Note de l'auteur (atteinte de lymphatisme chronique) : Il m'arrive de relire après publication les horreurs que je fais ... la honte me gagne et pourtant ... Je continue de publier ces monstruosités pleines de fautes ! Alors... Mille excuses ! La flegme finira par me traîner dans la tombe ! DX
Voici donc l'abomination !
! OwO ! XvX !
- Bon alors ? C'est quoi ton putain de plan pour faire comprendre à ton abruti de double où et quand faire l'échange ? grincha Katsuki.
Il s'était dégagé des bras de Deku et lui tournait maintenant le dos. Ce dernier avait une envie folle de se caller contre son dos pour passer ses poser sa tête dans le creux de son cou, lui parler ainsi tout bas, intimement. C'était généralement pour qu'il fasse ça que son Kacchan lui tournait délibérément le dos, chose qu'il ne faisait avec personne. Cependant, il se doutait que présentement, ce n'était pas le cas pour ce Katsuki ci.
- La faille inter-dimensionnelle crée des anomalies entre les deux mondes. Des anomalies qui se manifestent par un transfert aléatoire de causes à effets, comme par exemple le fait que j'avais à nouveau la sensation que mon Kacchan était sur le point de me trucider alors même qu'il gémissait de plaisirs sous m...
-J'ai pigé ! Pas la peine de continuer sale pervers !
- Aucun évènement, aussi anodin soit-il, ne t'as surpris dans ton monde ? demanda le vert, ce à quoi le blond resta pensif avant de tiquer.
- Il m'arrivait de me réveiller en plein milieu du couloir, en train de marcher, murmura Katsuki avant de froncer les sourcils. Putain, ça explique la fois où je me suis réveiller juste devant la chambre de Deku, la main sur la poignée de sa porte, grogna-t-il.
- T'aillais dormir dans son lit sans t'en rendre compte, comme mon Kacchan le faisait, sourit Deku, des cœurs dans les yeux.
- Me regarde pas comme ça si tu veux pas que je t'explose la face !
- Désolé, sourit Deku. Sinon, ton Deku avais remarqué quoi comme anomalie ?
- ... Qu'est ce que j'en sais moi ! ronfla Katsuki.
- Il ne t'a pas fait part de quoi que ce soit ?
- Non.
- Vous ne vous parlez pas de tout c'est ça ? soupira le vert. Donc on n'a aucun moyen de savoir ce qu'il aurait remarqué ou non. Bon, et bien on aura pas d'autre choix que de passer par ton double à toi, mon Kacchan.
- Parce que vous vous parlez sur l'oreiller ? se moqua le blond.
- De temps en temps oui, lorsque j'ai bien fait mon travail et qu'il est aussi mou et doux qu'une peluche.
- Je ne suis pas mou et doux comme...
- Oh si tu l'es, sourit Deku, après avoir brûlé toute ton énergie à tenter de contenir tes gémissements, lorsque tu lâches prise et tu me laisses enfin te posséder corps et âme. Tu oublies tout le reste et me laisse voir ton côté doux, vulnérable.
-C'est l'endorphine qui fait ça, rétorqua le blond, non sans une fine rougeur aux joues.
- Sans doute cela y joue oui, concéda Deku. Tout ça pour dire que oui, de temps en temps, on parle de nos sentiments.
- Quelle horreur...
- Kacchan serait sûrement d'accord avec toi, quoi qu'il en soit, je pense savoir comment lui faire passer un message.
- Comment ?
- Il faut aller au terrain B, là-bas, Kacchan et moi...
- Vous vous êtes battu, pour mettre les choses au clair, finit-il pour lui.
- Hum, oui en quelque sorte c'est ça, sourit avec embarras Deku. Si on reproduit cette... altercation, je suis sûr que Kacchan le ressentira.
- Tu veux dire qu'il ressentira la jouissance d'une victoire écrasante sur l'élu merdique ? rit d'un ton gras le blond.
