Titre : Vacances entre capitaines
Genre : Humour Romance
Rating : T
Personnages : Julius, les capitaines, Leopold, Noelle
Ship : Fuegoleon x Nozel, Yami x Charlotte
Résumé : Les capitaines se tapent dessus sans cesse et Julius veut s'amuser. Il les envoie sur une île... Dont il a oublié l'emplacement !
Disclaimer : Je ne possède pas Black Clover, à mon plus grand malheur
Spoiler : Peut être un peu sur Black Clover Quartet Knights
Notes : Ne suis pas l'animé
Vacances entre capitaines — Chapitre 8
Le soleil se couchait quand tous étaient rentrés au chalet. Jack avait installé la rousse dans la chambre. Elle ne s'était pas réveillé depuis qu'ils l'avaient trouvé.
Ils attendaient tous dans la salle commune du chalet que les derniers rentrent. Il commençait à faire nuit, Yami et William ne devraient plus tarder à pointer le bout de leurs nez. Après avoir essayé de faire ouvrir les yeux à la belle rousse sur la plage, Jack et Charlotte l'avaient ramené au chalet, alors que Rill et Dorothy allaient chercher leurs amis. Nozel commençait à s'impatienter, comme le témoignait de son genou, qui ne cessait de tressaillir.
« Bon qu'est ce qu'ils font ?! »
Il était vrai que l'aigle n'était pas connu pour sa patience légendaire, et beaucoup l'avait oublié, en tout cas depuis leur arrivé sur l'île. Ça avait pour effet d'énerver Jack, qui ne retenait pas ses mots.
« Eh le lion, garde ton copain, il nous saoule. »
La pression montait, des éclairs fusaient et la salle commençait à devenir petite, tant la tension était palpable. Heureusement – ou malheureusement, pour tout le monde, les deux capitaines restants venaient d'arriver.
Alors que Gueldre s'amusait à discréditer Jack et Nozel, Rill et Fuegoleon essayaient de calmer la situation, sans succès. Dorothy et Charlotte allèrent directement voir les deux nouveaux arrivants, pour les informer des nouvelles. Mais elles furent surprises de constater que les retardataires n'étaient pas dans leurs assiettes. En effet, le plus petit des deux avait dégradés ses vêtements ainsi que son masque, la lèvre inférieure coupée, et des ecchymoses sur les bras et le bas du visage. Le capitaine des Taureaux Noirs était lui aussi couverts d'égratignures et de bleus sur le torse et les bras, mais également une belle marque sur la joue et il tenait fermement son bras, dont un fin filet de sang s'échappait. Les deux avaient un regard dur et fuyant, et aucune envie de discuter, à juger par leur accoutrement.
Ils arrivèrent dans une pagaille sans nom, et la première envie qui arriva dans l'esprit de Yami fut de s'en aller loin de ce trou. Charlotte le força à s'asseoir sur une chaise, le temps qu'elle aille chercher de quoi nettoyer la blessure qu'il avait sur le bras. Il s'exécuta mais ne perdit pas une miette de l'affrontement qui se passait à deux mètres de lui. Il avait l'habitude de ce genre d'engueulade et en temps normal, il aurait tout fait pour l'envenimer ; mais là, il avait juste envie d'aller se coucher et d'oublier ce qui venait de se passer. Ou en tout cas, avoir du calme. Ce qui, bien sûr n'était pas possible dans tout le vacarme orchestré par les autres mages.
Le brun se leva vers la source du bruit et de toute sa masse musculaire importante, il toisa durement les cinq hommes.
« Eh ben enfin, il est arrivé, tu vas arrêter de l'embêter maintenant ? » Lâcha Fuegoleon.
« Hum... Laisses moi réfléchir... Non. J'en ai marre de vivre tous les jours avec vous ! Vous vous amusez bien vous tous, mais moi j'en ai rien à faire ! J'ai juste envie de rentrer chez moi, de retrouver ma compagnie, parce que pendant ce temps, à Clover, ils n'ont pas tous la belle vie que vous menez ici ! Certains souffrent pendant que vous vous amusez, et les guerres ne vont sûrement pas s'arrêter de si tôt. Julius ne peut pas tout gérer tout seul, enfin surtout Marx. »
« C'est bon, il a fini sa petite crise d'adolescence le gros ? »
« Nozel c'est bon ! »
L'argenté se tourna en grondant vers Fuegoleon.
