Bonjour tout le monde !

J'espère que vous allez bien :) Bienvenue aux nouvelles personnes qui ont fav et follow ! On a dépassé le cap des 1000 vues, danse de la joie ;D

Nous revoilà en compagnie de Sirius et d'Hermione qui ont été laissés à leur sort par un Rémus angoissé. Et si ce tête à tête allait permettre aux choses de bouger un peu ?

Bonne lecture et à ce week-end pour la suite !

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Chapitre VIII : Insomnies

Enfermé dans sa chambre, Sirius contemplait le plafond d'un air absent. Rémus n'était parti que depuis deux heures mais il lui semblait que son ami s'était évaporé depuis bien trop longtemps. Il attendait fébrilement des nouvelles. Nouvelles qui n'arrivaient pas. L'héritier des Black restait immobile, sur son lit. Il n'était pas descendu pour manger, ayant l'estomac trop comprimé pour avaler quoi que ce soit. Sirius aurait aimé ne pas en vouloir à Rémus : il était son ami de toujours, et par ailleurs, la voix de la raison. Lunard n'avait pas tort : il était recherché par le ministère de la Magie et sa forme d'animagus ne saurait pas le protéger indéfiniment. Mais quelques aient été les arguments rationnels qu'il avait pu trouver, rien n'égalait le profond sentiment de désespoir qui l'étreignait à présent. Il était mis une fois de plus face à son impuissance à aider ceux qu'il aimait. Incapable de porter secours à Harry, de la même manière qu'il avait été incapable de protéger James et Lily. S'il existait quelque entité là-haut, elle devait se jouer de son destin. Sirius Black, l'ami toujours dévoué à laisser tomber sa famille et ses amis. L'éternelle déception, l'éternel incapable.

Aux environs de vingt heures, Hermione leva le nez de son livre. Sirius n'avait toujours pas quitté sa chambre. Même si elle avait trouvé de quoi s'occuper, elle s'inquiétait toutefois pour lui. Le livre laissé sur le canapé, la jeune femme se rendit à la cuisine où elle prépara un bouillon de légumes. Rémus n'avait pas encore donné signe de vie et il était difficile d'y voir une bonne comme une mauvaise nouvelle. Une fois que le repas fut prêt, elle se servit une portion et prépara un plateau où elle disposa un bol, des couverts et un verre d'eau. Lentement, elle gravit les escaliers jusqu'au quatrième et dernier étage. Il n'y avait que deux portes, l'une à droite du couloir qui affichait une plaque poussiéreuse. "Défense d'entrer sans l'autorisation expresse de Regulus Arcturus Black", put lire Hermione. Elle toqua donc contre la porte de gauche, attendant une réponse. Quelques secondes passèrent avant qu'elle n'entende un grincement et un bruit de pas dans sa direction. Elle se fit la remarque étrange que jamais encore elle n'avait pénétré dans la chambre de Sirius, et cette observation la fit cogiter un peu plus qu'elle ne l'aurait dû. La porte s'ouvrit sur le grand brun, surpris. Hermione lui adressa un sourire chaleureux.

"Je t'ai apporté de quoi manger."

Sirius regarda le plateau puis le visage de la jeune femme. Il avait l'air embarrassé.

"Je suis désolée Hermione, je n'ai pas fait attention à l'heure.

- Ce n'est rien… Je peux entrer ? Demanda-t-elle, gênée maintenant.

- Je t'en prie", répondit-il en s'écartant pour la laisser passer.

Hermione pénétra alors dans la chambre de son hôte. Celle-ci était spacieuse et comportait un grand lit au cadre de bois sculpté. L'unique fenêtre était couverte de rideaux rouges en velours. Un lustre poussiéreux diffusait une lumière douce au sein de la pièce. Une grande armoire se trouvait en face du lit. Hermione balaya le regard sur les murs : originellement couverts de soie gris-argent, ils étaient remplis de photographies de ses amis gryffondor, d'affiches de motos et de banderoles à l'effigie de sa maison. La jeune femme aperçut aussi quelques posters de jeunes femmes moldues assez dénudées. Une teinte rosée prit place sur ses joues tandis que son regard était attiré malgré elle sur les poses de ces modèles. Sirius surprit l'objet de son regard et lança, confus et amusé :

"Je n'ai pas pris le temps de redécorer depuis mon départ.