- Heu... Pas exactement...
- Bordel arrête d'être si évasif et crache les détails ! s'agaça Katsuki, ayant le pressentiment que ce que cette version à peine amélioré de ce con de Deku allait dire ne lui plairait pas des masses.
- Hé bien... Il n'y a pas vraiment eu de victoire ou de défaite... On s'est bien battu mais...
- Bordel accouche si tu veux pas que j'y t'aide !
- On a fini par le faire pour la première fois là-bas.
Katsuki ne réagit pas. Il continuait de fixer Deku comme si ce dernier venait de parler en charabia.
- Quoi ?
- Et bien on s'est battu et de fils en aiguille... On a fini par... Ou plutôt j'ai fini par l'embrasser et ensuite... après quelques insultes bien salées... il m'a rendu le baisé.
À nouveau, Katsuki ne réagit pas mais cette fois, il affichait un fin sourire, sidéré par ce qu'il entendait.
- Tu ment, souffla-t-il.
- Non, je t'assure !
- Tu vas me dire qu'il t'a laissé le baiser dans la rue ?! éructa le blond. Sans déconner ? Ce gars n'a vraiment rien à voir avec moi putain !
- Non, on ne l'a pas fait jusqu'au bout... Du moins pas là-bas... On a juste... Chahuté un peu et après on est allé dans ma chambre pour... le faire mais le trajet nous a donné le temps de réfléchir et on l'a pas fait avant...
- Je m'en fou ! Garde ta vie de débauché pour toi merde ! pesta Katsuki, en essuyant ses mains sur son pantalon pour des raisons inconnues. Lâche pas des "on l'a fait pour la première fois là-bas" si c'est des conneries, abruti ! Et même "chahuter" c'est mort ! Et puis quoi encore ?!
- On est pas obligé, avec un peu de chance, juste la poursuite suffira.
- La poursuite ? Bordel de merde c'est quoi ça encore ?!
- Heu oui, c'est juste avant... Heu juste avant le chahutage, fit Deku avec une candeur qui donnait envie au blond de lui faire avaler ses dents. C'est une sorte de, heu, d'entrée en matière. Le dominant poursuit le soumis, c'est en quelque sorte un jeu qui vient naturellement aux... hésita-t-il, à nouveau... Aux âmes-sœurs.
- Donc... vous vous êtes amusé à vous courir après sur le terrain B...
- Non ! Enfin si mais pas que ! D'abord Kacchan voulait m'en coller une, ce qu'il a réussi à faire assez facilement soit dit en passant, et ensuite on s'est battu assez... violemment. Tu sais comment tu peux être ingérable parfois, rit-il nerveusement, avec nos problèmes de communication et la frustration et tout... On a fini par se dire des vacheries... Et si je me souviens bien, je lui ai expliqué pourquoi je voulais le surpasser à ce point et il a rit et m'a assuré que jamais je ne parviendrais ne serait-ce qu'à le rattraper avant de prendre soudainement la fuite et là... se frotta-t-il la nuque, rouge d'embarras maintenant alors qu'il avait dit des choses bien plus gênantes avant.
- Quoi ?!
- Lorsque je l'ai vue tenter de m'échapper... j'ai complètement perdu le contrôle. Je l'ai poursuivi et rattrapé en quelques secondes à peine, évidemment il était furax et... je l'ai immobilisé au sol et l'ai à moitié étouffé pour le garder sous contrôle, fit-il en passant une main sur son visage, clairement pas fière de ce détail. Puis je lui ai dit qu'il avait perdu, qu'il était à moi...
- Qu'est ce qu'il a répondu ? demanda d'une voix plus fluette Katsuki, ne pouvant s'empêcher d'imaginer le Deku présent sous ses yeux lui faire ça à lui...
- Il m'a répondu qu'il ne se soumettra jamais à personne et encore moins à un dominant aussi médiocre que moi, que si je le voulais... Il fallait que je le prenne de force.
- Sérieux ?!
