coucou tout le monde ! je suis tellement contente de vous retrouver avec ce nouveau chapitre !
pour être honnête, c'était un peu compliqué d'écrire ces derniers temps. je vais un peu raconter ma vie, mais j'ai commencé SNK (l'Attaque des Titans) et je suis vraiment tombée amoureuse de cet animé. j'ai enchaîné les épisodes, j'ai lu les scans pour savoir le fin mot de l'histoire et j'ai eu vraiment beaucoup de mal à m'en remettre. vraiment, je sais que ça peut paraître bizarre, mais cet animé a éveillé quelque chose en moi. alors, j'ai commencé à écrire dessus, parce que j'en avais besoin. j'ai écrit un OS de plus de 30 000 mots que je publierai peut-être un jour, d'ailleurs :p
enfin bref, reprendre l'écriture de cette histoire a donc été un peu compliqué. j'ai, tant bien que mal, terminé le chapitre 8 que j'avais commencé. il est plus court que les autres, et, honnêtement, je suis pas fan du rendu final. mais il comporte des informations capitales pour la suite de l'histoire, alors il est nécessaire. l'histoire commence réellement à prendre un tournant décisif, tout devient plus dramatique et plus sérieux à partir de maintenant.
j'ai commencé à écrire le chapitre 9 mais je ne vous promets aucune date de publication, je ferai du mieux que je peux ! j'ai passé une partie de mes partiels cette semaine, j'en ai encore 5 la semaine prochaine et après ça, je serai libre comme l'air pour écrire autant que je voudrais ! j'ai vraiment hâte de pouvoir vous publier du contenu plus régulièrement, et très excitée à l'idée de la sequel que je prépare pour cette histoire !
allez, je vous laisse avec ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira malgré tout, bonne lecture !
— Marinette ?
« Je suis une horrible, horrible, horrible personne... »
— Marinette, ça va ?
« Il va me détester, me haïr, il va me haïr... »
— Maîtresse ?
« Je l'aime tellement, tellement, tellement fort, et il va me— »
— Marinette !
D'un mouvement vif, Marinette redressa la tête et ouvrit ses paupières. Tikki, Wayzz, Trixx, Pollen, Mullo et Longg virevoltaient devant elle, leurs grands yeux remplis d'inquiétude.
Elle ne savait pas quoi dire, ne savait pas quoi leur dire.
Son secret avait été bafoué, au même titre que celui de Chat Noir. C'était une catastrophe, une véritable catastrophe.
— Je—
Sa gorge était sèche, serrée et parler était désagréable.
— Je suis désolée, murmura-t-elle d'une voix tremblante. Je suis tellement désolée.
Trixx, Pollen, Mullo et Long semblaient en pleine réflexion. Wayzz lui adressa une expression indéchiffrable. Et Tikki avait le regard brillant d'appréhension.
Marinette sentit sa gorge se serrer un peu plus à la vision de son kwami.
— Tu n'as pas à t'excuser, Marinette, ce n'était pas ta faute, ce—
— Les identités ont été révélées, Tikki, la coupa durement Wayzz.
— Oui, je le sais. Mais ce n'est pas de la faute de Marinette, et c'est déjà assez dur pour elle, alors—
— Elle a quand même embrassé le porteur de Plagg... ajouta Pollen.
— Comme si ce n'était pas arrivé par le passé ! intervint Trixx.
— Et puis, elle ne pouvait pas prévoir ce qui allait se passer, déclara Mullo.
— Tout cela est très fâcheux, conclut Longg.
— C'est le moins qu'on puisse dire, soupira Wayzz.
— Marinette n'y est pour rien, d'accord ? continua Tikki, sa voix fluette devenant presque menaçante. Ce qui est fait est fait, alors maintenant il faut juste trouver un moyen pour—
Le sanglot qui écrasait ses cordes vocales depuis quelques minutes éclata tout à coup. Les larmes jaillirent de ses yeux, chaudes et abondantes le long de ses joues.
C'était trop, c'était décidément beaucoup beaucoup trop.
Trop d'informations, trop de questions, trop de réponses, trop de doutes, trop de besoins, trop de colère, trop de frustration, trop d'angoisses, trop d'amour, trop.
« Trop, trop, trop, trop, trop— »
— Oh, Marinette...
Le murmure de Tikki était tout près de son oreille. Marinette sentit son kwami se poser sur son épaule et sa présence l'apaisa légèrement.
— Je... Je suis... désolée, Tikki... chuchota-t-elle entre deux sanglots.
— Ça va aller, Marinette, d'accord ? Tout va bien se passer, on va trouver une solution, on va—
— Non !
Marinette se leva soudainement, ses larmes roulant sur ses joues, ses sanglots agitant ses épaules, ses yeux rouges et bouffis.
— Il n'y a aucune solution, aucune.
— Maîtresse... intervint Wayzz.