- C'était de la curiosité mal placée, je suis désolée."

Elle se retourna vers lui et posa le plateau sur l'une des tables de chevet près de son lit.

"Merci… Murmura-t-il.

- C'est normal… Si jamais tu veux descendre… Pour parler, ou lire, ou juste rester assis en silence, je suis là, expliqua la jeune femme.

- Merci Hermione. Je suis désolé de t'avoir laissé seule toute cette après-midi.

- Ne t'inquiète pas. Je comprends que tu aies eu besoin de rester seul. Ça m'est arrivé", ajouta-t-elle, avec un sourire.

Sirius lui adressa un sourire en retour mais Hermione se rendit bien compte qu'il ne montait pas jusqu'à ses yeux. L'animagus semblait encore préoccupé par la débâcle de la matinée.

"Si je peux te donner un conseil Sirius… N'y pense plus. Je suis sûre qu'on aura des nouvelles dès demain. Tout va s'éclaircir, affirma Hermione.

- Tu as raison, murmura-t-il, un peu plus confiant.

- Vide-toi la tête avec quelque chose qui te ferait plaisir. Évite de trop y penser.

- Je vais le faire, merci."

Hermione accentua son sourire et se dirigea vers la sortie.

"Bonne soirée Sirius. Je serai dans le salon, si jamais.

- Merci. Bonne soirée Hermione."

Puis il referma la porte sur elle. La jeune femme resta quelques instants devant la porte close. S'il s'était s'agit de Ron ou d'Harry, elle serait restée et aurait argumenté jusqu'à ce que les garçons cèdent et la rejoignent. Mais Sirius n'était pas comme ses deux camarades. C'était un homme mature, qu'il valait mieux laisser prendre ses décisions tout seul. Elle n'osait insister auprès de lui, de peur qu'il le prenne mal. La jeune femme rebroussa chemin et descendit les escaliers pour s'installer dans le salon. Les heures passèrent jusqu'à ce ses yeux commencent à la picoter. Elle regarda la pendule murale qui indiquait vingt-trois heures trente. Ses bras s'étirèrent longuement et reposèrent le livre sur lequel elle prenait des notes. La jeune femme monta se coucher et s'endormit en un instant.

Hermione naviguait en plein rêve lorsqu'elle fut brusquement tirée de son sommeil par des éclats de voix tonitruants. La jeune femme se redressa en un éclair, manquant de s'effondrer au sol. Elle entendit un éclat de verre résonner en bas, au milieu des hurlements indistincts. Sur le qui-vive, elle empoigna sa baguette et quitta les draps prestement, sans prendre le temps de mettre une robe de chambre, faisant pester Pattenrond par la même occasion.

Elle ouvrit brutalement la porte de sa chambre et se colla contre le mur.

« TRAITRE À TON SANG ! IMMONDE VERMINE ! »

Hermione eut le souffle coupé. Elle savait pertinemment à qui appartenait cette voix et ne voulait en aucun cas se retrouver de nouveau face à la sorcière.

« TU JETTES LE DÉSHONNEUR SUR TA FAMILLE !

- VA AU DIABLE, SALE HARPIE ! »

En reconnaissant la voix de Sirius, Hermione dépassa sa peur et descendit les escaliers. À mesure qu'elle progressait, elle jetait des coups d'œil furtifs vers le couloir. Ce n'est qu'en arrivant au rez-de-chaussée qu'elle put contempler avec stupeur le spectacle qui se déroulait devant ses yeux.

