CHAPITRE SEPT
Une nouvelle étape.
« C'est fou comme on peut s'habituer au bonheur » se dit Nick en prenant une tasse de café brûlant.
Il était là, dans la cuisine de son appartement, avec son ami le plus proche dans le salon et sa merveilleuse petite amie qui dormait dans son lit. Depuis deux jours sa vie était comme ça. Il avait fait du chemin depuis qu'il vivait sous un pont en vendant des Pattes Glacées entre deux arnaques pour Mister Big. Si on lui avait dit il y a un peu plus d'un an qu'il serait là, il en aurait rit à se briser les côtes.
-B'jour bebe, fit Judy d'une voix ensommeillée en arrivant derrière lui pour le prendre dans ses bras.
-Hey, Carotte, bien dormi ?dit-il en lui caressant sa patte.
-Comment une lapine de six semaine, répondit-elle en frottant sa tête dans son dos. Tu veux bien me faire un café ?
-Avec un peu de crème et du sucre roux, je suppose.
-T'es un amour, ronronna-elle en s'asseyant sur une chaise.
-« Tes un amour », sérieusement ?clama une voix grave dans le piège d'à côté. Je vous préviens si vous vous roulez un patin je gerbe sur le canapé.
-Contente de voir que tu as bien dormi, Fin', dit Judy en lui lançant un regard narquois.
-Fais pas ta mauvaise tête, camarade, je sais très bien que t'adores quand on est là. C'est que tu serais perdu sans ton popa' et ta moma', railla Nick.
-Hey, Wilde, c'est pas parce que Tchou-tchou est là que j'peux po t'mettre une dérouillée à l'ancienne.
-Pour ce faudrait que tu dépasses du sol, rase-mottes, cingla Judy.
-Tu t'y mets aussi, le lapin aux amendes ?répliqua Fin'
L'échange de noms d'oiseaux dura encore une bonne dizaine de minutes avant qu'ils ne soient tous trois hilares dans le salon.
Si Nick avait eu peur de la réaction de Finnick quand il décida d'intégrer la police, puis quand il commença à sortir avec Judy, il fut agréablement surpris par la réaction de son ami. Le fennec l'avait soutenu et même encouragé dans sa décision d'enfiler l'uniforme, et c'était lui également qui lui avait lus ou moins mis l'idée en tête de pousser les choses avec Judy.
Des lors Judy et lui avaient passés du temps chez les deux garçons, et Judy et Fin' s'étaient rapidement bien entendu pour se considérer comme des amis.
-Bon, les enfants, c'est pas tout ça mais j'ai du travail qui m'attend, déclara le fennec en mettant son sweat-shirt à capuche.
-T'as prévu quoi aujourd'hui ?demanda Nick. Non, finalement ne dit rien, je m'en voudrait de devoir te passer les menottes.
-C'est ça, gros malin, essaie un peu pour voir. C'est un job honnête, si tu veux tous savoir.
-T'as trouvé du travail ?dit curieusement Judy. C'est quoi ? On peut savoir ?
-Compte pas là-dessus, ma rillette, j'dirai rien tant que ça s'ra pas fait. À ciao !
-Tu crois qu'il plaisante ?demanda Judy une fois Finnick parti. Il va vraiment trouver un vrai travail ?
-Tout est possible, Carotte. Tu sais, il s'est pas mal assagit depuis que je suis entré à l'Académie. Il traîne moins souvent avec les types louches, et ça lui arrive même de rendre service aux voisins. Je l'ai même vu décrocher notre calendrier de garçonnière quand il sait que tu viens, c'est pour te dire !
-Décrocher votre quoi ?questionna Judy intriguée.
-Oublie ça, rétorqua Nick. En tout cas, il est bien fichu de rentrer dans le rang, ce vaurien. Je dois avoir un peu d'influence sur lui, en fin de compte.
-Si c'est le cas, je suis contente pour lui. Il mérite une seconde chance, lui aussi.
-Toujours à vouloir rendre le monde meilleur, Carotte, dit affectueusement Nick en lui embrassant le front.
-C'est pour ça que tu m'aimes, non ?
-Hmm, non, c'est pour tes fesses super sexy en uniforme. Mais ça compte, aussi.
-Renard pervers !fit Judy en lui décochant un coup dans l'épaule. Si c'est comme tu ne les reverra pas de sitôt !ajouta-elle pour le narguer.
-Ça serait aussi te priver, mon amour.
-Mouais…renard malin, avoua-elle avec un grand sourire lubrique.
-Quel est le programme de la journée ?
-J'ai rien de prévu, mis à part un rendez-vous avec le médecin pour vérifier mon état. Oh, Nick, si tu savais à quel point j'ai envie de reprendre le travail. Dire qu'on doit encore attendre toute une semaine !
-Ma compagnie te déplaît à ce point, Carotte ?
-Ne soit pas bête, j'adore passer mes journées devant la télé avec toi à regarder des films de zombis, mais l'inaction commence à me peser, et j'ai hâte de pouvoir laisser ça derrière nous. J'ai jamais aimé passer du temps à ne rien faire.
Elle finit sa tasse et se pencha vers lui, collant sa poitrine à son bras avant de l'embrasser.
-Je vais aller prendre une douche…murmura-elle. Je vais être toute nue…je serai totalement trempée, ajouta-elle en se mordant la lèvre. Et je serai…toute seule ! s'exclama-elle avec un grand sourire avant de courir dans la salle de bain de la chambre de Nick.