— Non, Wayzz ! Tu as raison, nos identités secrètes n'ont plus rien de secret, maintenant ! La seule chose que j'avais à faire, mon rôle en tant que Gardienne, et j'ai juste— j'ai tout gâché, je... Je suis désolée.
— Arrête de t'excuser, Marinette ! intervint Tikki, virevoltant à nouveau vers Marinette.
Mais son cœur battait trop vite dans sa poitrine, ses mains tremblaient trop fort et la culpabilité était trop grande.
Elle se sentait coupable de ce qui s'était passé avec Adam, coupable d'avoir été distraite pendant le combat, coupable d'avoir embrassé Chat Noir, coupable d'avoir découvert son identité, coupable de s'être laissé aller — non pas une, mais trois fois — et coupable qu'Adrien, que Chat Noir, ne sut rien de cette culpabilité.
Il ne savait pas pourquoi elle avait été aussi inattentive avec Terra, pas plus qu'il n'était au courant de pourquoi connaître leurs identités était une catastrophe.
« Qu'est-ce que je vais faire, qu'est-ce que je vais faire, qu'est-ce que je— »
— Le plus sage serait probablement d'en parler directement avec Plagg et son porteur... proposa Wayzz.
— Plagg va venir ? interrogea Pollen, intéressée.
— Chouette, j'adore Plagg ! déclara Trixx.
— Encore ? soupira Mullo. Il est déjà venu tout l'été...
— Mullo... commença Wayzz.
— J'adore Plagg, rectifia le kwami. Je le trouve juste un peu...
— Inconvenant ? proposa Longg.
— Il n'est pas inconvenant, s'interposa Tikki.
— Vous avez touché un point sensible, s'amusa Pollen.
— Je ne suis pas—
— Stop ! les coupa Marinette.
Toute parole cessa et les six kwamis l'observèrent d'un regard commun.
— J'ai besoin d'un peu de temps, d'accord ? leur dit-elle d'une voix plus douce, bien que tremblante.
Ils hochèrent la tête, certains plus tolérants que d'autres.
— C'était une longue journée, je vais aller dormir, et on reparle de tout ça demain, conclut Marinette.
— Bonne nuit, maîtresse, lui répondit Wayzz.
Elle lui avait dit des dizaines — des centaines — de fois de l'appeler par son prénom. Mais Wayzz était attaché aux traditions et avait été le kwami de Maître Fu pendant longtemps.
Maître Fu... Marinette aurait donné n'importe quoi pour ses précieux conseils. Et, si elle se fiait à la tristesse qui brillait dans les yeux du kwami, lui aussi.
— Bonne nuit, Wayzz, murmura Marinette, lui adressant un sourire compatissant.
Ses draps lui parurent inconfortablement froids lorsqu'elle s'y allongea.
Marinette se sentait seule, tellement seule face au monde entier.
— Marinette, chuchota Tikki, allongée tout près d'elle. Qu'est-ce que tu vas faire à propos de... d'Adam ?
L'impression qu'un filet d'eau glacée s'écoulait le long de sa colonne vertébrale emplit Marinette.
— Je sais pas, Tikki, répondit-elle, honnêtement.
— Chloé a raison, Marinette. Tu devrais en parler à quelqu'un qui pourrait t'aider.
Ses yeux se fermèrent et un soupir s'échappa de sa bouche. Elle essaya d'oublier la sensation dérangeante des mains d'Adam contre son corps, de son souffle contre sa peau, de son sourire qui lui faisait froid dans le dos.
Le fait qu'elle allait être confrontée à son expression victorieuse dans moins de six heures lui fit mal à l'estomac.
— Marinette—
— Je veux pas lui en parler, Tikki, répliqua Marinette d'une voix plus froide qu'elle ne l'aurait voulue. Je peux pas, se corrigea-t-elle, radoucie.
Marinette, les yeux toujours clos, pouvait sentir le regard de Tikki peser sur elle.
— Ce serait injuste. J'ai pas le droit de partir, de lui dire qu'on doit tout arrêter et lui demander de l'aide le jour d'après.
— Mais il est impliqué aussi, Marinette. Il a le droit de savoir.
La salive de Marinette était aussi agréable à déglutir que des lames de rasoir. Elle hocha la tête, un profond soupir soulevant et abaissant sa poitrine.
— J'en parlerai à Alya, d'accord ? Je veux juste régler ça sans qu'il ne soit au courant. Il a déjà assez de problèmes comme ça.
— Et toi, Marinette ? Tu ne crois pas que tu as déjà assez de problèmes comme ça ?
Son cœur se serra en même temps que sa mâchoire.
— Bonne nuit, Tikki, lui murmura-t-elle au bout de quelques secondes.