Sirius se tenait face au tableau, le visage déformé par la haine. Il affrontait le portrait de sa femme qui hurlait une salve d'insultes. Tous deux se renvoyaient la balle avec une intensité qui fit frémir la jeune gryffondor. Elle remarqua alors que Sirius titubait, jetant çà et là tout ce qui se trouvait à sa disposition. Bibelots, assiettes, cendriers, tout finissait par voler en éclats, en direction du portrait. Pétrifiée, elle resta immobile face au combat qui se menait entre les Black.

"TU OSES REVENIR ICI ALORS QUE NOUS T'AVONS BANNI ! TU N'ES PLUS NOTRE FILS !

- JE NE L'AI JAMAIS ÉTÉ, ESPÈCE D'INFÂME GORGONE !, s'époumona Sirius alors qu'il lançait un nouveau bibelot en cristal dans sa direction.

- TRAITRE ! MEURTRIER ! TU NOUS AS ENTERRÉ ET TU ES VENU PROFANER LA MAISON DES BLACK !

- JE N'AURAIS DE RÉPIT LORSQUE CETTE FAMILLE SERA MORTE UNE BONNE FOIS POUR TOUTES ! MORTE ET ENTERRÉE !

- ASSASSIN ! POURRITURE ! TRAITRE À TA FAMILLE ET TRAITRE À TON SANG ! TU T'ES ALLIÉ AVEC DES MONSTRES !

- LES SEULS MONSTRES QUE J'AI FRÉQUENTÉS, C'ÉTAIT BEL ET BIEN VOUS !

- FORNICATEUR ! AMI DES LOUPS-GAROUS ET DES SANGS-DE-BOURBE ! TU FINIRAS AVEC LE MÊME POISON DANS LES VEINES !"

Ces hurlements redoublèrent la fureur de Sirius qui se jeta alors sur le tableau de toutes ses forces. Hermione n'avait jamais vu une telle rage auparavant. Elle eut brusquement peur de lui.

"OUI, JE SUIS L'ALLIÉ DE TOUT CE QUE TU MAUDISSAIS CHÈRE MÈRE ! ET LA PROCHAINE FOIS QUE TU PROFÉRERAS DE TELLES PAROLES A L'ENCONTRE D'HERMIONE, MERLIN M'EN EST TÉMOIN, JE DÉCHIRERAI TON TABLEAU LAMBEAU PAR LAMBEAU, QUITTE A M'Y ARRACHER LES DENTS ! SI TU LA MENACES UNE FOIS DE PLUS…

- ESPÈCE D'ANIMAL ! SANG-MELÉ !"

Alors que l'animagus s'apprêtait à se jeter une nouvelle fois contre le tableau de sa défunte mère, Hermione reprit ses esprits et hurla :

"REPARO !"

Les rideaux claquèrent et se remirent à leur place, bloquant toute autre injure de Walburga Black. Le silence se fit enfin dans le couloir. Sirius, le souffle court, se retourna alors vers la jeune femme avec une expression ébahie.

Hermione était pétrifiée. Jamais encore elle n'avait assisté à un tel déferlement de violence et elle tremblait de tous ses membres. Son regard contemplait Sirius avec un effarement sans commune mesure. Elle comprit à cet instant qu'il était non seulement fou de rage, mais aussi soûl. Les balancements ne provenaient pas de sa colère. Par ailleurs, maintenant qu'elle s'était suffisamment acclimatée à la pénombre, elle constatait que nombre de débris de verres provenaient de bouteilles. Une odeur âcre d'alcool flottait dans le couloir, au milieu des décombres. Celui-ci resta silencieux encore quelques secondes, le temps que les deux personnes reprennent leurs esprits.

Ce fut Hermione qui parvint à retrouver la première l'usage de la parole.

"Sirius… Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Ce dernier contempla le sol avec intensité et la jeune femme fit un pas vers lui lorsqu'elle le vit basculer. Mais il reprit l'équilibre et marmonna d'une voix pâteuse.

"J'ai trébuché.

- Pardon ?", Souffla-t-elle, plus ébahie encore.

Sirius poussa un profond soupir et reprit.

