Iruka avait rêvé de Sukea toute la nuit. Ce soir, allait se dérouler sa dernière leçon. Et qui dit leçon, dit aussi Sukea dans son personnage de professeur. Et il était bougre d'impatient de jouer à ce petit jeu. Surtout que maintenant qu'ils étaient ensemble, il n'y avait plus de limites et Iruka comptait bien passer à la casserole.

Des le départ il avait été envoûté par l'homme brun mais, l'amour qu'il lui portait maintenant ne rendait pas son impatience soutenable. Il s'imaginait déjà s'endormir auprès de lui ce soir.

Enfin.

Enfin, il avait trouvé la perle rare qui ne le laisserait jamais dormir seul après s'être servi de son corps. Cette dernière idée ne lui déplaisait pas cela dit.

Dans son quotidien d'homme respectable et maîtrisé, Iruka avait besoin de laisser aller. Besoin de se dévêtir de ce manteau d'homme fort et donneur d'ordre, pour revêtir le tablier de l'élève qui en reçoit. Et cette idée était chaude comme l'enfer.

Demain, il allait devoir se rendre chez le Hokage pour son anniversaire. Mais il n'avait plus peur. Il allait lui cuisinier un merveilleux repas, recevoir ses compliments, et tout cela, c'était grâce à son petit ami. Et bientôt, cette histoire de mission de rang S serait loin derrière lui pour qu'il ne profite entièrement de sa nouvelle vie de couple sans une once d'anxieté relative à cette mission saugrenue.

Il sourit en sortant du lit.

Les oiseaux chantaient. Le soleil illuminait timidement le ciel. Une nouvelle journée avait commencé. Iruka comptait bien la cueillir comme le commencement d'un nouveau départ. Un départ heureux aux côtés de l'homme dont il était tombé amoureux.

« Tout va bien, se murmura-t-il à lui-même en buvant son thé, le regard rêveur en direction de l'aube de fin d'été. »

Iruka se brossait les dents quand on toqua à la porte. Cette fois, il reconnu sans mal la façon de toquer de son petit ami et ne pris même pas la peine de retirer la brosse à dent de sa bouche pour aller lui ouvrir.

Sukea fut accueilli par un regard chaleureux, et voulu se noyer dans les étincelles de joies crépitantes dans les iris de son jeune vice proviseur.

« Hey, dit-il tout bas en embrassant son front. Tu es radieux aujourd'hui... lui murmura-t-il près de son oreille en pénétrant dans l'appartement. Dommage que tu ne puisses pas me répondre... En plus, j'ai envie de t'embrasser... »

La moue adorable que fit Sukea fut suffisante pour qu'Iruka ne court rincer sa bouche du plus vite qu'il ne le pouvait pour revenir se jeter sur les lèvres qui l'attendaient.

Sukea tomba à la renverse de surprise dans le canapé.

« Eh bien, tu étais bien impatient de me revoir ! S'amusa Sukea en l'attirant sur lui.

- Dit celui qui vient toquer chez moi à... huit heure du matin, dit Iruka en vérifiant l'heure sur la montre de son amoureux.

- C'était juste pour t'inviter à venir au marché avec moi, se défendit le plus vieux en souriant.

- A d'autre, murmura Iruka en les entraînant dans un baiser langoureux. »

Rapidement une main vint se glisser sur ses flancs par-dessous son haut. Il frissonna. Dieu, ce qu'il aimait la sensation de ses grandes mains froides sur sa peau.

« Tu as toujours les mains si froides ? Demanda Iruka en encadrant son visage avec ses coudes, frissonnant.

- Peut être que mon sang afflue ailleurs. »

En guise de réponse, les mains glacées parcoururent son dos et Iruka se surprit lui-même à glousser dans le baiser. Il sentit un sourire déformer la bouche de son amoureux qui répondit comme il put malgré l'insistance du baiser d'Iruka.

« On dirait que tu aimes ça...

- J'aime tout de toi. Ne te l'ais-je pas déjà dit ? Se mit à sourire Iruka en caressant leurs nezs ensemble.