« Démerdes toi. » Dit-il en lui administrant une tape qui n'avait rien d'amical sur l'épaule, avant de sortir.
Ils en venaient tous à dire des choses qu'ils ne pensaient pas forcément. Une chose était sûre, si cette situation venait à durer, ils allaient tous en baver. Pourtant, Gueldre continua d'envenimer le débat.
« Alors c'est bon, tu te dégonfles ? T'es qu'un pauvre trouillard, c'est pour ça que ta compagnie n'est et ne sera jamais première ! T'es qu'un pauvre type et c'est pas ton soit disant 'sang royal' qui changera les choses. »
« Mais tu vas te taire ! Tu nous saoules tous Gueldre ! » Cette fois c'était Rill qui en avait marre d'être mis à l'écart.
Cette dispute commençait vraiment à taper sur les nerfs de Yami, et sa tête lui faisait un mal de chien. S'il n'y mettait pas un terme tout de suite, il allait dire des choses qu'il allait regretter par la suite.
Mais Fuegoleon ne l'avait pas vu de cet œil, et avait envoyé un bon coup dans le torse.
« Dit ce que tu veux sur moi, mais je ne supporte pas qu'on insulte ma famille ou ce que qu'elle est. Ni mes amis d'ailleurs. » Il avait prit sa voix froide et sans émotions, mais ils savaient tous ce que ça voulait dire : il n'allait plus se retenir de cogner. Autant physiquement que mentalement.
L'ambiance commençait sérieusement à se réchauffer et cette situation ne plaisait pas à Charlotte. Il fallait qu'elle y mette un terme au plus vite, ou tout allait dégénérer.
Elle prit une grande inspiration et s'avança vers Yami. Elle posa sa main sur son bras et l'amena vers la chaise.
« Yami, il faut te soigner, tu n'es pas dans ton meilleur état, et avec la chaleur, il pourrait y avoir des complications. »
Elle l'avait dit d'une voix douce, mais ferme. Il devait comprendre qu'il n'avait pas le choix. Mais il ne fut pas du même avis : pour toute réponse, il regarda froidement la belle blonde.
« Dégage Charlotte, tu me gênes. »
Cette phrase fit l'effet d'une douche froide sur la jeune femme. En peu de temps, elle passa par beaucoup d'émotions et de sentiments qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir ressentir en même temps ; de la colère, de la peur, de la frustration, de la nervosité... Puis elle releva le regard, pour le planter dans celui du brun. Très calmement, elle lui sourit. Et lui colla une baffe en plein dans la joue.
« J'espère que je ne te gêne plus maintenant. » Puis elle sortit, le plus simplement du monde.
Lorsque la porte claqua, tous les esprits revirent sur Terre. Ils prirent tous conscience de la situation, mais surtout conscience qu'ils avaient tous agit comme des enfants. Et dire qu'ils étaient capitaines de compagnies, prêts à défendre leur royaume au péril de leurs vies !
Mais ce n'est pas pour autant qu'ils arrêtèrent leur petite querelle. La discussion allait en venir aux mains, quand la petite porte de la chambre s'ouvra. La rousse en sortit, sûrement réveillée par les cris de tous. Tous les mages présents stoppèrent toute action, pour se tourner vers la nouvelle arrivante. Elle semblait mal à l'aise d'être la cible de tous ces regards, en plus de l'ambiance lourde.
« Je suis désolé, c'est de ma faute que vous vous disputez, je vais partir. »
Elle se confondait en excuse et partit rapidement, sans attendre une quelconque réponse. Elle n'avait même pas eu le temps de regarder ses sauveurs, elle s'enfuit vers la plage. Les capitaines arrêtèrent la dispute sur le champ, sans pour autant se réconcilier entre eux. Dorothy courut hors de la maison avec Rill, dans le but d'aller chercher la rousse, mais ils ne la trouvèrent pas.