- Évidemment je n'en ait rien fait et plus tard, j'ai réussi à lui arracher des aveux, comme quoi il préférait crever plutôt que d'avouer avoir du désir pour moi, rit-il avant de soupirer fortement.
- J'hallucine... rit-il vert. Et c'est ce gros bordel que tu veux refaire ?!
- Dans la mesure du possible, oui.
- Non mais j'hallucine, et puis quoi encore ?! On a juste à retrouver cette gamine bordel !
- Tu pourras pester autant que tu veux, je ne te laisserais pas foutre en l'air l'opération que les pros sont sûrement en train de mettre au point en ce moment même juste pour épargner ta fierté.
Son ton avait été dur, presque rêche, et son regard intransigeant.
- S'il le faut tu restera ici durant des mois, j'ai vraiment du mal à croire que tu sois le double de mon Kacchan. Jamais il ne mettrait en danger une petite fille innocente par égoïsme.
- Je ne ferais jamais un truc pareil ! hurla Katsuki. Juste parce que tu connais bien mon double ne veut pas dire que tu sais tout de moi connard !
- Tu as raison, excuse moi, mais il va falloir te résigner sur cette petite. La ligue l'a déjà dissimulé après l'incident qui vous a amené tous les deux dans notre monde la première fois. Donc...
- C'est bon j'ai pigé ! Allons à ce terrain B à la con avant que je ne finisse par te buter, grogna-t-il en se mettant en route sans attendre le vert.
Ils marchèrent en silence tout le long du trajet, croisèrent des camarades que le blond ignora tout bonnement tandis que le vert leur souriait en leur faisant comprendre que tout allait bien pour ne pas qu'ils préviennent Aizawa. Il ne manquerait plus qu'ils soient interrompus pendant leur... reconstruction.
- Bien on y est, grogna Katsuki en se plantant à l'emplacement même où lui et son Deku s'était affronté. Bon, bah action ! C'est toi qui sais ce qu'il s'est passé pas moi !
- Oui euh... Et bien, bafouilla Izuku en se rapprochant de Katsuki qui surveillait le moindre de ses gestes avec une suspicion oppressante. On se disputait pour... Je sais plus trop quelle raison exactement et j'ai dit un truc qui ne lui a pas plu et il m'a frappé en plein dans la..
Il eut à peine le temps de montrer du bout des doigts sa mâchoire qu'un coup de poing lui fut asséné sans une once d'hésitation.
- Et je continue jusqu'à ce que tu décides d'en avoir marre c'est ça ? Rit le blond sans attendre de réponse.
Katsuki se fit un plaisirs sauvage de recrée cette partie de leur stupide altercation perverse, enchaînant les coups avec une satisfaction certaine au vue du sourire cannibal qu'il arborait. Et alors qu'il balançait sa jambe pour l'enfoncer dans les côtes du vert, ce dernier s'en saisit et le tira brutalement à lui.
- T'es encore plus vicieux que mon Kacchan, grogna Deku, j'imagine que tu n'a vraiment aucune tendresse pour mon double, je le plains le pauvre.
- Tss, il me chierait une pendule si j'avais l'idée idiote de le ménager crétin.
- Hun, il va falloir qu'il fasse ressortir ton côté tendre d'une autre façon alors j'imagine.
- De quel côté tendre tu parles abruti ?! Même mon Deku ne déblatère pas de pareilles conneries ! Se moqua Katsuki en plaquant sa main contre le torse puissant du vert, prête à exploser.
Cependant, Deku se saisit de son poignet et le déporta violemment sur le côté, la détonation de perdant dans le vide et la liberté du blond s'en trouvant davantage encore réduite. Les deux jeunes hommes étaient maintenant torse contre torse, Katsuki serra les dents, des palpitations remontant le long de son échine en se rendant contre qu'en plus de ça, sa jambe était toujours captive et maintenue contre la hanche du vert. Il tenta de reprendre de la distance en plaquant son avant bras contre ses pectoraux saillants mais découvrit l'instant d'après que ça n'avait pas été le bon réflexe, rendant leur étrange étreinte encore plus intime.