- ...Si. »

Soudainement, Iruka se fit enlacer par des bras puissants qui le comprimèrent contre lui. Une main derrière son crâne le poussa dans sa nuque.

« Eh ! Tu m'étouffe ! Se mit à rire Iruka sans se débattre pour autant, laissant même quelques petits baiser dans son cou.

- C'est pour ne jamais te laisser partir, mon rayon de soleil, répondit Sukea en prenant une voix d'enfant, le serrant comme son doudou.

- Mais pourquoi je partirais, idiot, murmura Iruka en en souriant contre la peau, fermant les yeux. »

Après un silence agréable, Iruka ajouta timidement, d'une petite voix :

« Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie. »

Iruka fut certain d'entendre le rythme cardiaque de son amour s'accélérer contre sa poitrine. Puis une main se serra dans ses cheveux, d'une façon presque désespérée.

« Toi aussi, Iruka. »

Iruka sentit les larmes lui monter aux yeux, il quitta la nuque de son petit ami qui avait relâché son étreinte, puis déposa ses lèvres sur son front.

« Alors répète après moi petit cœur, murmura Iruka comme s'il s'adressait à un enfant. Tout va bien. Tu peux faire ça ? Demanda Iruka d'un tendre baiser. Tout va bien. »

Après un moment d'hésitation et des joues rosées, Kakashi dans la peau de Sukea hocha la tête, puis il répéta, sans lâcher le regard pétillant qui réchauffait ses nuits glacées depuis toujours :

« Tout va bien. »

Non, rien n'allait. Et il savait qu'Iruka le sentait et y faisait abstraction.

Mais alors que les lèvres interdites s'approprièrent les siennes comme elles le faisaient si bien ces derniers jours, il ne put qu'admettre que oui, à cet instant précis, tout allait bien.

Et pour se le prouver conjointement, ni Iruka, ni Kakashi n'hésitèrent à glisser leurs mains dans le pantalon de l'autre pour goûter au nirvana dans un baiser passionné.

« Je crois que je fais devoir te prêter des vêtements... petit cœur. »

Encore haletant, le cœur battant, Kakashi dans la peau de Sukea acquiesça d'un rire après avoir baisser les yeux sur le résultat de leur plaisir commun, dégoulinant sur sa chemise. Puis il glissa une main dans la nuque pour l'attirer dans un baiser souriant.

« Tu as raison, murmura-t-il contre les lèvres d'Iruka. J'ai l'impression qu'avec toi tout est plus clair.

- C'est le moins que ton rayon de soleil ne puisse faire, petit cœur. »

Il ne fit pas le compte du nombre de baiser qu'il laissa sur tout le visage d'Iruka qui se mit à rire tendrement. Oui, Iruka était le rayon de soleil venu chasser les ténèbres de son existence. Il le laissa s'éloigner a contre cœur pour que lui aussi aille se changer.

Il le rattrapa en trottinant. Arrivé à sa hauteur il glissa une main autour de sa taille pour lui chatouiller les côtes. Puis, il profita du vacarme du rire d'Iruka pour ajouter tout bas :

« N'arrête jamais de m'appeler petit cœur. »

Puis alors qu'Iruka parvint à se défaire de son emprise en rigolant à en perdre haleine, l'appelant à le rejoindre dans sa chambre, Kakashi chantait dans sa tête : tout va bien.

Iruka était tout excité. Pourquoi ? Eh bien parce que selon lui, prêter ses propres vêtements à Sukea représentait beaucoup. Il avait appris récemment des romances qu'il visionnait, que c'était une étape plus importante qu'il n'y paraissait dans le commencement d'une idylle.

Il s'approcha de Sukea, puis, doucement, déboutonna sa chemise salie par leur ébats amoureux. Il l'a fit glisser le long de ses bras et marqua un temps d'arrêt. Il ne s'y était encore jamais attardé plus que ça, mais le torse de son petit ami silencieux, arborait une énorme cicatrice en forme de croix. Après un regard qu'ils s'échangèrent, Iruka la retraça timidement du bout des doigt, silencieux.

