Merci pour tous vos commentaires, je n'ai malheureusement pas le temps de répondre à tout le monde aujourd'hui, alors je fais une réponse groupée. Votre soutien me touche beaucoup ! Cette histoire me tenait vraiment à cœur et je suis heureuse de la partager avec vous mes lecteurs.
Je tiens simplement à vous rappeler que nous sommes dans un retour en arrière sur les événements. Au début de l'histoire Ladybug devient Bugnoire, après avoir fait l'amalgame entre Tikki et Plagg. Elle fait donc le souhait de retrouver Adrien. Tout ce que vous lisez pour le moment, c'est le comment et pourquoi, elle en est parvenue à faire ce choix. Ainsi que ce que vit Adrien dans le Sentimonde pendant ce temps.
Bonne lecture à toutes et tous,
CHAPITRE 7 : La faille
5 Semaines après la disparition d'Adrien/ Chat Noir… Dans le Sentimonde :
Adrien prit la télécommande et alluma la télévision. Il avait constaté que, depuis deux semaines, sa partenaire faisait une patrouille tous les deux jours. Elle était toujours accompagnée de l'illusion de son coéquipier félin et faisait en sorte qu'ils soient à chaque fois filmés par des caméras de télévision ou des passants. De cette manière, le journal du soir diffusait les images, professionnelles ou amateurs, prises un peu plus tôt dans la journée.
C'était son moment de réconfort: allumer la télévision et constater que Ladybug faisait son possible pour que les Parisiens voient leurs deux héros mener l'enquête. Elle faisait le nécessaire pour ne pas faillir à sa mission et que les citoyens se sentent en sécurité.
Il était tellement fier d'avoir une partenaire aussi dévouée, entreprenante et téméraire. Il avait une confiance aveugle en elle et ne cesserait jamais de croire en sa force et son courage. Si quelqu'un était capable de le sortir d'ici, c'était Ladybug.
Il était absolument convaincu que cette dernière remuait ciel et terre pour mettre la main sur Papillon et Mayura. Peu importe la difficulté et la complexité du problème, il avait toujours vu sa Lady trouver une solution. Et cette pensée, ce constat, lui gonflait le cœur d'espoir.
Cependant, même s'il gardait la foi, il devait bien reconnaître que le temps passé ici devenait de plus en plus long et insupportable. Ladybug lui manquait, mais aussi Plagg, Marinette, Nino, Alya… même les quelques rares échanges téléphoniques qu'il avait de temps à autre avec Chloé, qui était à New-York, lui manquaient. Il en était même au point de regretter ses longues séances photos. Ces mêmes séances photos qu'il détestait pourtant de plus en plus ces dernières années. Parce que, au moins, ces shootings lui permettaient de profiter du monde extérieur, de prendre l'air et de voir la lumière du jour.
Il soupira longuement, souhaitant de tout son cœur que sa libération ne soit plus qu'une question d'heures ou de quelques jours. Il commençait à se demander combien de temps il pourrait encore tenir, coupé de toute vie sociale et de liberté, avant de commencer à perdre la tête. Parce que, même avec la meilleure volonté du monde et en gardant espoir, il était conscient que ses conditions de vie étaient inhumaines et que chaque être humain avait un point de rupture. Un point de rupture qu'il espérait ne jamais atteindre. Adrien était un Agreste, certes, mais jamais il ne ressemblerait à Gabriel. Jamais il ne se permettrait de sombrer dans une telle folie démentielle. JAMAIS.
Cette pensée fit naître dans son esprit une vague de dégoût et de profonde déception. Lorsqu'ils seraient tous sortis d'ici les tabloïds allaient prendre d'assaut toute cette histoire et qu'il le veuille ou non, son nom y serait associé. Cette idée ne l'enchantait guère et c'est à ce moment-là qu'il prit une décision importante : une fois sorti d'ici, il changera de nom. Adrien Graham de Vanily, c'était parfait. Parfait pour tourner la page, parfait pour commencer une nouvelle vie, parfait pour sa Lady.
Adrien se mit à rougir et à cligner des yeux rapidement, venait-il réellement de songer à demander Ladybug en mariage ?
Il secoua la tête et se concentra sur l'écran qu'il avait allumé. À sa grande surprise, il reconnut les visages familiers qui passaient à la télévision. C'était ses vieux amis du collège. Mais pourquoi les images qu'il voyait, à cet instant précis, sur son écran de télévision, lui laissait-il un goût amer dans la bouche ? Pourquoi ressentait-il un pincement dans la poitrine ? Pourquoi sentait-il ses intestins se tordre et se nouer douloureusement dans son ventre ?
