Bonjour à tous! Voici le chapitre suivant!
J'ai été un peu bousculée cette semaine mais merci à tous pour vos reviews, j'y répondrai lors du prochain chapitre;). En attendant bonne lecture à vous et prenez soin de vous, bisous!
Chapitre 6 – Accepter le changement
PDV Alec
Aria nous avait assuré avoir été irréprochable en cours, cependant, j'avais une légère appréhension en attendant que Mme Young me reçoive. On ne convoquait jamais un parent sans raison après tout. Patienter ainsi devant la salle, me donnait la sensation étrange d'être en pénitence alors que de toute ma scolarité, jamais je n'avais eu à expérimenter ce genre de situation. La porte s'ouvrit enfin, Mme Young fit son apparition. Regard bienveillant mais perçant, Xia Young était une jeune femme d'origine asiatique d'une trentaine d'années tout au plus. Elle n'était pas très grande de taille mais ses talons aiguilles trompaient l'œil à merveille. Le tailleur qu'elle portait soulignait également parfaitement sa silhouette, elle ressemblait plus à une femme d'affaire qu'à un professeur des écoles. Un franc sourire s'afficha sur son visage en me voyant.
— Mr Bane, ravie de vous revoir, me salua-t-elle en me tendant la main.
Je la lui serrai.
— Merci Mme Young, ravie également...enfin je l'espère.
Elle rigola.
— N'ayez pas d'inquiétudes. Je vous en prie, après vous, m'invitât-elle à entrer.
Je m'installai sur la chaise située face à son bureau puis croisa les jambes. Elle prit place à son tour puis imita mon geste.
— Bien, j'imagine que vous vous demandez quel est l'objet de cette soudaine rencontre. Tenez, c'est la dernière interrogation de Maths d'Aria, me dit-elle en me tendant la copie de ma fille.
Je la lui pris puis commença à la lire même si la note de 20, écrite en rouge envoyait un message plus que clair sur l'excellent travail qu'avait accompli ma princesse. Un petit sourire satisfait s'afficha sur mon visage. Je n'étais pas peu fier, je connaissais ses capacités.
— C'est ce que l'on appelle une interro réussie haut la main, fis-je en toute sobriété.
— En effet. Elle a aussi terminé en 25 minutes, ajouta-t-elle.
— C'est un problème ? questionnai-je perplexe.
— Je leur avais accordé une heure ! s'exclamât-elle tout à coup.
— C'est bien pour elle non ?
— Bien ? Mais c'est plus que bien Mr Bane ! Raison pour laquelle je lui ai donné un autre test pour l'occuper. Le voici.
Je pris la nouvelle copie puis la lu attentivement. Mon cerveau commençait doucement à comprendre l'objet de cette rencontre même si Mme Young s'amusait à faire durer le suspense. Aria avait de nouveau obtenue une excellente note sauf que ces calculs-là me semblaient beaucoup plus complexes que les premiers.
— Mme Young, arrêtez-moi si je me trompe mais, il me semble que nous sommes sur un niveau supérieur n'est-ce pas ?
— Parfaitement Mr Bane ! s'excitât-elle encore une fois. Elle a fait ce test et me la remis à l'issu des unes heures tranquillement ! Alors que nous n'avons même pas commencé les divisions avec des quotients décimaux en cours ! Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce qu'elle résolve tous les calculs. Quelques-uns oui, mais pas tous !
— Euh oui, je plaide coupable. L'été dernier, son père lui a donné des cours avancés en mathématique, physique-chimie et géométrie. Comme vous le savez il fait médecine...
— Oui, j'ai bien conscience qu'avec un père chirurgien et un autre enseignant, Aria évolue dans un milieu ou l'apprentissage n'est pas une mince affaire. Mais au-delà des parents formidables que vous êtes et qui la poussent à son plus haut potentiel, il y a indéniablement une base incroyable...un QI qui dépasse la norme. Écoutez Mr Bane, je pense qu'Aria à largement le niveau d'entrer au collègue au mois de septembre et de sauter la classe de CM2. Elle s'ennuie en cours et je dois constamment lui donner du travail supplémentaire. Toutes ses notes sont excellentes et ce, dans toutes les matières. Je vous propose qu'on lui fasse passer en même temps que les CM2, le test d'aptitude d'entrée en classe de 6e.
Mme Young parlait à toute vitesse, elle était très emballée par l'idée visiblement sauf que moi j'étais un peu inquiet. Au final elle ne nous apprenait rien, Magnus et moi avions parfaitement conscience du potentiel de notre fille mais...
— Mme Young...une minute. C'est une décision très importante. Je dois en discuter avec mon époux.
— Oui, évidemment.
— Aria doit également nous donner son avis.
— Je vous laisse en discuter en famille et sachez que je suis là si vous avez la moindre question.
— Très bien, merci beaucoup.
— Mr Bane, vous êtes professeur vous aussi. Vous savez que notre priorité est l'épanouissement de nos élèves et futurs étudiants.
— Oui, je le sais c'est juste que...
Je soupirai.
— Que se passe-t-il ? Je ne vous sens pas emballé par l'idée. Pourtant c'est une excellente nouvelle et une fierté pour vous en tant que parents !
Je soupirai de nouveau.
— Je crains un peu la réaction de son père. Magnus est...comment dire...très protecteur envers Aria et en ce moment, il a un peu de mal à accepter le fait qu'elle grandisse...
— Je vois, je vois. Nous avons à faire à un « papa poule » ! fit-elle en éclatant de rire.
— C'est tout à fait ça ! m'exclamai-je à mon tour. Il la couve beaucoup.
