Résumé : La progression de Lyana dans la maison principale touche petit à petit à sa fin. Après avoir récupéré la clef "West" et la clef "South" l'inspectrice a enfin triomphé de Vittoria Vespucci et récupérer la clef "East" La dame lui ayant donné la clef "North" il ne reste plus à Lyana que de trouver la pièce qui permet de réunir les quatre clefs pour obtenir la clef "Rose des vents"

La maison n'est bientôt plus qu'un souvenir, mais le virus progresse en Lyana et commence à lui apporter autant d'avantages que d'inconvénients.

CHAPITRE 7 : LE BOUT DU TUNNEL

"Il te faudra résoudre une dernière énigme" avait dit la Dame, mais elle ignorait ce qu'il fallait faire. Je la soupçonnais de le savoir en vérité, mais de ne pas me le dire. J'avais la sensation que mon aventure au sein du domaine Vespucci l'amusait beaucoup.

Repartie, je montais le dernier escalier encore en état dans le hall, passais dans le couloir du monte-charge. Je passais par le salon de lecture et déverrouillais la porte de la bibliothèque, mais il semblait ne rien y avoir d'utile en ces lieux, hormis une citation surplombant les différentes bibliothèques.

"J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence" rien de très utile pour le moment, je déverrouillais la porte de la bibliothèque, celle qui était verrouillée de l'intérieur.

Je battais en retraite pour ouvrir le grand salon et me retrouver dans une pièce qui n'avait rien à voir avec le QG de la Dame : les murs étaient bleu roi avec une armature en bois blanc d'un mètre partant du sol en bois clair. Il y avait un piano blanc, un bar, rien à voir avec le mini bar du petit salon, ici, il y avait de quoi faire travailler un barman. Il y avait des fauteuils couchettes comme dans la Rome antique. Des espèces de box avec des lits confortables, les box étaient en bois brun avec des volutes d'or.

Au fond de la pièce, il y avait une fontaine avec une statue de deux verseaux face à face, un homme et une femme et sur le devant de la fontaine deux statues de chats en train de dormir.

Encore une fois, un texte me permettait de savoir ce que je devrai faire à condition de le déchiffrer.

"Il suffit de croiser son regard avec celui d'un chat pour mesurer la profondeur des énigmes que chaque paillette de ses yeux pose aux braves humains que nous sommes."

Et une autre citation :

"Le verseau ne laissera jamais personne voir qu'il a besoin d'aide, ils aiment mettre leur masque de gars courageux quand ils font face à un problème comme s'ils pouvaient tout faire."

"Leur masque de gars courageux" ? Je regardais la statue pour voir que le verseau féminin portait un masque ressemblant à s'y méprendre à celui de Dame Vespucci.

Pour le moment, je ne disposais que de trop peu d'éléments, je retournais dans le hall, puis dans le couloir et empruntais les toilettes pour déverrouiller la dernière porte "South" : la fameuse porte des WC de l'étage et me rendre dans le bureau.

Le bureau était du genre classique : un bureau central, des photos de la place Saint-Marc au mur, une petite bibliothèque ...

Je jetais un œil à cette dernière, un livre se démarquait : "La sagesse de l'indifférence" cela faisait écho à la citation du dernier livre. Je le récupérais et voulait l'ouvrir, mais ce n'était pas un livre, c'était trop, lourd pour ça.

Il y avait comme une espèce d'embranchement sur la base comme une sorte d'ouverture de clef USB.

Avant de quitter la pièce, je m'attardais sur une photo : elle représentait les Vespucci avec leurs deux filles. La photo semblait dater.

On pouvait y voir les visages du couple Vespucci, celui de Sieur Vespucci était un homme sûr de lui, beau, avec une mâchoire carrée, celui de Dame Vespucci semblait triste.

Je décidais de mettre cela de côté.

Retournant dans le hall, je retournais dans la bibliothèque pour chercher l'autre livre : "La folie des passions"

Je tombais alors sur un livre rose aux écritures blanches, une décoration vraiment tarte au milieu des autres livres de philosophie et autres livres d'histoires.