- Ton Deku ? souligna Izuku avec un sourire sur le côté.
- Tu sais très bien que ce n'était pas dans ce sens que j'ai dit ça le pervers ! grogna-t-il avant d'user de son dernier recours, quoique à contre-cœur.
Il passa son bras derrière la nuque du vert contre laquelle il prit appuie pour se soulever juste assez afin d'enfoncer son genoux dans les flancs de Deku, faisant presque fit des frissons qui le parcoururent lorsque leurs entre-jambes se frottèrent l'une contre l'autre. Cependant, à sa plus grande horreur, Deku ne broncha pas un instant. Cet enfoiré eut même l'audace de se saisir de son autre cuisse et de le hisser au niveau de sa taille avant de reculer brutalement. Katsuki poussa un glapissement en se sentant partir en arrière et son corps réagit avant sa tête, s'enroulant autour du vert pour ne pas tomber alors même qu'il aurait pu prendre avantage du haut de son corps nouvellement libre. Mais non, à la place, comme un crétin fini, il ceinturait Deku de ses jambes et l'enlaçait de ses bras... Inutile de dire qu'il en fut immédiatement mortifié.
Et parce que s'arrêter en si bon chemin aurait été du gâchis, il ne put réprimer un gémissement guttural lorsque Deku passa une main dans ses cheveux qu'il tira fermement en arrière, le forçant à dégager son cou qu'il embrassa avidement.
- Bordel ! s'insurgea Katsuki qui niera jusqu'à sa mort la bouffée de chaleur qui le prit aux reins.
Puis il asséna un violent coup de coude dans la nuque de Deku qui dagna au moins grogner de douleur cette fois, mais pour autant, ça ne l'empêcha pas de malaxer le séant du blond entre ses mains. Katsuki ragea en appliquant ses deux mains contre le visage du vert, deux explosions envoyant sa tête en arrière et le déstabilisant suffisamment pour que Katsuki puisse s'extirper de son emprise. Il prit ensuite immédiatement de la distance bien que son instinct lui disait de profiter de l'occasion pour attaquer le nerd. Ce dernier le regardait différemment, son regard était plus sombre, plus intense et sa posture... Ce n'était clairement pas une posture de combat mais plutôt celle d'un prédateur guettant sa proie. Katsuki déglutit en reculant d'un pas, des frissons descendant le long de son échine pour aller fourmiller dans son bas ventre. Et rien que ce petit geste semblant enclencher un processus. Le regard d'Izuku devint plus pesant encore tandis qu'il avançait vers lui, d'une démarche imposante, les épaules dégagées mettant en avant son torse puissant, comme si sa force était soudainement irrépressible.
- Deku ? murmura d'une voix tressaillant le blond, son coeur palpitant si fort qu'il s'en sentait fébrile.
- Kacchan ne me résiste plus autant qu'avant tu sais et j'en suis très heureux mais... s'interrompit-il, sa voix maintenant plus grave, presque rocailleuse. Mais je dois avouer que ça me donne encore plus envie de te soumettre à moi.
- Saloperie... grogna Katsuki en se mettant en garde mais ses mains tremblaient si fort qu'il devait serrer les poings pour les immobiliser.
Il aurait aimé que ce soit à cause de l'anticipation d'un combat avec un adversaire digne de ce nom mais la nature de cette excitation était toute autre.
- Ose t'approcher et je te crève ! le menaça-t-il mais avec bien peu de mordant et une voix bien trop chevrotante.
- Vraiment ? demanda Izuku en penchant la tête sur le côté, un petit sourire aux lèvres, comme si l'idée de se faire tuer par le blond ne pouvait pas être si terrible, voire même le contraire.
- Pourquoi tu fais cette tête connard ? grogna tout bas Katsuki en portant ses mains contre son torse instinctivement.
