Hey ! Bonjour, bonsoir, aujourd'hui on se retrouve pour un nouveau chapitre, le huitième.

Mi'Night

Salut à toi, et bonne vacances ! (puisque maintenant, en théories, tes partiels doivent être enfin fini.) J'espère que tu profiteras bien ! Sinon pour ce qui est d'Endeavor je suis sûr qu'on est pas les seules à avoir tourner notre veste à ce moment là *rire*. Je suis contente par ailleurs que le chapitre t'ai plu, sachant que si je me fiait à une des tes anciennes review c'était un des moments que tu attendais. Enfin bref, encore milles merci pour ta review et de suivre cette histoire, ça me fait chaud au cœur ! Alors bonne lecture à toi pour ce nouveau chapitre !

Daliko

Coucou ! Merci beaucoup pour ta review. Et oui on approche lentement, mais sûrement, de la fin. Et je suis plutôt contente au final parce je considère que j'aurais raconté ce que j'avais à raconter. (Ce sera quand même une histoire de plus 100k mine de rien. J'avais pas prévu que toutes les modifications que j'ai effectué au fur et à mesure me mèneraient à dépasser la barre *rire*) Enfin, encore merci à toi de suivre cette histoire, et bonne lecture en espérant que ce chapitre te plairas autant que les autres !

Isabella-57

Coucou à toi, et ravie de te revoir ! Déjà je suis contente de savoir que les autres chapitres t'ont plu (Et c'est pas grave si t'as oublié de commenter. Tout le monde à d'autres occupations, donc t'inquiètes !) Sinon pour en revenir cette histoire de "petit mot", pourquoi pas en effet. En général je n'aime pas trop donner mon avis sur les choses de la réalité, mais si ça peut être jugé comme nécessaire à cause de risques de mauvaises interprétation, alors je le ferais sûrement à l'avenir. Sinon ne t'en fais pas, je me doute que tu voulais pas m'offenser (et je l'ai pas été à vrai dire) j'ai juste grossis le trait pour aller à l'essentiel (mais ça à pas marché du tout puisque que je t'ai quand même écrit un pavé. Sincèrement désolé !) Sur ce, encore merci à toi pour ton commentaire et bonne lecture !

Sur ce encore très bonne lecture à tous !


« Je dois te chercher à quelle heure déjà ? »

« Je sais pas encore... Je t'enverrais un message quand je voudrais rentrer. »

« Donne-moi quand même une tranche horaire, histoire que ne je m'endorme pas. » lui demanda son père en regardant sa montre.

« Disons entre minuit et deux heures du matin alors... »

« Si tard ? » rétorqua le plus âgé.

« C'est un anniversaire. » lui expliqua son fils.

« De mon temps les anniversaires commençaient à quatorze heure et finissait à dix-huit, au plus tard.»

« Ce n'est pas un goûter pour ses dix ans papa... » soupira Shoto. « Il fête ses dix-sept ans. »

C'est sans doute normal que la fête aie lieux un peu tard et dure un peu plus longtemps.

Enfin il supposait. Il n'était encore jamais allé à un anniversaire après tout.

« Si tu le dis, si tu le dis... » lui céda le rouge avant de le laisser descendre de voiture. « Bon aller, amuse-toi bien. »

« Ouais... À toute. » déclara le plus jeune en sortant du véhicule.

« À toute à l'heure. » lui répondit le héros avant d'attendre que son fils entre bien dans l'enceinte du bâtiment pour s'en aller.

En regagnant l'internat, Shoto fut pris d'une curieuse nostalgie.

Il fallait dire que cela faisait un moment qu'il n'y avait pas remis les pieds. A part peut-être quelques fois pour accompagner Midoriya chercher des affaires oubliés...

Ne songeant pas d'avantage à ces futilités, il entra dans l'édifice et fut accueilli par Ashido.

« Hey ! T'es tout en beauté aujourd'hui Todoroki ! » s'exclama l'adolescente en faisant de grands mouvements de bras.

À vrai dire il n'avait mis qu'une bête chemise noir un jeans.

Pas de quoi s'extasier non plus...

Mais Mina était toujours une fille très expressive, et elle exagérait toujours tout, mettant beaucoup d'entrain dans ce qu'elle disait ou faisait.

La rose le laissa finalement entrer, et fut surprit d'apprendre qu'il n'était pas le dernier arrivé.

Comment était-ce possible d'arriver plus en retard que lui sachant qu'il n'habitait même plus ici ? Sérieusement ?

Il apprit qu'en plus de la 1A, enfin maintenant 2A puisque que cela faisait déjà près de trois semaines que la rentrée avait eu lieux, la 2B avait aussi été convié aux festivités.

Il apprit aussi que cette décision ne découlait pas vraiment du blond, mais plus de la classe entière qui désirait réaliser quelque chose d'assez... conséquent ?

Et puis surtout certaines amitiés c'étaient liés entre la A et la B et finalement, même en ne voulant qu'inviter "les amis des amis" toute cette dernière avait finit par être incluse.

On l'emmena près du buffet et de ses autres camarades de classe mais, tout naturellement, il rejoignit son groupe d'amis habituel constitué de Iida, Uraraka et tout naturellement de Midoriya.

Tous furent agréablement ravi de le voir. En effet, au départ il avait plus ou moins prévu de ne pas y aller... Il était complètement d'accord pour contribuer au cadeau, mais d'assister à la fête, aussi tard le soir avec autant de monde qu'il ne connaissait pas forcément très bien... Ça ne l'avait pas franchement emballé.

Mais face à l'insistance de certains, il avait fini par céder, se disant qu'au pire des cas il pouvait toujours se réfugier à l'étage, dans son ancienne chambre, si la pression devenait trop grande.

Et puis il y avait Midoriya aussi.

Alors on lui servit à boire, quelque chose sans alcool, puisque qu'apparemment certains avaient réussit à en faire entrer clandestinement dans l'internat.

« T'es sûr que tu veux juste un jus de pomme ? » lui demanda Kaminari. « C'est un peu ennuyeux... »

« Certain. » confirma le bicolore.

La dernière fois qu'il en avait bu, ça ne lui avait pas vraiment laissé un bon souvenir. Et puis de toutes manières, comme il était sous traitement et qu'il avait pris ses cachets il n'y avait pas longtemps, mieux valait éviter.

Le blond haussa des épaules avant de lui servir un verre en plastique avec le liquide coloré. Puis il le laissa partir et profiter de la fête, qui dans son cas consistait surtout à observer la salle et l'animation qui y régnait.

Finalement, même dans une fête comme celle-ci, les interactions et groupes restaient fondamentalement les mêmes. Il y avait plus de mélange certes, mais globalement ça ne bougeait pas trop, et peu allait à la rencontre de groupe qui n'était pas le leur.

Ceci le soulagea, lui même restant plutôt avec son petit ami et ses deux amis.

En parlant d'ami il n'avait même pas demandé ce qu'ils avaient finit par choisir pour le cadeau de Bakugo.

Bon, tant pis, il verrait bien au moment du déballage comme tout les autres.

La musique monta en intensité, de même que l'ambiance et le brouhaha en fonction que les derniers invités débarquèrent. Puis, très vite, la salle commune fut pleine, remplis de quarante adolescents, plus ou moins turbulents.

Alors, assez rapidement, les tout premiers débordements ne tardèrent pas à apparaître, notamment à cause de l'alcool. Et si tout cela restait encore encore bon enfant, certains comprirent très vite que tout allait bientôt dégénérer.

En effet entre ceux qui commença à allumer des bougies, plus proche de feux d'artifice que de bougies d'ailleurs, ou faire des jeu de boissons quelque chose disait à Shoto que Aizawa allait bientôt débouler...

Finalement, pour calmer un peu l'excitation de certain, le jeu le plus vieux de l'histoire et populaire auprès des soirées adolescente, ayant brisé milles couples et amitiés au passage, fut proposé : le jeu de la bouteille.

Et dès lors qu'ils cherchaient des participants, Shoto lui recula d'un pas.

Rien qu'à voir tout ceux qui s'engageait dans ce jeu fou, il savait déjà que ça allait partir dans l'extrême et vérités inavouables.

D'un œil discret il voyait déjà Mineta écrire des cochonneries dans l'espoir qu'il serait choisit pour les effectuer.

Alors non il ne participerait pas à ça, et n'importe qui d'un peu sensé ne le ferait pas.

