affolement lui rougissant de nouveau les joues.
― Albus, c'est insensé ! s'exclama-t-elle tandis qu'Hermione implorait mentalement Merlin pour qu'il vienne la sortir de là. Nous ne nous apprêtons pas vraiment à faire tout cela ?
― Nous avons tout juste deux heures pour y arriver avant minuit, dit Dumbledore qui consultait l'Honoricide sur son bureau. Il faudra aller chercher quelques matériels chez Rusard et monter une croix quelque part.
― On peut faire ça chez moi, si vous voulez, proposa Rogue, tout aussi sérieux que Dumbledore. Il n'y a pas de portraits pour nous déconcentrer et suffisamment d'espace pour monter tout ça dans mon bureau. J'ai aussi divers alcools qu'on pourrait boire avant de commencer…
― Bonne idée, approuva Dumbledore. Ça nous aiderait certainement à nous détendre, en effet.
― Mais Albus ! paniqua McGonagall en se penchant au-dessus du bureau, les yeux ronds comme des Mornilles. Regardez-moi en face et dites-moi que je ne vais pas vraiment faire ça à une élève ?
Dumbledore leva enfin les yeux vers elle et Hermione y vit alors luire toute l'affliction et l'impuissance qu'il contenait. C'était tout juste s'il ne versait pas une larme.
― Ne vous inquiétez pas, Minerva, murmura-t-il. Une fois tout ça terminé, nous retirerons tous nos souvenirs que nous détruirons ensuite afin de ne plus jamais y repenser. Personne n'en saura jamais rien et j'irai aussi modifier la mémoire de Madame Pince, de Crabbe et de Goyle demain matin pour plus de sûreté. Ce sera comme si rien de tout cela ne s'était jamais passé.
Mais McGonagall demeura terrifiée.
Merci d'avoir lu ! :)
C'était la fin de la première partie de l'Honoricide. Aurez-vous le courage d'affronter la suite ? :P
Cependant, pour des raisons de surmenage, je vais devoir suspendre la publication de cette histoire pour quelques semaines. Ça me serre le cœur de devoir faire ça, mais ce mois d'avril devient vraiment trop difficile pour moi. J'espère que vous comprendrez. Mais ne vous inquiétez pas. Je vous reviendrai en forme dès le mois de mai. En attendant, vos reviews si gentilles sauront me soutenir. Je vous aime mes chères lectrices et lecteurs !
À très bientôt pour la deuxième partie de l'Honoricide ! :D