• • • • • • • • • • • • • • •
Ce fut sans trop savoir comment que Marinette arriva au lycée. Elle s'était levée sans savoir comment, avec trois heures de sommeil à son actif, s'était préparée sans savoir comment, avait mangé quelque chose sans savoir comment et était sortie de chez elle sans savoir comment non plus.
Son esprit n'avait aujourd'hui rien à envier à celui d'un robot. La seule chose qui la ramenait à son statut d'être humain était la douleur qui vrillait son crâne et l'engourdissement qui raidissait son entrejambe.
Les épais talons de ses bottines claquèrent sur le sol alors qu'elle s'avançait dans les couloirs. Ses gestes étaient mécaniques, irréfléchis.
Prendre un cahier. En reposer un autre. Attraper son livre de français. Ranger celui d'anglais. Inspirer. Expirer.
— Marinette ?
Elle n'eût pas besoin de tourner la tête pour savoir à qui cette voix appartenait.
— Chloé, la salua-t-elle d'une voix enrouée.
— T'as parlé à quelqu'un ?
Sa carapace robotique se fissura lorsqu'elle referma son casier d'un mouvement un peu trop sec.
— Non.
— Mari—
— Marinette ! une voix s'exclama.
Un soupir quitta ses lèvres. Qu'est-ce qu'ils avaient, tous ?
Mais elle tourna la tête et découvrit Lila, un sourire dégoulinant d'hypocrisie plaqué sur le visage, et sa lassitude se changea en frisson d'horreur.
Du coin de l'œil, elle distingua le froncement de sourcils de Chloé.
— Qu'est-ce que tu veux ? lui demanda-t-elle avec hostilité.
— Tout doux, répondit Lila en coulant un regard noir en direction de Chloé.
Elle continua de s'avancer vers Marinette qui se retrouva plaquée contre son casier. La seconde d'après, Chloé s'interposa entre elles.
Le sourire de Lila était clairement amusé, cette fois-ci.
— J'ai dit, qu'est-ce que tu veux ? répéta Chloé.
Partagée entre l'envie de s'enfuir, celle de confronter Lila et celle de remercier Chloé, Marinette gardait ses lèvres scellées.
Qu'aurait-pu-t-elle dire, de toute manière ?
— Dis donc, Marinette, tout le monde veux te—
— Tais-toi, Lila, répliqua Chloé.
Marinette pouvait percevoir un léger tremblement dans sa voix et un voile rouge recouvrir ses pommettes.
— Vous savez, continua Lila, imperturbable, c'est vraiment excitant de savoir les secrets de tout le monde.
Les yeux de Chloé rencontrèrent une seconde ceux de Marinette. Une seconde durant laquelle son regard bleuté brillait d'angoisse. Et Marinette était certaine que c'était réciproque.
Mais Chloé hocha presque imperceptiblement la tête et son regard se durcit en un instant. Ses lèvres se redressèrent et son attention se reporta à nouveau sur Lila.
— Et si on connaissait tes secrets ? lui lança-t-elle.
La mâchoire de Lila se contracta un instant et son masque se craquela légèrement, laissant apercevoir une adolescente terrifiée.
Mais son voile mensonger se reconstitua aussi vite qu'il s'était fissuré.
— Je veux juste parler à Marinette, déclara Lila.
Les regards se faisaient curieux autour d'eux. Les têtes se tournaient, les sourcils se fronçaient, les murmures fusaient. Et Marinette ne pouvait pas leur en vouloir.
À elles trois, elles n'étaient ni plus ni moins que le trio le plus improbable de tout le lycée confondu.
— Ça ira Chloé, murmura Marinette en se rapprochant de Chloé.
Sa main se posa doucement sa main sur son avant-bras et Chloé tourna à nouveau le visage vers elle, l'examina un instant et hocha la tête.
— D'accord, mais je vais rester ici.
Lila leva les yeux au ciel et Marinette sentit un sourire lui étirer les lèvres pour la première fois de la journée.
— Donc, Marinette, débuta Lila, jetant un regard menaçant à Chloé qui lui sourit innocemment, l'épaule appuyée contre un casier.
— Je ne lui ai encore rien dit, l'avertit Marinette.
Le prénom d'Adrien flotta dans les airs sans jamais être prononcé.
— Dépêche-toi, dans ce cas.
— Lila, il ne va jamais, jamais y croire, c'est—
— Et moi je connais beaucoup de gens qui croiront à beaucoup de choses.
Marinette déglutit douloureusement, dents et poings serrés.
— Sérieusement, de quoi vous parlez ? De qui ?
Le regard de Chloé passa de Marinette à Lila et ses yeux s'écarquillèrent soudainement.
— Vous parlez d'A—
La fin de la phrase de Chloé mourut alors sur ses lèvres. Son attention était portée sur un point derrière Marinette qui ne mit qu'une seconde à savoir qui elle regardait.
Un frisson de chaud, de froid, de soulagement et de peur courut le long de sa peau.