S'écartant de la trentaine de malades, courageux certes, mais malade, il voulu regagner le buffet qu'il avait temporairement quitté, mais manque de chance pour lui, Midoriya semblait assez enclin à essayer. Et ce dernier semblait aussi visiblement tenir à ce que le bicolore participe ne serait-ce que quelques tours.

Alors, ne voulant pas le laisser seul, il céda et le rejoignit un peu à contre cœur.

Avec un peu de chance ça ne serait pas être si terrible. Et puis si c'était trop contraignant il pouvait toujours quitter le jeu.

Après tout il n'avait encore jamais vendu son âme en acceptant de participer...

Mina donna rapidement les règles.

Deux bocal, deux papier, chacun écrivait une action et une vérité et glissait le papier dans chaque urne respective.

Le hasard serait le maître mot de cette partie. Et heureusement ce dernier semblait plutôt bien épargner le bicolore.

De toute manière le jeu n'avait pas l'air si amusant en soit.

Non, il n'était pas amusant.

Les gens avouaient des vérités sois disant gênante, mais en réalité sans grand intérêt. Et les actions étaient juste soit trop idiote, dure ou infaisable.

« Shoto à toi ! Action ou vérité ? »

N'ayant aucune envie de se déplacer ou se retrouver à lécher la cuvette des toilettes, pour ne citer qu'un exemple parmi tant d'autre, il choisit pour la seconde fois vérité.

« Tu peux pas prendre vérité deux fois de suite ! » protesta une voix.

Si c'était vrai, pourquoi lui avoir posé la question alors ?!

« Alors action... » se résigna-t-il, appréhendant déjà le gage en question.

Il tendit sa main dans le bocal, et piocha un petit papier maladroitement découpé avant d'en lire le contenu devant tout le monde.

« Retirer son haut. »

Son cœur rata un battement avant qu'il n'entendit au loin une voix pester.

« Mais c'est pas vrai ! Moi je voulais que ça tombe sur une fille ! » s'écrit Mineta amer, dans un geste théâtral.

Il avait aucune envie de voir le corps ses camarades masculins lui !

« Le hasard a parlé. Dommage pour toi ! » s'exprima Mina, clairement soulagé que cela tombe sur un garçon, et plutôt beau qui plus est.

Seulement le « beau garçon » en question ne pouvait juste pas effectuer cette action. Et encore moins devant près d'une quarantaine de paires d'yeux.

Cela lui était impossible.

Il était incapable de montrer aux autres son horrible corps, pas celui qui se cachait en dessous de sa chemise en tout cas. Pas celui couvert de multiples cicatrices.

Celle de l'intervention chirurgicale passait encore, dans l'absolu, mais les autres...

Comment pourrait-il seulement les justifier ? On se poserait forcément des questions ! C'est évident. Des dizaines et dizaines de traces épaisses et longues de dix centimètres pour la plupart, ça attise les questions !

Il ne pourrait jamais dire qu'il s'était fait ça « comme ça » ou avec entraînement. On le harcèlerait pour une explication tangible, forcément...

De toute façon il n'aimait pas son corps, pour ne pas dire qu'il le méprisait franchement, alors il n'avait aucune envie qu'on le voit. Et rien qu'à l'idée de le faire il se sentait agressé et nauséeux.

Il voulait cacher cet immondice pour toujours, derrière des kilos et kilos de vêtements bien épais et confortables, à l'abris de tous.

Tout ces gens qui le regardait comme un morceau de viande convoité, fille comme garçon d'ailleurs, le regard si fixe sur lui, attendant impatiemment qu'il se dévoile.

Ils voyait des charognards, non, des prédateurs, et il se sentait proie.

Mal, il se tassa sur sa propre place.

« Je passe... » abandonna Shoto préférant s'acquitter d'une autre action ou d'un gage.

Non vraiment, « faire tomber le haut » lui était impossible.

« Tu passes...? » s'étonna Kaminari. « Tu plaisantes j'espère ?! C'est l'une des actions les plus facile qu'il ai été donné de faire depuis ce début de partie ! »

Contraire à lui qui avait dû faire un tour, les fesses à l'air, autour du dortoir, il s'en tirait vachement bien !

« Il y a raison... » avoua Mina. « Je veux dire tu fais comme tu veux après, mais je pense pas que tu puisses tomber sur un truc plus simple. Tu ferais mieux d'accepter si j'étais toi. » essaya de le conseiller la rose dans son propre intérêt.

Qu'il passe, elle s'en fichait un peu au finale. Mais elle préférait être honnête avec lui.

« J'ai dit que je ne voulais pas. » fut claire et froid Todoroki en froissant le papier.

« Mec t'abuses ! C'est qu'une chemise, ça va... On t'as tous déjà vu torse nu une fois tu sais. Ou presque... » lui expliqua Sero en se rappelant de la présence des 2B.

« Mais j'en ai pas envie ! » fut plus véhément le bicolore en élevant la voix.

Voyant que tout les regards se portaient maintenant sur lui, il se renferma encore plus sur lui même avant d'être épauler par son petit ami.

« Écoutez, si il désire passer cette action, c'est son choix, non ? » essaya de ramener le calme le vert.

C'est vrai après tout. Rien ne l'obligeait à effectuer ce défi si il n'en avait pas envie. Et les règles l'y autorisait. Il suffisait de lui en donner un autre.

« Bien, comme il voudra. » accepta Toru. « Mais alors il doit boire ! Ce sera son gage pour avoir refusé de participer à cette action. »

Voyant que le bicolore semblait déjà peu enclin à faire une action aussi basique, elle n'avait pas jugé bon de lui en faire piocher une autre.

Cela n'aurait servi à rien sachant pertinemment que ce qui devait rester dans cette boite était encore pire. Et si déjà il avait refusé quelque chose d'aussi simple que retirer un vêtement, il y avait peu de chance pour qu'il soit prêt à réaliser à ce qui l'attentait dedans...

Alors, bienveillante, elle avait proposé ce simple verre de boisson alcoolisée. Elle avait décrété que que ça, au moins, ce ne serait pas trop compliqué à réaliser pour lui.

Seulement contre toute attente l'adolescent refusa à nouveau.

« Je peux pas... » avoua-t-il un peu embêté.

Et pour une fois ce n'était pas qu'une question de volonté.

« Même ça ?! Tu crois pas que t'exagères un peu...? On ne te demande qu'un verre, pas là bouteille tu sais. » lui apprit Monoma ne comprenant pas cette pudeur et cet aspect si « sage » qui l'animait.

Ils étaient entre ado, sans adulte ou parents pour les fliquer, alors qu'est-ce qu'il l'empêchait de se lâcher bon sang ?!

« Je sais... Mais je peux vraiment pas, je suis un traitement. » finit-t-il par leur expliquer. « J'ai pas le droit de prendre d'alcool tant que je suis sous antibiotiques.»

Et c'était loin d'être un mensonge en soit.

« Tu prends des médicaments ? » furent soudainement surprit de nombreux élèves de sa classe.

« Ouais, c'est rien de grave rassurez vous, c'est juste... nécessaire disons. Enfin je vous passe les détailles. » clôt la discussion immédiatement le bicolore avant de refuser le verre.

« Et juste une gorgée ? » insista Monoma. « Une gorgé de punch ça devrait bien aller non ? »

« Arrête de pousser ! Tu l'as entendu comme nous, il a dit qu'il pouvait pas ! » pesta Katsuki en levant pour prendre le verre et le poser sur une table, loins de toutes tentations.

Lui vivant, personne ne crèverait à sa fête d'anniversaire pour négligence ou des conneries de ce genre.

« Franchement mec, pourquoi tu joues enfaite ? » demanda l'un des invités un peu abasourdis par son comportement.

Faisait-il parti de ses gens qui participait en espérant avoir tout les avantage du jeu sans les inconvénients ? En claire ne pas se mouiller ? Ce n'était pas très juste vis à vis d'eux, qui prenait sur eux justement, même quand les actions ou questions étaient difficiles !

« C'est moi qui ai insisté pour qu'il participe. » admit Midoriya, s'en voulant un peu de cette décision d'ailleurs.

Il pensait que cela pouvait aider son partenaire à s'ouvrir et se débrider un peu face aux autres. Mais visiblement pas du tout.

Cela semblait même avoir fait tout l'effet inverse, bien au contraire, l'enfonçant d'avantage sur lui même et exposant aux autres ses faiblesses mais également les différences qui les animaient mais surtout séparaient.

Si ses camarades ne savaient pas à quel point il était déphasé d'eux, maintenant ils en avaient tous conscience, et Midoriya s'en voulut de l'avoir poussé dans cette panade.

