Chapitre 8 : Nouveau départ

Le lendemain matin, certains profs semblaient un peu fatigués, certains ayant du mal à se concentrer. Mais on remarqua rapidement l'absence de Rei. Elle avait appelé qu'elle ne viendrait pas travailler aujourd'hui, et bien qu'elle n'avait qu'une session de surveillance qui pourrait être comblée par Present Mic, cela inquièta Nezu.

Avec son Quirk, il calcula les événements qui risquaient de suivre. Il poussa un long soupir, comprenant qu'il s'était légèrement tromper, et ne fut pas le moins du monde surpris quand Endeavor pénétra dans l'enceinte de l'école, accompagné de sa femme.

Les élèves étaient sidérés de voir l'héros si difficile d'approche venir à son ancienne école, sans sembler avoir été appelé pour une mission. Rei était à ses côtés, en civile, une chemise bleu ajusté et un pantalon noir. Ses élèves de premières années la reconnurent et elle s'arrêta pour leur parler un instant et s'excuser à l'avance.

-Oui, je suis l'épouse d'Endeavor…, admit-elle, les élèves semblant estomaqué, le héros ne faisant pas de cas, attendant, les bras croisés.

Mais une part de lui ressentait une bouffée de fierté à ce qu'elle s'affiche ouvertement en publique avec lui. Même si ce n'était que l'école, elle n'avait plus honte de lui. Plutôt elle l'utilisait comme bouclier contre les difficultés. Il était satisfait. C'était à ça qu'il servait…! Enfin, il accomplissait sa tâche de mari et de père…!

Todoroki eut vent que son père était là et il parut sous le choc. Encore plus quand Hagakure lui annonça qu'ils allaient parler au directeur.

-Tu ne t'en vas pas de l'école, j'espère?! demanda Yaoyorozu, ce dernier ne pensant pas.

Mais de quoi les deux voulaient lui parler, exactement?

Le directeur sembla un peu mal à l'aise, Rei souriant mais Endeavor, toujours en tenue d'héros, prenait assez de place dans son champ de vision, les bras croisés, l'air toujours sur le point de lancé une remarque dur ou d'attaquer.

-… Je suis navrée de venir ainsi à l'improviste et de prendre votre temps précieux, principal Nezu…! commença Rei, mais le directeur secoua une patte.

-Pas du tout…! Je tenais à m'excuser de ma conduite… J'ai du vous paraître d'une telle impolitesse…!

-… vous avez tenu certains propos contre mon mari… Je penses que s'il y a du mauvais sang entre vous, plutôt que de me le partager, vous feriez mieux de le dire à l'intéressé…, avoua-t-elle, ne tournant pas autour du pot.

Enji décroisa ses bras, posant ses mains sur ses genoux, Nezu souriant toujours aimablement, mais plissa un peu les yeux.

-… Certes… Enji… Je suis content de te voir en pleine forme… Et accompagnée..

-Content de voir que tu réussis à gérer un tel établissement… Mais ça ne me surprend pas d'un rongeur si surdoué que toi…

-Tiens… Est-ce un compliment ou une insulte, Enji? commenta le directeur, ne bougeant pas, mais Rei sentait qu'ils allaient encore se lancer des pics longtemps si elle n'agissait pas.

-Vous pourrez discuter aussi longtemps que vous le voudrez… Mais mon temps est précieux…, commenta-t-elle, les deux hommes ramenant leur attention sur elle. J'ai réfléchi longuement, et je dois admettre, monsieur Nezu, que je ne suis pas taillé pour être un héros…

-Mais vous n'avez pas essayé…, commenta-t-il, Enji comprenant comment le rongeur faisait pour gagner ses gens à sa cause.

Sa voix douce, sa mine adorable, sans parler de ses bonnes paroles…

-Je suis âgée, et j'ai envie d'investir mon temps pour moi, pour ma famille… et ensuite pour de nouveaux défis… J'ai étudié les possibilités… et il existe des programmes pour que les civils qui veulent agir en avant de la scène reçoit une éducation spécialisé… Ce serait d'obtenir un diplôme pour être « sidekick », cela ne dure qu'un an, dépendamment du nombre de cours qu'on peut prendre par semaines. Ça ne permet pas à la personne d'agir en solo… Mais c'est tout de même un diplôme qui permet d'aider les héros à sauver les gens, gérer des incidents, accidents et protéger la foule en cas d'attaque criminels…

-… Oui… C'est bien beau, mais c'est bien inférieur à ce que U.A. peut vous donner, Miss Rei…

-C'est Madame Todoroki, principal…! grogna Enji, contrariant le rongeur, se râclant la gorge.

-Mille excuses… Il fut un temps où la simple mention de ton nom la faisait pâlir…, admit le directeur, Rei hochant faiblement la tête.

-Oui, je l'admets. Mais je réapprends à vivre avec Enji, et je pense tout de même mieux le connaître que vous, monsieur Nezu…, commenta-t-elle, lui faisant comprendre par là qu'il n'avait pas à tenter de l'amadouer en dégradant son mari.

Il ravala sa salive, avant de se reprendre et pencher la tête.

-Mais bien sûr! Certes! Et que vous vous donniez cette nouvelle chance me remplie de joie! J'espère que tu sauras prendre soin d'elle, Enji…! Elle mérite quelqu'un de présent…

-Elle peut choisir avec qui elle est par elle-même…, commenta le héros, avant de sourire en coin. Quoi que je suis persuadé que ni toi, ni moi soyons digne d'une femme telle que Rei…

-Enji! s'écria Rei, rougissant, la souris gloussant, amusé de son commentaire.

Et il sut alors qu'elle lui avait vraiment tout dit.

-Je m'excuse si je vous ai mise mal à l'aise, Madame Todoroki…, commenta-t-il, se levant sur son siège et lui faisant une courtoise révérence, ses pattes sur ses genoux. Mais je ne pensais pas à mal. Je doutais seulement de la capacité du numéro 1 à changer et s'investir pour autre chose que son travail. Ma foi, si je me suis trompée, j'en suis ravie…!

-Et pour ce qui est de mon travail…, commenta-t-elle, fouillant dans son porte-folio et lui donnant une lettre.

Il la lut et il cessa de sourire.

-… Ah… Je vois…, avoua-t-il, Enji se retenant de sourire, comprenant sa déconfiture.

Le rongeur hocha la tête, s'assoyant, à présent sérieux et grave.

-… Je comprends, mes raisons de vous engager ont du vous semblez factice… Mais je vous assure, vous avez les compétences, et les enfants seront très déchus de ne plus vous voir…

-Je ne reviendrais pas sur ma décision… Seulement si je ne travaille que sur appel, si mon salaire égale celui d'un professeur… Oh, et je dois êtres appeler 72 heures avant un chiffre…, commenta-t-elle, déballant son plan.

C'était à prendre ou à laisser.

Nezu décida de négocier un peu, juste un peu.

-48 heures d'avance, et vous aurez un bonus d'une demi paye en plus si vous aider les élèves à leur devoir le jour où vous rentrer pour être surveillance…!