« Ça te fait encore mal ? Demanda-t-il d'un murmure. »

Son petit coeur fit non de la tête et ferma les yeux.

« Ça fait du bien, répondit-il d'un soupire alors qu'Iruka s'était mis à la masser tendrement. »

Iruka sourit tendrement, puis continua alors de la retracer du doigt, profitant du visage relaxé et apaisé de son amoureux.

Après un certain temps, il osa déposer un léger baiser dessus avant de demander en faisant la moue :

« Je suppose que je n'ai pas le droit non plus de te demander d'où ça vient ?

- Bien-sûr que tu as le droit de le demander, répondit rapidement Sukea en attirant le visage d'Iruka contre son torse. C'est moi qui n'arrive pas à m'ouvrir. »

A travers les mystères qui entouraient son petit ami, Iruka commençait paradoxalement à le cerner. Il avait compris qu'une fêlure semblait l'habiter et était bien résolu à devenir son kitsugi. Lui-même avait une fêlure dans l'âme que Sukea refermait petit à petit. La fêlure d'un passé, ne contenant que des relations grivoises qui ne lui avait jamais offert la douce sensation de s'endormir auprès de l'être aimé.

D'un sourire il attrapa la main pour l'embrasser et murmura :

« Mais tout va bien, petit cœur. »

Puis il jeta la chemise dans la paniette à linge sale, en souriant bêtement à cette constatation : Sukea laissait des vêtements chez lui.

« C'est marrant de te voir habillé en tenu réglementaire de Konoha, s'amusa Iruka après lui avoir enfilé le pull noir. C'est pas commun !

-Mh... On peut y aller maintenant ? Demanda Sukea en évitant son reflet dans le miroir, mal à l'aise.

- Ou ça ? Demanda Iruka en s'attachant les cheveux.

- Eh bien au marché. Je ne te mentais pas quand je t'ai dis que je venais te chercher pour y aller, sourit-il en partant enfiler se préparer dans l'entrée, avant d'ajouter en criant : Tu viens ?

- On va acheter quoi ? Demanda Iruka en le rejoignant pour l'imiter.

- Tout plein de choses qu'on va faire mijoter cette après-midi. Ensuite, je vais t'inviter à déjeuner à l'Ichiraku et tu vas accepter cette fois mon invitation sans rechigner. »

L'air avait changé.

« Attend. »

Iruka se figea en fronçant les sourcils.

Sukea s'amusa d'un rictus lorsqu'Iruka amorça un mouvement visant à déboutonner son long manteau vert.

« J'ai un doute quant au fait de t'appeler petit cœur ou Sukea sensei là, grommela-t-il en ouvrant les pan du manteau d'un geste brusque. Quand est-ce que tu as trouvé le temps d'enfiler ton tablier ?

- Je suis capable de nombreuses choses, jeune Umino, susurra-t-il en levant son menton du bout des doigts. Tu sais ce que ça veut dire ? »

Et voilà, rebelote. Iruka se sentait enveloppé dans une brume de puissance qui faisait palpiter ses extrémités.

« Que tu va encore me bassiner sur comment choisir une farine ? S'amusa Iruka d'un sourire joueur.

- Saches... dit Sukea en ouvrant la porte. Que j'apprécie ton insolence dans une certaines mesure, mais gare à ne pas l'être de trop, chantonna-t-il d'un sourire lourd de sens, avant d'ajouter en murmurant dans son oreille : je pourrais avoir envie de te punir. »

Il n'en fallu pas plus à Iruka pour oublier de respirer. Cette idée contre tout attente le laissait tremblant d'envie. Se souvenant enfin comment fonctionnait ses poumons, il sourit en verrouillant sa porte. Il comptait bien essayer ce petit jeu. Restait à savoir quel serait le meilleur moment pour désobéir. En attendant, Iruka allait jouer le parfait élève.

Le contraste sera alors plus parlant.