Le regard d'Adrien lui brûlait le dos et Marinette n'eût pas besoin de se retourner pour savoir que ses yeux débordaient d'incompréhension et de tristesse à la fois.
— Je dois y aller, articula-t-elle mécaniquement.
Et elle échappa au chantage de Lila, à la protection de Chloé et aux émotions d'Adrien qu'elle pouvait sentirirradier de lui.
• • • • • • • • • • • • • • •
Marinette avait rarement aussi mal interprété les émotions d'Adrien. Depuis toutes ces années, parmi tous ces moments qu'ils avaient partagés, tous ces rires échangés, tous ces secrets confiés, elle s'était trompée à son sujet seulement deux fois — avait été complètement à côté de la plaque serait plus juste.
La première fois était le jour où ils s'étaient rencontrés et où elle avait été convaincue qu'il n'était rien d'autre qu'imbus de lui-même et irrespectueux. Elle n'aurait pas pu se méprendre davantage.
La seconde fois avait été de ne pas se rendre compte que Chat Noir était Adrien. Là, elle avait mal interprété beaucoup de choses, d'accord.
Mais, au-delà de ces deux minuscules détails, Marinette avait appris à déchiffrer son regard. Savait pourquoi ses yeux brillaient, pourquoi ses lèvres s'étiraient, pourquoi ses joues rougissaient, pourquoi sa mâchoire se crispait. Chaque signe, chaque mouvement, chaque parole, rien ne lui échappait.
Et, même si Adrien était quelqu'un de mystérieux et d'introverti, — sous sa forme civile, du moins — il était devenu presque prévisible pour Marinette.
C'était pourquoi elle était d'autant plus troublée lorsqu'elle faisait fausse route. Lorsqu'il ne réagissait absolument pas comme elle l'attendait. Lorsqu'il ne ressentait absolument pas ce qu'elle croyait.
Et ce fut exactement ce qui arriva.
Marinette était arrivée dans la salle de classe avant tout le monde. Assise dans un coin, elle laissait son regard se perdre dans l'immensité de ses pensées. « Adrien, Chat Noir, akuma, Papillon, Miraculous, Tikki, Alya, Adam, vidéo, dormir, Adrien » lui répétait son esprit dans une boucle infernale.
— Salut, toi.
Un frisson de dégoût afflua le long de sa colonne vertébrale et Marinette n'eût pas besoin de tourner le visage non plus pour savoir qui s'était assis à côté d'elle.
— Tu as réfléchi à propos de notre... arrangement ?
Marinette gardait ses yeux fixés droit devant elle et ses lèvres scellées.
— Dis donc, j'en connais une qui s'est levée du mauvais pied. Une nuit mouvementée, peut-être ?
Le sourire qui résonnait dans sa voix la fit fermer un instant les paupières. Une envie de le jeter contre le mur — ou de le jeter par la fenêtre — étira un instant ses lèvres.
Soudain, lorsqu'Adam allait à nouveau ouvrir la bouche, Marinette entendit quelqu'un s'asseoir derrière elle. Un nouveau frisson courut le long de son dos, mais ce n'était pas de dégoût cette fois-ci.
— Adrien ! s'exclama Adam en se retournant. Tu ne m'en veux pas, je me suis assis à côté de ta...
Marinette sentait le regard d'Adam voyager d'Adrien jusqu'à elle et ne put s'empêcher de rougir.
— Ta quoi, Adrien ? murmura Adam.
Elle pouvait imaginer la lassitude d'Adrien, le soupir silencieux qui quittait ses lèvres, jusqu'à ses paupières qui se fermèrent durant quelques secondes de calme.
— Je vois, reprit Adam. Vous êtes vraiment—
— Adam, regarde ça ! lui lança le garçon assit derrière lui.
Le soulagement de Marinette fut de courte durée. À peine eût-elle le temps de reprendre sa respiration et de sentir son rythme cardiaque se réguler que ses muscles se contractèrent à nouveau à l'entente du nom de son alter-ego :
— Regarde Ladybug, hier. C'est sur le Ladyblog. Elle a l'air—
— Ailleurs, compléta Adam.
« Tu m'étonnes que j'aie l'air ailleurs, espèce de— »
— Chat Noir aussi a l'air bizarre.
— Hmm... acquiesça Adam.
— Tu crois que... ?
Le visage d'Adam se tourna à nouveau vers Marinette. Obstinée à garder le regard devant elle, elle ne pouvait qu'imaginer son sourire en coin et ses yeux plissés de malice mal placée.
— Oh, oui. Elle a l'air fatigué parce que Chat Noir l'a—
— Ferme-la, grogna la voix rauque d'Adrien.
Marinette sursauta, ne s'étant pas attendue à l'entendre rétorquer. Et cet abattement, ce chagrin qu'elle avait cru qu'il ressentait... il n'en était rien.
Sa voix débordait de colère. Une colère qui la fit frissonner.
