Hey ! Bon, inutile de dire que ça fait longtemps, je crois que tout le monde s'en est déjà rendu compte ^^' Un jour, je redeviendrai régulière dans mon écriture... Un jour... XD
Enfin... J'avoue que la fin du manga m'a un peu perturbée dans mon envie de continuer cette fic... Donc je préviens, "Quand les Monstres chassent les Monstres" ne va RIEN avoir en commun avec la fin du manga originel. RIEN.
Rappel : Dans cette fic, les "Demi-Titans" n'existent pas. Les Vampires ont batti les murs pour protéger les humains des Titans il y a plusieurs centaines d'années. Mais ces mêmes Vampires ont tous disparu sans laisser de trace il y a presque 300 ans. Seul Eren (tapant sa meilleure sieste depuis tout ce temps) a été retrouvé par le Bataillon d'Exploration il y a quelques mois. Et même si ce ne fut pas évident, il finit par trouver sa place parmi les soldats. Aujourd'hui, beaucoup le considèrent comme l'arme suprême contre la menace des Titans.
Réponses aux Reviews
Lunaspes : Merci beaucoup ^^ J'espère ne pas te décevoir dans cette suite alors !
Simogaya55 : Voici la suite tant attendue (qui a mis mille ans à sortir mais chuuuut XD)
Marabeilla : Merci énormément pour ta review et tes messages ! J'espère que la suite te plaira autant !
luna59510 : Contente de voir que ça t'a autant plus ! Comme tu vois, je reprends la fic et ne l'abandonne pas ^^ Merci beaucoup pour ta review ~~
Quand les Monstres chassent les Monstres
Chapitre 8
Livai retira les draps avec rage puis se leva. Chaque seconde passée dans cette chambre étouffante était une torture. Il faisait chaud. Beaucoup trop chaud. Son corps luisait de sueur et il la sentait couler dans son dos jusqu'à son caleçon déjà trop poisseux. L'horreur.
Luttant contre son instinct qui lui hurlait d'aller faire couler une douche, il marcha comme il le pouvait à travers la chambre plongée dans l'obscurité, se rapprochant de la fenêtre ouverte pour espérer y trouver un brin de vent frais.
— Tout va bien ? » demanda une voix non loin.
Si Livai n'avait pas commencé à partager sa chambre avec Eren il y a quelques mois maintenant, il aurait sûrement attaqué cet intrus dont il n'avait pas senti la présence. Mais heureusement pour le jeune vampire, le caporal-chef avait fini par s'y habituer. Se retournant vers le lit d'Eren, le noiraud réussit à discerner sa silhouette dans la pénombre. Il se rendit alors compte que ce dernier était confortablement assis en tailleur sur son matelas, un objet posé semblait-il sur ses cuisses.
— Qu'est-ce que tu fous réveillé, toi ?
— Euh... Je n'arrivais pas à dormir.
— ...
Livai s'assit sur le rebord de la fenêtre sans ressentir la moindre différence entre la température extérieure et intérieure de la pièce.
— En même temps, qui arriverait à dormir par cette chaleur...
Eren ne répondit pas, lui ce n'était pas vraiment la chaleur de ce milieu d'été qui le dérangeait... mais plus le fait qu'ils partaient à l'aube pour le Mur Rose. Après l'annonce du projet de reconquête du Mur Maria, ils avaient passé un mois entier à s'entrainer comme des fous et à en planifier chaque étape...
Mais tout ce temps n'avait fait que rapprocher Eren un peu plus de l'inévitable... Les titans... Le monde de dehors... Le danger, la mort...
Et s'il commettait une nouvelle erreur ? Il s'était attaché aux membres de la 104ème brigade... Et ceux de l'escouade tactique aussi... Il ne voulait pas perdre ses amis. Pas encore.
— Et qu'est-ce que tu as dans les mains ? » demanda Livai en s'approchant d'Eren pour essayer de mieux voir.