Ils étaient tous là : Marinette, Alya, Nino, Alix, Kim et "Luka"… C'était cette vision qui venait de lui donner des crampes d'estomac. Plus précisément, c'était le bras de Luka, passé autour des épaules de Marinette, et la proximité que celui-ci avait avec la belle jeune femme, qui lui tordait les tripes
Puis, il vit la douce Marinette prendre la parole et finit par réussir à faire abstraction de la présence de Luka. Il était suspendu aux lèvres de celle-ci, comme si plus rien d'autre n'avait d'importance. Il écoutait ses paroles avec la plus grande attention.
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin: Aujourd'hui notre volonté est de montrer à notre ami Adrien que l'espoir, la détermination et la combativité peuvent accomplir de grandes choses. Tu n'es pas seul contre le monde entier Adrien, nous sommes là pour toi, et nous le serons toujours."
À nouveau, son amie arrivait à le bouleverser et à le surprendre, par son altruisme et son infinie bonté. Ils s'étaient sûrement tous réunis grâce à elle, pour faire passer un message à Adrien, dans l'espoir qu'il puisse le voir et l'entendre. La connaissant, elle désirait certainement qu'il voie que ses amis ne baissaient pas les bras et pensaient à lui, où qu'il puisse se trouver.
"Tu nous manques. Nous espérons tous que Monsieur Agreste retrouvera bientôt la raison et fera marche arrière. Rien n'est irréversible. Il est encore temps de prendre les bonnes décisions avant de faire plus de mal qu'il en a déjà été fait."
Marinette venait de clôturer son discours et pour une raison qui lui était inconnue, Adrien avait l'impression qu'il était lourd de sens, plus qu'il n'y paraissait. Elle s'était d'abord adressé à lui, mais la seconde partie de son discours s'adressait à Gabriel Agreste. Elle s'était exprimée de la même manière que Ladybug avait pu le faire autrefois face au Papillon.
Il bougea une main et la déposa sur son cœur. Celui-ci battait rapidement dans sa poitrine. Marinette était, avec Ladybug, la seule femme capable de lui faire ressentir des émotions aussi intenses. La voir faire preuve de la même force de caractère que la Coccinelle et, qui plus est, pour lui, le laissait sans voix et totalement admiratif.
Marinette était incroyable. Elle était vraiment sa Ladybug du quotidien. Il n'était absolument pas étonné que son cœur joue un match de ping-pong entre les deux femmes depuis plusieurs mois.
Soudainement, Adrien entendit un hurlement raisonner dans le Manoir. Il éteignit la télévision et se leva rapidement, afin de sortir dans le couloir.
À nouveau, il entendit crier, cette fois, très distinctement.
— De l'eau ! Adrien, si tu m'entends, apporte tout de suite de l'eau dans la chambre de Nathalie ! entendit-il la voix de son père, qui hurlait à s'en faire éclater les poumons.
Adrien entendit la détresse dans la voix de Gabriel et, ne pensant qu'à la santé de Nathalie, il se précipita pour exécuter sa demande.
Moins d'une minute plus tard, à bout de souffle, Adrien ouvrit brusquement la porte de la chambre où ils se trouvaient tous les deux. Gabriel Agreste était assis sur le lit, la tête de son assistante reposant sur ses genoux. Ils caressait doucement l'une des joues de la jeune femme tout en lui murmurant quelque chose.
Lorsque le jeune homme s'approcha, il constata avec soulagement que Nathalie était réveillée. Mais cet appaisement fut de courte durée lorsqu'il l'entendit tousser et gémir de douleur. Ses traits étaient marqués par la souffrance, son corps était tendu et elle s'agrippait à la chemise de Gabriel en plantant ses ongles dedans comme s'il était la seule bouée de sauvetage pouvant la sauver de la noyade.
Adrien était totalement paralysée d'inquiétude et de peur par la scène qui se jouait sous ses yeux.
— Adrien ! Est-ce que tu comptes prendre racine et faire pousser un arbre ? Donne moi ce verre d'eau ! hurla Gabriel face à l'absence de réaction de son fils.
Il secoua la tête, sortant de sa léthargie et tendit le verre à Gabriel. Au même moment Nathalie toussa une fois de plus et un peu de sang vint teinter ses lèvres pâles d'un rouge écarlate.