Le renard la regarda d'un air ahuri en sentant malgré lui le désir monter en lui. Comprenant qu'elle se vengeait de lui, il tenta de la rejoindre, mais arriva trop tard et il entendit le loquet de la porte.
-Carotte, c'est pas du jeu !fit-il derrière le panneau de bois.
-Ça t'apprendra à jouer les pervers avec moi, vil renard.
-Mais tu sais que je t'aime ?tenta-il presque désespéré.
-Peux mieux faire, Wilde !
Le renard sourit en entrant dans le jeu de la lapine. Il adorait son côté joueuse.
-Hmmm…si tu veux, je pourrai envisager de faire ce truc avec tes oreilles…
Il eut un petit silence dans la salle de bain. Puis Nick eut un petit rictus satisfait quand il entendit la porte se déverrouiller.
Judy
« J'en peux plus d'attendre ! » maugréa Judy en se entrant dans le métro non loin de l'appartement de Nick. « J'ai vraiment hâte de passer aux choses sérieuses… ». Elle s'en voulu de penser ça, se sentant presque dépravée. Ses émotions étaient chamboulées depuis qu'elle était avec Nick, et d'autant plus depuis leur première douche ensemble. Son instinct primaire de lapin prenait peu à peu le dessus, et sa lubricité naturelle lui donnait de plus en plus de pensées perverses. Même après la douche torride qu'elle venait de prendre avec Nick, elle sentait comme un manque dans leur relation intime, comme si le renard ne voulait pas totalement lâcher prise avec elle. « Ce qu'il fait… », pensa-elle un peu déçue. Elle repensait à leur premier ébats, au fait qu'il avait si peur de lui faire mal et de perdre le contrôle. Mais Judy voulait s'offrir totalement à lui, désirait qu'il fasse vraiment d'elle sa femelle. Cependant elle n'arrivait pas à le lui faire comprendre, et ne voulait pas le brusquer de peur qu'il ne se braque et freine encore plus son affection à son égard.
Ses pensées l'égarèrent jusqu'à ce que le train ne stoppe à quelques pas du Central Zootopian Hospital. Avec Nick ils avaient décidé qu'il irait faire quelques courses pendant qu'elle irait à son rendez-vous, et se retrouveraient en fin d'après-midi dans l'appartement du renard. S'il avait insisté pour l'accompagner elle avait fini par le convaincre qu'elle se sentait bien et qu'il n'avait pas de soucis à se faire pour elle. « Je m'inquièterai toujours pour toi, mon cœur », lui avait-il murmuré. Le cœur de la lapine avait fondu devant son regard empli d'amour. C'était l'une des milles et une raisons qu'elle voulait de lui, qu'elle voulait s'offrir à lui, qu'elle voulait entièrement lui appartenir. Elle voulait être sienne.
-Votre rendez-vous est prévu salle 4, Mademoiselle Hopps, lui dit l'infirmière d'accueil, non sans tiquer sur le visage le plus connu du ZPD. Une infirmière va vous préparer pour l'examen, ajouta-elle avec un sourire réconfortant.
Judy trouva rapidement la salle, et commença à se déshabiller pour gagner un peu de temps. « Autant en finir le plus vite possible, que je puisse retrouver mon renard… ». Elle s'étonnait encore de la rapidité avec laquelle la présence de son mâle lui était devenue indispensable.
-Judy ?demanda une voix familière dans son dos tandis qu'elle retirait sa chemise.
-Vinny ! Ça me fait plaisir de vous voir, dit joyeusement la lapine.
La renarde se tenait dans l'encadrement de la porte, une pile de dossiers entre les pattes et avait l'air fatiguée, bien que plus qu'heureuse de voir Judy.
-Moi aussi ça me fait plaisir. Vous attendiez un rendes-vous avec le docteur Kalworth ?
-Oui, il tenait à me revoir avant que je puisse reprendre le travail. Comment allez-vous ?
-En général, c'est moi qui suis supposé vous poser la question, rétorqua l'infirmière en posant ses dossiers sur le petit bureau de la salle.
Avec ses habituels gestes professionnels, elle alla vers Judy et l'aida à grimper sur la table d'examen. Puis elle se plaça devant elle et son regard s'égara rapidement jusqu'à la blessure de Judy.
-Je vois que votre pansement a été posé par des doigts de fées, commenta-elle. Vous permettez que je jette un coup d'œil ?
-Allez-y, de toute façon vous semblez plus compétente que ce sois-disant « docteur », répondit Judy en lui adressant un grand sourire.
La renarde sembla émue mais ne se laissa pas déconcentrer. Avec une grande douceur elle examina de près la cicatrice de sa patiente, prenant quelques notes sur son calepin, avant de se relever avec un air satisfait.
Au même instant un hippopotame en blouse blanche entrera sans frapper ni s'annoncer. Il était serré à la ceinture de son vêtement, et sentait le tabac froid à pleines narines. Judy ne l'avait vu qu'une dizaine de minutes en tout et pour tout durant son séjour en chambre médicale, et le souvenir n'était pas impérissable.
-Bonjour, Docteur Kalworth, dit poliment Judy au médecine qui ne levait pas les yeux de son dossier.
-Ouais. Bon, finissons-en, Madame Mops, répondit-Ils d'un air las.
