Disclamer : Rien ne m'appartient, ni Merlin, ni l'histoire
Titre : The Prophecy
Auteur : VikingSong
Résumé : Uther apprend qu'Arthur est le roi de la prophétie et le déclare traître, le forçant à fuir avec Merlin. Le piège ? Arthur n'a aucune idée de qui est Emrys et aucun désir d'accomplir la prophétie.
Avancé : 104 chapitres, en cours (7 chapitres traduits)
Bêta : Antidote
Note : Je ne l'ai pas précisé, mais j'ai l'autorisation de l'auteur, évidemment !
Note 2 : Les chapitres devraient grandir au fil de l'histoire
Chapitre 7 : Fuir
Le clocher sonna à minuit alors que Merlin se glissait dans les couloirs sombres. Il connaissait chaque dalle inégale, chaque virage serré, pour s'être régulièrement faufilé pour sauver Camelot la nuit. Il pouvait aller où il voulait dans l'obscurité totale sans un bruit.
Et Arthur qui dit que je suis maladroit — Ha !
Il jeta un coup d'œil par-dessus la rampe en fer de l'escalier des cachots aux gardes en bas. Ils étaient évanouis sur la table en bois brut, entourés de chopes renversées et d'un pichet d'hydromel contenant une potion de sommeil. Merlin sourit en se dépêchant de descendre les escaliers.
Gwen avait raison, les gardes ne refusaient jamais un pichet d'hydromel gratuit.
Arrivé en bas, il prit une torche d'une applique murale et passa sur la pointe des pieds devant les hommes inconscients. Il ne prenait aucun risque.
Enfin, pas de risques inutiles, en tout cas.
Il alla en premier à la cellule des druides. Trois paires de yeux s'ouvrirent en sursaut, le fixant lorsqu'il déverrouilla la porte de leur cellule avec un « Tospringe ! » murmuré.
Le garçon chuchota, « Emrys, pourquoi es-tu là ? »
« Je ne vais pas vous laisser mourir à cause de moi. Maintenant, dépêchez-vous. » Merlin fit un geste pour qu'ils le suivent. « Nous allons chercher Arthur, puis nous nous dirigeons vers les écuries — les chevaux et les provisions nous attendent. »
Ils firent leur chemin le long de la rangée de cellules jusqu'au coin le plus éloigné et le plus sombre. Merlin était sur le point de lever sa main pour déverrouiller la porte de la cellule quand il sentit une main douce sur son avant-bras. Il leva les yeux pour rencontrer le regard de la jeune femme.
~Laisse-moi faire, parla-t-elle dans son esprit. « Tospringe. »
~Merci, répondit-il.
« Réveille-toi, crétin ! » siffla-t-il à haute voix dans la cellule sombre.
« Je t'ai attendu, idiot. Qu'est-ce qui t'a pris tant de temps ? » répondit le prince, mais il n'y avait pas de réelle colère dans ses mots — jusqu'à ce qu'il remarque les trois silhouettes supplémentaires.
« Que font-ils ici ? »
« Pourquoi ne pouvez-vous jamais dire "merci" ? » plaisanta Merlin avec son sourire habituel.
« Peu importe, allons-y avant que les gardes ne se réveillent. Vous avez réussi à vous en occuper, n'est-ce pas ? » marmonna Arthur en poussant Merlin hors de la cellule vers le poste des gardes endormis. « Une fois que nous serons sortis d'ici, tu auras quelques explications à donner. »
Merlin attrapa son bras.
« Pas de cette façon. »
Arthur lui lança une expression interrogative à la lumière de la torche.
« Passage secret, par ici. Il nous amène près des écuries. »
« Et comment le sais-tu ? »
« Les serviteurs savent tout. »
Arthur soupira en simulant la frustration, mais il suivit Merlin. En restant près d'eux, les jeunes druides aidèrent la vieille femme.
Après avoir grimpé dans le passage dissimulé derrière un bouclier, Merlin dut éteindre la torche et naviguer avec l'œil de son esprit. Le passage était humide et gluant, accroché à des décennies de toiles d'araignées. Ils rampèrent pendant plusieurs minutes avant qu'il ne s'élargisse et qu'ils puissent à nouveau marcher.
Quinze minutes plus tard, ils émergèrent dans les bois juste derrière les écuries, frigorifiés, humides et couverts de toiles d'araignées collantes. Gwen et Morgane attendaient dans l'ombre, enveloppées dans des manteaux de couleur sombre et tenant les rênes de cinq chevaux robustes, chacun portant des sacoches de provisions.
Merlin se précipita vers elles, en essayant d'enlever les toiles d'araignées de ses cheveux. Morgane et Gwen gloussèrent à cette vue.
« Je savais que le passage n'avait pas été utilisé depuis un moment, mais je ne pensais pas que ce serait si grave ! ». Gwen sourit d'un air penaud à Merlin et Arthur.
Les druides restèrent en retrait, incertains de leur place dans le groupe actuel. Morgane leur tendit les rênes des trois chevaux qu'elle tenait.
« S'il vous plaît, prenez-les. » Voyant leur hésitation, elle ajouta, « Tout le monde à Camelot n'est pas d'accord avec les sentences d'Uther. »
Souriant avec gratitude, la jeune druidesse accepta les rênes. Le garçon et la vieille femme suivirent son exemple tandis que la dame et la servante distribuaient des manteaux sombres. Quand Gwen atteignit Merlin, il la prit dans ses bras.
« Merci pour tout, Gwen. »
« Tu es le bienvenu. Il y a deux jours de provisions ainsi que des sacs de couchage. Maintenant, tu te souviens des directions que je t'ai donnée pour le village d'Elyan ? »
« Bien sûr. » Merlin afficha son plus beau sourire et Gwen rit.
Il se tourna vers Morgane, qui venait juste de dire au revoir à Arthur. Il la surprit en train d'essuyer une larme perdue alors qu'elle se détournait de l'homme qui était comme un frère pour elle.
« Morgane », dit Merlin doucement.
Elle leva les yeux vers lui, embarrassée. Il tendit la main et serra les siennes, comme elle l'avait fait plus tôt.
« Ce n'est pas grave. Je vais prendre soin de lui. »
Arthur l'interrompit avec indignation, « Je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi, encore moins de la part de mon idiot de serviteur ! »
Morgane et Merlin roulèrent des yeux à l'unisson.
C'est mieux, pensa Merlin, plus de larmes.
Lâchant la main de Morgane, il se tourna vers son cheval, vérifia une nouvelle fois la sangle de la selle, puis monta sur le dos du hongre bai.
« Nous devons partir avant que les gardes ne réalisent que nous sommes partis. »
« Merlin, tu n'oublies pas quelque chose ? »
« Non, je ne pense pas, pourquoi ? » répondit sarcastiquement Merlin.
« Parce que je suis celui qui donne les ordres. »
Merlin roula les yeux une fois de plus alors qu'Arthur commandait, « Allons-y. »
Les cinq cavaliers disparurent dans la nuit dans un bruit de sabots, laissant derrière eux tout ce que trois d'entre eux craignaient et tout ce que deux d'entre eux tenaient le plus à cœur.
Et voici le septième chapitre, Arthur est enfin libre !