Nozel était parti énervé de la cabane, en direction de la plage. Depuis qu'il était arrivé ici, la plage lui avait toujours parut accueillante, et c'est sûrement pour ça qu'il avait eu l'idée de tester une nouvelle magie. Et puis, la magie de l'eau avait toujours été dans sa famille, elle ne partirait pas aujourd'hui. Voir les vagues s'écraser contre les rochers, avec pour seule lumière le fin faisceau de la Lune l'apaisait, mais il n'avait pas perdu sa rage.
La façon dont Fuegoleon lui avait demandé de se calmer ne lui avait pas du tout plut. Il avait pensé que son ami l'aurait aidé, l'aurait soutenu devant les autres, mais rien, il l'avait juste rembarré. Pourtant il devait le savoir que Nozel détestait quand on blessait son égo... En fait, même pour l'argenté, toute cette soirée lui paraissait flou. Depuis qu'ils étaient sur l'île, tous avaient plus ou moins changé de comportement, et il était temps que tout reprenne sa place.
Nozel s'était assis sur un rocher, il se tourna vers la personne qui arrivait. Il espérait que ce soit Fuegoleon, qui venait s'excuser, mais à la place, il trouva une rousse, habillé d'une robe bleue. Il la reconnaissait, c'est la fille qui s'était échoué sur la plage de l'autre côté de l'île. Pour une rescapé, sa robe n'était vraiment pas abîmée. Elle regardait l'océan, avant de remarquer qu'elle n'était pas seule.
« Oh pardon, je ne voulais pas vous déranger. »
Sa voix était douce, un peu apeurée. Nozel oublia un instant sa colère, et l'invita à rester avec lui.
« Je suis seul ici, vous pouvez rester. Il n'y a que moi, les vagues et la Lune. »
Aucun ne parlait, ils se contentaient juste de regarder l'eau devant eux, essayant de remonter toujours plus haut sur le sable.
« Que faites vous ici ? Mes... amis vous ont retrouvé sur la plage, complètement inconsciente. »
« Je... Je ne sais pas... Je ne me rappelle que d'une chose : j'étais faite prisonnière dans un château, et j'ai réussi à m'enfuir. J'ai sûrement pris un bateau puis je me suis échoué ici. »
Le silence revînt, mais Nozel se leva quand même.
« Vous êtes mage ? »
« Euh oui je crois. Mais je n'ai pas vraiment de souvenirs de ça. »
« Vous n'avez pas de grimoire ? »
« Je n'en ai jamais eu. Je me souviens maintenant. »
Elle raconta une partie de son histoire. Dans son pays, ils ne distribuaient pas de grimoires. Les hommes et les femmes apprenaient à se servir de la magie comme ils voulaient. Les réserves de mana variaient d'une personne à une autre, mais la famille royale n'en avait pas une plus grande que les autres.
Elle continua son récit, Nozel était suspendu à ses lèvres. Il savait qu'il existait des endroits bien différents de Clover, mais également des différences en magie, ça il n'en savait rien. Quand il était jeune, il adorait apprendre, mais quand il avait épuisé tout le stock d'histoire de la bibliothèque royale, il avait dût se trouver un autre passe temps. Cette femme avait réussi à lui redonner l'envie d'apprendre et de s'instruire de savoirs nouveaux.
« Ça ne vous dérange pas si on se tutoie ? »
« Absolument pas. Je suis Nozel. »
« Karna. »
Il la détailla un peu plus. Son prénom lui allait vraiment bien.