Il était son petit ami, autrement dit il était sensé le protéger, pas l'enfoncer. Pourtant il avait l'impression d'avoir fait là tout l'inverse.

Et maintenant à cause de lui tout les pointeurs était sur le bicolore... Pouvait-on seulement faire plus maladroit ?

« D'ailleurs je pense qu'on va arrêter là... » déclara le vert. « Je commence à avoir mal à la tête. » mentit-t-il.

Le plus grand comprit et profita de la perche tendu, pour s'extraire lui aussi de cette situation compliqué.

« Attends, je t'accompagne. »

Et sans plus de cérémonie il se leva, suivant le vert qui prit l'ascenseur pour monter dans sa chambre, prétextant chercher des cachets contre ses maux de tête.

Mais une fois dans cette dernière, à peine la porte refermée, il s'excusa.

« Je suis désolé. »

Désolé...?

« Pourquoi es-tu désolé ? Tu n'as rien fait. » lui fit remarquer Shoto.

« Pas directement, je le reconnais... Mais je voulais dire par là que j'étais désolé de t'avoir poussé à participer à ce jeu stupide.»

Mine de rien, ça aurait vraiment pu déborder sur bien des points pour lui...

« Tu ne m'as forcé en rien, arrête. J'ai choisis et accepté d'y participer. »

Il n'avait pas besoin qu'on se sente responsable pour lui. Il était un grand garçon et faisait encore ses choix lui même.

« Alors tu... Tu ne peux vraiment pas te montrer dénudé devant quiconque. » sembla se rendre soudainement compte le vert en changeant pour ainsi dire presque de sujet, revenant sur ses précédents agissement.

Non pas que ça l'avait vraiment surprit, mais...

« Oui... » admit le plus grand.

« Et... Et devant moi ? » s'osa à demander le Izuku, se risquant à rencontrer un mur. « Je te demande pas de le faire là maintenant, mais... Est-ce que tu pourrais...? »

En claire, est-ce qu'il en serait capable ? Est-ce que le fait d'être maintenant en couple changeait quelque chose, lui octroyait un traitement de faveur ?

Au fond il se doutait déjà un peu la réponse, mais il voulait l'entendre de vive voix.

« Pas même devant toi... » fut terriblement honnête Todoroki.

Sortir ensemble ou pas, ne changeait rien à son problème. Ce n'était pas une histoire de manque de confiance, d'amour ou de quoi que ce soit d'autre.

Non, ça venait juste de lui.

Il était pudique et avait honte de son corps, c'était tout, et pour le moment ce n'était pas près de changer.

Et en voyant le visage un peu peiné de son partenaire suite à cette vérité, il voulu clarifier un peu les choses et le rassurer, mais il fut coupé.

« Je... »

« Est-ce que tu as peur de moi ? C'est parce que je te met mal à l'aise ? » demanda hésitant le vert en levant ses grand yeux vers lui.

Il préférait savoir, même si ça ferait mal à l'estime.

« Quoi...? Non, non non ! Je t'en prie, ne va pas croire que c'est de ta faute. Tu y es pour rien, et tu peux rien y faire non plus. C'est juste que... Que j'ai encore besoin de temps. » essaya-t-il être optimiste.

Cruellement besoin de temps.


« Vous n'avez pas peur que ce soit pire ? Et si ça ravivait des souvenirs douloureux ? C'est peut-être un peu tôt non ? Au début ça m'était un peu égale, mais maintenant qu'ils ferment leur chambre à clé...»

« Écoutez monsieur Todoroki... » soupira la psychothérapeute. « Il n'y a aucun problème à ce votre fils que seize ans ferme sa porte à clé. » expliqua-t-elle en appuyant bien sur le "seize" et "clé". « Surtout en présence de son petit ami. Ça s'appelle juste l'adolescence. »

Et accessoirement l'intimité. Aucun enfant n'avait envie de voir ses parents débouler à tout moment dans sa chambre, encore moins si il était en pleine cession "bisou" avec son amoureux.

« Mais... »

« Tout les adolescents verrouillent leur porte, même seul... Alors non vraiment ça n'engage en rien et ce n'est pas étrange. » le rassura-t-elle en rangeant les jouets qui trainaient partout dans sa salle.

« Vous ne pensez pas que c'est un peu précipité quand même ? » lui demanda le rouge. « Je veux dire c'était il y a même pas encore quatre mois... Et si c'était un début de comportement autodestructeur comme on en entends parfois parler, et qu'il enchaînait les conquêtes pour retrouver un certain "contrôle" ?! » sembla s'inquiéter le rouge.

La psy récupéra une pile de livre et la posa sur sa table basse avant de regarder sérieusement le père de son patient.

Shoto ? Enchaîner les conquêtes ? Nan, très peu chance... Cela faisait un moment qu'elle le suivait et absolument rien ne laissait présager qu'il déviait vers ce genre de comportement.

« Écoutez, je sais que vous êtes anxieux pour votre fils, et tout les parents le sont un peu à ce sujet, mais croyez moi quand je dit que ce qu'il y a rien de réellement « inquiétant » pour le moment chez lui si ce n'est son manque d'attrait le plus total pour la sexualité. » lui révéla-t-elle.

Puis elle parti déposer un amas de jouet dans une boîte et détailla.

« Sans vouloir entrer dans les débats des multiples sexualités, l'asexualité de Shoto, qui tourne plus à la sexophobie parfois, semble plus pathologique que réellement "inné" ou "naturelle". C'est une conséquence d'un trauma. Alors qu'il accepte de s'ouvrir assez à quelqu'un pour avoir une relation, même purement platonique pour le moment, c'est plutôt une bonne chose, croyez moi ! »

« Vous pensez réellement ? » demanda incertain Enji.

C'est que lui n'avait aucune envie de récupérer son garçon en morceaux pour un geste déplacé, ou plutôt mal perçu, par ce dernier.

« Mais oui ! » sembla-t-elle convaincu. « C'est signe qu'il avance ! Lentement mais sûrement. Et puis de ce que j'ai compris ce Midoriya a un tempérament très calme et doux. Alors je ne pense pas qu'il y aura de réels problèmes tant qu'il respecte et ne bafoue pas ses limites. »

Le héros essaya de tenir compte des remarques de la praticienne, mais cela semblait terriblement peu évident pour lui.

Il n'avait absolument rien contre le petit ami de son fils, là n'était pas le problème. Il avait juste un peu peur qu'entre eux tout se gâte à cause peut-être de contact jugé comme oppressant, ou que juste son fils ne soit pas prêt à tout ça.

Ça ne pouvait pas rester « platonique » entre eux pour toujours non plus. Midoriya aurait forcément un jour au l'autre envie d'aller plus loins, pour lui ça semblait même obligé.

Et que feraient-ils si Shoto ne pouvait absolument pas lui donner ce qu'il voulait ? Ils feraient avec ? Se séparaient ? Et si ça brisait le cœur de son pauvre fils ?

Tant de questions qui le mettait dans l'embarras sans qu'il ne puisse en parler au véritable concerné...

Finalement, ce fut ce dernier qui vint le tirer de ses pensées, en toquant et entrant dans la salle.

« Papa, qu'est-ce tu fais ? Je t'attends... » se plaignit le plus jeune en passant la tête par l'entrebâillement la porte.

Ils avaient beau être les derniers, ce n'était pas une raison pour monopoliser la femme.

« Je dois encore sortir plume je te rappelles, et me rendre chez Izuku. »

Oui, pour une fois, ce n'était pas le vert qui passerait la nuit chez lui, mais bien l'inverse.

Niveau autorisation, ils s'étaient plus ou moins dépatouillés, mais avec All Might comme mentor, Midoriya n'eut pas trop de mal auprès de Yuei pour négocier cette sortie.

« J'arrive, j'arrive. » lui accorda son père avant de lui fair un signe de main pour lui dire de déjà s'installer dans la voiture.

L'adolescent soupira, puis descendit avant d'obéir.

Mais dans le véhicule il fut surpris de croiser Burnin en vêtement civil.

« Hey ! Ça faisait longtemps gamin ! Comment tu vas ? » s'exclama l'acolyte en laissant tomber temporairement les documents qu'elle tenait visiblement bien plus intéresser par le garçon que par son travail.

Fallait dire que depuis que le patron était en congé, elle, s'ennuyait de pied ferme... À part étudier des dossiers, faire la paperasse ou la comptabilité de l'agence, on ne pouvait vraiment dire qu'elle faisait grand chose.

Et l'appel de l'aventure et l'action commençait à lui manquer terriblement.