— Il faut aider Nathalie ! Nous devons sortir d'ici ! Nous devons l'emmener à l'hôpital ! Faites quelque chose ! Cela a assez duré, Gabriel ! cria Adrien, furieux et mort d'inquiétude.
— Je n'ai aucun ordre à recevoir d'un adolescent ! Personne ne sortira d'ici ! répondit-il sévèrement, tout en portant lentement le verre d'eau à la bouche de son assistante.
Nathalie tremblait et Gabriel essayait, non sans difficulté, de lui faire avaler des petites gorgées d'eau. Elle finit par repousser le verre d'un geste de la tête et, dans un faible chuchotement, le souffle court, elle essaya de prononcer le nom de l'homme qui la tenait dans ses bras.
— Ga...Gab...riel, bégaya-t-elle, péniblement, toussant une nouvelle giclée de sang.
Adrien serra les poings si fort qu'il sentit ses ongles transpercer la chair délicate de sa paume. Le jeune homme ouvrit la bouche, prêt à protester et à réitérer sa demande, mais Gabriel le fusilla du regard et l'interrompit abruptement.
— Plus un mot ! Ça suffit ! Sors d'ici ! Nathalie a besoin de tranquillité !
— Mais… voulut objecter Adrien.
— DEHORS ! hurla Gabriel, mettant fin au dialogue.
Adrien mit sa colère et sa haine de côté. Il n'était pas un égoïste, pas comme LUI. Il n'était pas comme ce monstre. Pour Nathalie, et uniquement pour elle et son bien-être, il s'exécuta et sortit de la chambre.
Gabriel soupira de soulagement et se pencha vers Nathalie. Du revers de la manche, il essuya le sang sur ses lèvres. Elle avait fermé les yeux mais le contact lui fit ouvrir les paupières à nouveau. Elle planta son regard turquoise suppliant dans celui gris marbre impassible de l'homme.
— Stop… souffla-t-elle.
À l'instant où les mots avaient franchi les lèvres de Nathalie, Gabriel vit la fenêtre face à lui devenir floue. Une légère lueur blanche en émanait, comme si une lumière extérieure tentait de se frayer un chemin vers l'intérieur.
— Foutredieu ! Il y a une brèche dans le Sentimonde ! Marmonna-t-il avec frustration et colère.
Il reporta son attention sur son assistante et caressa à nouveau son visage.
— S'il vous plaît, Nathalie, tenez bon. Vous pouvez le faire. Je suis là, tout va bien. Tout ira bien. N'essayer pas de combattre l'Amok, murmura-t-il au creux de son oreille.
— Je… je… d'accord, finit par céder Nathalie, à bout de souffle.
— Merci Nathalie, merci, souffla Gabriel en déposant un furtif baiser sur son front.
L'instant suivant, Nathalie fermait lentement les yeux.
Adrien claqua violemment la porte de sa chambre.
De quel droit Gabriel osait-il jouer de la sorte avec la vie d'un être humain !? N'avait-il vraiment aucune éthique ? Plus une seule once d'humanité en lui ?
Dans un bruit sourd, son poing s'écrasa avec fracas sur le sommet de son piano.
— Fais chier ! hurla-t-il avec fureur.
Il baissa les yeux vers son poing meurtri, puis soudain, il releva la tête. Quelque chose dans sa chambre venait de bouger et d'attirer son attention.
— Qu'est ce que… s'étrangla-t-il, lorsque ses yeux se posèrent sur une silhouette scandaleusement familière.
Il cligna des yeux quelques fois, puis les plissa pour essayer d'y voir clair, mais rien n'y faisait. L'image devant lui était totalement floue et oscillait constamment. Il était incapable de voir distinctement. La silhouette était assise sur son lit et regardait en sa direction.
— Ma La…? Marinette ?
Il chuchota sa question dans un souffle de confusion. Il n'était vraiment pas certain de ce qu'il voyait. Pourquoi Marinette serait-elle dans ma chambre ? Son esprit devait lui jouer un mauvais tour parce qu'il avait justement vu la jeune femme, quelques minutes auparavant à la télévision.
Il s'avança rapidement vers la personne face à lui. Cependant, plus il avançait, moins il distinguait ses traits et sa silhouette. Il s'arrêta donc subitement.
Puis il vit que l'un des murs de sa chambre devenait également flou et scintillait.
Il écarquilla les yeux, commençant à comprendre ce qu'il se passait: le Sentimonde était en train de s'effondrer.
Il se précipita vers le mur qui semblait disparaître et s'y heurta. Il se retourna précipitamment vers la silhouette qui disparut instantanément devant ses yeux.