Tout en lui montrait qu'il n'avait aucune envie de faire ce genre de corvées, pas plus que d'adopter un comportement professionnel. Ou du moins civilisé.
-Heu…C'est Hopps, Docteur. Judith Hopps, intervint timidement Vinny.
-Hum ?fit l'hippopotame en levant enfin la tête vers sa patiente, pour soudainement froncer les sourcils. Infirmière Granger ! De quel droit avez-vous osé toucher la patiente !s'emporta-il à l'adresse de Vinny. Je vous ai déjà dit et répéter que vous n'êtes qu'une infirmière, alors vous feriez mieux de rester à votre placer sinon je vais finir par vous faire regretter de vouloir vous prendre pour ce que vous n'êtes pas !
Le médecin était furieux, et la pauvre renarde semblait être sur le point de pleurer.
-N'oubliez pas que vous pouvez déjà vous estimer heureuse d'être ici, alors au moins vous pourriez être professionnelle dans le peu de travail qu'on vous demande de faire, et…
-ERMM…fit Judy en se raclant la gorge pour attirer son attention.
Le médecin se tourna lentement vers elle, comme s'il ne prenait conscience de sa présence que maintenant.
-Vous avez quelque chose à dire, Madame…
-À vrai dire, c'est Officier Hopps, dit froidement Judy. Et oui, j'aimerai savoir où est-ce que se trouvent les papiers de demande de changement de soignâtes, s'il vous plaît.
-Ah, mais oui, évidement, je me doute bien qu'elle…
-En fait, jeu pensais plutôt à vous, docteur. Vous semblez être on ne peut plus incompétent dans la gestion de vos patients et de vos équipiers.
S'il parut tout d'abord surpris, il afficha rapidement un air de colère qui n'empêcha pas Judy de continuer.
-Il s'avère qu'également vous venez de faire une insinuation spéciste sur votre lieu de travail à l'encontre d'une infirmière qualifiée et diplômée, et ce sous les yeux d'un officier de police, ce qui est parfaitement illégal, vous en conviendrez. De plus, il me semble savoir que le règlement interne à l'hôpital m'autorise de faire part de divers griefs à l'encontre du personnel soignant, et je ne doute pas que votre directeur sera ravi d'entendre ce que je pourrai lui dire. Sans parler du chef de la police et du nouveau Maire de la ville, que je connais personnellement comme vous vous en doutez.
La rage laissa place à de la stupeur, et l'hippopotame senti de lourdes gouttes de sueurs froides couler dans son dos à mesure que la lapine parlait.
-Mais, bien évidement, ça représenterai beaucoup de paperasse et de procédures, alors nous pouvons convenir d'en arrêter là pour aujourd'hui, si tant est que vous vous excusiez auprès de Vinny et que vous vouliez bien me signer mon autorisation de reprise professionnelle, tout en sachant qu'au moindre incident de ce genre je saurai directement à qui m'adresser, dit Judy en lui adressant un petit sourire entendu.
Le docteur soutint son regard plusieurs secondes, ne sachant pas si la lapine plaisantait ou non. Mais face à la détermination de Judy il finit par plier. Il se retourna et prit un papier dans le bureau qu'il signa rageusement avant de le laisser voleter dans la pièce. Il n'avait même pas jeter un regard à sa blessure lorsqu'il sorti de la salle d'examens en claquant la porte avec force.
-Vous n'auriez pas dut faire ça, mais merci, Judy…dit Vinny à voix basse en regardant le sol.
-Inutile de me remercier, c'est plutôt à lui d'avoir honte. Dire qu'il y a encore des mammifères pour penser comme ça…maugréa Judy en se rhabillant.
-Vous savez, c'est pas la première fois que j'entends ce genre de choses…et souvent en des termes moins sympathiques, dit amèrement la renarde en ramassant ses dossiers.
-J'ai comme l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part, répondit Judy en se souvenant d'une conversation dans une gondole avec un certain renard.
Des années de préjugés, transmis de génération en génération, continuaient de faire des ravages auprès des prédateurs les plus mal-aimés. Judy en était révoltée, mais elle ne pouvait pas les en blâmer, elle-même ayant eu les mêmes a priori avant de connaître le merveilleux renard qui partageait sa vie.
-Vinny, ça vous dirait de manger déjeuner avec moi ? Je vous invite. Je connais un bon restaurant mixte à deux pas d'ici, j'y suis déjà allé avec Nick.
-Je, heu… je ne sais pas si… Vous êtes sûre que…
-J'en suis certaine, Vinny, ça me fera plus que plaisir.
-Bon heu…dans ce cas-la j'accepte. J'ai une pause dans une demi-heure.
-Parfait, ça me donnera juste le temps de prévenir Nick et de réserver le restaurant. On se retrouve à l'entrée ?
La renarde accepta avec un grand sourire et Judy sorti immédiatement son téléphone en regagnant le hall d'entrée.
Quinze minutes plus tard, la renarde et la lapine prenaient place dans la banquette du Dinner dans lequel Judy les avait emmenées. Si Vinny avait paru d'abord incertaine à l'idée de s'afficher ainsi avec une proie, une lapine de surcroît, le regard de sincère amitié quel lui lançait Judy avait fini par la rassurer, et elle commençait enfin à se détendre.
-Vous savez, vous n'avez pas a avoir honte en ma présence, lui dit Judy en examinant le menu. Il n'y a aucune honte à prendre un repas entre amies.