Rei parut y réfléchir, avant de se rassoir, réfléchissant. Enji se pencha sur elle et murmura quelque chose à son oreille, la faisant hocher la tête, mais gardant une poker face. Nezu se sentait fébrile. Il s'attendait presque à un refus mais elle finit par sourire.

-C'est d'accord… J'attendrais votre appel pour la signature de mon nouveau contrat de travail. Enji pourra bien sûr le lire avant que je signe, si jamais vous rajoutez des closes non discuter…! commenta-t-elle, le rongeur hochant la tête.

-C'est bien sûr…! Mais je doutes que nous rencontrions de nouvelles difficultés… Je suis navré que vous ne puissiez être avec nous à temps plein… Mais vous prenez une très sage décision…

Elle accepta de lui serrer sa main, avant de s'excuser, elle devait expliquer sa situation à ses élèves.

Une fois qu'elle fut partie, Enji se permit de sourire un peu plus effrontément.

-… Tu as bien rattrapé le coup…! commenta Nezu, le héros s'accotant dans son siège.

-Du tout, elle s'est rapproché de moi par elle-même… C'était une période difficile pour nous deux… Et il me semble que tu as essayé de l'éloigner, à ta manière…, grommela-t-il, le rongeur faisant un air surpris.

-Du tout! Certes, elle serait une meilleure héroïne que toi, niveau social. Mais comme tu l'as dit par le passé, elle est sensible et son corps est fragile… Elle est toute l'inverse de toi…

-À croire que les différents s'attirent…, commenta Enji, se sentant étrangement bien.

Même s'ils avaient été ennemis, qu'ils aillent régler l'histoire de Rei et qu'elle lui aille partager ses soucies, il se sentait enfin impliquer, enfin à sa place. Et il ne se lassait pas de savourer sa victoire dans la face du rongeur.

-Tu en as de la chance…! admit Nezu, Enji sourcillant.

-Tu rigoles? Je dois encore m'absenter à tout moment pour mon travail d'héros, elle ne vit toujours pas avec moi, deux sur mes 4 enfants me détestent à mort… J'ai encore beaucoup de pain sur la planche pour ramener la famille ensemble… Et encore pour que mon couple soient harmonieux.

-Je dirais à voir ce que j'ai vu aujourd'hui que le plus gros est fait…! commenta Nezu, s'installant confortablement dans son siège. Sinon, pas trop fâché sur ma suggestion que j'ai faite…?

-Qu'elle devienne un héros? demanda Enji.

-Qu'elle devienne ma femme! commenta Nezu, souriant un peu plus en voyant ses flammes montés dans les airs, grimaçant.

-Tu as de la chance…! Si tu n'étais pas si utile et si important, je t'enfoncerais mon poing dans la face…! Je te briserais, Nezu…! gronda Enji, le rongeur joignant ses mains.

-Certes…! Mais le numéro 1 ne peut pas brutaliser le gentil directeur de la meilleure école d'héros au pays…! Ce serait affreux pour ton image…!

-Tu as toujours été un sale manipulateur…!

-Nous sommes tous des manipulateurs…! répliqua Nezu, levant un doigt en l'air. Comment tu as convaincu Rei de t'épouser? Comment tu as convaincu Shoto d'être un héros meilleur que toi?

Enji se renfrognant, n'appréciant pas ses commentaires. Mais comme d'habitude, le rongeur savait toucher les points sensibles.

-… Tu pourrais être bien plus que directeur, si tu le voulais, avec tes dons…! commenta Enji, appréciant qu'il montre son vrai visage.

Nezu eut un petit sourire effronté.

-… J'aime à croire que je pourrais être à la tête de tout organisme que je le voudrais… Politique, police, mafia…! Mais mon cœur aime la justice et le rêve… Et U.A. est ce qui représente le plus mes aspirations, pour la société de demain…!

-Tant mieux pour toi…, commenta-t-il, avant de se lever. J'imagine que nous aurons à nous voir plus souvent, vu que tu restes l'employeur de Rei.

-Je baisserais ma quantité d'alcool quand elle viendra aux petites soirées entre professeurs…! promit la souris, Enji lui serrant sa patte, mais grimaçant un sourire.

-Pourquoi je ne te fais pas confiance…?

-Tu n'as pas tort…! admit Nezu, avant que les deux lâchent leurs mains, ressentant cette même rivalité, mais aussi un certain respect pour l'autre, avec les années ayant passé.

Quand Endeavor quitta le bureau du principal, il vit qu'il s'était formé un petit comité autour de Rei. Un minuscule gamin aux cheveux en bubulles violet versaient quelques larmes, Rei lui tapotant l'épaule.

-Je sais que tu peux être tout ce que tu veux, Mineta…, commenta-t-elle, le jeune hochant la tête. J'ai été ravie de te connaître…!

-Moi… aussi…! lâcha-t-il, avant que Monoma ne s'avance.

-Franchement, ça ne me surprend pas…! Quelqu'un qui n'a même pas le diplôme d'héros ne devrait même pas songer enseigner ici. Qu'est-ce qu'elle s'attendait nous apprendre? Elle est mieux de retourner jouer à la dinette…! commenta-t-il, ses camarades remarquant Endeavor et le quitta, effrayé. Hum? Personne ne me contredit…?

-Tu parles beaucoup, mais qu'est-ce que tu sais faire d'autre, gamin…? gronda Endeavor, le blondinet palissant, ayant une grimace comique.

Rei saisit Monoma par les épaules, semblant prendre sa défense devant Enji.

-Attention, chéri… Toi aussi, tu as du mal à t'exprimer… Il veut juste te dire de mettre tes talents et ton énergie pour ta carrière et de faire attention à ne pas horripiler les mauvaises personnes… Enfin, selon moi, on ne devrait pas se moquer de qui que se soit…! Mais bon, je suis depuis longtemps « en dehors du coup »…! fit-elle, lui tapotant ensuite la tête, Endeavor l'observant faire.

Elle était bien trop gentille. Mais c'était sa manière de remettre les jeunes à leur place. Pour sa part, une bonne bourrade lui aurait sembler indiquer, mais il devait vraiment calmer ses pulsions le prenant encore et n'être brutal qu'envers les criminels. Pas les civils.

Monoma parut surpris de l'intervention de Rei, ne dit rien mais ne dit plus rien contre la dame par la suite, un peu estomaqué qu'elle soit capable de tenir tête à un héros telle qu'Endeavor.

Bakugo fut agacé de découvrir la vérité, moins en apprenant qu'elle partait. Mais il comprenait mieux son Quirk.

Les camarades de Shoto le questionnèrent dans la pause de l'après-midi, soulignant qu'elle ne devait pas avoir besoin de travailler.

-Mon père lui a fait du mal, elle n'avait pas envie de dépendre de lui…, leur expliqua-t-il, simplement, Mineta joignant ses mains.

-Mais elle lui pardonne et veut s'investir pour sa famille… Pourquoi je peux pas trouver une fille comme ça, moi aussi? demanda-t-il, Asui lui répondant.

