Bon, à l'occasion de l'anniversaire de cette merveilleuse personne qu'est Thomas, un deuxième chapitre pour fêter ça !
Le soir-même, le Conseil se réunit. Newt, Volt, Minho, Alby, Henri, Zart, Clint, Doug, Neal, Rob le maton des cuistos, Scott celui des Coffreurs et Alex des Cartographes discutaient depuis plus d'une heure maintenant et les autres Blocards attendaient patiemment. Mélanie s'était posée près du Gnouf où elle parlait avec Fred.
- Ne dis pas n'importe quoi Mélanie. Je t'ai fais du mal, et je le sais. Je mérite d'être puni. Ne risque pas de te mettre certaines personnes à dos pour moi !
- Arrête Fred, l'important c'est que tu ais fini par me venir en aide ! Et tu crois peut-être que tu mérites le même sort que Roos ou Louis ? Ils sont en fuite eux, nous pensons qu'ils se sont cachés dans le Labyrinthe. Or, comme personne n'en est jamais revenu, ils sont certainement mort. Tu ne dois pas être banni toi ! Juste... Puni, c'est tout...
- Puni... C'est sûr ça !
Mais alors que Mélanie ouvrait la bouche pour lui poser une question, elle entendit son prénom crié au loin. Elle se releva et vit Newt qui lui faisait de grands signes de la main pour la faire venir. Elle salua Fred et couru rejoindre le second. Il lui demanda de le suivre à l'intérieur de la salle.
- Bien, Mélanie, nous ne parvenons pas à nous mettre d'accord... La moitié d'entre-nous souhaite le bannissement de Fred, l'autre moitié sa punition simple. Face à ce problème, nous avons trouver comme seul et unique moyen de te demander ton avis. Tu es la principale concernée après tout.
- Alby, tu le sais. Je pense que Fred mérite de ne pas être banni pour m'avoir sauvée. Mais il est vrai que je demande quand même une sanction...
- Très bien. Dans ce cas, Fred passera une semaine dans le Gnouf. Il ne recevra aucune visite, de qui que ce soit, hormis de Rob lorsque celui-ci lui apportera son repas. Une seule fois par jour. Et en petite quantité. Le Conseil est clos.
- Merci, Alby. Je pourrais être celle qui lui annonce sa sentence ?
- Si tu le souhaites. Après, interdiction de retourner le voir, tu m'as entendu Mélanie ?
- Oui Alby.
Mélanie sourit au chef du Bloc et sortit de la pièce. Elle se dirigea vers le Gnouf et s'accroupi pour faire face à Fred. Il se redressa et vint à sa rencontre, lui demandant ce qu'avait décidé le Conseil. Alors Mélanie lui répéta chaque mot du verdict. Fred paru soulagé. La jeune fille lui adressa un sourire réconfortant et lorsqu'elle se releva pour s'en aller, Fred lui attrapa le poignet par le grillage.
- Merci Mélanie. Malgré ce que je t'ai fais, et pas seulement hier soir, mais depuis ton arrivée, tu m'as aidé. Je ne sais pas si tu es beaucoup trop gentille ou complètement cinglée, mais merci.
- Il n'y a pas de quoi Fred. Allez, je te laisse, sinon je risque d'avoir des ennuis. A la prochaine !
Mélanie s'en alla. Elle avait envie de faire quelque chose. N'importe quoi, mais elle avait besoin de s'occuper. Les portes du Labyrinthe étaient fermées depuis quelques heures maintenant, ce qui signifiait que les Blocards n'allaient pas tarder à se coucher. Elle pourrait alors être tranquille, au calme. Cette nuit, qui plus est, elle voulait dormir à la belle étoile. Mais alors qu'elle se dirigeait vers la Ferme pour aller y chercher de quoi dormir, elle croisa Newt.
- C'est super ce que tu as fais pour Fred, Mel. Je ne sais pas qui d'autre aurait pu lui pardonner.
- Je ne lui ai pas pardonné, mais il m'a aidée. Alors je lui rend le service. Et puis, comme le répète Alby à qui veut l'entendre, le groupe, c'est notre force. Je ne veux plus me battre avec les autres parce qu'ils ne sont pas capable de reconnaître ma valeur en tant que Blocarde. Je veux qu'ils se rendent compte par eux-mêmes que je suis digne d'être ici !