Le vampire détourna un peu la tête quand l'adulte se rapprocha mais prit quand même la peine de lever l'objet en question devant lui pour lui offrir une meilleure visibilité, faisant cliqueter au passage les chaînes qui le rattachaient au mur pour la nuit.
— C'est Armin qui me l'a prêté. Il regroupe tous les évènements marquants du siècle dernier... J'essaye toujours de me mettre à jour.
Livai dut s'approcher encore un peu plus dans la pénombre pour comprendre qu'il s'agissait en fait d'un livre.
— T'arrive vraiment à lire dans le noir...
Ce n'était pas une question, mais une constatation. Livai se redressa et épongea son front d'un revers de la main, écartant par la même occasion les mèches poisseuses collées à sa peau.
Geste qu'Eren essaya de ne pas regarder mais qu'il ne put s'empêcher de suivre du coin de l'œil. Ça faisait quelques jours maintenant qu'il avait commencé à un peu trop observer le corps de Livai... Probablement depuis la première fois qu'il avait boudé son pyjama. Mais à qui la faute, hein ? L'adulte se sentait peut-être d'humeur exhibitionniste, mais Eren lui, restait un jeune homme pudique... Enfin, pas tant que ça non plus. Mais quand on avait le corps d'un garçon de 20 ans et une forte attirance pour les personnes de même sexe... Disons que cela compliquait les choses de partager sa chambre avec le Caporal-Chef.
Eren se força à retourner la tête. Il ne savait pas trop comment ça se passait chez les humains de cette époque mais il avait de bonne raison de penser que ce genre d'attirance était devenu tabou. Chez les vampires, cela ne l'avait jamais été. Une personne était une personne. Point final. Mais à en juger comment Marco et Jean se cachaient... Eren ne comptait même plus le nombre de fois où il avait reconnu les battements de cœur de ses amis dans une pièce vide... ni le nombre de fois où ils étaient revenus l'air de rien après. Jean semblait même essayer de cacher leur couple en draguant Mikasa de façon... disons ridicule.
Notre jeune vampire poussa un soupir avant d'essayer de se reconcentrer sur sa lecture. Mais c'était sans compter sur Livai.
— Putain Eren, t'as pas chaud, habillé comme ça ?!
Livai s'était encore rapproché sans qu'Eren n'y prête attention. Assez, semblait-il, pour distinguer dans la nuit qu'il portait encore son pyjama.
— Les vampires ont un corps naturellement plus froid que celui des humains. Ça aide bien dans ce genre de saison. Par contre, en hiver, on a souvent envie de dormir...
Entrant dans l'espace personnel d'Eren sans prévenir, Livai posa sa main moite sur le bras du vampire, le faisant sursauter.
— C'est glacé, » sembla surpris l'adulte.
— Ou... oui... c'est ce que j'ai dit...
Et heureusement pour notre jeune vampire, sa "nounou" n'y voyait pas suffisamment pour remarquer la couleur cramoisie qu'avaient maintenant prise ses joues.
"Pourquoi il me touche ? Ça suffisait pas assez qu'il se foute à moitié à poil tous les soirs ?... Bordel !"
Retirant son avant-bras de l'emprise de l'adulte, Eren revint poser son livre entre son entre-jambe d'un air gêné qui échappa totalement au noiraud.
Mais son regard revint par instinct sur Livai quand il sentit son matelas bouger.
— L-Livai ?! Qu'est-ce que tu fais ?
— Caporal, » le corrigea l'adulte en continuant de s'agenouiller près de lui. « Pousse-toi. »
Les quelques neurones encore actifs du vampire se figèrent et Eren paniqua tout en s'écartant prestement.
— Mais, mais, mais...
Voyant qu'Eren arrivait à la fin du lit, Livai se redressa pour l'attraper par le col de son pyjama.
— À quoi tu joues ? Tu veux nous faire tomber ?
— TOI, À QUOI TU JOUES ?