La matinée au marché avait été ponctué d'allusions perverses comme Iruka en avait pris l'habitude. Il était reconnaissant cela dit. Maintenant, il savait parfaitement choisir une carotte. Ils avaient aussi acheté d'autres ingrédients. Comme du poulet, des poireaux et des oignons.

Le déjeuner chez l'Ichiraku fut comme d'habitude excellent, mais le partager avec Sukea l'avait rendu encore plus. Tout le long du repas, Iruka avait fait tout ce qu'il avait pu pour ne pas se jeter sur les lèvres de son petit ami, qui, manifestement, aspirait ses nouilles avec un tel érotisme qu'iruka se demandait s'il le faisait exprès. Il avait même manqué de s'étouffer lorsqu'il s'était demandé s'il savait aussi bien aspirer autre chose. Et pour couronner le tout, Sukea avait attendu que Teuchi ne s'éloigne pour venir lui glisser à l'oreille : « Reste en vie, je m'attends a ce que tu t'étouffe avec autre chose. ». Il n'en avait fallu pas plus a Iruka pour s'étouffer avec son bouillon cette fois.

Contre tour attente, cette idée ne lui déplaisait pas.

Et son imagination s'était mis en marche peut être un peu trop tôt. Car pour l'instant, sur le chemin du retour, Sukea était juste en train de lui expliquer comment découper un ognon selon ce que l'on veut en faire. Et c'était bougre d'intéressant mais Iruka se faisait violence pour paraître intéressé et ainsi, jouer le jeux du parfait élève.

Mais le moment tant attendu était arrivé. Impatient, il partit chercher son tablier sur le pend linge et revint dans la cuisine, Ou Sukea avait préparé leur plan de travail.

Ce dernier, notant la présence d'Iruka, fit quelques pas pour le rejoindre.

« Laisse-moi t'aider, ordonna-t-il en lui prenant le tablier des mains. »

Sukea lui passa autour du cou avec un regard insistant sur le sien. Iruka déglutit. Il se sentit presque une marionnette quand son petit ami le fit pivoter pour lui faire dos. Rapidement, il sentit qu'il attrapait les lanières du tablier et jouait avec. Et son souffle chaud pres de son oreille sensible raisonnait jusque dans ses entrailles.

« Tu sais, dit-il en serrant le nœud d'un coup, faisant hoqueter Iruka de surprise. Ça me paraît plutôt interessant, continua-t-il avant de lancer sa taille, faisant glisser des lèvres dans sa nuque.

- De quoi ? Dit faiblement Iruka après s'être clarifié la gorge.

- De faire des nœuds sur ton corps, lui murmura-t-il avant de le laisser haletant en plein milieu de la pièce. »

« Bon tu arrives ? Entendit-il en sursautant. »

Il s'était perdu dans ses pensées. L'idée d'être attaché à la merci de Sukea était honteusement plaisante.

« On doit éplucher les carottes. »

Iruka gromela pour lui-même en le rejoignant, pour la forme. Sukea ne faisait que ça. Il lui tenait des propos aux allusions douteuses puis faisait comme si de rien n'était juste après. Comment voulait-il qu'Iruka ne parvienne à se concentrer lorsque tout ce à quoi il réfléchi, c'est la façon dont il va désobéir à son professeur bien aimé pour recevoir sa punition ?

Il n'y avait pas de solution miracle. Et Sukea n'arrangeait vraiment rien.

« Tu coupes le bout de la carotte. Veilles à ne pas couper le tien. »

Sérieusement ? Iruka le savait, Sukea tentait de le pousser à bout. Il avait avoué ce matin aimé son insolence. Mais Iruka tenait bon. Le moment n'était pas encore venu.

« Très, bien, Sukea sensei, je ferai attention, sourit naïvement Iruka en coupant fermement le bout de la carotte. Comme ça ? »

Iruka fut certain de voir Sukea rosir des joues. Manifestement ce petit jeu lui plaisait mais, il avait lui aussi du mal à se cacher derrière un masque de nonchalance.

L'eau fut mise à bouillir et les ingrédients furent jetés dedans une fois les préparations terminées.