-Il faudrait pour une fois que tu sembles « respecter » une fille, un tant soit peu…, admit-elle, et Mineta plus Kaminari partit sur une polémique, Deku s'approchant de Shoto.

-Content pour toi, Todoroki…! commenta-t-il, mais Shoto se prenait le menton, songeur. … Tu n'as pas l'air ravi…

-Hum, oh, non… C'est juste… Et si elle lui pardonnait trop vite…? se demanda-t-il, Izuku se grattant la tête.

-… C'est à elle de juger ça, non…? Je connais des tas de bonnes personnes qui font des erreurs catastrophiques… Du genre, mon père…! commenta-t-il, sortant son cell et répondant à son dernier message. Il m'a abandonné pour aller avec un gars plus jeune que ma mère… Et comme elle le souligne, aujourd'hui plus mince qu'elle… N'empêche, je lui ai parlé, c'est pas un monstre pour autant…! Mais je comprends aussi ma mère de n'avoir pas voulu ouvrir son cœur à un autre…

-… Elle est quand même tomber amoureuse d'All Might, ensuite…, souffla Todoroki, Deku rougissant et souriant maladroitement.

-Ouiii! Enfin… C'est bien, et ça ne m'étonne pas… Mais j'aurais jamais cru ça possible…! admit-il, se frottant l'arrière de la tête, Todoroki craignant qu'il se rende chauve si ça devenait une manie à chaque fois qu'il était gêné.

Il décida de laisser les choses allées. De toute façon, que ça lui plaise ou non, ce n'était pas sa vie. Ses parents étaient bien assez grand pour régler leurs soucis.

Rei annonça la nouvelle à ses amies, Mitsuki la disputant mais Inko se montrant très compréhensive…

-Je comprends, c'est au mieux…, commenta-t-elle, alors qu'elle mangeait le diner chez Toshinori, juste toutes les deux, Rei hochant la tête.

-J'étais contente d'inclure Enji… J'étais sûr de moi… Mais j'avais presque oublier combien ça faisait du bien de s'en remettre à un autre, pour prendre de telles décisions…, admit-elle, Inko souriant.

-Je comprends…! Ça fait du bien d'avoir quelqu'un à nos côtés…! avoua Inko, rougissant légèrement, Rei hochant la tête, avant de formuler une demande particulière.

-Tu… Tu ne voudrais pas suivre la formation pour être Sidekick avec moi…?

Inko garda son sourire aux lèvres, mais quand elle ouvrit la bouche, sa réponse contrastait avec son air facial.

-Non. Désolé…!

-Mais…! commença Rei, Inko se levant et commençant à ramasser la vaisselle sale.

-Je ne suis pas taillé pour être autre chose qu'une femme au foyer…! Je peux répondre présente quand la situation est désespérée, mais je n'arrive pas à m'imaginer employer mon Quirk dans une autre mésaventure…!

-Mais Inko! Ton Quirk est tellement meilleure que le mien! Et tu pourrais faire tellement de grandes choses…! commenta Rei, Inko posant un peu bruyamment la vaisselle au fond du lavabos, soupirant.

-… Est-ce que ce n'est pas les mêmes mots qu'à employer le directeur de l'U.A. pour tenter de te convaincre d'être héroïne…? demanda son amie plus grassouillette, Rei se taisant, mal à l'aise.

-… Ce ne serait qu'en cas d'urgence…, commenta la femme aux cheveux blancs, auriant souhaiter pouvoir la revoir à l'action.

Qu'elles ne s'entraident pas juste seulement dans la vie de tous les jours. Mais aussi pour de plus grandes choses.

-Ou juste me mettre sur la map…! répliqua Inko, plissant les yeux, Rei rougit. Non, désolé… Contre nos kidnappeurs, c'était tout ou rien…! J'ai fait au-delà de mes capacités…! Je ne veux pas repasser par là…! expliqua-t-elle, Rei hochant la tête, se sentant mal de lui avoir fait une telle requête.

Elles s'assirent dans le salon, gardant le silence un moment, avant qu'Inko ne cligne des yeux.

-… Tu as parler à ton mari…? De Dabi…? murmura Inko, comme si c'était un sujet trop délicat pour être dit à haute voix.

Rei se couvrit le visage d'une main, avant de soupirer.

-Je ne m'en sens pas le courage… Pas tant que je n'ai pas confiance en lui…

-Ce n'est pas ta faute si ton fils…, souffla la mère d'Izuku, mais sa compagne secouant la tête.

-Peu importe quand je lui dirais, ça va le briser… Et peut-être qu'il refusera de me croire…

-… En attendant, tu dois porter ce fardeau seule…! commenta Inko, plus fort, sourcillant, trouvant ça injuste.

-… Non… Puisque tu le sais…, commenta Rei, lui prenant son épaule, touchant son amie. Fais-moi la promesse de n'en parler à personne… Même pas à Toshinori.

-Je promets de n'en souffler un mot… Sauf si on doute de ta parole…! s'écria Inko, lui faisant comprendre que quoi qu'elle fasse, elle aura son soutien.

Rei sentit des larmes glissés sur ses joues, Inko les serrant dans ses bras.

Elle se rappela de quand elles dormaient ensemble et il lui manquait d'avoir une présence chaude à ses côtés, la nuit. Mais jamais elle n'irait se tourner vers Inko, pas alors qu'elle avait un petit ami dans sa vie…! Ce serait ridicule…!

Non, si elle voulait quelqu'un avec elle, elle pouvait se tourner vers Enji. Même si elle était encore anxieuse. Mais ses craintes semblaient s'affaiblir, à chaque fois qu'elle le rencontrait et qu'il lui montrait l'homme à l'écoute qu'elle avait épouser, jadis, et non le tortionnaire qui lui avait fait du mal, à elle et ses enfants.

Quelques semaines plus tard…

Endeavor était en patrouille quand il entendit les policiers demander de déserter la ville deux secteurs plus loin.

« Les réparations de l'aqueduc ne sont pas fini, le mur de glace que le héros Frozone ne tiendra pas…! » commenta le type à la radio des gendarmes, Endeavor sourcillant.

Il vérifia sur ses données dans son téléphone quels étaient les héros dans les environs. Juste deux. Aucun semblaient capable de supporter le travail de Frozone. Soudain, il remarqua un message de Rei.

« Peut-on dîner ensemble? Je suis en garde à vu avec un héros, non loin de là. Du nom de Frozone. »

-QUOOOOOI?! s'écria-t-il, lâchant son cell en pleine rue et décollant.

Rei n'avait pas oser dire que le mur de glace barrant le canal pour permettre aux travailleurs de réparer le mur de l'aqueduc lui semblait mince. Les craquements qu'elle entendit lui semblèrent de mauvais augures. Heureusement, le héros comprit sa faute de calcul et il était déjà sur le mur, essayant de le solidifier alors que la police se mettait au travail pour évacuer les civiles dans les parages.

La dame aux cheveux blancs demanda à l'héros si elle pouvait aider, nerveuse. Le type, 35 ans, un peu frondeur, lui répliqua de rester là et d'en apprendre.