Le coup de Livai partit immédiatement dans sa mâchoire, lui faisant se mordre la langue violement, du sang vampirique coulant contre ses canines pointues.
— La ferme, gamin ! Tu veux réveiller tout le château ?! Je crève de chaud et tu es une putain de glacière, je dois te faire un dessin ou ton cerveau d'imbécile va comprendre ?
— Quoi ? Qui ? Que...
— Oh la ferme.
Livai tira Eren pour le replacer sur le lit, profitant du fait que le vampire ait fini de se débattre pour porter la main à sa bouche en sang.
—Livai... » marmonna-t-il tandis que la blessure commençait à se refermer.
— Je t'ai déjà dit de m'appeler Caporal, gamin. Maintenant tu la fermes, t'arrêtes de bouger et tu dors.
Dans la mêlée de ce combat sans queue ni tête, Eren s'était retrouvé allongé dans son lit comme dans un cercueil, Livai à ses côtés, à moitié collé contre son flanc et son bras séquestré.
Pétrifié par cette situation, Eren n'osa plus bouger d'un millimètre.
— Parle de ça à quiconque et je te tue.
Ce fut ainsi la dernière phrase du Caporal avant qu'il ne pousse un soupir d'aise en sentant la fraicheur de la peau dorée d'Eren à travers le tissu de son pyjama.
Le plus jeune avait tendu chaque muscle de son corps, comme pour se forcer à se réveiller de ce mauvais rêve. Mais il lui fallut bien se rendre à l'évidence... Le Caporal-chef Livai était dans son lit, collé à lui et bien décidé à finir sa nuit ainsi.
Eren pouvait entendre sa respiration, de plus en plus calme et profonde. Ce cœur aux battements qu'il avait fini par retenir pour mieux lui échapper en journée, palpitait maintenant à même sa peau. Il sentait le pouls de l'adulte autant qu'il l'entendait. Et alors qu'il s'obligeait de toutes ses forces à fixer le plafond, ses yeux commencèrent à glisser vers l'humain près de lui.
Depuis quand n'avait-il pas senti un être humain d'aussi près ? La dernière fois c'était avec Mila, sa sœur... Il se souvint de toutes ces fois où il l'avait portée dans ses bras, la serrant tendrement tout contre lui en faisant bien attention de ne pas la blesser. Elle et son petit corps, si faible et si fragile.
Mais Livai n'avait rien à voir avec sa sœur. Lui n'était pas faible. C'était, à vrai dire, l'humain le plus fort qu'Eren avait rencontré. Il ne comptait plus le nombre de fois où ce dernier avait réussi à le frapper avant qu'il n'esquive. Et dans la quasi-totalité des cas, ses coups l'avaient soit fait saigner, soit lui avaient laissé une belle marque pendant 30 à 45 secondes.
De plus, le corps de Livai était celui d'un adulte... Peut-être pas très grand certes, mais musclé et fort. Et surtout, c'était celui d'un HOMME. De l'homme sur qui son stupide cerveau avait commencé à fantasmer depuis le premier jour où il avait bu son sang !
Les yeux du vampire glissèrent sur les poignets pâles, où étaient encore visibles les légères marques de morsure du matin. Le sang pulsait tel un appel, faisant déglutir difficilement Eren qui sentit soudainement ses joues prendre feu. Au final, le corps des vampires était peut-être sensible à la chaleur, non ?...
Se forçant à regarder ailleurs, les yeux d'Eren remontèrent vers les cheveux noirs et le visage endormi, étrangement calme et détendu. Eren avait souvent observé le visage endormi du Caporal... Si différent de son air énervé en journée.
Sans vraiment pouvoir l'en empêcher, la main libre d'Eren vint déplacer une mèche pleine de sueur du front pâle. Puis il eut l'impression de sentir son sang se glacer dans ses veines quand il prit conscience de son geste. Il pria de toutes ses forces pour que Livai ne se réveille pas et ne le frappe pas jusqu'à ce que mort s'en suive...