— Quoi, Agreste ? Ça te dérange de savoir que Chat Noir a baisé Ladybug tellement fort qu'elle ne pouvait même plus marcher correctement ?
Les ongles de Marinette se plantèrent dans ses paumes.
— Et qu'elle continuait d'en redemander, encore, encore...
La main d'Adam effleura son visage.
— Et encore.
Tout se passa très vite. Le regard de Marinette qui se plongea enfin dans celui d'Adam. L'envie de propulser son poing dans sa mâchoire pour remplacer son sourire cruel par une grimace de douleur. Le visage d'Adam qui se déforma soudainement. Des cheveux blonds qui entrèrent soudainement dans son champ de vision. Des yeux verts d'ordinaire si gentils, si attentifs, presque angéliques, qui n'étaient à présent que deux trous noirs remplis de haine.
Des exclamations de surprise et des interjections d'horreur s'élevèrent dans la classe désormais presque remplie. L'esprit embrouillé par la fatigue de Marinette eût à peine le temps de se rendre compte qu'Adrien venait de frapper Adam que les deux lycéens se retrouvèrent par terre, Adrien au-dessus, le poing rencontrant à nouveau la mâchoire déjà rougie de son adversaire.
— Oh mon Dieu !
— C'est Adam et Adrien ?
— Allez, Adrien !
— Adam, met lui une raclée !
— Il faudrait aller chercher quelqu'un, non ?
Toutes ces paroles étaient entrecoupées par les grognements de colère d'Adrien et les gémissements de douleur d'Adam qui peinait à rendre les coups.
Marinette, les jambes chancelantes, les mains tremblantes, s'avança tant bien que mal vers eux.
— Marinette !
Chloé lui attrapa l'avant-bras, l'air inquiet.
— Tu vas te prendre un coup si tu—
La phrase de son amie s'interrompit lorsque le genou d'Adam rencontra l'entrejambe d'Adrien, le déstabilisant suffisamment pour inverser leurs positions.
Des manifestations de douleur retentirent autour de Marinette, compassion masculine face à la grimace de souffrance qui déformait le visage d'Adrien.
Un élan de colère monta au creux de son ventre. Ses dents se serrèrent lorsque le poing d'Adam rencontra la mâchoire d'Adrien.
— Alors, Agreste ? J'en connais une qui sera déçue si je—
Le genou s'apprêtant à frapper à nouveau l'entrejambe d'Adrien, Adam s'arrêta soudainement de parler, uniquement capable de geindre de douleur lorsque Marinette envoya son pied heurter ses côtes.
Profitant de sa distraction, elle le tira en arrière, dégageant le corps d'Adrien.
Parmi les exclamations de surprise, les légers rire et les sifflements, Marinette pouvait entendre la respiration saccadée d'Adrien. Elle se laissa tomber à genoux à côté de lui.
— Ça va ? murmura-t-elle.
Ses yeux étaient toujours noirs de colère. Mais quelque chose d'autre y brillait. De la reconnaissance ?
Marinette pensa avoir rêvé, parce que la seconde d'après, la fureur au fond de ses iris chassa toute autre émotion.
— Espèce de— commença Adam.
— Mais qu'est-ce qui se passe ici ? hurla la voix indignée d'un professeur.
Marinette ferma un instant les yeux.
Oh, elle était fichue. Fichue, fichue, fichue.
• • • • • • • • • • • • • • •
— Depuis quand tu te bats, toi ? interrogea Alya, interloquée.
— Bien joué, mon pote ! s'exclama Nino, tout sourire.
Marinette et Adrien s'assirent en face de leurs amis. L'une avait le regard fuyant et le cerveau rempli d'inquiétude. L'autre avait les yeux fixes et tous les muscles contractés.
— Houlà, qu'est-ce qui vous arrive ?
L'amusement se changea en confusion. Et le trouble devint de la préoccupation lorsqu'aucune réponse ne se fit entendre.
— Les gars ? essaya Nino.
Marinette triturait nerveusement la salade qui se trouvait dans son assiette. Un nœud lui serrait la gorge et un autre lui compressait l'estomac, l'empêchant d'avaler ou de dire quoi que ce fut.
— Pourquoi t'as posté ça sur le Ladyblog, Alya ? finit par demander Adrien.
Sa voix était rauque mais ne tremblait pas. Marinette leva timidement les yeux, rencontrant les regards complètement perdus d'Alya et de Nino.
— Parce que c'est le but de mon blog ? Le Ladyblog, tu sais ?
Marinette n'osa pas tourner son regard vers Adrien mais elle pouvait imaginer sa mâchoire se contracter et sa pomme d'Adam remuer au rythme de sa déglutition.
Elle sentait la colère émaner de lui.
— Sérieusement, les gars, qu'est-ce qui a ? redemanda Nino en se redressant.