« Le livre qui te suit en lévitation, c'est ça un grimoire ? »
« Oui, ici, tous les jeunes à 15 ans obtiennent le leurs. Il conserve nos sorts et toutes les particularités de notre magie. La mienne est celle du mercure. Mon frère et la plus petite de mes sœurs possèdent celle d'eau, et mon autre sœur celle de la brume. »
« Je vois, ta famille est donc une famille bleue. »
« Hein ? De quoi tu parles ? »
« Chez moi, nous avons des couleurs attitrés en fonction des types de magie. Tu as entendu parler de magie blanche et magie noire, eh bien ça vient de chez nous. Les magies en rapport avec la chaleur sont de couleurs rouges, celles plutôt froides sont bleues. La magie blanche est un mélange de toutes les magies sans couleurs, tout comme la noire. »
« Mais la noire ce sont les magies malveillantes. »
« Pas du tout. Il y a plus de paramètres qui rentrent en compte, mais je connais une personne qui possède une magie noire bienveillante. Et puis il n'y a pas vraiment de magie 'bonne' et 'mauvaise'. C'est plutôt le résultat de l'utilisation de la magie qui définit ce qu'elle est. »
« Je vois, c'est complètement différent de chez nous. Par contre, nous pouvons avoir une seconde magie, si notre mana est assez important. »
« Tu en as une seconde ? »
« Oui, l'eau. En fait, mon grand-père avait également cette magie, alors je pensais avoir plus de facilité, mais c'est quand même bien dur. »
« Montre moi. »
Nozel lui jeta un regard de défi, puis il s'approcha de la surface de l'eau. Il répéta les mouvements que Noelle lui avait appris, et sortit de l'océan une grande tornade d'eau. Karna vint vers lui.
« C'est impressionnant, mais tu peux faire plus. »
« Comment ? »
« Ah tu es trop pressé. »
Elle posa ses deux mains sur le dos de l'argenté, tout en fermant les yeux.
« Peu importe ce que je fais, si tu as mal ou si tu te sens bien, ne relâche surtout pas ta magie, ça pourrait être dangereux pour nous deux. »
Il hocha la tête, toujours concentré sur sa tornade. Elle déplaça ses pouces à différents endroits de sa colonne vertébrale. L'argenté sentait son mana s'échapper plus rapidement de son corps. Soudain, il fut fatigué, ses yeux étaient lourds, il voulait tout lâcher et dormir. Mais il ne devait pas lâcher, et son mental d'acier (sans mauvais jeu de mots) lui permit de tenir.
Karma continua son travail, en appuyant plus fort certains endroits. Elle voyait des filets de mana fuir le corps de Nozel, mais elle ne dit rien. Il le savait déjà sûrement.
« C'est bien, j'ai bientôt fini. »
Elle força sur un dernier endroit, à l'endroit exact de la position inverse du cœur de Nozel. Il était vraiment fatigué, et se demandait encore comme il arrivait à tenir debout.
« Essaye de mettre plus de puissance dans ta magie. »
« J'ai plus de force... »
« Essaye et fait moi confiance. Puisse dans tes dernières réserves, tu es assez endurant pour réussir ça. »
Il l'écouta, sans se douter de quoi que ce soit. Il chercha au plus profond de lui, et renforça sa tornade en mana.
Cette dernière prit des proportions démesurées, et forma une réelle tempête. Karna derrière lui sourit. Nozel ouvrit les yeux.
« C'est moi qui fait ça ? »
Il était obligé de crier pour se faire entendre, alors qu'elle n'était pas loin, tellement le vent était fort.
« J'ai ouvert tous tes chakras, tu as toute ta puissance entre les doigts. Et avec ça, tu feras des miracles. »
Cette fois, il la croyait. Cette femme était incroyable, elle avait triplé voir quadruplé sa puissance, simplement en lui touchant le dos.
Il lâcha cette fois sa tornade, en ralentissant petit à petit la puissance de sa tempête, jusqu'à ce qu'elle disparaisse totalement.
« C'est incroyable, si je n'étais pas mage je dirais que tu es une sorcière ! Comment tu peux faire ça ? »
« Ah ça, je ne risque pas de te le dire. Mais je peux encore augmenter ta puissance, si tu suis un entraînement régulier. »
« Pour de vrai ? »
« Ça te tente ? »
Il allait lui répondre que oui, mais ils furent interrompus par des cris, venant de la crête. Tous les autres mages se trouvaient là, et à voir leurs têtes complètements déconfites, ils avaient assisté à la démonstration de force de l'aigle.
Nozel ne voulait pas encore les pardonner surtout le lion. Karna et lui furent surpris par les cris d'une certaine personne.
« Karna ! C'est moi ! C'est Yami ! »
Avis ?