Mais il n'en fut rien... Le calme ne quitta pas le visage du noiraud. Descendant sa main pour la ramener sur son propre ventre, les yeux d'Eren glissèrent, eux, vers la peau blanche.
Il maudit alors sa vision nocturne qui lui permettait de voir chaque détail du corps brillant de sueur contre lui. Chaque petite goutte qui perlait sur le torse de porcelaine. Si élégant. Avec ces muscles si marqués qui le firent encore plus rougir... Et ces clavicules...
Les yeux d'Eren prirent une teinte rouge quand il posa son regard sur la gorge du Caporal. Pulsant tel un chant irrésistible, la veine artérielle l'appelait.
Le souffle d'Eren se fit plus fort, tandis qu'il luttait pour calmer ses pulsions. Sa main libre se resserra sur le tissu de son-t-shirt, s'enfonça dans sa propre chair comme pour tenter de le ramener à la réalité tandis qu'il ne quittait pas le cou des yeux.
La température de la chambre sembla chuter de quelques degrés... Ce que le Caporal sembla remarquer dans son sommeil.
Inconscient de la menace, son corps se mouva légèrement dans son sommeil pour se détendre un peu plus, profitant enfin d'une nuit fraiche et calme.
L'odeur de la proie emplit l'esprit du vampire, réveillant en lui l'envie de mordre. Comme un animal grondant dans son estomac, avide de viande fraiche et de sang. Eren sentit son esprit devenir blanc, et ses crocs sortirent, prêts à mordre. Incontrôlables.
Livai se réveilla à l'aube le lendemain, dans la même position que celle où il s'était endormi. La première chose qu'il vit fut le sourire timide du brun, lui tendant ses chaines pour qu'il les lui enlève et qu'il puisse se préparer pour se rendre à la douche.
Il laissa l'adulte s'étirer avant de partir, sans un mot, vers la salle de bain qui avait enfin accès à l'eau depuis quelques jours.
Livai trouva la réaction du brun assez étrange. D'habitude ce dernier était du genre pipelette le matin. "Salut", "Bien dormi ?", "Prêt pour la journée ?" et autres conneries.
Enfin, ce n'était pas Livai qui allait se plaindre.
Au bout de cinq minutes d'attente, il alla frapper sur la porte de la salle de bain pour forcer l'autre princesse à se dépêcher pour lui laisser la place.
Et une fois ceux-ci propres et habillés, il s'assit sur son lit en remontant sa manche.
— Euh... Ça ira pour aujourd'hui... Je n'ai pas très faim, » fit le brun.
— Ta gueule et bois. Tu vas avoir besoin d'énergie pour le trajet, la sangsue.
Eren s'approcha en baissant la tête, ne réagissant même pas au surnom insultant... Ce qui fit un peu plus froncer les sourcils de l'adulte.
Mais il était loin de savoir qu'Eren avait été incapable de fermer l'œil de la nuit, luttant pendant plusieurs heures contre son envie de mordre le noiraud... Même maintenant, Eren n'avait pas envie d'une simple petite dose de sang... S'il s'écoutait il... Non. C'était idiot comme envie. En plus, il n'avait même pas vraiment faim, juste envie de mordre...
Il prit une grande inspiration en essayant de masquer l'image de Livai endormi en caleçon de son esprit. Il avait réussi à se contrôler toute la nuit, il n'allait pas flancher maintenant.
Mais à l'instant où ses crocs s'enfoncèrent dans la peau tendre et habituée, qu'il sentit son cœur battre fort, et que l'odeur boisée mêlée de savon atteignit ses narines... Il sentit son esprit devenir blanc. La pupille fendue de ses yeux rouges s'étrécit et il resserra sa prise sur le bras pendant une fraction de seconde.
Réagissant au quart de tour, Livai retira son bras d'un coup sec et envoya son pied en plein dans le ventre du gamin.
Eren recula sur le sol. Silencieux.
— Qu...