— NON ! hurla-t-il, en tombant à genoux au sol.
C'était une faille, il en était persuadé ! Nathalie avait faibli et le Sentimonde avait vacillé, laissant entrevoir, l'espace d'un court instant, le monde réel.
Si c'était bien Marinette qu'il avait aperçu, que faisait-elle là ? Était-elle là avec tous les autres ? Cherchant des indices ou préparant son retour ? C'était probable, c'était typique du comportement déterminé de la jeune femme.
À moins qu'il ne se trompe, à moins que ce ne soit pas Marinette. À moins que son esprit ne mélange les deux femmes qui détiennent son cœur. À moins que ce ne soit… Ladybug ?
Pourtant il n'avait pas distingué le moindre signe de costume rouge tacheté de noir. Pouvait-elle être là en civil, dans sa chambre ? Se rapprochait-elle de la vérité et d'une solution ?
Il laissa tomber sa tête entre ses mains, laissant s'échapper les larmes qu'il retenait depuis trop longtemps.
— Je veux sortir d'ici, souffla-t-il en sanglotant. Ma Lady… Marinette… ne m'abandonnez pas…
Ce même jour, dans le monde réel :
Marinette observa Nadja Chamack ranger son matériel. Elle soupira de soulagement : une bonne chose de faite. Restait plus qu'à espérer que, dans le Sentimonde créé par Mayura, Adrien aurait un moyen de voir que ses amis pensaient à lui et le soutenaient.
Elle sursauta lorsqu'elle sentit une main se poser sur son épaule et y exercer une forte pression. Immédiatement, elle se retourna.
— Luka? Je croyais que tu étais parti à la fin de l'interview, souffla-t-elle.
— Non pas du tout. Je… En fait, je t'attendais: je dois te parler, Marinette, répondit le musicien.
— Ah… Euh… Bien sûr.
Marinette fit signe à Alya et Nino de l'attendre, puis elle reporta son attention sur Luka.
— Je t'écoute, Luka, dit-elle, confuse.
— Je voudrais te demander si tu accepterais qu'on sorte ensemble, tous les deux, demain soir. Un ciné, ou un resto ? demanda-t-il.
La jeune femme hoqueta de surprise et lui lança un regard complètement étonné.
— Je... Euh... En toute amitié ? demanda-t-elle, redoutant la réponse du guitariste.
— Mari… souffla Luka.
Il déposa délicatement une main sur la joue de la jeune femme qui sursauta à nouveau.
— Je t'aime, Marinette et tu le sais. J'aimerais t'inviter à sortir de façon romantique.
Elle secoua légèrement la tête et se dégagea de son toucher.
—Luka, je… je suis désolée… On… On a déjà essayé quelques semaines toi et moi. Tu sais parfaitement que j'aime Adrien et que, nous deux, ça ne peut pas fonctionner… répondit-elle.
— Mais Adrien n'est plus là, murmura Luka, faisant un pas en avant pour réduire la distance entre elle et lui, puis il se pencha lentement vers elle pour essayer de l'embrasser.
Marinette recula d'un pas et le repoussa vivement. Du coin de l'œil, elle vit Alya se lever du banc où elle était assise et elle lui fit signe de ne pas intervenir.
— Tant qu'il y aura quelqu'un pour garder espoir, Adrien sera toujours là ! Ladybug et Chat Noir vont le retrouver. Je ne cesserai jamais d'y croire ! Je n'abandonnerai pas ! déclara-t-elle, d'une voix tranchante.
— Ça fait déjà un mois, Mari … Et en admettant qu'il revienne un jour, que vas-tu faire ? demanda amèrement le jeune homme.
— Ce que j'aurais dû faire depuis longtemps: lui dire la vérité, souffla Marinette. Je suis désolée es mon ami, mais ça s'arrête là. Passe une bonne soirée.
Marinette se détourna du musicien et s'empressa de rejoindre ses deux meilleurs amis. Alya prit immédiatement Marinette dans ses bras et lui proposa de la raccompagner. Nino étreignit Marinette, embrassa sa petite amie, puis se sépara des deux jeunes femmes en leur recommandant d'être prudentes.
Marinette et Alya se transformèrent toutes les deux dans une petite ruelle à l'abri des regards : c'était la solution la plus rapide et la plus simple pour rejoindre le Manoir Agreste et rentrer directement par la fenêtre de la chambre d'Adrien, sans se faire repérer par son garde du corps.