« Bien, et vous ? Vous êtes sur une affaire avec mon père. »

« Une affaire ? Ça dépend, si tu considères que de savoir "qui vole les feutres noir de l'agence et nous pousse à racheter une boîte par semaine" en est une, alors oui. Mais sinon... »

Elle se faisait "chier" sévère.

« Oh...Je vois. » se contenta de répondre le garçon, sentant son évident ennui.

Elle ressemblait à un suricate. À chaque fois qu'il se passait de quelque chose d'un peu distrayant dehors, elle relevait la tête subitement, avant de se rendre compte que soit ce n'était rien, soit que le problème avait déjà été résolu.

Et crotte... Si elle s'était engagée à être héros, ce n'était pas pour jouer les secrétaires ou bureaucrate à la base.

Seulement bon, tant que son patron était en congé, il avait peu de chance qu'elle aie beaucoup de missions en extérieur. Surtout que ce dernier avait systématiquement besoin de ses services pour fouiller dans son bureau, ou lui envoyer des dossiers.

Oui sa vie était devenue ennuyante, enfin au moins elle ne souffrait pas du dure travail...

Finalement le père du garçon ne tarda pas à enfin arriver et s'installer à l'avant, laissant son chauffeur les conduire jusqu'à chez lui.

À peine arrivé, Shoto bondit hors de la voiture pour préparer ses affaires et sortir son chien, pendant que les deux adultes, eux posèrent la pile de document dans le salon.

Très vite Rei arriva, proposant à boire à cette jeune femme qu'elle n'avait encore jamais vu.

« C'est très gentille madame, mais ça ira ! Je ne compte pas rester de toute manière. » déclina poliment Burnin malgré son tempérament plutôt vif.

Néanmoins la plus âgé insista et partie chercher un café à son invité entraînant avec elle son mari dans la cuisine.

« Alors c'est elle. » déclara-t-elle en mettant en marche la machine à café.

Elle ? Elle quoi ? Elle qui ? Il ne se rappelait pas avoir parler de Burnin à sa femme une seule fois.

A moins que...

« Nan ce n'est pas cette femme. » clarifia immédiatement son mari. « Et elle ne travaillait même pas dans mon agence de toute façon.»

La blanche lui envoya un regard incompris.

De quoi lui parlait-il encore ?

« Ce n'est pas ton acolyte ? Burnin ? Celle dont Shoto m'a parlé...? » lui demanda-t-elle en arquant un sourcil.

Un peu surprit qu'elle connaisse son nom, il valida.

« Si, si... Je pensais juste que... »

« Tu pensais quoi ? » fit-t-elle intriguée.

Eh merde...

« Je pensais que tu croyais que c'était cette femme, celle avec qui... enfin tu vois. » marmonna-t-il dans sa barbe un peu, non carrément gêné d'avoir extrapolé.

« Je ne suis pas idiote tu sais... Je sais bien que ce n'est pas elle. Ne serait-ce que pour son âge. Même pas sûr que cette jeune femme fut déjà majeure à l'époque où ça s'est produit. » lui rétorqua son épouse en soupirant.

Et puis elle connaissait son mari. Jamais il n'aurait eu le culot d'emmener une ancienne conquête à la maison.

Déjà qu'il y invitait même pas ses amis, pour peu qu'il en avait...

« Tiens, apporte-lui. » lui tendit-elle la tasse chaude. « Après tout il en faut du courage pour te suivre. » acheva-t-elle avant de poser deux spéculos sur l'assiette.

« Papa, on y va ? » intervint une voix en entrant dans la cuisine, un sac de sport sur l'épaule.

« Tu es déjà prêt ? » sembla surprit le plus âgé.

Le garçon hocha la tête.

Ses affaires étaient faites, et Plume sortie, alors oui, il était près. Plus que prêt même.

« Bien, va dans la voiture alors. J'arrive. »

Son fils obéit, offrant un dernier au revoir à sa mère et à Burnin puis sortis avant d'être rejoins bien des minutes plus tard par le héros.

Midoriya habitait dans la même ville que lui, rendant ainsi le trajet assez cours en réalité. C'était plutôt surprenant qu'il ne ce soit jamais remarqué avant leur entrée au lycée. Enfin bon, il n'avait pas la prétention non plus de connaître chaque habitants de son quartier.

Et puis finalement, c'était un garçon qui sortait assez peu, surtout du temps de son collège.

Après à peine dix minutes de trajets à cause d'un trafic bouché, ils arrivèrent devant immeuble où Midoriya l'attendait déjà en bas.

Comme ça il lui évitait d'avoir à trouver l'étage et la porte tout seul, et donc de se perdre.

Il sortit du véhicule, salua son père, se mettant d'accord sur l'heure à laquelle il devait le chercher demain, et gagna l'appartement avec son petit ami.

Le vert était ravi de l'inviter chez lui, pour une fois. Après tout il était aussi question de lui renvoyer un peu l'hospitalité pour toutes les nombreuses fois où il l'avait accueilli chez lui.

En entrant dans l'appartement, le bicolore retira ses chaussures, et fut reçu par la mère de son compagnon.

C'était une petite bonne femme, un peu forte mais avec un visage terriblement doux et bienveillant, qui n'était pas sans rappeler celui de Midoriya.

« Tu dois être Shoto pas vrai ? Mon fils m'a beaucoup parlé de toi ! »

Et "beaucoup" était un doux euphémisme.

Puis elle se tourna vers son enfant et avoua d'une voix avec entrain:

« Tu n'as pas mentis, c'est vraiment un très beau garçon. » le taquina-t-elle.

« Ma-maman...! » rougit subitement Izuku, gêné par ses paroles devant le principal concerné.

Mentalement Shoto ne put s'empêcher de relever tout les points communs entre eux.

Il y avait la couleur des cheveux déjà, et puis visiblement aussi le caractère. Sa gentillesse et sensibilité il l'a tenait d'elle à n'en point douter.

Après il fallait être honnête, il ne savait rien du père, alors difficile de savoir si ce dernier tenait aussi de lui ou non.

Ou plutôt de quoi tenait-il de lui.

Car si le bicolore remarqua bien une autre chose, ce fut qu'il ne semblait y avoir aucune photo du père de son petit ami dans cette appartement.

Il y avait plein de portait d'Izuku, de sa mère, voir même des deux à un peu toutes les tranches d'âge, mais aucune d'un homme pouvant sensiblement ressembler à son géniteur.

Et cela l'intrigua beaucoup.

Pourtant ses parents ne semblaient pas être divorcés, bien que Midoriya ne lui ai jamais vraiment confirmé de vive voix cette information.

Tout ce qu'il savait à son sujet était qu'il travaillait à l'étranger et que visiblement il ne rentrait pas bien souvent, pour ne pas dire quasiment jamais.

Cela était sans doute très déplacé de sa part de désirer secrètement en savoir plus sur des affaires qui ne le regardait pas, mais il mentirait si il disait ne pas être un peu curieux de découvrir de qui tenait ses taches de rousseur le vert.

Et encore plus, de pourquoi il parlait si souvent de sa mère mais finalement si peu de son père.

Mais il ne lui posa pas la question, parce qu'il savait que ce serait impoli, et que cela semblait, pour une raison qu'il y ignorait, un peu embêter le vert de parler de son paternel.

Interrompu dans ses pensées, Midoriya l'emmena dans sa chambre, et sans grande surprise la déco fut assez similaire à celle de Yuei.

Enfin, ce n'était pas comme si il s'attendait à ce que ce soit foncièrement différent en réalité. Il savait que son petit ami était un très grand fan d'All Might, alors il y avait de très grandes chances pour que sa chambre à coucher de l'internat soit plus ou moins une copie de celle se trouvant ici.

« Ça fait bizarre d'inviter quelqu'un à la maison ! » avoua Midoriya en se frottant la tête, mi-nerveux, mi-excité par là venu de son charmant petit ami.

À part Bakugo, et encore c'était il y a très, très, longtemps, jamais aucun de ses camarades n'étaient venue ici.

Fallait dire qu'au collège il ne comptait pas beaucoup d'ami... Ou du moins pas assez proche pour les inviter chez lui.

Il n'avait jamais été aussi charismatique que Katsuki, ni même eu autant de tchatche que lui.

En vérité, jusqu'à son entrée au lycée, il avait plutôt toujours été assez introverti.

On ne s'approchait pas lui, et lui ne s'approchait pas vraiment des autres, comme si un mur invisible se dressait entre eux finalement. Il était dans son monde, avec ses rêves et ses objectifs, et les autres dans le leur. Et ils s'ignoraient.