-C'est bon, je gère! assura-t-il, mais il ne sembla pas avoir prévu que la pression de l'eau ne brise le mur sous ses pieds.

Rei ne put que regarder, estomaqué, le héros sombrer et l'eau foncer à toutes vitesse sur le mur au deux tiers réparés. Normalement, il devrait être capable de supporter une telle trombe d'eau. Mais pas les morceaux de glace venant à toute vitesse.

Comme seul lui pouvait le faire, Endeavor arriva à toute vitesse, utilisant ses flammes pour fondre la glace et repoussant momentanément le courant. Mais l'eau battait le feu. Rei hurla en voyant son mari se faire avaler par l'eau, son corps frappant le mur durement et il coula, assommé.

Frozone avait à peine remonté à la surface, ignorant ce qui se passait, quand il vit l'apprenti Sidekick enlever son blouson et sauté à l'eau.

-Hé! Stop! Blourp! C'est dangereux! s'écria-t-il.

Rei était déjà 5 mètres sous l'eau et elle nageait pour atteindre Enji. Le courant était encore tumultueux, et Rei se sentait balloter dans tout les sens. Mais quelques secondes plus tard, les remous cessèrent et elle put se remettre à nager vers le fond. Heureusement qu'Enji était si massif et que son costume avec cet orange voyant…! Mais elle se dit qu'elle aurait vu ses cheveux roux à un kilomètre de distance.

Elle lui saisit la taille et commença à remonter. Un héros tendit ses mains dans l'eau, l'aida à ramener Endeavor à la surface.

On voulu lui offrir une couverture, les policiers s'approchant maintenant que le gros du danger était passé. Mais elle les repoussa et caressa le visage du héros, encore effrayée.

-Enji? Il ne respire plus…! s'écria-t-elle, Hawk arrivant à cet instant, assistant alors à la scène la plus étrange qui soit.

Le numéro 1, l'homme le plus fort du Japon, évanouie et une toute petite femme si gracile lui faisant la réanimation. Avec le massage et le bouche à bouche…!

Il s'approcha en douce et prit son poignet. Il sourit en coin, sentant un pouls mais se reculant aussitôt, voyant la main du héros se serrer en poing.

Enji finit par se mettre à toucher, ayant bu la tasse. Rei resta à ses côtés, reprenant son souffle et éclatant en sanglot.

Le héros avait reprit conscience quelques secondes avant de revenir à la surface, mais quand il avait vu Rei, il avait décidé de faire comme s'il était inconscient. Juste pour voir comment elle réagirait. Il avait été admiratif de sa vitesse d'exécution et il appréciait d'avoir pu enfin sentir ses lèvres sur les siennes, après tout ce temps. Mais il préféra taire ce petit subterfuge, papillonnant ses yeux vers elle, grimaçant.

-Rei…? Pourquoi… Pourquoi tu n'as pas évacué…? grommela-t-il, sa femme se jetant à sa taille, un policier essayant de la convaincre de lui laisser un peu d'air.

Il rougit alors que Rei embrassa de nouveau son mari, ce dernier la tenant un moment contre lui, la sentant tremblante, ayant eu peur pour lui.

Hawk lui fit un subtil signe de Victory et un clin d'œil, Endeavor roula les yeux pour montrer qu'il en avait rien à cirer de ses encouragements. Mais il se releva lentement et passa un savon à Frozone, ce dernier était plus surpris que la recrue de leur programme soit la femme du héros et non vraiment par ses erreurs.

Le numéro 1 parla avec les policiers et les gens du chantier, discutant des prochaines étapes à faire quant à l'Aqueduc en réparation. Hawk tint compagnie à Rei, ayant accepter les serviettes des gardiens de l'ordre, tremblante et rougissant, n'ayant pas réaliser qu'il y avait tant de témoins.

Elle aurait quand même fait ce qu'elle avait fait. Sauf si un autre l'aurait devancer. Étrangement, Enji évitait son regard et ne lui avait pas adresser la parole, Hawk se dit qu'il serait mieux de détendre l'atmosphère.

-Hawk, pour vous service, Mme Todoroki…! commenta-t-il, tendant sa main, la femme le regardant et lui souriant timidement, la serrant.

-Merci de prendre soin de mon mari…, fit-elle, le héros à aile plissant les yeux, charmé d'avoir enfin un peu de reconnaissance pour son travail.

-Je vous en pris… c'est un dur à cuire, mais un super bon gars…! commenta-t-il. Il vaut la peine qu'on le protège, même s'il ne demande jamais d'aide…!

-Oui… C'est incroyable qu'il soit arriver à temps pour sauver le barrage…, admit-elle, son cœur débattant dans sa poitrine.

-Hum? Pour moi, il serait encore venu plus vite, s'il avait su que vous étiez là…! blagua Hawk, mais la faisant encore plus rougir.

Elle se rappelait de son texto et soupçonna qu'il avait voulu la protéger, elle…

Mais c'était impossible…! Enfin, non, c'était possible, mais ça lui semblait d'un tel romantisme…! Enfin, elle se promit d'être plus prudente et réalisa avec angoisse que les médias voulurent lui poser quelques questions.

-Vous avez sauver Endeavor? s'écria un journaliste, Rei cachant sa tête en passant la serviette par-dessus elle, Hawk la prenant pas une épaule et repoussant la première marée de journaliste.

-Holà, cette femme a eu une sacrée peur… Elle doit se reposer…!

-Qui est-elle?

-Possible d'avoir un autographe?!

Rei était contente qu'Enji soit sauf. Mais un peu comme lui, elle n'aimait pas être sous les projecteurs. D'autant qu'elle avait des choses par le passé qu'elle avait honte et ne pourrait jamais se pardonner…!

Peu importe qu'elle soit l'héroïne d'un jour, elle préféra garder le silence et s'éclipser de la scène grâce à Hawk, la ramenant au Q.G. de son mari.

-Voilà, vous serez tranquille, ici…! commenta-t-il, avant de demander qu'on leur amène un change de linge.

-C'est bien aimable…! fit-elle, Hawk lui faisant un clin d'œil.

-À votre service, M'dame! fit-il, avant de prendre son congé.

Elle fut surprise de voir la taille du building, se changeant pour des vêtements d'homme (il n'avait rien pour une femme de sa petite taille) et parcourant les lieux, curieuse, là où les civils pouvaient circuler.

Des nombreux étages, il y avait un secteur pour que les héros puissent dormir, un autre servant de cafétéria, un bar au sous-sol, lui rappelant ce qu'elle avait vu à U.A.

En même temps, les fans des héros auraient été déchus de voir leurs champions s'avilir en buvant ou fumant en publique. Sûrement ce genre de place étaient faites pour permettre aux travailleurs de la tour de se détendre à l'abri des regards indiscrets.

Elle venait de se faire un thé à la cafétéria quand elle vue Endeavor débarquer, semblant essoufflé et ayant une teinte écrevisse.

-Enji…? souffla-t-elle, surprise, ne l'ayant quitté de ça une heure.

-Te voilà enfin…! commenta-t-il, soufflant avant de poursuivre. Je dois te parler…

-D'accord…? demanda-t-elle, serrant son verre de carton, les vapeurs du thé lui chatouillant le nez.