- C'est exactement ce que m'a dit mon Kacchan. Il a réellement tenté de me tuer ce jour là tu sais, et à plusieurs reprises ! expliqua Izuku avant de prendre un air énamouré. Même lorsqu'il a écarté les jambes pour me laisser me placer entre, il a essayé de me décapiter, littéralement, rit-il, mettant Katsuki mal à l'aise et quelque peu répugné.
- Dois-je comprendre que tu l'as forcé ?
- Quoi ?! Non ! Jamais je ne ferais une chose aussi horrible voyons !
- Dans ce cas, pourquoi essayait-il de te tuer ? Il a sûrement écarté les jambes pour te distraire et pour ensuite pouv ... Izuku l'interrompit d'un éclat de rire sonore.
- Kacchan n'avait pas besoin d'écarter les jambes pour me distraire ! Un simple regard appuyé me rend dingue alors... éluda-t-il, les joues adorablement rougies. C'est un jeu de dominance, si je ne lui avait pas prouvé que j'étais digne de lui, il m'aurait fracassé pour avoir eu l'audace d'essayer.
- Je ne vois pas en quoi cela diffère d'un viol, cracha Katsuki.
- Malheureusement je ne peux pas te dire que les viols n'arrivent jamais avec ce type de dynamisme mais dans notre cas je peux te certifier qu'il n'en était rien, affirma-t-il fermement. C'est un jeu très complexe et subtil à la fois, chaque étapes franchit amène à une proximité plus intime et un désir plus profond, presque viscéral pour l'autre. Ce n'est pas quelque chose qui arrive soudainement, c'est un long processus.
Katsuki le fixait avec les sourcils froncés. Le charabia que dégueulait ce sale pervers ressemblait davantage à une excuse éhonté qu'à tout autre chose.
- Tu ne me crois pas, soupira Izuku, hébété. Normal, dans ton monde il n'y a qu'une infime minorité qui ont ce type de relation, mais vue que ton corps à l'air de s'être adapté à mon monde, je pense que la meilleure façon de te faire comprendre est sans aucun doute que tu expérimentes ce besoin de codépendance.
- Tu rêves ! persifla le blond en balançant violemment son bras sur le côté, accompagnant son geste d'une explosion.
Izuku ne répondit rien, se contenta de le fixer avec un air légèrement condescendant qui rendit Katsuki fou de rage. Ce dernier allait d'ailleurs pour lui en coller une au moment même où Deku s'approcha de lui, ce qui le stoppa net, son corps se figeant tout seul. Alors qu'il devrait se jeter sur lui pour lui refaire le portrait, tout son être lui disait de tourner les talons et de s'enfuir. Ceci n'avait aucune logique, il n'avait aucune raison de fuir, il n'était pas en danger, il savait pertinemment que Deku ne lui ferait jamais de mal et pourtant il sentait son coeur battre à tout rompre dans son torse tandis que son corps bougeait de lui même, prenant de la distance avec le dominan. Dominant ?! Bordel il venait de qualifier ce stupide nerd de dominant ! Et bien que l'idée en elle-même était ridicule, la détermination de ce sale nerd semblait s'insinuer en lui et lui faire perdre son calme.
- Reste où tu es ! ordonna-t-il d'une voix fluette, bien trop faible pour être crédible.
- Non, se contenta-t-il de répondre d'une voix rauque et douce à la fois, inflexible.
Katsuki tenta à nouveau de passer à l'offensive et pourtant son corps refusa catégoriquement, le rendant incapable de produire la moindre étincelle. Et Deku n'était plus qu'à deux mètres de lui, encore un pas et il pourrait s'emparer de son bras et le tirer vers lui. Katsuki déglutit, des frissons ne cessant de l'assaillir tandis que tout son être hurlait de fuir. Ce fut la main balafrée du vert qui le décida et comme s'il avait pris une décharge électrique, il s'élança de toutes ses forces dans la direction opposée du dominant. Aidé de son quirk, il se propulsa dans les airs et se mit à cavaler entre les bâtiments, tentant de semer le dominant tandis qu'une nouvelle euphorie grisante le prenait aux reins, une excitation clairement sexuelle à l'idée de ce que lui ferait son dominant après avoir osé le fuir.