De toute façon personne n'avaient envie ou besoin de sa compagnie à cette époque.

Les espèces d'otaku, ça n'intéressait personne. Voir un garçon reclus sur lui même à compléter scrupuleusement et maladivement des cahiers à la pelle, presque comme un obsédé, ça effrayait plus que ça n'attirait. Surtout quand on était un cas désespéré et sans alter comme lui.

Il n'y avait que Kacchan, finalement, qui venait briser ce mur pour éclater sa bulle quotidiennement, et pas forcément dans son intérêt...

« Fais comme chez toi ! » L'invita le vert le laissant poser ses affaires où il voulait. « Tu peux mettre ton sac où tu veux. »

Respectueux, il rangea ce dernier au pied du lit, jugeant qu'il n'avait pas besoin de prendre plus de place autre part.

D'un œil curieux il observa la pièce plus en détaille.

Alors c'était ici qu'avait grandit le plus petit ?

Il imaginait sans mal son compagnon passer des heures et des heures sur ce bureau à regarder des vidéos de héros et remplir son cahier sur ces derniers.

« Mince... J'ai oublié de prendre mon chargeur ! » sembla soudainement se rendre compte le plus grand. « Ça t'embête si j'emprunte le tien ? »

« Pas du tout ! Vas-y ! Il est dans le tiroir de mon bureau. »

Le tiroir ?

Le bicolore tourna la tête avant de voir six rangements possibles.

Méthodiquement il commença par le premier, puis le second, avant de s'arrêter sur le dernier de la colonne.

Il n'y trouva pas de chargeur, mais une vieille boîte de fond de teint.

En le voyant sortir le réceptacle, le vert accourut saisissant un peu précipitamment l'objet.

« Ah, fais pas attention à ça, j'ai oublié de le jeter... Il est périmé. »

Et sans plus de cérémonie il jeta la boîte dans sa corbeille. De toute façon, il n'en avait plus besoin maintenant, alors autant s'en débarrasser.

« Tiens, mon chargeur était dans ce tiroir-ci. » déclara-t-il en sortant son câble électrique.

« M-merci. »

Il sentit une ambiance étrange planer quelques instants avant de se dissiper subitement.

« Elle était à toi cette boîte ? » lui demanda finalement Shoto.

« Non, enfin oui...! Je veux dire j'en avais besoin pour un truc il y à longtemps. Seulement avec les années j'ai oublié de m'en séparer. »

« Je vois. »

Le bicolore ne lui demanda pas quel était ce « truc » en question, jugeant que cela ne le regardait pas. Néanmoins, il crut voir une très fugace expression de peine traverser le visage de son partenaire.

« Ça te va si on mange du Katsudon ce soir ? C'est ce que ma mère prépare le mieux ! » changea de sujet le plus petit.

« Hein...?! Ah oui, oui. C'est parfait. » le rassura son homologue encore un peu ailleurs.

Shoto n'était pas très difficile de toute façon, et mangeait un peu de tout.

Même si comme tout le monde il avait un plat préféré, et en abusait un peu parfois.

Finalement il s'installa sur le lit. Et laissa son hôte lui proposer une activité. Sa chambre, était bien plus remplie que la sienne en matière d'amusement, alors il ne risquait pas de trop trouver de problème à s'occuper.

« Au faite, tu veux boire quelque chose ? » lui demanda Midoriya qui avait presque oublier les règles les plus basiques de politesse.

« Non c'est bon, je te remercie. » le rassura-t-il en regardant le vert sortir un oreiller de son armoire, ainsi qu'une horde de jeu de société que le bicolore ne connaissait pas.

Finalement son intérêt se porta sur un petit livre qui tomba.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda le bicolore en l'aidant à ramasser l'objet.

« Oh, juste un album photo de quand j'étais en maternelle. Sans doute un travail qu'on avait dû faire en classe pour nos parents ou quelque chose du genre. Tu peux le feuilleter si tu veux. » lui proposa-t-il.

Un peu curieux de voir à quoi pouvait ressembler Izuku plus jeune, il ouvrit l'album photo, et découvrit une photo de classe. Dessus son petit ami était presque encore un bébé. Il devait à peine avoir quatre ans.

La seconde chose qu'il remarqua fut que Katsuki était aussi dessus. Visiblement quand il disait qu'ils étaient ami d'enfance, il n'exagérait pas.

Au fil des pages, il se rendit compte que c'était surtout un cahier qui récapitulait tout les moments fort de l'année, comme quand ils faisaient des sorties, ou du jardinage, atelier peinture...

C'était assez marrant puisque Midoriya avait l'impression de redécouvrir ses propres souvenirs.

Il fallait dire qu'il était bien jeune à cette époque, alors ce n'était pas si étonnant qu'un bon nombre des ces moments avaient échappé à sa mémoire.

« Tu as l'air si triste sur cette photo. » lui fit remarquer le plus grand.

« Ah ça...? C'est parce que ma plante ne poussait pas ! » rigola celui au tâche de rousseur. « J'ai sans doute dû être déçu ou jaloux quand j'ai vu les autres pousses de mes camarades germer. »

Il semblerait que même enfant il était déjà assez sensible. Enfin il n'allait pas juger parce qu'il lui semblait bien qu'une histoire assez similaire c'était produite dans son école.

Finalement à force de feuilleter le livre, et s'échanger des anecdotes sur leur enfance, ils ne virent pas l'heure du dîner arriver

Heureusement pour eux Inko vint les chercher, et il partagèrent le repas ensemble.

Les Midoriya étaient assez humble, et Inko plutôt chaleureuse et bienveillante. Le plus grand sentait qu'elle faisait tout pour qu'il se sente à l'aise, et n'hésitait pas discuter avec lui pour en savoir plus et l'aider à se sentir comme chez lui.

Elle lui demandait de temps à autre si tout ce passaient bien à l'école, et si la première n'était pas trop dure, ou fatiguante.

En claire des banalités de parents.

Le dîner s'acheva tranquillement, et bien vite, après la vaisselle faite, la verte partie se coucher laissant ainsi tranquillement le salon au adolescent pour une soirée film ou jeu vidéo.

Et quelque part le bicolore s'en voulut un peu d'accaparer son fils, elle qui ne le voyait déjà pas bien souvent. Mais visiblement elle préférait quand même les laisser intimité.

« Bon, pas de bêtise d'accord ? Et n'oubliez pas d'éteindre le salon en partant.»

« Oui maman. » la rassura Izuku avant de faire chauffer du pop corne au micro-onde pendant que son compagnon partit prendre une douche et ses médicaments.

À son retour, Midoriya avait sélectionné un film, une comédie, histoire de changer un peu et de rire.

L'horreur et la tristesse ça allait un temps, merci bien.

Tout deux prirent place sur le canapé, mais radicalement à l'opposé sur ce dernier. Seulement jugeant que c'était loins d'être très "romantique" Midoriya se rapprocha et passa un plaid sur eux.

Au fur et mesure de l'avancée du film, il posa sa tête sur son épaule, et fut surprit que son compagnon, jusque là un peu hermétique à ses attentions, passe une main dans ses cheveux.

Ce n'était pas qu'il ne voulait pas d'Izuku, c'était qu'il était juste trop concentré sur la télé ou distrait par cette dernière pour avoir fait attention aux avances du vert.

Drôle ou consternant, difficile à dire.

Mais ce qui fut sûr est que le baisé délicatement apposer dans son cou, ça, il le sentit. Et un peu vivement il tourna la tête, surprit.

Il ne s'était pas attendu à un tel contact.

« Je t'ai fait peur...? » s'inquiéta le plus petit en voyant le léger flottement dans son regard.

Il mentit.

« Non, non. »

Izuku sembla rassuré et continua ses embrassades jusqu'à la ligne de sa mâchoire pour finalement finir son voyage jusqu'à ses lèvres.

Shoto vit bien que c'était une invitation à plus.

Mais plus comment ? Un baisé ? Un vrai baisé ? Ou encore plus...?

Voyant l'incertitude dans le regard hétérochrome de son partenaire, Midoriya clarifia ses intentions, même si ça cassait un peu la spontanéité de l'action.

« Hum... J'aimerai t'embrasser... Je peux ? » lui demanda-t-il un peu gêné de sa requête.

Timidement, le bicolore hocha la tête, vérifiant quand même qu'il n'y avait personne autour d'eux, puis laissa Izuku accéder à ses lèvres.

Seulement très vite il comprit pourquoi le vert lui avait demander sa permission.