— Tu sais très bien les conclusions que les gens allaient en tirer, poursuivit Adrien en ignorant Nino.
Alya plissa ses yeux et croisa ses bras, visiblement piquée au vif par ses accusations.
— C'est pas mon problème, Adrien. J'adore Ladybug, et ça m'énerve aussi d'entendre des rumeurs et des remarques et tout et n'importe quoi sur elle, mais—
— Mais t'aurais pu ne pas poster ses photos. T'avais le choix, Alya. T'es pas obligée de poster tout ce qu'elle fait ! Tu crois pas qu'elle a le droit à un peu de vie privée, tu—
— Je pense que si ça dérangeait Ladybug, elle serait venue m'en parler elle-même.
Adrien se laissa tomber contre sa chaise en secouant la tête. Marinette voulait passer sa main sous la table et entrelacer ses doigts aux siens. Elle le voulait tellement fort.
Mais son cerveau lui hurlait les dizaines de raisons pour lesquelles c'était une très mauvaise idée. Alors, consciente des regards qui pesaient sur eux et des téléphones près à capturer chacun de ses faits et gestes, Marinette garda ses mains sur la table.
— Et depuis quand t'es son porte-parole, d'ailleurs ? renchérit Alya.
— C'est pour ça que t'as frappé Adam ? demanda Nino, plus prudemment.
Adrien ne répondit rien mais Alya laissa échapper un éclat de rire et il lui lança un regard d'une telle noirceur que Marinette se demanda si c'était vraiment Adrien assit à côté d'elle.
— C'est typique, déclara Alya, ignorant parfaitement son œillade.
— Quoi ?
— Sérieusement, mec, c'est quoi ton—
— C'est typique des hommes, le coupa Alya.
Marinette donna un léger coup de pied à Nino sous la table. Une fois son attention attirée, elle secoua légèrement la tête, lui disant silencieusement de ne pas se mêler de cette discussion.
— De prendre sa défense, continua Alya. Comme si elle en avait besoin, comme si ça allait changer quelque chose. Comme si coller un coup de poing à Adam — ne le prend pas mal, je suis très contente que tu l'aies fait — allait changer quoi que ce soit.
— J'ai jamais prétendu que ça allait changer quoi que ce soit, répondit Adrien. Je sais très bien qu'elle a pas besoin de mon aide.
Sa colère se fissura un instant, laissant entendre une tristesse qui lui fit mal au cœur.
— Et puis c'est pas comme si Ladybug pouvait savoir tout ça, ou même le voir, hein ?
Marinette et Adrien se redressèrent d'un mouvement commun. Un léger sourire étirait les lèvres d'Alya alors qu'elle haussa les épaules.
Cette journée était décidément très étrange.
• • • • • • • • • • • • • • •
Moi — Tu peux venir chez moi ?
Alya est en train d'écrire...
Alya — Je suis là dans 10 minutes.
Alya est en train d'écrire...
Alya — Tout va bien ?
Moi — Non.
Alya est en train d'écrire...
Alya — Je suis là dans 5 minutes.
Ce fut comme ça que Marinette se retrouva assise sur son lit, les doigts tapotant nerveusement son téléphone, le cœur battant.
Elle n'avait jamais été stressée de parler à Alya. Sauf peut-être la fois où elle avait malencontreusement supprimé sa vidéo de Ladybug. Mais l'appréhension qu'elle avait autrefois ressentie n'était rien en comparaison à l'angoisse étouffante qu'elle éprouvait aujourd'hui.
Marinette était habituée de tout dire à Alya. De ses rêves à ses peines, de ses espoirs à ses doutes, de ses interrogations à ses certitudes. De ses premières discussions avec Adrien jusqu'à leur premier baiser, de leurs premières caresses jusqu'à leur première fois, Alya savait tout.
Et Marinette s'était toujours promis de ne lui cacher qu'une seule chose : son identité secrète.
Alors, non seulement Marinette allait lui raconter toute l'histoire avec Adam parce qu'elle en avait besoin, mais elle allait lui dire parce qu'elle le devait. Elle le lui devait. Alya était toujours là pour elle, que ce fut à cinq heures de l'après-midi ou à deux heures du matin. Que ce fut pour une question futile que pour une préoccupation qui la gardait éveillée toute la nuit.
Alya avait toujours les mots justes. Elle avait un don pour lui remonter le moral comme personne ne savait le faire. Pour lui faire voir la lumière dans les moments les plus sombres, pour lui rappeler à quel point elle était forte et intelligente et unique et Marinette l'aimait tellement.
Et elle se sentait coupable parce qu'elle avait désespérément besoin de son aide, bien plus qu'elle ne voulait l'admettre. Elle avait besoin de son aide et se sentait inutile, se sentait faible de ne pas réussir à gérer la situation par elle-même.
— Mari ?