« Qu'est-ce qu'on fait en attendant, demanda innocemment Iruka en faisant un peu de rangement.

- Maintenant, entendit-il très lentement près de son oreille. C'est à ton tour de te faire mijoter.

- Oh. »

Fut tout ce que réussi à répondre Iruka quand, contre ses fesses, se pressa une chose assez dur pour qu'il ne comprenne l'allusion.

« Enfin, si tu le veux, ajouta plus doucement Sukea en déliant sa chevelure d'une main.

- Oui, Sukea-Sensei, chantona Iruka en envoyant son bassin en arrière, un rictus joueur aux lèvres alors qu'il balança sa tête en arrière pour la déposer sur l'épaule de Sukea. Dites-moi ce que je dois faire ? »

Le visage de Sukea était froid, du moins, maîtrisé. Car Iruka voyait très bien le rouge cette fois lui monter aux joues à lui aussi. Et il fut satisfait de l'effet qu'il avait sur son amoureux.

« Lorsque je reviendrai, je veux que tu ne porte plus que ce tablier. Murmura Sukea en perdant ses lèvres sur le cou offert.

Iruka hocha simplement la tête, cherchant son existence perdu dans les braises de son homme envoûtant.

« Je n'ai pas entendu ta réponse. »

Il sentit deux doigt lui attraper le menton pour le pivoter face à lui, alors que ses lèvres furent en parallèle caresser par un pouce. Il les entrouvrit pour répondre mais aucun son de sortir sinon un soufflé court.

« Tu as perdu ta voix, c'est mignon... Lui sourit-il en partant l'embrasser délicatement. »

Puis, les lèvres glissèrent des siennes jusqu'à son oreille, massant par ses joues déjà brûlantes. Une main se glissa telle une plume sous sa gorge.

« Ne t'en fais pas, je te la rendrai bientôt... Ou pas. »

Et Sukea l'avait laissé là, seul avec ses joues palpitantes d'un rouge écarlate. Il déglutit difficilement en reprenant son souffle. Mais Iruka n'avait pas l'intention de se laisser mener si bien à la baguette. Il se passa un peu d'eau fraîche sur ses joues mais ce ne fut pas suffisant pour éteindre le feu alors il obéit rapidement, non sans sourire en coin. Le moment étai venu.

Il avait gardé une chaussette.

Quand Sukea revînt à la cuisine lui aussi simplement habillé de son tablier aux motifs canin, il fronça les sourcils en tentant tant bien que mal de retenir un sourire. Ce qu'Iruka ne s'empêcha pas de faire en s'adossant au plan de travail dans une position invitante.

« On dirait que cela t'amuse, jeune Umino. »

Iruka ne lâcha pas son regard une seule fois du temps qu'il ne s'approche. Il le soutint comme il ne le pu. Puis une main agrippa délicatement l'une de ses mèches de cheveux, et des lèvres dansèrent contre les sienne dans un murmure palpitant.

« Mais que vais-je bien faire de toi... hein ? »

Absolument tout ce que vous voulez, aurait répondu Iruka s'il en avait été capable.

« Puisque tu ne daignes pas me répondre... On va jouer à un petit jeu, chantonna-t-il en s'agenouillant devant Iruka Ton pied, ordonna-t-il plus fermement. »

Iruka obéit cette fois.

Mais il leva le pied déjà dénudé de chaussette.

Il sourit en coin quand Sukea fronça les sourcils d'un regard sévère. Iruka haussa les épaules et Les sourcils, du air de dire Tu ne m'a pas précisé le quel.

Sa cheville fut fermement attrapé et forcée à se remettre au sol. Puis une main fut rendue devant l'autre pied, et Iruka lui donna son pied comme le bon élève parfait. S'il avait eu une queue, il l'aurait remué. Sa chaussette lui fut retirée.

« Maintenant, je vais t'expliquer les règles du jeux. Sourit-il, narquois, en se redressant pour surplomber Iruka de tout son corps. »

Iruka retint son souffle. Sukea lui denouait le tablier. Soudainement, d'une voix plein d'empathie et d'amour, il entendu alors que deux pupilles sombres le sondaient.