Ce baisé était un peu différent des autres échangés jusque là. Il sentait qu'il voulait "approfondir" la chose. L'ennui était que lui n'avait aucune expérience la dedant, si ce n'est savoir qu'il devait très probablement entrouvrir la bouche.

Il vit son partenaire le regarder, puis fermer les yeux pour faire passer son muscle humide à travers la barrière buccale du plus grand.

C'était bizarre, parce qu'il n'avait pas vraiment idée de ce qu'il faisait, laissant pratiquement le hasard et l'inspiration du moment faire le travail, mais il y avait un truc un peu... excitant ?

Shoto lui se sentait un peu étrange. Ce n'était pas désagréable, mais quand même un peu curieux. Il ne savait pas trop quoi faire de cette langue taquinant visiblement la sienne.

Très vite il sentit le corps du plus petit s'accoler au sien, s'installant à califourchon sur ses cuisses, bien face à lui, leur bouche toujours collé.

Puis il sentit des mains baladeuses l'étreindre pour caresser ses hanches et son dos par dessus le fin tissus de son pyjama. Cela faisait comme des ronds sur sa peau, ou de doux massage.

Plus curieux, Midoriya passa ses doigts explorateurs sous la barrière de coton. Mais à peine avait-il frôlé de ses chaudes phalanges ses flancs nus qu'il se heurta à un grand stop.

« Attends, attends...!» l'arrêta immédiatement Shoto en coupant immédiatement court à leur baisé, le repoussant presque.

Voilà. Là, ça commençait à être juste trop pour lui.

Il inspira un bon coup, et essaya de justifier son geste auprès de son partenaire qui avait vécu ça comme un puissant rejet, bien qu'il essaya de ne pas le montrer.

C'était sa faute après tout. Le bicolore lui avait bien fait comprendre que c'était compliqué tout ça pour lui, bien que le vert ne comptait pas aller très loin.

Mais avant que le plus jeune ne puisse prononcer un mot, c'est Izuku qui s'excusa platement.

« Je suis désolé, c'est de ma faute, tu m'avais prévenu... » déclara-t-il en lui laissant de l'espace.

Il n'était pas vexé, contrairement à ce qu'on pouvait penser, mais juste vraiment prit de remords de ne pas avoir vu la chose venir et d'avoir franchis la ligne.

Il ne pensait pas que ses peurs allaient aussi... loins ? Enfin loins... Il savait quand même qu'il n'aimait pas être vu nu ou touché, mais se disait aussi que si il le laissait l'embrasser comme il le faisait, alors ça devait être ok pour les caresses.

Mais visiblement non, et ce fut une terrible erreur de calcule.

« Nan, c'est de la mienne. Je suis désolé. » s'excusa Shoto. « Je ne voulais pas donner l'impression de te repousser. »

Il se mettait un peu à sa place et se disait qu'il fallait quand même du courage pour initier des choses, surtout pour quelqu'un d'un peu timide comme Midoriya. Alors il imaginait sans mal la douleur ou la honte qui devait le ronger à cause de son refus un peu brusque.

Et il ne voulait pas lui faire subir ça. Aucunement. Il ne voulait pas et n'avait jamais voulut le blesser de quelconque manière.

Surtout qu'il y avait de grandes chances pour que le vert ne tente plus rien du tout pour les trente prochaines années à venir maintenant...

Parce que finalement, même si Midoriya le comprenait parfaitement et qu'il ne lui en voulait pas, il y avait de forte chance pour que cet événement lui reste ancré à tout jamais en mémoire et influe sur son comportement futur.

Oui... à tout les coups il ne le toucherait plus du tout. Et pour une raison qu'il ignorait, ça ne le rassurait pas, mais alors vraiment pas.

« T'inquiètes pas ! Je ne l'ai pas mal prit. » le rassura-t-il d'un sourire. « Continuons le film, ça vaux mieux. »

Menteur.

« Non attends ! Ne va pas croire que c'est de ta faute... Je veux dire...»

« C'est bon je te dis, ça va. » essaya de l'en convaincre le vert. « Il y a vraiment pas de problème. C'était maladroit de ma part et j'en suis vraiment désolé. » acheva-t-il en posant sa tête contre l'épaule du bicolore tout en regardant la télé.

« Izuku... Je... Je veux pas que tu me fasses la tête. » marmonna doucement le plus grand

Lui faire la tête ? Mais d'où il sortirait encore une idée pareille.

« Quoi ? Non, pas du tout voyons ! »

C'est à lui même qu'il en voulait.

« Si tu veux on peux essayer en éteignant les lumières...? » lui proposa le bicolore, voulant montrer sa bonne volonté, et qu'il ne refusait pas complètement ses contacts et sa présence.

Ou plutôt qu'il essayait. Parce qu'en vérité lui même se savait pas si ça allait fonctionner...

Enfin au moins, dans l'obscurité, son partenaire ne verrait pas son corps, alors c'était déjà un problème de moins.

Restait à savoir si il supporterait les sensations.

« Je préfère qu'on arrête là. » fut pour une fois honnête Izuku.

Ils s'étaient déjà heurter à un mur aujourd'hui, et il n'avait pas spécialement envie d'en rencontrer un deuxième dans la même soirée. Autrement l'un des deux allait en pâtir sérieusement niveau émotionnel, si pas les deux.

« Je veux essayer. » Insista le plus grand, jugeant qu'il devait se mouiller, ne serait-ce qu'un peu, et apprendre lui même où demeuraient exactement ses limites.

Midoriya le regarda intensément plusieurs longues minutes, comme toisant sa volonté avant de céder.

Il voulait être sûr que ce n'était pas uniquement pour lui faire plaisir, et qu'il ne se lançait pas dans un problème plus grand encore.

« D'accord, mais pas ici...»

Après tout sa mère pouvait quand même débarquer à tout moment.

Tranquillement il l'entraîna dans sa chambre, prenant bien soin de laisser la lumière éteinte, puis ils s'installèrent sur le lit un peu à tâtons.

Bien...

Bon il n'y avait pas à dire c'était quand même un peu compliqué de relancer l'ambiance, comme ça, après cet énorme coup de froid.

Quand ce n'était pas prémédité, c'était quand même bien plus simple...

Timidement Izuku glissa sa main dans celle du plus grand, comme pour s'assurer une dernière fois qu'il était bien d'accord avec ce qui allait suivre.

Puis il, s'accola à lui, et entremêla ses doigts au sien pour l'inciter à accaparer son propre corps.

« Tu peux me toucher aussi, tu sais... » lui souffla à l'oreille le vert, essayant de gagner sa confiance et lui faire aussi découvrir des choses.

Après tout, peut-être que ça l'aiderait à se détendre un peu...? Qui sais.

Hésitant Shoto passa maladroitement une main sous le T-shirt de son partenaire, essayant de caresser la ligne de sa colonne vertébrale du bout des doigts.

Un geste si délicat, si doux, presque un frôlement, comme si il pouvait se brûler avec sa peau.

Midoriya attendit que le contact soit plus ferme pour faire de même, et risquer à passer ses phalanges sur la peau laiteuse du plus grand.

Lentement il remonta ses doigts sur ses lombaires cherchant la naissance de ses côtes.

Il sentit Todoroki se crisper et inspirer profondément nichant son cou contre le sien.

C'était si intimidant. Stressant.

Il avait l'impression que sa peau brûlait partout où il le touchait, comme des marques au fer rouge, ou des tisons brûlant traçant des sillons sur sa peau.

Cette tendresse le consumait, mais pas tant de plaisir que de douleur.

Pourtant il essayait comme il pouvait d'y trouver un certain confort ou une plaisance, mais rien.

Au mieux ça ne lui procurait rien, et au pire ces gestes faisaient monter quelque chose en lui de très désagréable.

Midoriya entendit sa respiration s'accélérer, ainsi que son étreinte être beaucoup plus forte et crispée sur lui.

Comprenant que son partenaire passait tout sauf un bon moment, il arrêta tout immédiatement, remettant ses mains sagement par dessus le tissus de ses vêtements.

L'expérience avait assez duré pour aujourd'hui. C'était encore trop tôt pour tout ça...

Bien trop tôt.

« Je suis désolé... » avoua le bicolore d'une voix douloureuse. « Je suis vraiment désolé de tout foutre en l'air, encore... Mais j'y arrive pas. J'y arrive vraiment pas... » déclara-t-il en sentant les remords le ronger.

Il s'en voulait terriblement de cet échec, mais il le pouvait pas supporter d'avantage... ça.