Marinette sursauta, son regard se dirigeant automatiquement vers Alya qu'elle n'avait pas entendu entrer dans sa chambre. Ses pensées étaient trop bruyantes, ses peurs trop assourdissantes dans son esprit.
L'expression d'Alya passa de confuse à inquiète alors qu'elle se rapprochait d'elle.
— Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda-t-elle en grimpant jusqu'à son lit.
Marinette sentait la boule dans sa gorge grossir à chaque seconde, sentait le sanglot qui alourdissait ses cordes vocales s'intensifier lorsqu'Alya posa ses mains sur ses épaules.
— Marinette, tu me fais peur, là.
Elle savait que tout allait exploser à la seconde où elle allait prononcer un mot. Mais, sous le regard angoissé de sa meilleure amie, elle finit par parler :
— Je suis désolée—
Et son sanglot explosa en milliers de larmes, de pleurs et de tremblements. L'instant d'après, Marinette sentit les bras d'Alya enrouler son corps et sa tête s'échoua contre son épaule.
— Chhh... murmura-t-elle en caressant doucement son dos. Je suis là, ça va aller...
Toute la colère, l'angoisse, la tristesse et la culpabilité accumulées quittaient son corps en même temps que ses larmes roulaient contre ses joues.
Le visage heureux d'Adrien s'afficha dans son esprit, suivi de son expression déformée par la colère. Il était rempli, rempli de haine. Et Marinette ne pouvait s'empêcher de penser que c'était sa faute. Que quelque part, si elle avait fait les choses autrement, toute cette rage qui le consume n'existerait pas.
Alors que la culpabilité lui arracha un sanglot douloureux, Marinette pensa à Adam. Elle pensa à son sourire, à ses mains sur son corps, à ses mots, à tout ce qu'il pouvait s'imaginer. Elle pensa à ce qu'elle devait faire, ce qu'elle devait lui faire si elle ne voulait pas que la vidéo — et Dieu seul savait quoi d'autre — ne fut diffusée.
— Respire, Mari, murmura Alya alors que les mains de Marinette tremblaient contre son dos.
Elle s'éloigna légèrement d'elle, suffisamment pour plonger son regard dans le sien. Alya entrelaça ses doigts aux siens et la chaleur de ses mains soulagea légèrement Marinette.
— Inspire, lui dit-elle en joignant le geste à la parole. Et expire.
La première inspiration fut lamentable, entrecoupée de sanglots et des tremblements qui agitaient ses épaules.
— Encore, continua Alya. Doucement.
Marinette reprit son souffle, se concentrant sur le regard ambré et rassurant qui lui faisait face.
— C'est bien, murmura-t-elle. Allez, continue.
Chaque respiration était moins douloureuse que la précédente. Peu à peu, ses mains s'arrêtèrent de trembler, ses larmes se figèrent dans ses yeux et ses sanglots se calmèrent, jusqu'à disparaître au bout d'un moment dont Marinette ignorait complètement la durée.
Quelques minutes pouvaient s'être écoulées, ou plusieurs heures. Mais Alya était toujours là, elle était toujours en face d'elle, les mains dans les siennes, avec toute la patience et le support dont elle pouvait faire preuve.
— Tu veux en parler ? demanda finalement Alya alors que la poitrine de Marinette se soulevait et s'abaissait à un rythme régulier.
— Oui, répondit-elle, la voix enrouée.
Mais Marinette était presque sûre d'éclater en sanglot à nouveau dès que le prénom d'Adam allait passer la barrière de ses lèvres.
— C'est à propos d'Adrien ? demanda Alya, comme si elle avait lu dans ses pensées.
Marinette hocha la tête, sans prononcer un mot.
— Mari, tu vas devoir m'aider, je peux pas—
— Adam nous a filmé Adrien et moi, en train de coucher ensemble.
Elle l'avait dit. Enfin.
Mais le soulagement qu'elle avait espéré n'arriva jamais. Au contraire, prononcer ces mots tout haut lui laissa un goût amer sur la langue et rendait toute cette situation bien plus réelle. Horriblement réelle.
— Que... Quoi— Quoi ?
Marinette hocha la tête, les lèvres pincées, le regard perdu dans le vide.
— Mais quel connard !
Un sourire se dessina un instant sur le visage de Marinette.
— J'ai beaucoup trop de questions, là, Mari, déclara Alya en glissant ses mains jusqu'à ses épaules.
Le mouvement lui fit lever les yeux jusqu'à ceux de son amie.
— Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi, hein ?
Marinette acquiesça, la gorge à nouveau serrée.
— S'il faut aller le menacer, cacher son cadavre ou n'importe quoi, je suis là, tu peux compter sur moi, d'accord ?
Elle voulait lui expliquer, tout lui raconter, elle en avait besoin. Mais tout ce qui sortit de sa bouche fut un bruit à mi-chemin entre le rire et le sanglot.