Cette pensée l'agaça particulièrement. C'était son droit de refuser les avances de ce pervers chlorophyllé ! Alors bien qu'il trouvait ça très excitant, à sa plus grande horreur, il n'allait certainement pas se contenter de fuir.
Il s'engouffra dans une ruelle étroite et sourit en remarquant un muret juste à la sortie. Il eut toujours le temps de s'y réfugier avant que Deku n'entre à son tour dans la ruelle. Aussitôt, il pulvérisa le muret, d'énormes morceaux fusant en plein dans la tronche du vert qui n'avait quasiment aucune place pour éviter dans cette ruelle. Katsuki n'attendit pas de voir si son attaque avait fait mouche, reprenant sa fuite à vive allure, un grand sourire carnassier sur le visage. Son sourire se figea en remarquant des éclairs verts passer juste à côté de lui et le devancer. Instantanément, il freina sa course de deux explosions, brandit sa main sur sa droite pour se propulser à gauche mais celle-ci fut soudainement saisie et son bras plié brutalement dans son dos.
- 'Foiré, grogna Katsuki en balançant sa tête en arrière.
Izuku eut tout juste le temps de tourner la tête pour épargner son nez, l'arrière du crâne du blond heurtant violemment sa pommette.
- Je te reconnais bien là, rit Izuku, tu m'as presque eu dans cette ruelle.
Katsuki sentit l'odeur caractéristique du sang et jeta un coup d'œil au vert, celui-ci avait une plaie au front qui saignait abondamment.
- Mon Kacchan était à ça de me crever un œil, rit-il amoureusement.
- Espèce de taré, jubila presque le blond qui sentait un étrange fou rire monter dans son torse couplé à une sensation d'avoir des bulles éclatants dans son bas ventre.
Qu'est ce que c'était que ce délire ? Son corps déraillait totalement !
- Est ce que ton Deku t'a déjà dit que tu sentais bon ? demanda-t-il avant de plonger son nez dans le creux de son cou pour sentir sa peau. La nitroglycérine à un étonnant parfum sucrée, ronronna-t-il juste derrière l'oreille du blond qui se mordit les lèvres pour réprimer un glapissement.
Ceci dit, il ne put empêcher son corps de se tendre vers le vert, découvrant son cou qui fut à nouveau assailli. Cette fois il ne put que camoufler son gémissement derrière une injure tandis qu'Izuku empoignait à pleine mains ses pectoraux solides.
- Bordel de merde ! rugit Katsuki. Espèce de sale pervers de ... Izuku plaqua l'une de ses mains contre les lèvres du blond, l'empêchant de cracher son venin.
- Ne soit pas si vulgaire Kacchan ou alors fait en sorte que tes propos soit en accord avec ton comportement, roucoula-t-il en descendant son autre main, lentement, le long du torse du blond.
Ce dernier inspira fébrilement, s'empara de la main baladeuse mais ne l'empêcha aucunement d'explorer son corps, jusqu'à ce qu'elle se pose sur son entrejambe bien plus intéressé qu'il ne l'aurait cru. Il gémit contre la paume du vert et pressa l'autre contre son érection tout en se cambrant, incapable de nier le désirs qui iradiait ses reins. L'esprit baigné dans un amour doux et puissant à la fois, il se fondit contre le torse d'Izuku qui lui murmurait des mots tendres entre-coupés de baisers chastes, presque une révérence. Katsuki avait une fois encore l'envie soudaine et insoutenable de pleurer. Jamais il n'avait ressenti pareille plénitude. La certitude qu'il représentait absolument tout pour ce dominant, qu'il ferait absolument tout pour son bien, quitte à y laisser la vie, lui combla une partie vide de son âme dont il ignorait jusqu'à il y a quelques secondes l'existence. Une larme s'échappa de l'un de ses yeux et vint rouler sur les phalanges d'Izuku qui remarqua tout de suite son changement émotionnel. Celui-ci retira sa main, la faisant glisser contre la gorge du blond qu'il saisit délicatement mais possessivement aussi.
