Mercredi 15 Juin 2016 (Encore et toujours...)
Tandis que d'autres réglaient leurs problèmes psychologiques ou s'occupaient des manques d'affections de certains, Milo et Camus s'étaient installés tranquillement.
Plus ou moins.
Pas du tout, en fait. Depuis quelques heures à présent, le jeune Scorpion s'attelait à "Illuminer", -comme il aimait dire- la soirée de son comparse . Comparse qui de son côté faisait de son mieux pour l'ignorer royalement, comme depuis le début de leur seconde vie.
Pendant le trajet, Camus avait élaboré un plan ingénieux afin d'échapper à la présence étouffante de Milo. Malheureusement, leur chambre disposait de toilettes, empêchant la réalisation du-dit plan.
Au alentours de 23 heures, le Verseau profita d'un moment d'inattention de la part de Milo pour s'éclipser.
Tandis qu'il se baladait dans les couloirs de l'hôtel, il croisa un cortège assez...particulier.
-"Aiolos ?"
-"Camus ? Euh..."
-"..."
Avant qu'il ne puissent communiquer davantage, le gros touriste à la boué les interrompit.
-"HI Little guy ! Are you in the staff too ? That's a funny haircut you've got there !"
-"No, we aren't in the sta-
-"MY GOD ! Look at the hour ! My wife's gonna kill me ! Come on, boy, my room isn't far away ! Oh, and good night, other boy !
-"G-good night... Bonne chance Aiolos."
-"Me laisses pas s'il te plait..."
Ignorant les supplications du sagittaire, il préféra partir au plus vite. Au lieu de cela, il se dirigea vers le bar à l'intérieur de l'hôtel, beaucoup plus calme que le plein air.
Une fois là-bas, il s'installa et passa en revue sa situation.
"Bon. Normalement les somnifères vont encore faire un peu effet, donc Milo devrait s'endormir rapidement. Je n'ai qu'à attendre un peu, puis retourner discrètement prendre mes affaires et aller dans la chambre d'Aldébaran Saga et Kanon. J'espères juste que les jumeaux vont me faire le plaisir de la boucler. Dans le pire des cas j'ai-
-"Mais FERME-LÀ Kanon ! Tu m'énerves !"
-"Pourquoi j'obéirai à un type qui-
"...On dirait qu'ils ont eut la courtoisie de quitter la chambre pour s'engueuler. Tant mieux. Bon. Où en étais-je ? Ah oui. Je dors dans leur chambre, puis le lendemain je me justifie en affirmant que Milo ronfle trop fort. Personne ne risque de me contredire puisque l'on est que deux. Comme ça je m'installe pour de bon avec-
-"MAIS FOUT-MOI LA PAIX, MERDE !"
"...Je vais aller dehors, je crois."
Sur ces pensées, il se rendit devant l'hôtel
"Tiens, le Vieux Maître. Je vais aller un peu plus loin."
Au bout d'un moment, il trouva un endroit ou s'asseoir en toute tranquilité, et ses pensées reprirent leur cours.
"...Tout de même, je me demande pourquoi Milo agit de manière aussi... Le connaissant, il essaye peut être de se faire pardonner son attitude violente lors du début de la guerre Sainte...? Dans ce cas, il a tort. Si quelqu'un doit se reprocher quelque chose, ce sont bien nous, les "renégats"... De toute façon, cela ne me regarde pas, ce qu'il à pu faire ou ressentir. Plus maintenant en tout cas... Bon sang voilà Aphrodite et DeathMask. Ils se sont donnés le mot ou quoi ? Ils viennent de ce côté. Allez, fais comme si de rien n'était et salue-les"
-"Ah ! Bonjour vous deux."
-"Bonsoir Camus." Répondit DM.
"Bons- ? Et merdre" (Cette erreur d'orthographe est une référence, pour ceux qui ne le comprendrait pas :) )
-"Tu es tout seul ? Tu as réussi à semer Milo ?Aha."
-"Ah..ah Oui ! Euh...enfin non, je ne l'ai pas "semé". Il est collant, mais pas à ce point."
"Inutile de dire la vérité. Je ne veux pas empirer mon cas."
-"Et vous deux ? Ou allez-vous si tard ?"
-"On voulait se rendre au bar, mais, euh..."
-"Les jumeaux se foutaient sur la gueule. Du coup on à décidé d'aller faire un tour en attendant qu'il se cass-"
-"Je vois. Bonne continuation."
Et le Verseau décida de les planter au beau milieu de leur conversation. Décidément, il ne voulait vraiment pas discuter avec quelqu'un d'autre que lui-même cette nuit là.
"Je crois que je vais rapidement mettre mon plan à exécution."
Il pris de ce fait le chemin du retour. Seulement, tandis qu'il se dirigeait vers sa future ex-chambre, quelqu'un l'attendait à l'entrée du couloirs.
-"C'est pas sympa de me planter comme ça."
-"Milo, ce que je fais ne te regarde pas."
-"Si."
-"Bien sûr que non."
-"BIEN SÛR QUE SI !"
Il fût surpris de la véhémence de son compagnon.
-"Pourquoi penses-tu que je fasse le con depuis six mois, hein, POURQUOI ?!"
-"Je ne sais pas. Tu essaye sans doute de te faire pardonner quelque chose, comme d'habitude."
-"NON !"
Évidement que non. Camus savait très bien pourquoi, mais il préférait faire semblant de rien.
-"DEPUIS, depuis qu'on est revenus à la vie tu... TU M'IGNORES COMPLÈTEMENT ! Et sans me donner aucune raison, en plus ! Qu'est ce que je dois faire, hein ? j'ai tout essayé ; être gentil, affectueux, drôle,... TOUT ! MAIS PUTAIN DIS-MOI CE QUE JE DOIS FAIRE !
Et à la grande surprise de Camus, le Scorpion commença à verser des larmes. C'était si rare de sa part que le Verseau se retrouva complètement déboussolé.
-"...Ce...n'est pas de ta faute."
Il ne pouvait s'empêcher de détourner les yeux.
"C'est à cause de moi. Du foutu plan de Shion. J'ai beau me dire que n'était qu'un acte, mais malgré tout je ne peux pas m'empêcher de penser que tout est de ma faute. Non en fait tout est de ma faute. J'ai tout foutu en l'air avec toi. On était tellement bien ensemble, et pourtant j'ai tout foutu en l'air. Je t'aime, je t'aime, je t'aime ! Pourtant j'ai tout foutu en l'air ! Je m'en veux tellement. Tu n'as même pas besoin de me pardonner. Je... Je veux juste te voir sourire."
Camus le pensait du plus profond de son coeur, malheureusement les sons refusaient de sortir de sa gorge, et Milo continuait de pleurer en silence.
Celui-ci finit par déclarer :
-"Rentrons nous coucher. Il est...tard."
Tandis qu'ils marchaient, Milo aperçut du coin de l'oeil qu'il n'était plus le seul avec les yeux embués.
Et cela lui redonna espoir.