Alya hocha la tête, les mains toujours agrippées à ses épaules. Ce contact, fort et rassurant, aida Marinette à ne pas se perdre dans l'immensité effrayante de ses pensées.
— Tu vas juste répondre par oui ou non à mes questions, ça te va ?
Un hochement de tête. Une inspiration.
— Est-ce qu'il t'a menacée ? Adam ?
Nouvel hochement de tête. Le visage d'Alya se crispa.
— Il est tout seul dans le coup ?
— Non, murmura Marinette. Lila.
Les mains d'Alya se serrèrent autour de ses épaules.
— Tu veux bien me dire ce qu'ils veulent ?
Marinette ferma les paupières.
— Lila veut... Adrien. Et Adam veut... il veut...
Inspirer. Expirer. Doucement.
— Il me veut, moi.
Une respiration après l'autre.
— Est-ce qu'Adrien est au courant ?
Le tremblement dans la voix d'Alya était suffisant à Marinette pour lui indiquer à quel point cette situation l'affectait.
— Non.
Ce fut à cet instant qu'elle rouvrit les yeux et les plongea dans ceux d'Alya.
— Mari...
— Non. Il ne doit rien savoir. Je peux m'occuper de ça, il a pas besoin d'être au courant. Il a déjà assez de choses à gérer, et...
« Et je l'ai repoussé, loin, loin, à des années lumières de moi et de mes problèmes. »
« Et on ne peut pas se permettre d'être aussi proches qu'avant. On ne peut plus, plus maintenant. »
Une image, floue et incertaine, se dessina alors dans son esprit. Une explosion d'une blancheur éclatante, une douleur soudaine dans son corps tout entier. Des larmes, des cris, un costume immaculé, des yeux aussi froids et tranchant que le ciel qui se reflète dans la glace. Le monde entier, figé.
« On ne peut plus. »
— Et toi ? Alya la tira de ses pensées. Tu crois pas que t'as assez de choses à gérer ?
Marinette mordilla nerveusement sa lèvre tremblotante et haussa ses épaules. Alya sembla hésiter un instant, chercher ses mots, façonner et déconstruire sa phrase.
— Je pense...
Sa voix était à peine plus haute qu'un murmure.
— Je pense que tu as plus de choses à gérer que tout Paris réuni.
Les yeux à présent grand ouverts, Marinette sentit sa respiration se bloquer dans sa gorge.
— Et je pense que tu as le droit de demander de l'aide, Mari. Je pense que tu as le droit, après tout ce que tu as fait, après tout ce que tu continues de faire pour... pour tout le monde.
Les paroles d'Alya étaient énigmatiques. Elles n'étaient pas suffisamment claires pour qu'un élan de panique ne prît d'assaut les tripes de Marinette. Mais elles étaient assez évocatrices pour qu'une supposition se faufilât au fond de son esprit.
— Tu comprends ce que je te dis ?
Parler était impossible. Marinette se contenta de la fixer, la bouche entrouverte, ses cils caressant ses paupières à chaque fois qu'elle clignait des yeux.
— Tout va bien, murmura Alya en liant ses doigts aux siens. Tu n'as pas besoin de te cacher avec moi, Marinette. Tu peux lâcher prise. Tu peux être toi-même.
« Moi-même, » pensa-t-elle. Mais, cette personne, qui était-elle ? Était-ce une lycéenne ambitieuse et étourdie ? Était-ce une héroïne courageuse et responsable ? Était-ce une amie attentive et dévouée ?
Ou est-ce que cette personne n'était rien d'autre qu'une adolescente perdue, lâche et faible ?
Comment pouvait-elle être toutes ces facettes à la fois ? Comment pouvait-elle remplir toutes ces cases, correspondre à tout ce que le monde entier attendait d'elle ?
— Je... je ne suis plus vraiment sûre de qui je suis, Alya.
Sa main se serra dans la sienne et un sourire se dessina sur son visage.
— Je sais exactement qui tu es, Ladybug.
voilà voilà !
j'ai hâte de lire vos retours !
la discussion entre Mari et Alya était censée être plus longue mais je pense qu'elle aborde déjà les points essentiels. et puis, il y aura encore d'autres moments entre Mari et Alya dans le prochain chapitre. j'ai l'impression d'avoir un peu négligé leur amitié en m'étant uniquement penchée sur la relation entre Adrien et Mari, alors je vais essayer de rattraper ça !
j'espère que tout va bien pour vous, pour ceux qui ont cours ou non, pour ceux qui ont des examens ou non, et pour ceux qui travaillent ou non ! je tenais aussi à vous dire de ne pas culpabiliser de ne pas être trop productif pendant cette période, c'est totalement normal et ok de prendre des pauses ou de ne rien faire du tout ! soyez indulgents avec vous-mêmes 3
allez, je vous souhaite une bonne journée, on se retrouve pour le chapitre 9 !
— lucie