-Seul à seul…, commenta-t-il, avant de lui faire signe de le suivre.

Ils gagnèrent une chambre à l'étage, plusieurs de ses costumes étaient posé sur des supports, quelques gadgets à disposition. Il changeait son costume encore trempé devant elle, sans se soucier de jouer les prudes, tout en lui expliquant la situation calmement.

-Frozone a admit ne pas pouvoir créer assez de glace pour bloquer le canal. Le muret déjà fragiliser ne peut pas supporter tant d'eau pour plus que 10 heures, selon les spécialistes. C'est alors que j'ai offert ton intervention…

-Comment? Moi? Mais pour faire quoi? demanda-t-elle, rougissant, ayant déjà chaud de voir son mari en caleçon, si en plus il la mettait au devant de la scène.

-Il faut quelqu'un capable de glacé l'eau, mais de lui faire imiter la forme la section de béton en réparation. Que l'eau filtre à travers…Et qu'il soit épais d'au moins 50 mètres. À part toi, je ne connais que Shoto ayant des capacités égalant ce genre de production en glace… Mais juste toi peut créer des formes précises dedans…

Elle hocha la tête, comprenant son idée, ayant détourner la tête quand il avait changer de sous-vêtement (mais ayant quand même jeter quelques coups d'œil, ça restait son mari) et remettait un costume propre.

-Je sais que tu as déjà traverser une expérience difficile…, avança-t-il, s'arrêtant après avoir enfiler son pantalon et ses bottes pour lui faire face.

La pauvre femme semblait cramoisie, embarrassé par la situation… ou par les pensées qui lui venait en tête en le voyant à moitié nu? Il aimait sentir qu'elle ressentait de l'attirance pour lui, il aurait pu la taquiner des heures à la faire fondre comme glace au soleil…

Malheureusement, son travail d'héros lui demandait de rester concentrer sur la sécurité de la population. Soit la question de l'aqueduc.

-Mais j'ai une confiance aveugle en toi. Je sais que tu es taillé pour cette tâche. J'ai déjà vanté ton Quirk et ton savoir-faire au comité de construction et au chef de la police. En plus, Frozone est prêt à te seconder, ayant « enfin » admit qu'il n'était pas assez expérimenté pour ce genre de travail. Alors…?

-… mais c'est illégale, pour un civil, d'utiliser…! commença Rei, plissant les yeux, Endeavor posa ses mains sur ses épaules.

-Pas quand deux héros se portent garant de toi. Je dois admettre, j'ai pensé à Shoto. Mais j'ai réfléchi et je crains que son contrôle sur la glace ne soit pas assez bon pour cette mission. Je préfèrerais qu'il passe son diplôme avant de s'investir dans la vie héroïque… D'autant que j'ignore s'il aurait accepter une requête venant de moi.

Cette remarque attrista Rei, posant ses mains sur la taille de son mari, levant ses yeux dans les siens.

-… Ne dis pas ça… Shoto ne te déteste pas…, fit-elle, mais Enji en doutait encore.

-… Merci…, souffla-t-il, avant de se râcler la gorge. Et… Merci, pour tout à l'heure. Pour m'avoir sauver la vie.

Rei sourit en baissant les yeux mais son mari lui prit son menton en douceur et remonta ses yeux vers lui.

-Et pour ce baiser…, souffla-t-il, ses lèvres étant à quelques centimètres des siennes.

Rei sentit qu'elle allait exploser, entre l'excitation, la gêne, la surprise, se reculant en disant que bien sûr elle ferait un muret de glace.

-Mais… mais à la condition que les gens ou les médias ne voient pas mon visage…!

-… Ils se douteront fortement que tu es ma femme… d'autant que quand tu es partie…, commença Enji, grimaçant à ce souvenir humiliant.

Il venait d'expliquer que Rei était parfaite pour une tâche, pouvant produire autant de glace que son fils, ayant juste besoin d'eau. Il se tourna vers l'endroit où elle se trouvait plus tôt mais il réalisa qu'elle avait disparu. Hawk la faisait rentré plus loin dans le taxi et il monta à sa suite, le faisant fulminer.

-Hé! HAWK! C'est un kidnapping! RENDS-MOI MA FEMME! s'écria-t-il, les mains en porte-voix, mais il ne put l'entendre, venant de claquer la porte, les médias se tournant vers le héros du feu.

Les gens restèrent bouche-bée et ils se mirent à le mitrailler de photo.

D'où le pourquoi il était encore un peu rouge à ce souvenir gênant, Rei le trouvant presque adorable.

-Il m'a juste protéger des journalistes, sans plus…! Tu devrais vraiment faire attention à ton choix de mot…! commenta-t-elle, Enji baissant la tête, nerveux.

-… Je ne suis pas bon avec les mots…, admit-il, se doutant qu'elle le savait depuis longtemps.

Elle s'attendrit de son air vexé et elle lui tira la main pour qu'il se penche vers elle.

Elle posa une rapide baiser sur ses lèvres avant de lui sourire.

-Non, mais tu es un homme d'action… Merci d'être venu juste à temps pour sauver la situation et évitant un plus grave accident…! fit-elle, Enji clignant des yeux avant de se frotter le cou.

-Ce n'est rien…, susurra-t-il,

Mitsuki et Inko appelèrent Rei en après-midi, l'ayant vu à la télé.

-Tu portais une imperméable avec une capuche, mais on a reconnu ton Quirk…! commenta Mme Bakugou, gloussant, Rei sentant quelques gouttes de sueur passé sur son front.

-Ah bon…?

-Tu as sauvé l'aqueduc et toutes les habitations en bas de cette ville…! C'est formidable…! s'écria Inko, Rei souriant.

-Toi aussi, Inko, tu pourrais passé à la télé, si tu passais ton brevet pour être Sidekick…! expliqua-t-elle, ses deux amis l'écoutant, abasourdi.

-Quoi?! lâcha Mitsuki, avant de déclarer qu'elle voulait s'inscrire, faisant rire les deux autres.

-Masaru détesterait que tu te ramasses en prison pour avoir « presque tuer » des criminels…! raisonna Inko, étant la voix de la raison.

-C'est injuste…! grommela la blonde, Rei commençant à sortir ses choses pour son repas. Avec ton Quirk booster, Inko, tu pourrais contrôler le monde…! Même voler aux étalages sans jamais te faire prendre.

-Allons! Arrête! Jamais je ne ferais un truc pareil…! répliqua Inko, Rei souriant en coin.

-Si on s'amusait à voir tes capacités, quand on viendra te rendre visite? Qui sait, peut-être le fait que tu ne prennes plus ses drogues t'ont déjà ramener à ton Quirk originale…, suggéra-t-elle, Inko riant, avant d'admettre que ça pourrait être amusant.

-Seulement si tu crées un avatar! Comme celui avec lequel on s'est battu…! suggéra Inko, Mitsuki rageant.

-Merde, j'aurais pas du être mise K.O. si vite…! J'aurais tellement voulu voir ça…! railla-t-elle, les deux autres lui affirmant qu'elle n'avait pas tant manquer de choses.