- Bien dit ça ! rigola Newt en lui présentant son poing que Mélanie vint cogner du sien. Tu vas déjà dormir ?
- Non, j'allais chercher mon coussin et une couverture pour dormir dehors cette nuit. Mais je voulais aussi prendre mes outils. J'aimerai terminer le premier étage de la Tour. Il ne reste que deux planches à fixer et à vernir.
- Maintenant ? Aussi tard ?
- Oui... Même si être Coureuse me réjouit au plus haut point, le métier de Bâtisseur me plaisait énormément. Construire, réparer, créer... Alors je veux le faire une dernière fois !
- Je peux venir avec toi ? demanda Newt d'une petite voix, comme s'il craignait qu'elle refuse.
- Bien sûr que tu peux Newt. J'avais envie de solitude, mais être avec toi, c'est encore mieux ! s'exclama la jeune fille en rougissant sitôt les paroles sorties de sa bouche.
Elle fut tout de même heureuse de voir qu'elle n'était pas la seule que ces paroles faisaient rougir. Les joues du Coureur se colorèrent à leur tour. Il sourit à son amie et l'accompagna jusqu'à sa chambre. Pendant qu'elle prenait ce dont elle avait besoin, le second se promenait dans la pièce, examinant les rares objets qui s'y trouvaient. Mélanie le remarqua et se stoppa un instant, le regardant caresser du bout des doigts les inscriptions qu'elle avait gravé dans le bois de sa porte. Elle s'approcha du blond et posa sa main au même endroit que celle du garçon.
- J'ai gravé cela le jour où Gally et moi avons fini de construire la cloison pour me faire une chambre personnelle.
- "Mélanie, première Blocarde'', et six lignes. Une pour chaque mois passés ici.
Le jeune garçon se tourna vers son amie. Leurs yeux se plantèrent dans ceux de l'autre. Il y eu un instant de flottement. Aucun des deux ne bougeait, ne parlait. Seul le bruit des activités au dehors des Blocards qui tardaient à aller dormir parvenait à leurs oreilles. Lentement, ils se rapprochèrent. Leurs visages n'étaient qu'à quelques millimètres, leurs souffles se mêlaient. Ils se rapprochèrent encore un peu quand quelqu'un cria le nom de Newt derrière la porte. Les deux Blocards se séparèrent brusquement et détournèrent le regard l'un de l'autre, rouges de gêne.
- Oui ! répondit le second.
Il ouvrit la porte et sortit, l'air de rien, sans adresser un regard à la jeune fille qui resta plantée là, le cœur battant la chamade, ne sachant comment réagir. Elle avait failli embrasser son meilleur ami. Et le pire, c'est qu'elle regrettait que quelqu'un les ait interrompu. Le temps passa, et Mélanie n'avait toujours pas bouger d'un poil. Ce n'est que lorsque Minho passa devant sa porte, restée grande ouverte, et qu'il s'inquiéta de la voir immobile, qu'elle sembla se réveiller. Elle secoua la tête, répondit au Coureur que tout allait bien, rassembla les affaires qu'elle avait préparé et sortit pour se rendre à la Tour.
Le calme régnait maintenant. Les Blocards qui étaient restés dehors l'avaient fait pour dormir. Et Mélanie, elle, avait continuer son travail. Le premier étage de la Tour était désormais nickel et elle en était fière. Ce sera sa dernière œuvre. Le dernier travail qu'elle aura réalisé. Mais c'était un mal pour un bien : elle allait quand même devenir Coureuse. Parcourir le Labyrinthe à la recherche d'une sortie qui les libérerait tous. Si Minho, Newt, Paul et elle parvenaient à leurs fins, ils seraient libres. La jeune fille regarda le ciel. Était-ce le vrai ciel, ou seulement une reproduction réalisée par ceux qui les avaient emprisonnés dans cet enfer ? Qu'importe, il était magnifique. Elle étala sa couverture par terre et se coucha dessus, l'oreiller sous sa tête. Que c'était bon de dormir à la belle étoile.
