Bonjour les Miraculeurs ! Vendredi = nouveau chapitre !
Je voulais encore une fois tous vous remercier pour votre fidélité. Je me donne corps et âme dans cette histoire, uniquement dans le but de vous satisfaire et de vous apporter quelques chose de nouveau. Vos commentaires me font donc vraiment plaisir. J'espère continuer à vous apporter satisfaction tout au long de cette histoire qui devrait compter une petite vingtaine de chapitres.
Je vous souhaite à tous et toutes une bonne lecture,
CHAPITRE 8 : Souvenirs d'autrefois
5 Semaines après la disparition d'Adrien/ Chat Noir… Dans le monde réel :
Marinette sursauta. Puis, elle distingua des cheveux blonds et un éclair flou, s'écroulant juste devant elle, mais celui-ci disparut presque instantanément.
Pourtant, aussi rapides avaient été les événements qui venaient de se produire, la jeune femme n'avait aucun doute sur l'identité de la personne à qui appartenait cette voix et cette silhouette.
— ADRIEN ! hurla-t-elle, en se levant du lit.
Marinette hurla une seconde fois, tombant à genoux sur le sol, juste à côté du lit d'Adrien.
Sa tête lui tournait douloureusement et son cœur faisait des soubresauts si rapides, que la vitesse de ses battements, égalait parfaitement celle du yo-yo de Ladybug en pleine rotation.
Adrien… Adrien était là. Le Sentimonde n'était donc pas très loin. Au contraire, il était visiblement plus proche d'elle qu'elle ne le pensait. Pouvait-il se trouver à l'intérieur même du Manoir Agreste ?
Soudainement, la porte de la chambre s'ouvrit brusquement, laissant apparaître une silhouette incroyablement imposante : celle du garde du corps qui vivait encore en ces lieux. Marinette releva la tête vers l'homme dont le visage était sérieux et maussade, comme toujours, ce qui l'empêcha d'analyser sa réaction.
Elle dut se tenir au lit pour se relever et faire face au géant. Elle ouvrit la bouche, puis la referma. Elle fit une seconde tentative, mais aucun son ne put franchir ses lèvres. Finalement, elle se résigna à ne rien dire pour sa défense. Ses épaules s'affaissèrent et elle baissa le regard vers le sol.
L'instant suivant, elle entendit le Gorille pousser un léger grognement et sentit une main forte se poser sur son épaule. Elle releva la tête et, contre toute attente, vit un regard compréhensif et compatissant posé sur elle, reflétant sa propre tristesse.
Le géant laissa échapper un nouveau grognement, qui ressemblait, cette fois, plus à un gémissement. La seconde suivante, il attira Marinette dans une étreinte forte et silencieuse. La jeune femme sentit quelque chose d'humide couler le long de son cou. Est-ce que le Gorille pleurait ?
6 Semaines après la disparition d'Adrien/ Chat Noir… Dans le monde réel :
Pendant la semaine, qui venait de s'écouler, Marinette avait fait plus ample connaissance avec l'impressionnant, mais absolument merveilleux, garde du corps d'Adrien.
L'homme était en fait un véritable chou à la crème : ferme à l'extérieur, mais tendre et doux à l'intérieur.
Il était au service de la famille Agreste depuis près de vingt ans. Engagé par Émilie en personne, lorsqu'elle avait appris qu'un bébé allait venir agrandir leur foyer. Monsieur Gibbon, malgré les réserves émises par Gabriel et la réticence de ce dernier, avait tout de suite plu à sa femme. Si bien que c'est ainsi qu'il fut choisi pour devenir la nounou attitrée d'Adrien.
Il aimait beaucoup Adrien, et prenait son rôle très à cœur, parfois même, trop à cœur.
Marinette avait rapidement percé la croûte du Gorille, pour atteindre l'onctueuse crème pâtissière, et elle avait découvert que l'homme était profondément affecté par la disparition de son protégé de longue date.
Ce soir-là, elle était rentrée au Manoir par la grande porte principale et lui avait apporté quelques douceurs de la Boulangerie Dupain-Cheng. Le garde du corps avait la dent sucrée, et Marinette l'avait rapidement remarqué.
C'est ainsi qu'elle le rejoignit dans le vaste salon du Manoir, avec une boîte remplie de macarons chocolat-noisettes, et un sachet de choux à la crème, évidemment.
Elle s'asseya à ses côtés dans le grand canapé d'angle, puis remarqua une gigantesque pile de bouquins entassés sur la table basse.
— Monsieur, pourquoi …
Elle fut interrompue par un regard désapprobateur et un léger grognement.
— Gaston, se racla-t-elle la gorge, corrigeant son erreur.
L'homme lui fit un léger sourire et un nouveau grognement s'échappa de sa gorge, cette fois, en signe d'approbation.