- Izu-ku ! gémit Katsuki avant de se mordre la lèvre pour l'empêcher de trembler.
- Je sais, la première fois est toujours très éprouvante, surtout pour quelqu'un d'aussi obstiné que toi, rit-il avec tendresse avant de saisir du bout des doigts le menton de son soumis pour le tourner vers lui. Laisse-toi aller, tu ne risque absolument rien.
Puis Katsuki glapit brièvement lorsque Izuku déposa ses lèvres sur les siennes puis, très rapidement, suivit le conseil du vert et se laissa entièrement faire. Leur langue se touchèrent une fraction de seconde puis, plus rien.
- Qu'est-ce que ? fit plaintivement le blond en observant ses alentours.
Izuku avait disparu, alors que la seconde d'avant ils s'embrassaient, il n'était l'instant d'après plus là. Il tourna sur lui-même, peinant à comprendre la situation puis, alors que l'explication la plus logique forçait finalement le passage dans ses pensées tumultueuses, il le trouva. Izuku était là mais...
- Deku ? l'appela-t-il, la posture peu assuré du vert jurant avec son attitude d'il y a deux secondes.
- Bon retour, Kacchan.
Le blond le fixa un long moment avant qu'il ne se fasse finalement à l'idée qu'il était bel et bien rentré dans son monde. Il passa ses mains dans ses cheveux, ces dernières tremblaient encore à cause de l'excitation et son corps n'avait pas encore raccroché les wagons, toujours en ébullition.
- M-mon double à compris le message ?
- Le message ? demanda avec incertitude Deku. Oh ! Heu j'imagine que oui, d'un coup il, heu, il s'est arrêté et à eut l'air très surpris avant de soudainement partir. Il avait l'air très contrarié durant le trajet d'ailleurs, ajouta-t-il, pensivement.
- Je vois, grogna le blond en frottant énergiquement son visage. Et la petite ?
- Elle est ici jeune homme, intervient All Might, une main sur l'épaule d'une petite fille rousse au nez rebiqué.
- Bon, maintenant qu'on a récupéré les deux trouble-fêtes, on vas la ramener en lieux sûr, intervient Aizawa en joignant sitôt après l'action à la parole. Et vous deux, rentrez tout de suite au dortoir !
Deku acquiesça vivement tandis que Katsuki resta silencieux mais se mit en route. All Might parlait, disait des choses mais le bonds n'écoutait pas un traître mots. Il avait encore la sensation des mains d'Izuku sur son corps, sa voix dans son oreilles, son souffle dans son cou mais rapidement, il sentait ces souvenirs s'estomper, ce bien-être irréel perdre ses couleurs. Il sentait également ce besoin d'être au près d'Izuku, de son dominant, s'évanouir, retourner dans le néant. Il ne répondit que de façon monosyllabique aux deux autres, ignora totalement Deku lorsqu'ils ne furent plus que tous les deux dans les couloirs du dortoir et entra lentement dans sa chambre, amorphe. Sans prendre la peine de se changer, il se coucha sur son lit, les yeux grands ouverts, essayant de garder en mémoire les sensations inestimables que Izuku avait révélé en lui, en vain.
Dans ce monde, le second genre n'existait pas, cette plénitude sans pareille n'existait pas, et pourtant le vide récemment découvert dans son cœur, ce vide qu'Izuku avait sitôt comblé, était toujours bel et bien là. Il pressa son poing contre son torse, sentit les battements de son cœur sans pouvoir s'ôter de la tête qu'il venait de perdre une partie de lui.