-Désolée, c'est juste que c'est un peu nouveau pour moi…et assez soudain, répondit la renarde en rougissant un peu.
-Pour moi aussi, dit Judy en lui adressant un petit sourire. Je n'ai pas l'habitude d'avoir beaucoup d'amis non plus, vous savez. La plupart de mes connaissances en ville sont des collègues de travail, et je ne sors pas beaucoup en général.
-Mais pourtant je croyais les lapins sociables par nature ?
Ce fut au tour de Judy de rougir légèrement. Oui, les lapins en général sont très sociaux. Ils n'ont pas vraiment le choix, compte tenu du nombre de leur famille et du fait qu'ils vivent pour la majorité dans des petites villes comme Bunnyburrows et les Trois-Communes. Mais même dans ce contexte, la plupart des mammifères ne se rendent pas compte à quel point les différences de caractère peuvent influencer la vie d'un lapin. Et dans le cas de Judy, son rêve de devenir policier, son physique athlétique et sa volonté d'indépendance étaient autant de facteurs qui avaient fait d'elle une enfant et adolescente solitaire et réservée. Elle n'avait eu de vrais amis extérieurs à sa famille qu'une fois arrivée à l'université, et de relations proches qu'une fois arrivée à Zootopia. Si l'on exclu les deux rares prétendants qu'elle avait eu, elle n'avait jamais connu de mâles autre que Nick, et aucun avant lui ne l'avait vu plus dévêtue qu'en maillot de bain.
-Je…Disons que je suis un peu spéciale, finit par répondre Judy à Vinny.
-Ça je veux bien vous croire. Une lapine dans la police, qui sauve la ville et qui en plus sort avec le renard le plus attirant de Savannah Central…Oh, non, désolé j'aurai pas dû dire ça !s'empressa d'ajouter la renarde en voyant Judy lever un sourcil à la mention de Nick. Ce que je peux être sotte, je parle toujours sans réfléchir, et…
-Il y a pas de mal, la coupa Judy en souriant. Tant que vous ne tentez pas de me le prendre, vous pouvez regarder, dit-elle d'un air moqueur. Dites, on peut se tutoyer, vous ne pensez pas ?
La renarde la regarda d'un air confus avant de hocher lentement la tête.
-Justement Vinny, j'aurai quelque chose a te demander… À propos de Nick…dit Judy timidement.
-Oui ?répondit elle d'un air intéressé.
-Voilà, j'aimerai que tu m'en dises un peu plus…sur les mœurs de…enfin sur les pratiques…disons…enfin tu vois…des renards…Si c'est pas trop indiscret, ajouta-elle en rougissant jusqu'à la pointe de ses oreilles. Je sais que c'est étrange, mais je n'ai pas trouvé grand-chose sur internet, et Nick n'est pas très bavard à ce sujet. Et vu que je ne connais aucun autre renard en ville…
Vinny regarda la lapine un long moment, tentant de décrypter les raisons qui pousseraient la lapine la plus connue de la ville à poser cette question, quand soudain elle comprit.
-Ah, jet vois…Il refuse de faire l'amour avec toi ?
Elle vit presque Judy se cacher sous la table de honte avant que cette dernière de hoche la tête en regardant fixement sa fourchette.
-Il n'y a pas de honte à demander, Judy, dit Vinny pour la rassurer. Et je conçoit que Nick ait du mal à en parler. C'est compliqué de faire comprendre ça à un mammifère autre qu'un canidé, d'autant plus une proie…
Elle s'arrêta quand les plats arrivèrent, et sembla réfléchir à la meilleure manière de formuler sa réponse.
-Judy, est-ce que le concept d'appartenance te dit quelque chose ?demanda-elle finalement.
Nick
La douce mélodie de Megadeath ( pour les incultes du métal, c'est de l'ironie NdlA)à résonnait dans les oreilles du renard quand il sorti du Paw-Mart, un sac plein entre les pattes. L'après-midi était plus avancée qu'il ne l'avait prévu, ayant décidé de flâner dans les rues de Savannah après que Judy lui ait dit qu'elle mangeait avec une amie. Même s'il désirait plus que tout la présence de la lapine, il savait qu'il était important dans un couple que chacun garde une sphère hors de l'autre. Ne serait-ce que pour le plaisir de se retrouver ensuite.
Nick arriva devant son immeuble, les clefs de son appartement à la patte, et hésita devant la porte. Pour la première fois depuis bien longtemps, il avait trouvé un endroit où dormir qu'il pouvait appeler « chez lui », bien qu'il le partage avec son meilleur ami. Mais il en venait a espérer plus, il ne se sentait pas satisfait. « Il me faut un chez NOUS », se dit-il en voyant en pensée le visage de la lapine de son cœur. « Je ne peux pas vivre dans un endroit qui ne soit pas le sien… » . Il savait qu'il l'aimait, il le lui avait déjà dit, mais jamais il n'avait réussi à exprimer tout ce qu'elle représentait à ses yeux. Il n'arrivait pas à se l'avouer lui-même. Mais pour lui, tout ce qu'était Nick Wilde à cet instant était du fait de Judy, et c'est pour cela qu'il voulait passer le reste de ses jours avec elle.
La musique s'arrêta avant de changer de playlist, ce qui lui fit revenir à la réalité. Il soupira bruyamment, faisant sursauter une louve âgée qui parlait au téléphone, avant de passer le pallier de son immeuble.