Livai regarda l'adolescent sans comprendre. Il avait réagi d'instinct. Il ne savait pas pourquoi. Mais son corps s'était d'un coup tendu comme si le vampire allait l'attaquer.
Se relevant pour observer Eren, toujours immobile agenouillé le visage vers le sol, Livai resserra son point où du sang perlait à son poignet.
— C'était quoi ça ?
Eren ne répondit pas tout de suite, donnant envie à Livai de lui renvoyer un nouveau coup de pied.
Puis, aussi vite qu'il était arrivé, le mauvais pressentiment de Livai s'évanouit. Eren se redressa, lui offrant un sourire désolé dans ses yeux vert.
— Pardon... Je crois que je suis juste stressé pour aujourd'hui. Ça ne se reproduira plus.
Il se releva doucement avant de s'éloigner vers la porte d'entrée où se trouvait le reste de leur équipement.
Attrapant son arme d'une main habituées, il l'attacha à la sangle dans son dos avant de commencer à descendre sans attendre sa nounou.
Livai lui emboita le pas, armes à ses flancs.
— Stressé ou pas, t'as pas intérêt à flancher aujourd'hui, gamin.
— ... Je sais.
Direction la cour du château matinal, déjà bondée des soldats prêts à partir. Livai alla récupérer son cheval sans pour autant lâcher Eren des yeux. Il n'avait aucune idée de ce qu'il s'était vraiment passé dans la chambre... mais il fallait être aveugle pour ne pas voir que le gamin était mal. Il avait déjà vu ce genre de regard chez les soldats souhaitant déserter... Mais Livai ne pouvait se permettre de laisser leur vampire si précieux se faire la malle.
Mais plus que l'envie de fuir qu'il sentait chez Eren, Livai sentait surtout qu'au fond des yeux verts se trouvait une ombre... Une ombre du passé comme il les connaissait bien.
L'adulte poussa un soupir. Il n'avait pas l'habitude de rassurer ses recrues... Plutôt de les menacer jusqu'à leur faire passer l'envie de fausser compagnie au bataillon.
Chevaux sellés et parés, Erwin passa en tête pour mener la marche, et les soldats le suivirent.
Direction, la grande porte du Mur Rose.
Le plan pouvait paraitre simple. Partir du District de Trost* et regagner le Mur Maria au niveau de l'ancien district de Shiganshina. Puis, une fois à l'abri sur les murs, les membres du bataillon garderaient les titans à distance tandis qu'une unité serais chargée de reboucher le Mur Maria.
Vous comprenez donc, que même s'il pouvait sembler simple, ce plan paraissait surtout stupidement dangereux et impossible. Sans parler du temps que mettrait le bataillon d'exploration à rejoindre le district de Shiganshina, cela prendrait des jours et des jours pour réparer un mur de cette taille avec les titans qui rodaient... Bref, un plan voué à l'échec. Mais c'était sans compter sur les deux nouvelles armes secrètes du bataillon. Eren et le MV.
MV. Métal Vampirique.
Après tout, c'était les vampires qui avaient été capables de créer les murs il y a plusieurs centaines d'années. Et même si toutes les données sur cet exploit avaient disparu en même temps que lesdits vampires, Eren se souvenait de quelques détails.
Bien qu'Eren n'ait jamais été très attentif aux cours de chimie ou d'histoire auquel il avait eu accès dans sa jeunesse, Hanji et lui avaient réussi à recréer la formule qu'avaient utilisée les anciens vampires. Celle qui était à la base de la création des murs.
Un alliage de métaux et d'un cristal bien particulier, trouvable dans quelques galeries souterraines. Le tout devait être fondu ensemble à plus de 1 000°, puis coulé sur les murs. Une fois refroidi, il devenait assez solide pour résister aux assauts des titans.
En règle générale, une nouvelle couche de métal vampirique aurait dû être appliquée sur la couche extérieure des murs tous les cent ans... Ce n'était donc pas si étonnant que le mur de Shiganshina ait cédé après plus de 300 ans sans entretien... Ce qui épaississait encore plus le mystère sur la disparition des Vampires et de toutes leurs données...