Cela ne faisait ni du bien physiquement ni mentalement. Il se sentait juste anxieux et oppressé. Voir même limite agressé.

Et finalement il voyait les douloureux souvenirs menacer de poindre à tout moment.

Or lui n'avait aucune envie de voire le visage de son agresseur se mêler aux traits si doux que son compagnon. Ça aurait été une insulte à son égard.

« Hey, c'est bon. Tout va bien... Tout va bien. Je t'assure ! » essaya de le consoler le plus petit en passant ses mains dans ses cheveux. « On a essayé, c'est l'essentiel. D'accord ? »

Le vert le savait, ils n'auraient jamais dû tenter l'expérience. Et maintenant il craignait d'avoir empiré les choses...

Tendrement il lui embrassa le front, puis les joues, essayant de récolter un sourire ou signe rassurant.

Il ne voulait pas que Shoto se referme sur lui même ou s'en veuille pour ce le léger raté. Après tout il était aussi responsables que lui, et il y aurait d'autres moments comme celui là à l'avenir. Alors c'était très loin d'être grave.

Puis il le sentit trembler contre lui.

Qu'il y avait-il donc ? Il pleurait ? Il avait peur ? Avec l'obscurité il ne pouvait rien voir du visage de son amant, si ce n'est deviner vaguement ses formes.

Alors passa ses mains sur ses joues comme pour toiser l'humidité et les larmes si d'aventure il y en avait.

« Shoto ça va...? » s'inquiéta sérieusement celui aux taches de rousseurs. « Tu veux de l'espace ? Un verre d'eau ? Appeler tes parents ? »

À cet instant précis il aurait donné ou fait n'importe quoi pour lui pourvut que ça le rassure.

« Il y a un problème ? Parle moi, je t'en prie... » poursuivi-t-il inquiet.

« Nan... Ça va. » mentit-il en reniflant maladroitement. « C'est rien. »

Évidemment que ça n'allait pas, évidemment qu'il y avait un problème. Un gros problème même.

Si Shoto savait bien une chose au sujet d'Izuku, c'est qu'il l'aimait.

Profondément et sincèrement, d'un amour inconditionnel.

Mais il venait aussi de se rendre compte d'une autre chose, une chose bien plus douloureuse pour lui, mais pas si surprenante compte tenue des faits.

Il n'éprouvait pas le moindre désir pour Midoriya.


Cela faisait longtemps que le lycée n'avait pas organisé de sortie à l'extérieur de l'établissement pour un entraînement. Très longtemps même.

Aussi la classe A était particulièrement contente de pouvoir enfin quitter le campus et découvrir de nouveaux horizons.

Dans le bus, Aizawa fit un rapide topo, de son ton particulièrement blasé.

« Bon, écoutez moi bien, parce que j'ai horreur de me répéter... Nous n'allons pas au SCA comme vous vous en doutez mais en montagne. Et qui dit montage dit norme de sécurité. » et à cette annonce il durcit le ton.

« C'est une zone à risque d'éboulement, alors le premier qui fait, ou que j'entends faire, n'importe quoi, je le sort illico et il passe le reste de l'après-midi avec moi. C'est bien compris ?»

Tous acquiescèrent sagement, comprenant qu'il était très sérieux.

« Ah et bien évidemment, sa note en pâtira. »

Là, comme ça, il était sûr d'avoir tout le monde. Comprenant que le professeur ne rigolait pas, et qu'il n'avait aucune envie d'avoir un blessé sur les bras, les élèves furent attentifs aux conseilles de sécurités prodigués par les encadrants de la sortie.

« Bien, maintenant que nous sommes aux claires à ce sujet, passons à l'épreuve en elle même. Vous formerez cinq équipes de quatre, et débrouillez vous pour qu'une fois arrivé elle soit constituée. Une fois fait vous irez chercher des mannequins. »

Ah ces mots il sortit cinq cartes toutes différentes.

« Vous l'aurez compris chaque équipe aura un secteur qui lui est propre, avec quatre mannequin caché à récupérer, ou plutôt sauver. Si vous croisez d'autre équipe, c'est que vous avez dû vous perdre...» laissa planer Aizawa.

Puis il demanda à Cementos de lui donner les radios .

« Ça, c'est le point le plus important de l'épreuve. Comme on est quand même responsable de vous, ceci est votre seul moyen de communication avec nous, et inversement. Elles sont géolocalisé, alors en cas de pépin vous nous contacter et on vient vous chercher. C'est aussi simple que ça. »

Après tout il ne pouvait quand même pas laisser des élèves absolument sans surveillance dans les montagnes. Ils n'étaient pas fou non plus...

« Il n'y en a qu'une par équipe alors surtout, et j'ai bien dit surtout, ne vous séparez pas ! Je pense que les raisons sont suffisamment évidente pour ne pas avoir besoin de les évoquer. Alors pour les plus téméraires, oubliez tout de suite l'idée de partir chacun de votre côté pour récupérer un mannequin et finir au plus vite possible l'exercice. »

Ce serait complètement inutile et inconscient.

A ces mots il jeta un œil à Bakugo, réputé pour brûler les étapes, mais également être un vrai aimant à problème, tout comme Todoroki et Midoriya d'ailleurs.

« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, même si le temps mis par l'équipe influera un peu sur votre note. »

« En claire soyez prudent, travaillez correctement et tout ira bien. » les rassura le professeur bétoneux en appuyant bien sur le "prudent".

Cela restait un exercice après tout. Inutile d'aller se tuer ou faire des choses inconsciente.

A deux pour couvrir une vingtaine d'élèves, mieux valait faire gaffe. Un accident était très vite arrivé et mine de rien, dans la classe, il y avait pas mal d'alter qui risquaient d'être très problématique.

Eijiro Kirishima n'était pas un garçon intéressé à la base. Dans le sens où il ne cherchait jamais le profit.

Mais peut-être que pour une fois, il porta un peu plus attention à ses notes. Déjà qu'à l'écrit il ne cartonnait pas des masses, alors il ne pouvait pas se permettre d'être à la traine en pratique.

C'est qu'il fallait bien compenser quelque part...

Alors avoir une bonne équipe lui semblait primordial pour réussir cette exercice.

Pas tant sur le plan compétence que sérieux au final. Car oui, pour une fois il désirait se mettre avec des personnes plus sages et posés.

Il aimait énormément ses amis, à savoir Ashido, Sero et Kaminari. Mais c'était aussi de gros "déconneurs". Très gros même. Et bien souvent leur manque de calme et sagesse leur coûtait des points.

Pas étonnant quelque part qu'ils soient les derniers de la classe aussi. Si seulement ils s'impliquaient plus...

Nan, décidément il lui fallait vraiment une équipe plus sérieuse, ne serait-ce que pour commencer correctement ce premier trimestre.

Et rien de mieux que de demander à Midoriya de faire équipe avec lui. En plus, par la force des choses, Todoroki viendrait forcément.

En effet ces deux là semblaient inséparable ces derniers temps. Alors il était certain à quatre-vingt-dix-neuf pour cent qu'il viendrait.

Puis enfin, pour compléter le quatuors, il y aurait Bakugo. À tout les coups ce dernier voudrait être en groupe avec lui. Quitte à choisir, il ne le voyait pas de mettre avec quelqu'un d'autre, car finalement Kirishima était encore la personne avec laquelle il s'entendait naturellement le mieux.

Restait plus qu'à croiser des doigts pour que tout ce beau monde accepte de s'entendre.

Sans grande surprise, Midoriya sembla ravi de la proposition et fut d'accord pour suivre, de même que Shoto d'ailleurs.

Pour Katsuki en revanche, Eijiro fut surprit de voir que celui-ci ne rechigna pas, ou pas de trop.

Il se contenta de rouler des yeux, souffler et lâcher un vague grognement en voyant son équipe.

De toute façon, il s'en fichait.

Avec, ou sans eux il aurait une super note.

Et puis finalement, en voyant les autres groupes, il se disait que le leur n'était pas si mal. Au moins la moyenne intellectuelle ne descendait pas trop bas, et le niveau sonore resterait correct.

Après deux bonnes heures de trajet, et un aller rapide aux toilettes, cinq groupes se formèrent devant leur professeur, au pied de la montagne.

A chacun d'entre eux on leur rappela les règles de sécurité, avant de le tendre une radio, une trousse de secours et une carte pour finalement leur souhaiter bonne chance.

« Et n'oubliez pas ! On se retrouve ici au plus tard à dix-sept heure ! C'est qu'on a le trajet retour à faire mine de rien... » leur rappela Aizawa de sa voix passablement blasée.