Il ouvrit la porte pour se retrouver dans une tornade de cris et d'insultes. Ses oreilles se dressèrent quand il comprit que c'était Finnick qui hurlait contre Judy.
Il se retint de jeter son sac de courses au sol pour se ruer à la rescousse de la lapine, sachant que les colères du fennec se terminaient souvent avec une batte de base-ball a la main.
-Je vais t'avoir, lapinette !l'entendît-il crier rageusement.
-Tu peux courir demi-portion ! Tiens, dans ta face !rétorqua rageusement Judy. Headshot ! Youhou ! Encore une victoire pour moi !
Nick soupira en voyant les deux mammifères assis sur le canapé, une manette à la main, tandis que le personnage de Judy faisait la danse de la victoire au dessus du cadavre de celui de Finnick.
-Comment une nana peut être aussi forte à ce jeu ?râla Finnick en jetant presque sa manette de Pawstation sur le tapis.
-J'ai plus de cent trente-six frères. Du coup, les jeux vidéos à la maison sont très souvent des jeux de tirs. J'ai explosé le score de Pawn Of Duty 4 plusieurs fois.
-Attends attends, BunnyGirl37, c'est TOI ?!s'écria Finnick.
La lapine lui adressa son plus grand sourire en acquiesçant, avant d'apercevoir le renard dans la cuisine. Elle se précipita vers lui en le serrant dans ses pattes.
-On s'amuse bien, à ce que je vois, commenta Nick.
-Ça dépend pour qui, grogna le fennec et causant l'hilarité de Judy. Ta nénette viens de me mettre la raclée de ma vie.
-Ça c'est ma nana, fit Nick avec fierté. Faudras t'y habituer, camarade, elle est trop balèze pour un p'tit gars de ton gabarit.
-Va t'faire, Nick. Bon, je vais chercher ta récompense…
Il se leva et se dirigea lentement vers sa chambre, sous le regard amusé des deux amoureux toujours enlacés.
-Tu veux faire une partie, bébé ?
-Je passe mon tour. Finnick est bien meilleur que moi à ce jeu, et mon pauvre Foxtrott09 ne va pas survivre longtemps à BunnyGirl37. De quoi est-ce qu'il parlait en disant « récompense » au juste. Pas de l'argent, quand même, Officier Hopps ?
La lapine lui adressa un grand sourire avant de répondre.
-Disons que si je gagne, j'ai le droit de voir certaines choses…Un certain calendrier, par exemple, ajouta-elle d'un air moqueur en voyant Nick blêmir.
-Je vais tuer ce fennec…Bon, reprit-il après un soupir vaincu, j'espère au moins qu'il a parié un bon échange, comme te voir en sous-vêtements, sinon il se sera fait avoir…
-Je lui ai promis de faire la cuisine ce soir, dit-elle sur le même ton narquois.
- … Carotte, on sait tous les deux que c'est MOI qui devais cuisiner ce soir…
-C'est ce qu'on appelle une arnaque, beau gosse, ria-elle en lui tirant la langue.
Nick alla rétorquer quand il se rendit compte d'à quel point il aimait la voir gagner sur son terrain. C'est a ce moment là que Finnick se décida à sortir en traînant derrière lui un calendrier plus grand que lui, sobrement intitulé « Femelles au Naturel », un des premiers achats que les deux compères avait fait lors de l'emménagement. Même s'il détestait montrer cette facette de lui-même à Judy, Nick restait un mâle de moins de trente ans, avec son lot de picole, jeux vidéos et blagues salaces.
La lapine leva haut un sourcil en prenant le calendrier des mains de Finnick, s'arrêtant sur la première page de janvier pour découvrir une tigresse à la poitrine généreuse couvrant son intimité avec rien d'autre qu'une écharpe en laine. Venait ensuite une louve alanguie devant un feu de cheminée, et ainsi que plusieurs photo de renarde qui ne laissaient que peu de place à l'imagination.
-Carotte, heu…tenta de commencer en rougissant malgré sa fourrure rousse.
-Sa préférée, c'est celle de Juillet, dit Finnick pour le narguer.
Nick lui lança un regard assassin, auquel le fennec répondit par un haussement d'épaule et un air narquois, comme pour lui signifier « je viens de me prendre une raclée, autant avoir une compensation ».
Judy jeta un petit regard en coin à son petit ami en se rendant à la page estivale.
Elle se trouva nez à nez avec la photo d'une lapine, prise sous un beau soleil au milieu d'un champ de blé. La demoiselle était bien plus fournie que Judy sur beaucoup de points, mais avait cependant la même fourrure argentée qui plaisait tant au renard. Et le tableau était parfait, car la femelle n'avait pour seul vêtement qu'une salopette de ferme, cliché répandue en ville, dont on voyait apparaître la courbe des reins et des seins dans sa pose explicite.
Nick aurait voulu se cacher dans son réfrigérateur s'il n'était pas déjà remplis de victuailles. « Cette fois, elle va vraiment m'en vouloir… ». Il avait depuis le début montré la partie la plus tendre de son être, et ne voulait en aucun cas que la lapine ne se fasse une fausse image de lui ou de la relation qui les unissait.
Sans dire un mot, Judy reposa le calendrier sur la table de la cuisine avant de venir langoureusement se coller à Nick, passant ses pattes autour de son cou pour venir se coller contre sa joue.