« Je peux ? »

Bien-sûr, tout cela n'était qu'un petit jeu et ils le savaient tout les deux. Mais Iruka fut touché dans la démarche. Il hocha la tête après avoir déposé un baiser rendu amoureusement.

Et rapidement, le personnage de Sukea refit surface, alors qu'il le mis à nu. Iruka se laissa contempler. Accoudé ainsi au plan de travail, déjà en transe, il contemplait, lui, avec amusement, la difficulté pour son amoureux de rester stoïque.

« On dirait que tout ça te fait de l'effet, jeune Umino, dit-il en frôlant à peine sa longueur déjà bien en évidence. Ah oui, les règles du jeu, dit-il en-là prenant fermement en main. Puisque tu sembles avoir perdu ta voix, tu ne feras aucun son jusqu'à ce que je ne te l'autorise de nouveau, dit-il d'un sourire qu'Iruka qualifia de diabolique, alors qu'il commençait un mouvement délicieux. Interdiction de regarder autre chose que moi. Interdiction de fermer les yeux. Interdiction de te boucher les oreilles. »

Iruka se mordit la lèvre en plissant les yeux quand Sukea s'agenouilla devant lui.

« Et puisque tu aimes bien être insolent, je préfère te prévenir : j'aimerais cette fois que tu obéisses bien sagement, jeune Umino. »

Iruka hocha la tête, alors que Sukea souffla son envie brulante.

« Commençons. »

Puis le jeux- la torture, commença. Instinctivement, Iruka agrippa le plan de travail du bout des doigts. La vue sur les fesses nues se son petit ami était déjà une torture en soit. Ce qu'il aimerait s'y... Mais pour l'instant, il ne devait surtout pas penser à ça.

Sukea se mit à faire courir ses lèvres sur toute la surface, ne lâchant jamais son regard. Puis sans ambages, il le prit soudainement en bouche en lui offrant des caresses linguales plus que divines et Iruka regrettait déjà d'avoir jouer l'insolent.

Comment était-il censé ne faire aucun bruit ? C'était foutrement impossible ! Sukea ne lui laissa ensuite aucun répit. Ah, ça, lui, par contre, il avait le droit de faire du bruit et il ne se gênait pas pour ! Obscène. Tout ce qu'il faisait, était obscène et diabolique délicieux !

Iruka sentait le sang palpiter dans ses joues aussi fortement que dans le bas de son corps. Il entendait le propre battement de son cœur dans sa tête lourde.

Et il était obligé de le regarder.

Sukea, les yeux presque révulsés de lui offrir la meilleure fellation qu'il n'avait jamais reçu.

Et tout en lui lui hurlait de crier !

Mais il ne pouvait pas.

Torture. Paradis. Enfer.

Lorsqu'il explosa d'un orgasme sans pareille, bloquer son souffle pour se retenir de crier fit tourner sa tête dangereusement et ses jambes se mirent à trembler de spasmes incontrôlables. La sueur dégoulinait sur ses joues rouge écarlate et même quelques larmes de plaisir s'y étaient perdues. Il sentit rapidement des lèvres sur son fronts et la voix rassurante de son amoureux lui demander de crier pour lui.

Il ne se gêna pas, cette fois. Son corps uniquement maintenu par les bras puissant de Sukea qui le serra amoureusement contre lui, il cria pour évacuer toute cette frustration accumulée et dieu, ce que c'était bon.

« Je... tenta Iruka en reprenant son souffle avec beaucoup de mal

- Tu as été génial, murmura Sukea contre son oreille, puis Il recula son visage pour le regarder dans les yeux, replaçant quelques mèches derrière son oreille. Tu veux... une récompense ? Demanda Sukea en retirant son propre tablier, le laissant tomber au sol. »

Iruka se mit à sourire dans ses halètements. Il était bien, bien. Si heureux, à cet instant. Il hocha la tête, puis enlaça délicatement la nuque du son petit ami de ses mains, pour l'attirer dans un baiser tendre, qui fut rendu de la même façon sans une once d'hésitation.