Je récupérais le livre, ici c'était différent, l'on aurait dit une sorte de boite, hélas verrouillée.

Regardant à l'endroit où il était situé pour voir des prises d'embranchement. Je posais "La sagesse de l'indifférence" à la place de "La folie des passions" et entendait un cliquetis provenant de l'autre livre.

J'ouvrais ce dernier ce qui révélait quatre petits diamants ovales, comme des yeux de chats.

J'avais compris la suite des évènements. Avec les yeux de chats dans la main, je retournais à la fontaine et les plaçais sur les statues de chats. La plaque avec la citation de chats tombait au sol en révélant une autre.

"L'homme est moins lui-même quand il est sincère, donnez-lui un masque, il vous dira la vérité"

- Ok, celle-là ne m'aide pas du tout ...

Un masque ? La citation ne m'aidait, certes, pas, mais à bien réfléchir, la réponse était évidente : si le verseau féminin portait un masque semblable à celui de Dame Vespucci, alors il me fallait trouver un masque semblable à celui de Sieur Vespucci et je ne voyais qu'un endroit où le trouver : la chambre des Vespucci, là où tout avait commencé.

Je montais donc le dernier escalier et ouvrais la porte de la chambre des Vespucci. Je passais la porte et me figeais, attrapant fébrilement le fusil, Sieur Vespucci me faisait face.

J'étais prête à me battre quand une nouvelle quinte de toux me pris, une énorme glaire de liquide violet fumant atterrit sur le sol de la pièce.

Sieur Vespucci n'avait pas bougé ...

A bien y réfléchir, il n'avait pas bougé depuis le début de cette aventure, je m'approchais doucement pour vérifier, agitant ma main devant le visage du patriarche de la famille, mais rien ne bougeait. Je le contournais doucement, mais il restait sur place.

- Il n'y a rien dans cette tenue ...

J'approchais doucement ma main de son masque pour le lui prendre, l'enlevant doucement, révélant derrière ce dernier des espèces de branches.

- Qu'est-ce-que ?

Les branches commencèrent à s'étendre, sortant du trou qu'offrait désormais le chapeau de Sieur Vespucci dépourvu de masque.

L'une des racines se plantait dans le plafond, une autre dans le sol, les racines commencèrent à sortir lentement.

Craignant un nouvel affrontement, je sortais rapidement de la pièce et verrouillais derrière moi avec la clef "North" avant de me rendre à nouveau au grand salon pour placer le masque sur la statue.

La petite plaque de citation tombait au sol révélant le dispositif de la "Rose des vents" je pouvais quitter la maison, il fallait que je demande des informations à la Dame.

Comme je le craignais, les racines avaient détruit la porte en passant au travers et commençaient à se répandre sur les escaliers. Je fonçais vers le couloir du bas, puis passais la porte du petit salon en trombe.

- Il y a un problème, il faut que ...

Vide ...

La Dame était partie ...

Tant pis, je n'avais pas le temps de m'en inquiéter, je sortais du petit salon pour voir les racines qui avaient envahies le hall d'entrée et entamait leur voyage dans le couloir. Je courais plus vite pour passer dans l'autre couloir, puis le débarras.

Je descendais les marches au plus vite.

J'arrivais devant la porte arrière de la maison, enfournant ces foutues clefs dans le dispositif, formant ainsi la clef "Rose des vents" et déverrouillant la porte arrière. Je sortais de la maison, courant quelques mètres avant de me tourner vers les lieux que je venais de quitter.

Les racines s'étaient arrêtées au moment où elles avaient passé les divers orifices des lieux, sortant par les fenêtres verrouillées, la porte ouverte, probablement la porte d'entrée également.

C'était comme si la nature avait repris ses droits après des années sans toucher à cette maison. Les plantes avaient envahi les lieux, mais pas des plantes féériques comme dans un roman mignon, mais plutôt des branches sombres et glauques.

S'en était fini de la maison, il me restait cinq heures et trente minutes, une boite de cartouches de fusil et la serre, le jardin et la chapelle à fouiller.

Il était temps pour moi d'avancer, direction la serre ...