-J'ai la même salopette…lui murmura-elle à l'oreille avant de l'embrasser au creux du cou. Et si tu veux, tu pourras l'enlever, celle-ci…
Nick resta un moment sans voix. Il vit le regard d'intense désir que lui lançait Judy, une forme de passion lubrique qui lui fit clairement comprendre qu'elle était sérieuse. Il restait néanmoins surpris qu'elle les exprime aussi franchement. Elle était d'habitude plus subtile, sauf quand elle se jouait de lui. Mais il n'osa pas en parler maintenant, Finnick ayant une très bonne audition et se tenant à moins de trois mètres d'eux.
Elle le scruta encore un instant avant de l'aider à ranger les courses. Elle sourit en voyant qu'il avait acheté énormément de légumes et fruits frais, rien que pour lui faire plaisir et s'adapter à son régime végétarien, même s'ils avait prit pour Finnick et lui-même un assortiment de viande. Puis elle s'assit en tailleurs sur la chaise haute et regarda avec amour son mâle s'activer aux fourneaux. Encore une chose que les lapines femelles faisaient régulièrement et qui ne l'avait jamais intéressé.
Nick lui parut magnifique, virevoltant entre les poêles et les aromates, et bientôt il chantonnait en faisant griller les poivrons dans l'huile d'olive. L'odeur qui se dégageait du plat donna à Judy l'eau à la bouche, et elle ne put résister à l'envie de prendre un pincée du plat au fond de la poêle.
-Hey ! Pas touche, petite voleuse, lui dit Nick en agitant sa cuillère devant son museau. Si ça te donne si faim que ça, va donc mettre la table, lui fit-il sur un ton faussement agacé.
Judy le fixa un instant, semblant réfléchir, avant de lui attraper la patte et de lécher la cuillère de la base vers le haut. Son regard restait braqué sur Nick, qui déglutit devant sa manœuvre explicite.
-Y a pas que ça qui me donne faim…murmura Judy avant de se retourner vers le vaisselier, agitant sa petite queue frétillante devant le renard.
« Je sais pas ce qui lui prend ce soir, mais j'adore ça… » pensa Nick en reprenant la cuisine, son érection difficilement contenue.
Une heure plus tard
-Hey, j'me casse !dit Finnick sans crier gare en prenant sa veste. J'ai un rencard qui m'attend, ajouta-il devant le regard interrogateur de Nick et Judy.
-Mais attends ! Tu ne nous a même pas dit si tu avais eu le job !lança Judy alors qu'il allait franchir la porte.
Le fennec s'arrêta sur le pallier, et réfléchit un instant à la meilleur façon de répondre.
-Ouais, j'l'ai eu. J'commence dans une semaine. Serveur à Rainforest District. Et justement j'ai comme qui dirait une réunion de travail avec une collègue, si vous voyez coque j'veux dire. À ciao !
-Il est impossible, ce mec, dit Nick en entendant la porte claquer. On parie combien qu'il va se faire virer dès le troisième jour ? S'il commence à fréquenter ses collègues…
-C'est le renard en couple avec sa partenaire qui dit ça ?demanda narquoisement Judy.
-Toi c'est différent, mon cœur. Je t'aime avant tout. Et puis, je suis plus sage que Fin' dans ce genre de situations…
Judy vint le retrouver sur le canapé où Nick venait de s'installer en prenant la télécommande. Mais au lieu de s'assoir contre lui comme elle en avait prit l'habitude, elle se contenta de se pencher vers lui et de l'embrasser avec fougue.
-Carotte ?demanda Nick après cet intense mais inattendu rapprochement.
-Tu sais ce que ça veut dire ?rétorqua Judy avec un regard de braise.
-Heu…
-On a l'appartement pour nous tout seuls pendant un bon moment. Je dirai même toute la nuit.
Elle se redressa et enleva son haut sans le quitter des yeux, comme elle l'avait fait le soir de leur premier contact intime. Nick la regarda, totalement prit au dépourvu, mais elle se retourna vivement et se dirigea vers la chambre, semant au passage son soutien-gorge et son short en jean. Elle arriva à la porte en culotte, et se retourna vers Nick en lui lançant un regard signifiant « t'as intérêt à me suivre, renard… » avant de rentrer dans la pièce.
Nick resta encore quelques secondes perplexe avant de la rejoindre, son bermuda déjà trop étroit pour lui.
Quand il pénétra dans la chambre Judy avait laissé les lumières éteintes, et était assise sur le bord du lit. Si ses mains tremblantes démontraient de sa fébrilité, ni son visage ni sa voix ne laissait paraître une quelconque forme d'hésitation.
-Nick, dit-elle une fois que le renard eut refermé la porte, j'ai appris quelque chose aujourd'hui en voyant mon amie Vinny. J'ai demandé…des choses…sur les renards…commença-elle en rougissant.
Nick leva un sourcil d'un air interrogateur, bien qu'il sache ce qui allait suivre. Il la rejoignit et s'assit à coté d'elle.
-Je sais, Nick. Je sais pour l'appartenance. Et je… je sais ce qui te fais peur. Vinny m'a dit que les renards marquaient leurs femelles pendant l'acte, et je ne veux qu'une chose. Je veux que tu me marques, Nick.
Elle se redressa et se mit face à lui, pratiquement nue, en relevant la tête avec détermination.