— Gaston, pourquoi tous ces livres sont-ils sur la table? finit-elle par demander.
Gaston observa un instant les ouvrages, puis il en prit un qu'il déposa immédiatement à sa place initiale. Il en saisit ensuite un second et fit de même. Finalement, le troisième semblait être le bon et il le tendit à Marinette, ajoutant un "Mmh" et un geste de la tête pour l'inviter à tourner les pages.
La jeune femme épousseta délicatement la couverture, puis elle tourna la première page. Elle découvrit instantanément qu'il ne s'agissait pas d'un livre, mais d'un album photo.
La première photo était la photo d'un nouveau né, nu, et tenu par une infirmière.
— C'est le jour de la naissance d'Adrien.
Ce n'était pas une question mais bien une affirmation.
Elle tourna à nouveau la page et tomba cette fois sur une multitude de photos du nouveau-né et de ses parents. Émue, elle continua de tourner les pages une à une.
Émilie allaitant Adrien, le beau bébé joufflu dormant paisiblement dans un couffin en rotin, sa première purée, sa première dents, ses premiers pas…
Le géant lui tendit un autre album, puis un autre, et encore un autre.
Pendant un long moment, Gaston Gibbon partagea avec Marinette de nombreuses anecdotes sur le petit Adrien. Elle avait découvert, avec stupeur dans un premier temps, puis avec une compréhension amusée, qu'il était un enfant très farceur ayant énormément de bêtises à son actif.
Le Gorille s'était arrêté sur quelques photos ne mettant absolument pas en valeur Adrien : La varicelle, l'apprentissage de la propreté, une balade à la ferme ayant terminée par un enfant de sept ans couvert de fumier… décrochant quelques gloussements à Marinette.
À plusieurs reprises, elle éclata de rire avec Monsieur Gibbon. Même si le chagrin était toujours présent et flottait inexorablement dans l'air. Ces moments à partager des souvenirs intimes d'Adrien, avec Gaston, lui apportèrent un peu de joie et de réconfort. Tout comme cela apportait un peu de gaieté au Gorille.
Le Gorille : elle venait d'apprendre que ce surnom lui avait été donné par Adrien, plus de dix ans auparavant. Parce qu'il s'appelait Gibbon, et que le Gibbon était un primate. Un singe de taille moyenne, contrairement à la taille et à la carrure de Gaston. Ironiquement, le petit garçon avait donc décidé de l'appeler le Gorille.
Les surnoms, quelque chose que son chaton adorait particulièrement. Et Adrien aussi visiblement. Au fil des photos et des anecdotes, elle ne put que constater à quel point Adrien, enfant, avait un caractère incroyablement similaire à celui de son partenaire, Chat Noir.
La disparition de sa mère, et l'oppression exercée par son père, avait eu raison de la joie de vivre et de la liberté d'expression du jeune garçon. Une liberté qu'il avait retrouvé grâce à son alter-égo héroïque.
Et grâce à Chat Noir, Adrien, avait pu briser ses chaînes afin de conserver son âme d'enfant libre et heureux. Cette âme pleine de vie, de bonheur, d'humour. C'est pour cette raison que son partenaire ne se prenait pas toujours au sérieux et était un véritable idiot parfois. Mais c'était aussi pour cette raison qu'il arrivait toujours à la faire sourire, au détour d'une blague stupide ou d'un mauvais jeux de mots. C'était pour cette raison qu'elle était tombée amoureuse de Chat Noir, parce qu'il était l'autre moitié qui complétait Adrien.
Elle aimait ce garçon, les deux facettes de lui, tout simplement parce que l'une n'allait pas sans l'autre.
C'est avec les yeux pétillants de différentes émotions que Marinette referma le dernier album photo.
— Voulez-vous un thé ou un café, Gaston ? demanda-t-elle.
Un petit grondement de joie non dissimulée fit rire Marinette. Elle savait que l'homme, amateur de café, ne pourrait pas refuser. Elle se leva alors rapidement du canapé pour rejoindre la cuisine et ramener deux boissons chaudes.
Pendant ce temps, dans le Sentimonde :
Adrien arpentait les couloirs de la réplique du Manoir, à la recherche d'une éventuelle brèche. Depuis la faille survenue la semaine précédente, le jeune homme s'était mis en quête d'un défaut dans la conception du Sentimonde. Une anomalie qui aurait pu être présente depuis le début, et qu'il n'aurait pas constatée parce qu'il séjournait principalement dans sa chambre.
Il parcourait le gigantesque Manoir en entier chaque jour, du matin au soir. Il marchait plusieurs kilomètres dans les mêmes couloirs. Combien ? Il n'en n'avait pas la moindre idée. Mais c'était suffisant pour qu'il sente la fatigue et la douleur envahir chaque centimètre carré des muscles de ses jambes. Il refusait de passer à côté d'une porte de sortie.