Rei préférait oublier comment la surutilisation du Quirk d'Inko l'avait affaibli par la suite. Momentanément, car aujourd'hui, elle était en pleine forme!

Elle dut avouer aux deux autres mères devoir les laisser.

-Je vais un souper, ce soir… Pour moi et Enji…, commenta-t-elle, Mitsuki sifflant.

-Tu ne peux plus résister à l'appel de la chair, ma parole…! blagua Mme Bakugou, Inko objectant.

-Ça suffit! Ne te mêle pas de ça…! Et Rei, ne te force pas de cuisiner juste des choses qu'il aime! Fais ce qui te plaît…!

-Tu veux saboter leur soirée…? suspecta Mitsuki.

-Mais non, pas du tout…! Juste qu'elle tienne sa place…! Elle l'invite dans « son » appartement, à manger « sa » nourriture… Elle n'est pas obliger d'agir comme avant...! commenta Inko, surprenant Rei mais la rassurant.

Elle se sentait soutenu et comprise, et ça faisait du bien.

-Je vous suis toutes les deux très reconnaissantes… Sans vous, je ne serais sûrement pas vivante, à seulement pouvoir me soucier de recoller les pièces avec mon mari…, commenta-t-elle, intimidant les deux autres femmes, avant que Mitsuki ricane.

-C'est rien! Je peux péter la gueule de n'importe qui! … Exceptez ton mari… Là, je demanderais à mon mari et Katsuki de s'en charger…!

-Mituski! s'énerva Inko, scandaliser.

-Mais quoi? Il a déjà été rude avec elle…! On peut se préparer au pire…!

Rei les trouva amusantes et les pria de bien s'amuser, ce soir.

Elle raccrocha, se mettant au travail, mais encore pensive.

Elle n'avait pas envie de penser sans cesse au passé. De sans cesse se mettre des défenses.

Aujourd'hui, en le voyant emporter par la vague dévastatrice, en le voyant être mit K.O. et coulé, elle avait ressentit la peur et le désespoir. S'il serait mort, il n'aurait pas su combien elle tenait à lui. Elle n'aurait plus l'occasion de le tenir dans ses bras, de lui dire des mots au creux de l'oreille, de le voir s'embarrasser et faire ses têtes qu'il ne faisait qu'à elle.

Il lui manquait. Terriblement. Elle ignorait si elle n'allait pas trop vite, ou au contraire, si elle n'avait déjà pas trop tarder… Mais elle avait envie de l'avoir dans sa vie. Pleinement, sans demi mesure. Tant pis s'il la faisait encore souffrir. Vivre sans souffrance n'était pas une vie, n'est-ce pas…?

Elle l'attendit vers 6 heures, mais voyant qu'il n'arrivait pas, elle éteint la fonction réchaud et se servit une assiette. Il était 7h30 quand elle mangea, un peu déchu de son absence, mais habituée.

Son travail… Son travail d'héros sauvait des vies. Il faisait tout pour maintenir de leur monde un endroit meilleur. Elle ne devait pas lui en vouloir de la négliger, si ça voulait dire qu'il pouvait aider autrui.

Mais à 8 heures, elle appela Inko, juste elle, se confiant, essayant de se raisonner elle-même en lui parlant.

Inko l'écouta et la soutint, semblant elle aussi déchu qu'il n'aille pas pu venir à l'heure. Mais elle parla de Toshinori.

-Il m'a confié que s'il était encore un héros, sûrement notre relation aurait été tout simplement impossible… Ah… Ah ha… C'est drôle…! admit-elle, mais ça la blessait, malgré elle, Rei hochant la tête à l'autre bout du fil.

-Les meilleurs héros sont sûrement tous comme ça… Ils mettent en premier leurs travails, ensuite leurs familles et amants…, commenta-t-elle, Inko se mettant à balbutier.

-Ah, mais moi et Toshi, c'est une relation amoureuse tout ce qu'il y a de plus respectueux! Je… Je dirais même quasi-platonique…!

-Inko… Tu peux faire l'amour avec Toshinori, ça ne me regarde pas… Si ça te gêne, n'en parle juste pas… Mais accepte l'idée que les gens se font quand ils présument que vous avez des rapports sexuels…, commenta Rei, très calme, n'aimant pas qu'Inko continue à agir comme si elle était indigne de l'amour de son amoureux.

Inko ne semblait pas prête à accepter, mais Rei se doutait fortement qu'elle était juste très gênée.

« Ils s'aiment tant, ils devraient profiter de chaque instant… » songea-t-elle, avant que la sonnerie sonne.

Elle se leva, un peu surprise, prit conger d'Inko et alla ouvrir. Enji était là, en chemise blanche et en pantalon propre. Il semblait avoir prit une douche car ses cheveux étaient encore un peu humide. Il hésita à entrer, sachant qu'il était en retard mais Rei l'invita à venir s'installer.

-Tu n'as que 2 heures de retard...! blagua-t-elle avec le sourire, le héros soupirant.

-Navré…! J'ai eu du mal à me décommander… Et je tenais à être présentable…, commenta-t-il, elle lui approcha l'entrée, sortant une bouteille de vin du frigo.

-Tu bois une coupe…? Ou tu es en service demain…? demanda-t-elle, Enji étant surpris qu'elle ne se fâche pas.

Il dut admettre bien aimé cette robe noire qu'elle mettait plus souvent. Elle avait enlever ses chaussures et marchait juste en collant. Il releva ses yeux de ses jambes pour accepter la coupe.

-… Tu n'avais pas à te donner du mal pour le repas, Rei…, commenta-t-il, sa femme s'assoyant devant lui.

-J'en avais envie… Cuisinez pour une seule personne, c'est triste… Les repas familiales me manquent… Mais avec les enfants qui grandissent et sont tous presque déjà adulte, la maison doit te sembler vide…, commenta-t-elle, croisant ses mains sous son menton.

-… Oui… Mais ils sont tous les bienvenues à vivre avec nous…, commenta-t-il, avant de rougir.

Suggérant par là qu'elle revienne à la maison. Il leva ses yeux vers elle, inquiet d'avoir faire une gaffe, mais elle souriait, comprenant son idée. Ne la repoussant pas. Mais n'acquiesçant pas. Pas pour l'instant…

Il mangea et elle demanda s'il voulait un dessert, admettant qu'elle l'avait attendu.

Il proposa de le prendre dans le salon, la vue du mur vitré était impressionnante. La ville de nuit était bien différente, des centaines de lumière se défilant à l'horizon. Et malgré tout, Enji avait l'impression d'être intouchable, seul avec Rei dans une capsule temporelle, loin des hommes, loin de ses responsabilités.

Il se détendit. Juste une touche manquait à son bonheur.

-… Est-ce que je peux enlever mes chaussures…? demanda-t-il, Rei souriant.