Il ne leur avait fallu qu'un mois pour mettre au point une cuve capable de mélanger et faire fondre le métal vampirique. Cette dernière serait acheminée jusqu'au mur Maria grâce à une manœuvre mise au point par le Commandant Erwin. La formation de détection à longue distance.
Un total de 39 unités réparties comme suis : les éclaireurs, les agents de liaison et les protecteurs des chariots. Avec, en son centre donc, la machine pour créer le métal vampirique.
Le but de cette formation était donc d'éviter à tout prix le contact avec les titans.
Ils étaient partis à l'aube en espérant que les premiers Titans qu'ils croiseraient seraient encore inactifs. Et alors que le soleil pointait le bout de son nez, Eren et le Bataillon d'Exploration arrivaient en face de la porte du District de Trost...
Eren regarda ses murs immenses... Ils n'avaient presque pas changé depuis la dernière fois qu'il les avait vus...
Maitrisant doucement son cheval, il se fit violence pour ne pas succomber à la tentation de prendre ses jambes à son cou...
Son regard chercha un ancrage pour se rassurer et se posa alors sur Petra et son air calme... Mais cette façade ne l'empêcha pourtant pas de percevoir les battements tendus de son cœur. De même avec Auruo ou même Mike... Leurs cœurs battaient tous d'une façon non rassurante et il était trop loin pour percevoir le cœur de Mikasa qui était la seule de ses amis à savoir autant le contrôler.
Fermant les yeux, Eren essaya de se concentrer sur autre chose...
Les voix des habitants matinaux, à peine étouffées, rallant sur la nécessité d'une nouvelle expédition...
Le bruit nerveux des chevaux ne l'aidait pas non plus... Il lui ne rappelait que trop bien celui de son propre cheval ce fameux jour...
Le rire de Mila, quand il la tenait devant lui, chevauchant à travers les étendues vierges de l'autre côté des murs... Sa voix lointaine lui demandant d'aller plus vite, ses petits bras écartés de part et d'autre comme si elle volait.
Une main s'accrocha alors à son bras, le faisant sursauter. Eren croisa le regard froid de Livai, à côté de lui. L'adulte le fixa d'un air indéchiffrable pendant de longues secondes. Et son intervention, plus la main qui agrippait toujours son bras, permit à Eren de se concentrer sur les battements de cœur du Caporal.
Calme... Régulier. Eren commença à se calmer, sentant les plaquettes de son sang ralentir et se régulariser à leur tour.
Eren prit une grande inspiration, avant de reprendre la maitrise de ses sens. Oui, tout le monde était stressé et anxieux. Et ils avaient de quoi l'être. Mais il fallait garder la tête froide. Sans lui, le plan n'avait aucune chance de marcher et ses nouveaux amis iraient vers une mort certaine. Hors de question de fuir.
Lorsqu'il rouvrit les yeux et croisa le regard de Livai, ce dernier lui offrit un sourire satisfait face à la nouvelle lueur qu'il lisait dans les yeux émeraudes. Il le lâcha et retourna à sa place tandis qu'Eren en faisait de même.
Au loin devant eux, ils entendirent la voix forte d'Erwin ordonner le début de l'opération. Et quelques secondes plus tard, les portes de la ville s'ouvrirent, laissant sortir l'armée du Bataillon d'Exploration sur ces terres qui, il y a encore 5 ans, étaient vierges de tout titan. Le jour était venu de les récupérer.
À suivre...
*Petit rappel : Trost n'a pas été attaqué dans cette fic.
Eh bien voilà pour ce chapitre... J'espère qu'il vous aura plus ^^ Attendez-vous à plus d'action et de drame dans le prochain ~~
N'hésitez surtout pas à m'envoyer vos reviews, hein ? J'aime les reviews ~~