« Dis-moi ce que tu veux, murmura Sukea contre ses lèvres.

- Toi, petit cœur. »

Iruka sentit le sourire contre ses lèvres.

« Je veux te faire l'amour. Dit abruptement Sukea comme s'il venait de le réaliser lui-même.

- Je le veux aussi, murmura tendrement Iruka. »

Ils s'échangèrent un baiser délicat et délicieux, puis, Iruka prit la parole d'une voix doucereuse.

- Mais en attendant, taquina Iruka en pointant le bouillon. On a quelque chose à surveiller. Et... j'ai une récompense à déguster. »

Un sourire en coin et un clin d'œil plus tard, et Iruka était à genou en train d'aspirer toute l'existence de Kakashi, qui, sous la peau de Sukea, se fit violence pour ne pas jouir instantanément sur ce visage volontairement trop innocent pour ce qu'il était en train de faire.

Et cet après-midi, Kakashi surveilla le bouillon qu'il dégustera demain, pendant qu'il se faisait lui-même mijoter par son petit effronté d'élève qui, manifestement, aimait ce petit jeux tout autant que lui.

« Mais on a fait assez de bouillon, pour un régiment ! S'offusqua Iruka après qu'ils aient finit de dîner ce que Sukea avait préparé.

- Tu pourras le réutiliser si tu en a besoin, répondit Sukea en ouvrant le réfrigérateur comme s'il était chez lui. Tu veux un dessert ?

- Non, je filtre le bouillon comme tu m'as dit, dit Iruka, concentré. Tu dis que je pourrais le réutiliser... demain par exemple ? Osa Iruka. »

Ça lui ferait gagner du temps. Demain, se déroulait enfin cette corvée de mission de rang S chez Kakashi-Sama.

« Bien-sûr, répondit simplement Sukea en partant s'installer sur le canapé. On se matte un Icha Icha en amoureux ? »

Iruka sourit bêtement en mettant le bouillon au frigo. Il retira son tablier puis accouru aux fenêtres pour fermer partiellement les rideaux, les enveloppant dans une ambiance tamisée. Puis il s'installa tout contre lui, passant un bras autour de sa taille pour aller nicher sa tête dans sa nuque, humant son ode corporelle.

Son étreinte lui fut rendu et il se pelota instinctivement dans ses bras puissants.

« Petit cœur... murmura-t-il en fermant les yeux.

- Mh ? Répondit l'intéressé avec flegme en lançant le film, enfouissant son nez dans la chevelure détachée.

- Je t'aime. »

Iruka fit abstraction du raidissement de Sukea. Il n'en avait cure. Il avait juste besoin de le dire à haute voix, cette fois.

Puis le silence régna soudain et Iruka nota que le film venait d'être mis sur pause. Un doigt se glissa délicatement sous son menton pour le soulever, et des lèvres fines et douces s'emparèrent des siennes d'une tendresse qu'il n'avait encore jamais côtoyé dans sa vie.

Amoureusement, une main se glissa sous son pull, juste assez pour qu'un pouce glacé ne caresse calmement ses flans.

Sukea mit fin à ce baiser aussi délicieux que surprenant de part sa sincérité. D'un délicieux mouvement, Iruka se fit allongé dans le canapé et Sukea le surplomba d'un sourire rassurant et aimant.

Rapidement, il perdit le contrôle. Sukea le touchait partout à la fois. Sukea l'embrassait partout à la fois.

« Laisse-moi te montrer à quel point je t'aime moi aussi, Iruka. »

Fut les derniers mots cohérents qu'entendit Iruka du reste de la soirée.

Oui, tout va bien, chantèrent les sirènes dans l'esprit de Kakashi, qui ce soir, le fit sien.

Iruka Umino.

Le rayon de soleil parmi les ténèbres.

Le soleil dans la nuit.

Le feu chassant ses rêves glacés.

Mais ne dit-on pas qu'il est dangereux de s'amuser avec le feu ?