-Nick, bébé, je suis déjà à toi. Rien de ce que tu feras ou ne feras pas ne changera le fait que je suis déjà ta femelle. Et je n'ai pas peur, Nick. Je n'ai pas peur de t'appartenir, pas plus que je n'ai peur de tes griffes ou de tes crocs. Je sais que tu ne me feras jamais de mal, et je sais que j'aimerai ça quoi qu'il arrive.
-Judy, je…
-Elle m'a aussi dit autre chose, ajouta la lapine sans laisser le temps au mâle de continuer. C'est à la femelle de décider, dit-elle en se penchant vers lui pour l'embrasser. Alors je décide. Nick, ce soir, c'est MOI qui vais faire de toi MON MÂLE.
Le renard la regarda un instant, jugeant la détermination dans son regard. Il vit alors ce qu'il n'avait jamais pu admettre. « Elle m'aime. Elle m'aime entièrement ». Ce n'est pas une question de confiance en elle, mais c'était plutôt comme si la vérité faisait enfin parti de lui. Lui qui se demandait comment une lapine aussi formidable que Judy Hopps pouvait l'aimer. Il comprenait enfin la profondeur des sentiments de sa compagne, et savait à présent qu'elle était faite pour lui, et pas simplement parce qu'il en rêvait depuis qu'il l'avait rencontré.
Judy l'embrassa de nouveau, et cette fois il lui rendit son étreinte. Puis sans dire un mot elle lui déboucla sa ceinture, et déboutonna son pantalon. Elle s'agenouilla entre ses jambes et lui retira son vêtement et son caleçon d'un seul mouvement, libérant l'érection qui avait d'ores et déjà poussé entre les jambes du renard. L'odeur qui se dégageait de son sexe était puissante, enivrante, et donna légèrement le tournis à la lapine. Mais au lieu de lui donner une fellation, comme il s'y attendait, Judy passa la patte le long de sa queue orangée et la caressa sur toute sa longueur.
Si l'acte en lui-même était au mieux érotique, il eut un effet dingue sur Nick. Car instinctivement il eut enfin de posséder Judy. Une autre chose qu'elle avait apprise de son amie renarde. Son membre se fit encore plus dur, et ce n'est que difficilement qu'il se retint de bondir sur la lapine. Mais, comme elle l'avait dit, c'est la femelle qui menait la danse.
Voyant l'excitation de son renard à son comble, Judy décida qu'il était temps de passer aux choses sérieuses.
Elle se leva face à Nick et enleva son dernier vêtement, se retrouva totalement nue devant lui. Mais cette fois-ci elle n'eut pas une seule pensée honteuse à se montrer ainsi. Elle se savait prête, et se sentait plus vivante et plus féminine qu'elle ne l'avait jamais été dans sa vie.
D'un mouvement de patte, elle indiqua à Nick de reculer sur le lit pour lui donner plus d'espace. Toujours allongé sur le dos, le renard s'exécuta sans la lâcher du regard. Judy se mit alors à quatre patte pour venir ramper jusqu'à lui, sa poitrine effleurant son sexe lorsqu'elle grimpa sur lui à califourchon.
Le renard fronça un instant les sourcils. Ils n'avaient pas fait de préliminaires, et il savait que Judy était encore vierge. S'il ne commenta pas, il doutait cependant que la lapine soit capable de supporter sa taille sans être préparée convenablement. Mais ses doutes furent rapidement balayés quand Judy vint coller son sexe au sien. Il put sentir à quel point la lapine était excitée, déjà trempée de désir.
Dans l'esprit de Judy aussi un petit doute s'installa. Elle avait déjà vu Nick en érection. Elle l'avait déjà touché, et même prit dans sa bouche. Mais là, il s'agissait d'autre chose… elle préféra donc ralentir le rythme, et commença par lentement frotter sa vulve contre le penis de Nick. Elle repassa plusieurs fois de haut en bas, humidifiant le membre raide par la même occasion, et elle gémit plusieurs fois quand elle sentait son gland frotter son clitoris et l'entrée de son vagin.
Enfin elle redressa ses hanches et positionna son bassin jusqu'à sentir une résistance. Elle s'arrêta. Son regard croisa celui de Nick, l'émeraude affrontant l'améthyste, et dans un long gémissement elle s'enfonça sur lui.
Le membre du renard était chaud, vibrant, et lui donna des sensations à milles lieux de tout ce qu'elle avait pu connaître ou imaginer. Elle ressenti de la douleur lorsqu'il lui prit sa virginité, du plaisir lorsqu'il rentra totalement, et une explosion d'amour et de satisfaction en ressentant enfin le mâle qu'elle aimait ne faire plus qu'un avec elle, tout ça entremêlé dans un tourbillon orgasmique.
Elle resta immobile un instant, le temps que son corps minuscule ne se fasse au membre imposant du renard, maintenant entièrement en elle, et sourit de bonheur à Nick.
Elle le vit serrer les dents dans un grognement de plaisir en enfonçant ses griffes dans le matelas. « Je veux que tu lâches prise » lui dit-elle du regard.
Elle commença lentement à faire des mouvements du bassin, hésitant sur la bonne façon de s'y prendre. Judy pouvait sentir chaque centimètres du corps de Nick convulser en cadence avec elle, et son plaisir n'en fut que plus fort. Sentant que Nick aussi bougeait avec elle, elle s'arrêta pour lui prendre les pattes et délicatement les posa sur ses hanches. Le renard résista, n'osant pas la toucher, mais d'un regard la lapine le convainquis de faire ce qu'elle voulait.