Il aimait les tatamis pour pouvoir s'y promener nu pied ou en chaussettes. Elle n'avait pas vécu cela enfant mais elle s'était bien acclimaté. Même aujourd'hui, elle avait l'habitude de se déchausser quand elle avait l'occasion. Elle trouvait mignon qu'il lui demande la permission, sûrement parce qu'il songeait que ça pourrait la déranger.

-À une condition…, commenta-t-elle, semblant grave.

Elle n'eut pas besoin de la formuler. Elle glissa de sa place et commença à défaire ses lacets, Enji la laissant faire mais se sentant devenir un peu plus chaud. Il plissa les yeux alors qu'elle enlevait ses chaussures propres, parcourant ses pieds de ses mains délicates, semblant se rappeler de leurs formes, de leurs longueurs, leurs fermetés. Comment elle en vint à le masser avec juste avec assez de fermeté, Enji objectant.

-Tu n'as pas à faire ça…, grommela-t-il, n'admettant pas beaucoup apprécier.

-Tu as eu une journée chargée en péripétie… Sans parler que tu as du partager la vedette avec moi…, commenta Rei, se concentrant sur cette tâche. Ça a dut te faire un coup à ton orgueil.

-… Du tout… S'il y a quelque chose, je n'ai fait que des envieux…, répliqua-t-il, Rei ne saisissant pas son commentaire avant de voir son sourire en coin.

Elle déplia ses orteils à leur maximum de son pied gauche, testant leurs extensibilités, Enji perdant son sourire coquin.

-Je ne serais plus jamais… une simple épouse soumise…, commenta-t-elle, Enji baissant les yeux, n'étant pas sûr de tout comprendre.

-… Si tu me dis que je peux faire partie de ta vie… Ça m'ira… Mais je ne comprends pas bien… les règles que tu veux construire…, admit-il, n'étant pas doué pour tout comprendre les gens.

Encore pire les femmes.

-… C'est simple… Tout ce que je te demandes, c'est que tu me dises d'embler ce que tu veux, tes projets… Si tu m'avais dit tes plans pour la famille, pour Shoto, j'aurais pu mieux m'armer à la suite…, souffla-t-elle, Enji grimaçant, pensant qu'elle allait lui tordre le pied.

Mais elle ne semblait pas éprouver de haine contre lui, malgré ce souvenir douloureux.

-… Je suis désolé…, admit-il, Rei écarquilla les yeux, s'arrêtant de le masser. Je sais que j'ai encore à faire du chemin pour que tu me pardonnes… J'étais sérieux, quand je disais que tu méritais mieux que moi…

Elle secoua doucement la tête, venant s'asseoir à côté de lui.

-Je suis loin d'être parfaite. J'ai peur de sombrer de nouveau… Mais ça pourrait arriver, même sans toi. C'est à moi d'être forte et de ne pas laisser mes pensées et mes doutes me submerger…, commenta-t-elle, Enji lui caressa l'épaule.

-… Laisse-moi partager ton fardeau… J'ai une qualité, c'est de résister à tous les obstacles et intempéries. Tu peux m'envoyer tout ce que tu as, je ne flancherais pas…

Rei pouffa de rire, le croyant mais juste à moitié, toucher de son offre.

Il s'agenouilla et se mit à lui rendre la pareille en massant ses pieds, semblant petits dans ses mains, Rei le laissant faire.

-… Tu es sûr…? Je sais combien tu peux être dangereux quand tu te fâches…, admit-elle.

-Il y a une chose que tu dois savoir…, souffla-t-il, essayant de faire comme elle, mais en plus délicatement. Jamais je n'ai voulu te faire du mal. Je me suis emporter, j'ai été prompt. Et si jamais je te blesses d'une quelconque façon, tu peux me punir comme il te chante. Même si tu utilisais ton Quirk sur moi, je ne flancherais pas. Et je t'aimerais toujours autant…

Rei le dévisagea, troublée de son aveux, inquiète de son offre.

« Non, il ne parle pas sérieusement…! » se dit-elle, mais son regard profond, la manière quasi sensuel il avait à la toucher.

Elle glapit alors qu'il grimpait ses doigts sur ses jambes et déroulaient ses collants pour toucher à sa peau.

-Enji…! souffla-t-elle, le dévisageant, inquiète.

Il découvrit alors ses cicatrices sur ses pieds, ressentant un pincement au cœur en voyant les marques indélébiles que lui avait infligé la Ligue des Vilains.

(Voir 3 femmes dans l'ombre et un homme)

Sans vraiment réfléchir à la profondeur de son geste, il rapprocha ses pieds de son visage et donna sur ses cicatrices de très légers baisers. Rei aurait trouver ça adorable, s'il embrassait un bébé. Mais c'était ses pieds, sa peau meurtri qu'il embrassait. Elle était émue et traumatisée à la fois, n'ayant jamais songé que son orgueilleux mari soit capable d'un tel comportement à son égard. Elle n'avait pas souhaiter qu'il voit ça d'elle. Elle n'aimait pas déjà certaines parties de son corps, surtout après qu'elle se soit fait brûler par les criminels. Mais que son conjoint témoigne tant de respect et de l'affection pour ses pieds et orteils (oui, il avait bouger de région), ça la dérangeait, la faisait quasiment sentir mal d'avoir douter seulement qu'il aille jamais ressentit de l'amour pour elle.

On ne faisait pas ça à une femme qu'on n'aimait pas. À moins qu'on soit un méchant comédien sans la moindre estime de soit. Mais elle savait une chose : Enji était orgueilleux. Elle savait que si elle en parlait à autrui ou prenait une photo de la scène, il ne pourrait pas se montrer en publique pendant des mois.

Ce n'était pas qu'une marque d'affection. C'était de lui vouer à elle une confiance absolue, et il lui prouvait comme toujours que les actions parlaient plus que des mots.

-… A… Arrête…! geignit-elle, elle qui pourtant si froide étant quasiment en très de s'évaporer, Enji frottant ses pieds, posant encore deux baisers avant de remonter ses yeux sur elle. Depuis… Depuis quand tu as ce genre de fétiche…?

Elle le gêna et il grimaça.

-Ce n'est pas ça…! Ce sont tes pieds, tes cicatrices… Je les aime, mais j'aurais du être là, t'épargner d'avoir à porter ses marques…, grommela-t-il, Rei hésitant avant de se glisser contre lui et baiser son front.

-… Tu es un être humain… Même toi, tu as des limites… Et l'essentiel soit que tu nous protèges, pas qu'on soit intouché…, commenta-t-elle, pensant au-delà de juste le kidnapping.

Il comprit l'idée et voulu l'embrasser mais elle devint cramoisie, lui bloquant sa bouche avec trois doigts.

-Je… Je tiens à te signaler que moi, je n'avais pas pris de douche…! commenta-t-elle, le faisant grimacer. Si tu voulais bien te rincer la bouche…

-Ce ne sont que des pieds…, grommela-t-il, mais admettant mentalement qu'il avait peut-être dépassé les bornes.

Si elle lui aurait sucé les orteils et tenter de l'embrasser ensuite, il aurait sûrement eu de sacrés réticences à la laisser faire. Il ne voulait juste pas admettre avoir commis une faute.