Chacun des adolescents acquiescèrent rapidement avant de se plonger dans l'exercice et de s'en aller.

Et sur le trajet, ils firent vite le topo de qui ferait mieux de rester en "retrait".

« Quoi ?! Et pourquoi moi ?! »

« Bakugo, tu génères littéralement des explosions... Tu es bien la dernière personne à pouvoir utiliser ton alter ici. » lui fit remarquer Shoto.

Ça, merci, il le savait ! Il n'était pas stupide.

« Mais je vais faire gaffe ! Vous croyez quoi ?! » s'offusqua-t-il qu'on le prenne pour un demeuré.

« Même... On préférait vraiment que tu t'abstienne. De même que pour toi Izuku. Si tape ou saute partout dans la roche avec ton alter, ça risque de pas le faire... » songea le bicolore pendant que Kirishima regarda le plan pour se diriger vers le premier point.

« Tu ferras gaffes tête d'orties tu tiens ta carte à l'envers. » pesta le blond, acceptant difficilement les normes de sécurité établies contrairement aux vert.

« Ah oui, tiens ! » répondit le rouge avant de tourner le plan des lieux. « Si on avait une boussole aussi... »

« Parce que tu sais te servir d'une boussole, toi ? » rétorqua sarcastique Katsuki.

« Bah oui quand même ! Abuse pas mec...»

Fallait pas exagérer non plus, il avait quand même quelques bases en orientation.

De leur côté, Todoroki et Midoriya suivirent tranquillement le groupe, jetant de temps à autre un coup d'œil au paysage montagnard. Mine de rien, plus il montait, plus ça se refroidissait. Heureusement qu'il était début mai.

Venir ici au beau milieu de l'hiver aurait été beaucoup plus contraignant, surtout avec la neige, la glace et le vent glacial.

D'un œil distrait, le Katsuki regarda ses deux camarades qui fermaient la marche.

Mine de rien ils étaient un peu étrange ces derniers temps. Comme plus... distant ? Enfin lui il s'en foutait, ça le regardait pas du tout. Mais quelque chose lui laissait supposer qu'il y avait un peu d'eau dans le gaz entre eux.

Bien sûr ils passaient toujours autant de temps ensemble, de même qu'il semblaient toujours autant s'apprécier, mais visiblement les contacts entre eux semblaient soudainement être devenus plus rare depuis quelques jours.

Enfin à nouveau ça ne le concernait pas. Ce n'était pas lui qui allait jouer les commères ou entremetteurs. Ah ça non alors ! Si leur couple battait de l'aile, ce n'était certainement pas son problème.

Finalement après une bonne heure de marche ils arrivèrent enfin au premier spot.

« C'est ici ? » demanda incertain le vert.

« Évidemment que c'est ici ! Tu crois peut-être que je sais pas lire une carte ? » lui demanda, un peu sur la défensive Bakugo.

« Non, non... Mais c'est juste que si c'est effectivement la bonne grotte, comment ça se fait qu'on ne trouve pas le mannequin ? » osa demander Izuku.

« Il est probablement dans le fond ! »

« Ça, ça m'étonnerait... Si on s'enfonce trop dans la roche, nos radios ne capteront plus. Or je doute que les professeurs nous expose à de tel à risque... »

C'est vrai après tout ! A quoi ça leur servirait de leur donner un moyen de communication si ce dernier ne pouvait pas couvrir partout où ils étaient sensé aller ?

« Peut-être, mais là vous voyez bien comme moi qu'il est pas là ! Alors c'est qu'ils l'ont forcément mis plus loin ! » d'exclama le plus hargneux des quatre, persuadé de ce qu'il avançait.

Pour lui, la simple idée d'être au mauvaise endroit lui semblait impossible, fierté l'oblige.

Il avait l'habitude de la montage, étant un grand amateur l'alpinisme. Alors ce serait quand même un comble que lui, ai pu se tromper en lisant une carte ! Les chemins et sentier balisé ça le connaissait, merde.

Alors si il disait que c'était là, c'était forcément là.

« Bon restez planté là si ça vous chante moi je vais voir ! » finit-il par pester en s'aventurant dans la caverne avant t'entraîner Shoto avec lui sans vraiment même lui demander son avis.

« Hé ! » protesta ce dernier ne n'appréciant toujours pas trop être touché de la sorte sans consentement.

« J'ai besoin d'une torche, alors rapplique. »

Demandé si gentiment...

Ne pouvant de toute manière pas se séparer, même de visiblement quelques ridicules mètres, le reste du groupe suivit ayant l'intuition étrange qu'ils ne trouveraient pas ce qu'ils cherchaient plus loins...

« Bon je pense qu'on c'est assez enfoncé comme ça. » déclara Kirishima en arrivant à un embranchement quelques centaines de mettre plus loin. « On s'est trompé de grotte et puis c'est tout. Reconnais-le, c'est pas un drame...»

« Tu me prends pour une tanche ou quoi ?! Pour la vingtième fois je te dis qu'on est au bon endroit ! J'en suis certain ! Le mannequin doit juste être plus loin ! »

« Ah oui, et plus loins où ? » se manifesta Shoto en désignant du pouce les deux directions qui semblaient s'enfoncer étrangement dans le sol.

« Ch'ai pas ! On aura qu'à faire les deux ! Ça doit bien finir en cul de sac quelque part. » grogna-t-il.

« Ce que tu peux être obstiné parfois mec... »soupira Eijiro.

« Kacchan, ils ont raison... Rebroussons chemin. Ici on capte pas, et ça me met pas très à l'aise d'être à un endroit où je ne peux pas utiliser mon alter. »

« Pauvre chou ! Et tu t'es pas dit que ça faisait peut-être parti de l'exercice ?! » lui rétorqua, un peu condescendent, son ami d'enfance.

Si bien sûr, ça lui avait vaguement traversé l'esprit mais là...

« Bon suivons le. » déclara finalement le bicolore en prenant la tête du groupe pour les éclairer. « De toute manière tant qu'on sera pas aller au bout, il ne lâchera pas l'affaire... »

« Ouais, seulement pour me suivre faudrait encore que tu sois derrière. » lui fit remarquer le blond en le dépassant, un peu puérilement.

Et plus ils s'enfonçaient plus il y avait d'embranchements, et plus cela devenait exiguë.

Puis, n'en pouvant finalement plus, le plus grand mis fin à cette ridicule avancée infructueuse.

« C'est bon, moi j'arrête là. Je fais demi-tour. » déclara-t-il en s'arrêtant subitement.

Il avait l'impression d'étouffer et ça lui était insupportable d'être obligé de se tenir aussi proche des autres. Et sans être nécessairement claustrophobe, l'étroitesse des lieux ne l'aidait pas à garder son calme.

Alors non, il ne pouvait pas gérer plusieurs sources de stresse à la fois.

« Quoi ?! Mais on y est presque ! »

« Presque ? Presque ?! Mais ça fait trente minutes qu'on marche dans cette caverne et qu'on en voit toujours pas la fin ! Et je te passe le fait qu'on doivent encore explorer les autres chemins ! » commença à s'agacer le bicolore. « Si vous voulez continuer, grand bien vous fasses, moi j'arrête... »

Lui en avait assez de satisfaire l'ego capricieux et surdimensionnée du blond. Il s'était trompé, point barre, qu'il apprenne à l'admettre et passe tous à autre chose.

« Et alors ? C'est quoi le problème ?! Tu flippes ? » fit incisif le blond.

Todoroki n'aima pas beaucoup ce ton. Et un peu piqué dans sa fierté il répondit véhément.

« Bien sûr que nan ! Et puis même si c'était le cas, on ferait demi-tour peut-être ? » lui rétorqua-t-il en plantant son regard dans le sien.

Une certaine tension régna. Tension que Kirishima et Midoriya essayèrent de désamorcer.

« C'est bon Kacchan, relaxe... Et puis il a raison quelque part. Je doute qu'on trouve quoi que ce soit même plus loin. » essaya de le calmer le plus petit en posant sa main sur son épaule.

« Toi lâches moi..! » pesta le blond en poussant le plus petit qui ne manqua pas de perdre de l'équilibre.

Ce dernier, avec l'inertie, s'étala lourdement au sol, avant que ce dernier ne s'effondre dans un bruit sourd sous son poids et sa chute.

Katsuki eu juste le temps de frôler ses doigts avant de voir le plus petit disparaître dans les ténèbres d'un trou sans fond.