Nick avait les pensées en feu, un nuage d'odeurs alléchantes dans le museau, et avait la vision trouble tant les sensations étaient puissantes. L'intérieur de Judy était étroit, humide et se resserrait autour de sa verge à chaque mouvement qu'elle faisait. Il savait qu'il ne pourrait pas retarder l'orgasme trop longtemps, et tout son être hurlait pour qu'il fasse acte d'appartenance avec elle, maintenant, tout de suite. Quand Judy prit ses pattes dans les sienne, il voulu résister de toutes ses forces. Mais dès que ses griffes touchèrent la fourrure de sa lapine, il sut que la bataille était perdue.
Judy poussa un cri, autant de plaisir que de stupeur, quand l'ivoire des griffes du renard se planta dans le haut de sa cuisse. Il n'y aurait pas de blessure, ni de sang, mais l'intention presque agressive du prédateur sonna dans son instinct de proie. Nick commençait à la marquer.
Il la maintenait avec force de ses deux pattes, et ses hanches commencèrent à bouger en même temps que les siennes, son organe s'enfonçant avec toujours plus de violence au plus profond d'elle-même. Judy ne put retenir ses gémissements de plaisir, jusqu'à qu'ils ne deviennent des cris extatiques en quelques va-et-vient successifs. Nick grognait également, et il sentait son membre grossir et le nœud se former pour se lier à sa femelle. Mais il n'en avait pas fini avec elle.
Si elle avait dominé jusque-là, Judy ne s'attendit pas a ce que Nick ne la soulève littéralement pour la retourner sur le dos, se positionnant au-dessus d'elle. Il était penché sur elle, une lueur d'appétit vorace dans le regard, et Judy voyait là toute la férocité de son prédateur. Il n'en fallu pas plus pour qu'elle ne jouisse dans un grand cri, agrippant le dos du renard si fort qu'elle y laissa une trace de griffure.
Nick senti la délicieuse odeur qui émana de Judy, et ne put retenir plus longtemps ses instincts. Il donna de grands coups de reins, oubliant que c'était la première fois de sa lapine, et passa la pointe de ses dents le long de sa gorge, de ses oreilles, de ses joues, pour lui signifier qu'il pouvait la dévorer à n'importe quel instant. Au moment où Judy se cambra en arrière d'orgasme, elle lui dévoila son cou, et il se souvient de la première fois où elle l'avait supplié de la morde. Il ne put résister, et passa la langue sur son cou avant de refermer sa gueule, enfonça légèrement ses dents.
Judy ne parvenait pas à s'arrêter de trembler, et ressentait la verge de Nick grossir en elle. Elle n'ouvrira les yeux que lorsque le renard cessa ses mouvements pour la regarder droit dans les yeux. Elle connaissait ce regard, et pouvait sentir à la vibration de son membre qu'il était sur le point de jouir, lui aussi. Elle-même était au bord de son second orgasme d'affilé, et désirait plus que tout qu'il terminer en elle, qu'il la prenne entièrement en répandant sa semence dans son intimité offerte.
Elle restera ses pattes autour du torse de Nick, lui adressant un grand sourire avant de poser sa patte contre sa joue. Puis commença a bouger son bassin pour que le renard ne fasse de même. L'instant était beaucoup moins sauvage que quelque minutes plus tôt, mais chacun ressentait l'amour de l'autre et voulait montrer le sien. Dans un lent mouvement Nick ressorti presque de Judy, et la pénétra une dernière fois tandis que tous deux criait le nom de l'autre. Judy inonda les draps de plaisir et Nick ne put contenir son nœud qui remonta jusqu'au fond de la lapine, lui faisant se répandre en elle.
Il s'étala sur elle, pour la combler de ses odeurs sexuelles, et elle l'embrassa avec tendresse et passion.
« Je l'ai fait » parvint-elle à penser. « J'ai fait l'amour avec le renard de ma vie. Maintenant je suis complète. ». Elle ne parvenait pas a décrypter l'humeur du renard jusqu'à ce qu'il ne lui montre son plus franc sourire, une petite larme de joie, de plaisir et de tendresse au coin de l'œil.
Ils restèrent dans se dire un seul mot, totalement absorbé par le regard de l'autre pendant plusieurs minutes le temps que le nœud vulpin de s'estompe. Nick vint alors caler son museau sur le torse nu de Judy, entre ses seins fermes, et écouta son cœur battre la chamade.
-Je t'appartiens, maintenant, Bébé, finit par dire la lapine.
-Comment j'aurai pu résister à ta frimousse si mignonne, répondit-il moqueur.
-Hey !fit-elle en lui tirant gentiment l'oreille, c'est un truc à dire après l'amour, ça ?
-Je sais pas, mon cœur. J'aurai pu dire « j'ai faim » ou encore « Alors chérie, t'as joui ? » avec une voix de crooneur, mais ça aurait un peu cassé l'ambiance.
Judy ne pu s'empêcher de rire, et fut bientôt suivie par Nick dans un fou rire incontrôlable. Toute la frustration des dernières semaines, le stress de l'intimité, et la joie de se sentir ensemble fut évacuée, et il ne resta que les deux amants lovés l'un contre l'autre.
-Je t'aime, finit par dire Judy une fois l'hilarité passée. Je t'aime plus que tout, Bébé.
-Moi aussi mon amour. Comme jamais je ne pourrait aimer plus.