-Peut-être que tu pourrais prendre un bain…, souffla Rei, toujours contre lui, agaçant son mari.

-Mais je suis propre…, répliqua-t-il, sourcillant, Rei rougissant.

-Je pensais… qu'on pourrait le prendre à deux… Se rafraichir et, qui sait…? Se frotter le dos mutuellement…, murmura-t-elle, surprise de sa propre audace, Enji réalisant l'opportunité qu'elle lui offrait et hocha la tête, subjugué.

-… D'accord… Bien sûr, je te frotterais le dos et tout ce que tu veux avec plaisir…, avoua-t-il, ne voulant pas paraître comme un pervers.

Mais il se dit que ce serait une bonne transition avant le sexe.

Parce que oui, il espérait encore qu'ils redeviennent amants. Il ne se pensait pas assez vieux pour mettre ça de côté, et il se doutait que Rei pouvait en avoir envie aussi. Ça ne voudrait pas dire qu'il devrait se négliger par la suite. Mais il n'avait pas besoin de lui payer des diamants ou de lui promettre la lune pour lui partager ses envies. Elle le disait elle-même, « de lui dire d'embler ses projets », sans rien lui dissimuler. Et bien, il voulait vivre avec elle. Dormir avec elle. Avoir du sexe avec elle. Jamais il ne le dirait aussi directement, mais une fois assis dans le bain et elle entre ses cuisses, lui tournant le dos, il semblait clair que son corps la désirait.

-… Enji…, murmura Rei, son compagnon retint son souffle. Le savon…

-Ah, oui, toute suite, fit-il, se sentant étrangement stressé.

Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'ils étaient nus, ensemble dans la baignoire. Plus souvent dans la douche, pour être honnête, mais il était juste inquiet de faire quelque chose qui la repousserait de nouveau. Elle ne s'était pas braquer quand il lui avait enlevé ses bas, ce qui lui semblait un bon point. Mais qu'est-ce qui se passerait s'il la touchait trop tôt…? Une partie trop sensible…?

Elle se lava le visage et les bras, avant de l'inviter à lui laver les épaules. Il obéit, se forçant à respirer doucement et se détendre.

« Imagine que tu fais juste la laver… Comme avant, imagine que ça ne fait pas 10 ans que tu ne l'as pas eu aussi belle et douce, juste pour toi… » pensa-t-il, essayant surtout de ne pas penser qu'au sexe.

Il poursuivit sa procession et lui lavait le ventre après le dos, sa femme le laissant faire, acceptant ses bras autour d'elle, caressant ses genoux, ses cuisses. Enji n'en tint plus et lui embrassa la nuque, Rei poussant un léger soupir, semblant se laisser aller…

Bien sûr, l'instant était trop parfait. Trop invitant. Et le téléphone d'Enji se mit à sonner dans le salon. Les deux époux se figèrent, espérant presque que ce soit juste leurs imaginations. Aucun des deux ne souhaitait vraiment arrêter ce qu'ils avaient commencé. Mais Rei se sentit coupable après 7 secondes de sonnerie, se disant que ça pouvait être quelque chose d'important.

Enji fit mine de la lâcher pour se lever mais elle posa ses mains sur ses bras autour d'elle.

-Je vais aller chercher ton téléphone…, proposa-t-elle, allant avec ce qui était à la fois le plus rapide et le moins difficile.

Elle était plus petite et elle serait debout et sécher bien avant qu'il aille pu s'extirper du bain moussant. Il put la voir à loisir se redressant, sécher ses jambes et aller en grande enjambés, presque félin, jusqu'au salon. Il se permit de se la représenter nue dans son esprit et son cœur s'emballa, d'autant que ses yeux plein de désir revenaient dans ses souvenirs et il eut du mal à être clément à l'individu l'appelant à cette heure.

-Quoi? grogna-t-il, s'accrochant au rebord, sourcillant, Rei restant à l'extérieur de la bagnoire.

-Salut! s'écria Hawk, ne semblant visiblement pas avoir quoi que se soit d'important à lui dire.

Durant ce temps, la femme entreprit de frotter le dos d'Enji, lui frotter les épaules, profitant qu'il aille les mains occupés pour bien nettoyer ce large domaine, quelques cicatrices zébrant sa peau mais ne le rendant qu'encore plus beau et solide, un homme d'expérience. Un homme de vécu. Elle se désola de découvrir de nouvelles cicatrices qui n'étaient pas là, il y a dix ans. Une idée germa dans sa tête et elle entreprit de baiser sa nuque, pour ensuite lentement glisser sa bouche en une multitude de bécots sur son dos.

Enji poussa une sorte de râle au téléphone, serrant sa main de libre en poing.

« La petite futée…! » songea-t-il, ne désirant pas expliquer la situation à Hawk, essayant tant bien que mal de le convaincre de le laisser tranquille.

Mais le jeune héros tenait à le féliciter, ayant vu qu'il avait adopté sa stratégie de se montrer « vulnérable » et se donnant lui-même des fleurs à voir comment ça avait été efficace.

-Tu vois, que tu dois suivre mes conseils? Un jeune peut en apprendre quelques uns à un vieux, pas vrai?

-Hawk…! gronda Enji, alors que Rei se penchait sur ses côtes, ses cheveux tombant dans l'eau alors qu'elle baisait la mince couche de peau la séparant de ses côtes, le faisant rougir.

Il n'avait qu'une envie, raccrocher et se concentrer à la seule qui méritait son attention, présentement.

-Encore une chose! Je suis libre mardi prochain, si tu veux qu'on mange, toi, moi, ta famille, tu sais, faire bonne connaissance…! Oh, et corrigez le détail gênant comme quoi je m'amuserais à kidnapper les femmes de mes collègues…! C'est complètement faux…! Je ne-!

-Hawk! Laisse-moi prendre un bain avec ma femme! s'énerva Enji, avant de raccrocher et jeter le téléphone dans la corbeille de linges sales.

Il se figea après, réalisant ce qu'il venait de dire. Heureusement, Rei lui fit oublier toute gêne, passant ses bras autour de sa taille.

-… Comment tu t'es fait toutes ses blessures, Enji…? murmura-t-elle, passant une main sur une de ses nouvelles marques, un brin malheureuse, un brin possessive. Tu devrais faire plus attention à toi… Si ça continue, je vais devoir te suivre furtivement pour te protéger du danger…

-Ne dis pas de sottises…, gronda-t-il, quoi qu'appréciant son intérêt à sa santé. Ce sont juste les risques du métier. Je suis trop fort pour être blesser par des deux de piques…!

Il se tourna vers elle et la rapprocha de lui. Elle glissa une main sur sa cicatrice sur son visage, lui faisant perdre momentanément son assurance.

-… Promet-moi de tout faire pour arrêter ces criminels qui créer de tels monstres en volant le Quirk de n'importe qui, héros et civils…, murmura-t-elle, les yeux luisants.

Il lui en fit la promesse et elle s'accrocha à son cou, l'embrassant passionnément. L'eau dégoulina de la bagnoire alors qu'il la rapprochait d'avantage, la caressant et partageant le baiser avec passion.