— Je suis convaincue que vous prendrez la meilleure décision pour elle.
— Là-dessus, pas de doute. Merci Mme Young.
— J'attends de vos nouvelles, conclut-elle en se levant.
Sur ce, on se serra la main puis je me mis en route pour l'université. J'avais une réunion de deux heures qui m'attendait mais j'avais l'esprit complètement ailleurs. L'idée de faire sauter une classe à Aria m'avait déjà traversé l'esprit évidemment, il fallait être stupide pour ne pas remarquer qu'elle était plus brillante que les autres enfants de son âge sauf que jamais je n'avais osé en parler à Mag's car je savais qu'il flipperait à mort. Il était effrayé à l'idée de voir son bébé grandir trop vite mais ainsi allait la vie puis la priorité était l'épanouissement d'Aria. Mon cher et tendre allait devoir s'en accommoder! Mon téléphone connecté au Bluetooth de ma Range Rover, se mit à sonner dans l'habitacle, le nom de ma petite sœur s'afficha sur l'écran tactile.
— Hey Coucou sœurette !
— Coucou grand-frère ! Je ne te dérange pas?
— Non ça va, je suis en route pour l'université. Comment se porte mon neveu ?
— Oh il va très bien, c'est son père qui est entrain de me rendre dingue !
J'éclatai de rire.
— Mais que se passe-t-il avec Simon ?
— C'est un vrai papa gâteau ! Il s'inquiète pour tout ! Si Enzo éternue, il pense qu'il faut l'emmener à l'hôpital !
J'éclatai de rire de plus belle !
— Ce n'est pas drôle ! s'offusqua ma petite sœur.
— Vous nous manquez trop, lui fis-je en essuyant une larme de rire qui avait coulé.
— C'est bien que tu dises ça car en fait, je t'appelais pour une raison précise.
— Oh...je t'écoute, fis-je en retrouvant mon sérieux.
— On en a discuté avec Simon et en fait, on aimerait bien se rapprocher de la famille et de vous. Sa start-up fonctionne bien à Atlanta, il envisage d'en ouvrir une seconde en France alors on s'est dit pourquoi ne pas rentrer quelque temps. Ça réduira ses allers-retours durant le processus puis on sera plus proche de tout le monde.
— Quelle formidable nouvelle Izzy ! m'exclamai-je aux anges
— Je trouve aussi, vous nous manquez trop !
— Quand avez-vous prévu de revenir ?
— On espère d'ici quelques mois. On doit trouver une maison, gérer la partie administrative, recruter un directeur pour seconder Simon. En gros, nous avons un million de choses à gérer !
— J'ai une idée ! Mag's et moi avons fait appel à une agence car nous recherchons une maison actuellement dans un quartier résidentiel en banlieue mais assez proche du centre-ville. Si ça vous dit, je peux vous mettre en relation avec eux.
— Parfait ! Je suis preneuse. C'est ce qu'il nous faudrait aussi. On aimerait élever Enzo dans un environnement apaisant comme dans lequel nous avons grandi.
— Je vous comprends. Je vais en parler à l'agence, ce serait formidable que l'on vive tous à proximité !
— Trop frangin ! Je suis toute excitée par l'idée !
— Mag's va adorer ! Jace et Clary ne sont qu'à une deux heures de route, manque plus que Rag' et Cat' et la bande sera de nouveau réunie !
— Pour eux ça va être compliqué, n'oublions pas que ce sont des stars maintenant !
— Oui je sais...ils me manquent mais je suis heureux qu'ils vivent leur rêve.
— Moi aussi, c'est un peu comme si on le vivait nous aussi.
Tout à coup, des pleurs se firent entendre à travers le téléphone.
— Oh oh, je dois te laisser Frangin, Enzo s'est réveillé de sa sieste.
— Oui et de mauvaise humeur visiblement ! la taquinai-je.
— Il fait ses dents en ce moment, donc il est très grognon, ce n'est pas un moment facile pour lui.
— Mon pauvre petit neveu, en effet, je le plains. Va vite t'occuper de lui et fais lui d'énormes bisous de notre part.
— Promis ! J'y vais ! See you ! xoxo ! fit-elle en immitant les américains avant de raccrocher.
J'avais un large sourire aux lèvres. Simon et elle revenaient s'installer en France et près de nous de surcroit ! C'était la meilleure nouvelle de la journée ! Quand ils étaient partis, ça avait été un vrai déchirement mais nécessaire car Simon avait eu une opportunité professionnelle et au final, il avait bien fait. Sa Start-up Health Tech cartonnait. Je dois vous avouer que je n'avais toujours pas bien compris comment elle fonctionnait mais en gros, lui et son équipe utilisaient la technologie afin de prévenir et prédire les risques pour la santé.
Professionnellement, on avait tous plutôt bien réussi. Izzy était devenue Architecte d'intérieur indépendante et s'épanouissait dans son métier, Jace travaillait comme directeur commercial pour une grande chaine de restauration, Clary avait suivi les traces de son frère était interne en pédiatrie à Raziel. Rag' et Cat' avaient percé dans la musique et moi, j'étais devenu professeur universitaire comme je le souhaitais. Nos vies avaient pris des chemins différents dès la fin du lycée mais nous avions toujours su préserver le plus important, notre amitié.
J'arrivai enfin sur le parking de l'université. Il était 17h50, la réunion démarrait dans à peine dix minutes. Je refermais la veste de mon blaser rapidement, attrapai ma mallette à l'arrière puis descendis de voiture, motivé et heureux, après la conversation avec ma petite sœur et nos futurs retrouvailles.
Fin du chapitre!