"J'ai trébuché. Je prenais une nouvelle bouteille mais j'ai trébuché, je suis tombé et ce rideau, Merlin ce satané rideau ! s'est déchiré. Et la vieille s'est réveillée."

Hermione tentait de se remettre les idées en place. Son réveil brutal ne l'aidait pas en ce sens.

"Sirius, tu sais bien ce qu'il risquait de se passer. La dernière fois… , mais elle ne termina pas sa phrase, souhaitant oublier ce sinistre souvenir.

- Justement, la dernière fois, répondit-il d'une voix catégorique. Il fallait que je mette les choses au clair. Une petite discussion mère-fils pour mettre les points sur les -i-."

La jeune femme était effarée par les remarques de son hôte. Elle n'osait pas encore venir à sa rencontre, consciente qu'il n'était absolument pas capable de se retenir. Elle ne comprenait pas comment il avait pu en venir là. Le grand brun sembla suivre le train de ses pensées.

"Y a des fois où c'est plus facile que d'autres, murmura-t-il, prenant appui sur le mur.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Y a des fois où j'arrive à me retenir et à ne pas plonger dedans", répondit-il en indiquant les débris de verre au sol.

Ces mots bouleversèrent la jeune femme qui ferma les yeux un instant. Comment avait-elle pu être si naïve ? Penser que Sirius Black revenu à la vie civile avait laissé ses anciens démons derrière lui et était parvenu à reprendre le cours d'une vie normale. Quelle idiote… Comment avait-elle pu imaginer que Sirius aurait fait la paix avec son passé, sans aucun trouble ni aucune difficulté ? Bien évidemment que non : les anciens démons étaient toujours là et l'animagus ne pouvait se résoudre à laisser son passé derrière lui. La jeune gryffondor se sentit soudain prise de vertiges. Elle s'adossa elle-aussi au mur du couloir et passa ses mains tremblantes contre celui-ci pour s'assurer qu'elle ne tomberait pas.

Sirius tourna la tête vers elle et la regarda intensément.

"Qu'est-ce que tu as ?"

Hermione se racla la gorge et tenta de maîtriser les tremblements de sa voix.

"Je suis surprise… Je n'avais jamais pensé que…"

Mais Sirius la coupa et lança d'un ton catégorique :

"Ne fais pas ça. Je déteste la pitié."

La jeune femme consentit à plonger son regard dans le sien. Son visage avait pris un tour tout à fait sérieux. Elle ravala ses larmes comme elle put, mais ne rajouta rien.

Ils restèrent ainsi quelques minutes, dans le couloir maintenant silencieux. Hermione contemplait le sol, se mordant la lèvre inférieure à mesure qu'elle digérait ces révélations nocturnes. Le regard de Sirius, lui, ne se détachait pas d'elle. Hermione le sentait mais elle ne s'estimait pas prête à l'affronter de nouveau. Pas dans cet état.

Alors qu'elle fixait résolument le sol, Sirius se releva péniblement du mur sur lequel il était adossé. Il tituba légèrement contre la commode du couloir en se rapprochant de la jeune femme. Parvenu à son niveau, il se mit face à elle et avança jusqu'à ce que leurs visages ne soient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Hermione releva alors vivement les yeux vers lui. Elle n'avait encore jamais été si près de Sirius. Elle découvrit avec appréhension que cette nouvelle proximité la bouleversait. Sirius ne semblait pas ressentir cette gêne puisqu'il se perdit dans la contemplation du visage de sa camarade. Son regard passa en revue ses yeux, la courbe de son nez, ses lèvres, la ligne de son cou et le contour de ses épaules. Hermione se sentit rougir sous le regard scrutateur du grand brun. Enfin, il leva lentement une main vers elle et fit glisser ses doigts contre la joue gauche de la jeune femme. Hermione frémit sous ce contact inattendu. Sirius s'humecta les lèvres avant de murmurer :

"Je ne la laisserai plus jamais te faire du mal."

