Ce texte répond au Calendrier de prompts de la Bibliothèque de Fictions.

Prompt du 4 avril : Une scène de dispute


Le couple se revoyait pour la première fois après le retard de James. L'anglais avait boudé pendant quelques jours et n'avait pas voulu voir Jack depuis. Il arriva chez son amant et celui-ci lui sourit :

-Je suis content de te voir.

-Je te préviens que je pars tôt ce soir. Hors de question que je sois à nouveau en retard demain.

-C'est arrivé une seule fois.

-Oui mais une seule fois de trop ! Moi j'ai un poste à responsabilités Jack, je ne suis pas comme toi ! Toi tu t'en fiches, tu travailles comme surveillant au skate parc ! Moi je suis président adjoint d'une multinationale !

Jack leva les yeux au ciel en soupirant :

-Je ne t'ai pas forcé à rester dormir, et je t'ai encore moins forcé à venir m'aborder en boite la nuit de notre rencontre ! Je n'étais pourtant pas tout propret et mignon comme tes semblables ! J'avais déjà mes tatouages, mes dreads, mon foulard, tout ! Tu as décidé de venir me draguer alors que j'avais rien demandé, tu ne peux pas dire que j'avais menti sur la marchandise. Donc t'es gentil tu te défoules pas sur moi !

James serra les dents, il savait parfaitement que son amant avait raison. Il regarda dehors, essayant de se calmer :

-C'est juste que c'est extrêmement difficile d'avoir une relation adulte avec un homme qui a la maturité d'un ado.

-Bah quitte-moi ! Je ne te retiens pas de force, tu es libre de tes choix et de tes actions ! Seulement si tu pars, ne viens pas ensuite pleurer que tu regrettes. L'ado attardé il n'a pas de temps à perdre avec ça, si tu n'assumes pas de sortir avec moi alors jette-moi.

James soupira de nouveau, il détestait les disputes. Il regarda Jack qui était en train d'attraper différentes choses çà et là et de les fourrer dans un carton. L'anglais fronça les sourcils en remarquant que c'étaient ses affaires que Jack était en train d'emballer. Il demanda :

-Mais qu'est-ce que tu fais ?

-Tu ne supportes plus de vivre avec un gamin comme moi, je te facilite donc la vie ! Je ne voudrais pas que tu t'abaisses au niveau d'un glandeur. Après tout, c'est vrai que ton métier vaut mieux que le mien : lécher le cul constamment de tes partenaires commerciaux, lécher le cul du président de ta boite, devoir faire semblant d'être hétéro pour ne pas être jugé... dans un sens je te plains ! Quoi qu'il en soit, voilà, j'ai regroupé tes affaires, t'as plus qu'à partir.

James soupira :

-Pourquoi tu le prends comme ça ?

-Parce que ce n'est pas de ma faute si t'as pas été fichu de régler ton réveil avant de t'endormir. Parce que ce n'est pas de ma faute si, de base, tu t'es endormi. Je n'y suis pour rien si j'habite là depuis plusieurs années, qu'on sort ensemble depuis quelques mois et que du coup, bah, c'est loin de ton travail. Donc je veux bien être gentil mais j'ai pas envie qu'on me prenne la tête avec des reproches pour lesquels je n'y peux rien.

-D'accord... je suis désolé, mes mots ont dépassé ma pensée.

-Je m'en fiche, ça ne se fait pas de dire ce que tu m'as dit ! Si tu m'aimais vraiment tu n'aurais pas dit ça ! Donc je te facilite la tâche, pars de chez moi.

James jeta son carton sur le côté et serra Jack dans ses bras :

-Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser. Je n'ai pas envie qu'on se sépare et je ne trouve pas que ton boulot est dégradant. Je t'aime.

Il l'embrassa tendrement et prit son visage dans ses mains :

-J'ai une énorme pression sur les épaules au boulot et je me suis défoulé sur toi, ce qui est injuste. Je te demande pardon.

-Je passe l'éponge si tu arrêtes de le faire à l'avenir.

-Promis. À la place je vais m'inscrire dans une salle de sport. Une heure là-bas chaque jour après le travail devrait m'aider à me défouler.

-C'est un bon compromis.

Ils échangèrent un autre baiser qui les entraîna bientôt dans des ébats passionnés. Ils se disputaient très rarement, mais chaque fois leurs réconciliations étaient torrides. Après avoir atteint l'orgasme tous les deux, James embrassa Jack et attrapa son portable. Il régla le réveil et serra son amant dans ses bras :

-Comme ça je peux dormir avec toi sans avoir peur de louper l'heure.

-Bah voilà ! J'aime ce genre d'initiative.

Ils échangèrent un baiser et ne tardèrent pas à s'endormir. La mère de Jack répétait toujours qu'il ne fallait pas qu'un couple s'endorme fâché et le brun était d'accord avec ce principe. Il préférait toujours se réconcilier avec son amant avant de s'endormir les rares fois où ils se disputaient. Jack était très heureux que James reste de son plein gré. Dormir dans les bras de l'anglais était la meilleure chose que le brun avait jamais vécue.


Fin.