Quelques minutes plus tard, Ladybug et Rena Rouge atterrissaient, l'une après l'autre, à l'intérieur de la chambre.
— Est-ce que ça ira ? demanda Rena Rouge.
— Oui, ne t'inquiète pas. Je ne m'attendais simplement pas à ce que Luka entreprenne quelque chose aussi… rapidement... Je veux dire… ça ne fait que cinq semaines qu'Adrien a disparu.
— C'était déplacé de sa part de vouloir te sauter dessus aussi vite, je ne m'attendais vraiment pas à ça venant de lui, s'exclama l'héroïne renarde.
— Moi non plus, répondit Ladybug.
L'héroïne vêtue de rouge et noir laissa tomber sa transformation et s'écroula sur le lit. Rena Rouge lui lança un regard inquiet et décida de changer de sujet.
— As-tu réfléchi à propos de ce que tu as appris au Tibet ?
Marinette se redressa et s'asseya sur le lit. Elle encercla ses genoux avec ses bras et les ramena contre sa poitrine.
— J'y réfléchit sans cesse, et je ne sais pas quoi faire. Tikki et Plagg disent que c'est beaucoup trop dangereux, répondit-elle, en soupirant.
— Et toi, qu'en penses-tu ? Tu crois que c'est trop dangereux ? demanda Rena Rouge, d'une voix posée, sans jugement.
— Je ne sais pas… Le Grand Gardien m'a dit que la pureté de mes intentions pourrait certainement réduire les conséquences du vœu. Mais il reste tout de même un prix à payer, déclara-t-elle amèrement.
— Et ce prix à payer t'effraie, n'est-ce pas ?
Marinette tourna la tête vers les photos posées sur la table de nuit. Elle les contempla un instant, avant de se retourner à nouveau vers sa meilleure amie.
— Oui. Cela pourrait blesser Adrien, ou bien le changer à tout jamais… Il pourrait perdre la mémoire, ou au contraire être hanté toute sa vie par le Sentimonde… c'est trop aléatoire… J'ai encore besoin de temps pour peser le pour et le contre.
Elle resserra un peu plus fort ses genoux contre son buste, et cacha son visage dedans.
Rena Rouge posa une main rassurante sur la tête de Marinette et caressa doucement ses cheveux.
— C'est une lourde décision, prends le temps dont tu as besoin, acquiesça-t-elle doucement.
Marinette releva la tête vers elle et força un demi-sourire.
Quelques instants plus tard, Alya salua Marinette avant de s'élancer sur les toits parisiens, afin de rejoindre son domicile.
La jeune femme resta un instant sur le lit, pensive et confuse. Son cœur et sa tête étaient en conflit. Son cœur lui soufflait de faire le vœu, là, maintenant, tout de suite. Mais sa raison, elle, lui disait que c'était une mauvaise idée et l'enjoignait de renoncer à cette solution. Elle s'efforçait de faire le tri et de garder l'équilibre entre toutes ses pensées contradictoires.
Elle avait besoin d'un peu plus de temps pour faire le bon choix. Si elle devait prendre une décision aussi importante et dangereuse, elle devait s'assurer d'explorer toutes les éventualités d'abord. Elle devait s'assurer que cette prise de risque soit totalement réfléchie.
Soudain, un bruit sourd et bref résonna dans la pièce et lui fit relever la tête. Elle balaya la pièce du regard mais ne vit rien. Jusqu'à ce qu'elle entende à nouveau un faible bruit. C'était une voix. Une voix familière qui parlait.
Elle haussa un sourcil, le bruit était étouffé et semblait lointain. Puis, elle entendit distinctement un cri : "Non !"
Elle sursauta. Puis, elle distingua des cheveux blonds et un éclair flou, s'écroulant juste devant elle, mais celui-ci disparut presque instantanément.
Pourtant, aussi rapides avaient été les événements qui venaient de se produire, la jeune femme n'avait aucun doute sur l'identité de la personne à qui appartenait cette voix et cette silhouette.
— ADRIEN ! hurla-t-elle, en se levant du lit.
À suivre...
Merci à toutes et tous pour vos encouragements et pour votre fidélité. N'oubliez pas de me laisser un petit commentaire pour me donner votre opinion sur le chapitre.
La semaine prochaine dans le Chapitre 8, Souvenirs d'autrefois :
"La dernière fois que ce gamin est venu ici, il n'a causé que des ennuis. Il a même volé et souillé mon Camembert"
"Tikki ? Plagg ? Vous avez entendu ça ?"
"Le bruit venait du piano, Marinette".