Ses yeux restaient résolument fixés sur son visage. Hermione avait maintenant le souffle aussi court que lui. Ses narines frémissaient sous l'odeur de l'alcool mais aussi du musc ambré et d'une autre fragrance que portait Sirius. Un parfum envoûtant, puissant, qui lui donna le vertige. Puis la jeune femme sentit ses doigts descendre comme une brise sur sa joue, traverser son cou jusqu'à se perdre dans sa chevelure de lionne. Sirius se saisit délicatement d'une mèche de ses cheveux et la fit tourner entre ses doigts, ses yeux ne quittant pas le visage de la jeune femme.

"Je ne permettrais pas qu'il t'arrive quelque chose…

- Sirius…" , murmura Hermione dans un souffle. Elle retenait sa respiration depuis trop longtemps maintenant mais elle ne parvenait pas à reprendre l'ascendant. Pas face à cette paire d'orbes tempétueuses qui la détaillaient avec autant d'obstination.

La jeune femme avait la chair de poule et, pire encore, elle sentait que son corps se cambrait face au contact de l'animagus. Une partie de son esprit avait envie de s'enfuir en courant mais son corps restait planté là, dans l'attente de quelque chose de plus. Quelque chose qu'elle ne parvenait pas à nommer. Cette seule présence dans ses cheveux la dévorait d'une flamme aussi vivace qu'inopportune. Elle retint de justesse un gémissement lorsque Sirius lâcha cette mèche de cheveux et suspendit leur contact, laissant retomber sa main contre son corps. Il fit un pas en arrière et poussa un long soupir.

"Je suis désolé de t'avoir réveillé de la sorte", murmura-t-il avec peine.

Hermione reprit enfin ses esprits, son cœur retrouvant des battements normaux. Elle cligna furtivement des paupières, se demandant si elle venait de rêver cet échange et répondit d'une vive voix.

"Ça n'est pas grave, j'ai eu très peur, voilà tout. Il faut aller se coucher."

Sirius hocha lentement la tête et essaya de se mettre en route. Voyant qu'il ne parvenait pas à mettre un pied devant l'autre, Hermione prit sur elle et lui proposa son aide. L'animagus la regarda avec concentration, sans prononcer un mot. La jeune femme prit les devants et se cala contre lui, une main enserrant sa taille, l'autre assurant son bras, tandis qu'elle franchissait les escaliers. La montée des quatre étages fut rude mais ils parvinrent enfin au sommet. Hermione lâcha le bras de Sirius pour lui permettre d'ouvrir la porte de sa chambre et fit un pas.

"Voilà. Tu seras mieux ici… Bois un grand verre d'eau. Tout ira mieux après une bonne nuit de sommeil", annonça la jeune femme tandis qu'elle l'installait sur son lit.

Sirius s'allongea lourdement sur le matelas, en soupirant. Ses yeux étaient déjà fermés.

"Merci Hermione, souffla-t-il dans un bâillement.

- De rien. Et je ne veux plus te voir te mettre dans des états pareils. Dès demain, je vide ton inventaire", répondit-elle d'une voix ferme.

Le grand brun fut parcouru d'un rire qui ressembla davantage à un toussotement et se tourna du côté gauche du lit. En quelques secondes, Hermione entendit un souffle régulier, signe qu'il dormait. Elle resta là, ébahie par les derniers instants qui venaient de se dérouler, puis ferma la porte de la chambre derrière elle, avant de regagner la sienne.

Allongée sous les couvertures, elle se refit le déroulé de la nuit dans sa tête, depuis ce réveil désastreux. Elle ne comprenait toujours pas comment les choses en étaient venues là mais elle était certaine d'une chose : le contact physique qu'elle avait eu avec Sirius l'avait bouleversé bien plus qu'elle n'aurait aimé l'avouer. Elle se demanda si ce dernier se souviendrait de tout cela le lendemain matin. Et cette question la tarauda encore longtemps avant qu'elle ne puisse trouver le sommeil.