Chaque recoin du Sentimonde était quotidiennement inspecté par ses soins et avec la plus grande attention.
Malheureusement, aucun dysfonctionnement n'était à signaler, à son plus grand désespoir. Il devait bien se rendre à l'évidence : continuer à user le sol du Manoir ne le menait à rien, si ce n'est à son propre épuisement.
Plus les jours passaient, plus il comprenait que la seule faille qu'il y ait eu était liée à Nathalie. Seule sa faiblesse et la dégradation de son état de santé pouvait créer un trou dans le Sentimonde. Et, même s'il souhaitait absolument sortir d'ici, il ne souhaitait pour rien au monde voir Nathalie en payer le prix en souffrant, ou pire, en mourant.
Il se faisait tard et cela faisait plus de quatre heures qu'Adrien déambulait tel un zombie dans les couloirs. Il soupira de déception et s'arrêta devant une grande bibliothèque, en chêne traité et blanchi, qui trônait dans le salon dans lequel il se trouvait.
Instinctivement, il s'empara d'un album photo qu'il n'avait plus consulté depuis longtemps. Ensuite, il s'écroula sur le large fauteuil en cuir noir agrémenté de coussins blancs, qui se trouvait à moins d'un mètre de lui.
L'album qu'il parcourait lui semblait tout droit sorti d'une vie qui n'était pas la sienne. Il y avait sur ces photographies, des sourires, des visages épanouis, des regards remplis d'amour et des moments heureux… Sa mère était fidèle à chacun des souvenirs qu'il avait d'elle. Une femme dévouée à sa famille, souriante, pétillante, au visage et au regard tendre et aimant. Gabriel, lui, était totalement différent de l'homme qu'il était devenu aujourd'hui. Il était présent sur la plupart des clichés, passant un maximum de son temps avec son épouse et son fils. Le regard qu'il posait sur son enfant était rempli de fascination et de fierté. Son visage respirait l'affection, la tendresse et la joie.
Ces souvenirs de Gabriel Agreste, en bon père de famille, étaient comme des étoiles : Adrien pouvait les apercevoir, là sur les photos, alors qu'en réalité, ils étaient déjà morts depuis une éternité. Tout comme Gabriel était, lui aussi, mort de l'intérieur, depuis longtemps, ne laissant derrière lui qu'un corps vide, un pantin, dont la seule étincelle de vie se résumait à la soif de vengeance, la destruction et la folie.
La disparition d'Émilie, avait changé l'homme au point qu'il en perde son humanité. Il s'était laissé sombrer dans une psychose saugrenue, malsaine, incontrôlable et irréversible.
Une démence qui aurait pu être évitée, si Gabriel avait essayé de mettre son égo de côté pour demander de l'aide. Plutôt que de se retourner vers la magie, la violence et des actes de cruauté impardonnables.
Adrien secoua la tête et ferma brusquement l'album photo. Le passé appartenait au passé. Le mal était fait et rien ne pourrait changer les monstruosités commises par Gabriel.
Il devait maintenant se concentrer sur le présent et attendre que Ladybug trouve un moyen de le faire sortir d'ici. Ensuite, ensemble, ils traîneraient Papillon devant la justice afin qu'il réponde de ses crimes.
C'était sa mission, son devoir en tant que héros de Paris.
Adrien rangea l'album dans la bibliothèque, avant de quitter le salon. Mais alors qu'il s'apprêtait à franchir le seuil de la pièce, il s'arrêta et fronça les sourcils.
Il avait été arrêté dans son élan par une forte odeur de café chatouillant ses narines et envahissant pleinement son odorat.
Étrange, Gabriel ne buvait du café que le matin et, de toute façon, en ce moment même, il était enfermé dans la chambre de Nathalie.
Il haussa un sourcil et se retourna vers le salon. L'instant suivant, son regard se posait sur l'horloge. C'était une drôle de coïncidence sachant que c'était l'heure à laquelle le Gorille avait l'habitude de boire un café, ici même, dans le séjour.
Il frissonna et fut envahit par une sensation bizarre, alors que l'odeur se dissipait. Il haussa les épaules, songeant au fait que l'état de fatigue dans lequel il était devait probablement le faire divaguer. Adrien tourna les talons et rejoignit sa chambre.
Moins de deux minutes plus tard, il fermait la porte de sa chambre et se laissait tomber sur le tabouret face à son piano. Il s'accouda au clavier, laissant traîner nonchalamment ses doigts sur les touches en jouant quelques notes. Soudain, alors que ses doigts se promenaient sur la droite du clavier, vers les notes basses, un son étouffé et grésillant, s'échappa de l'instrument.
C'était comme si quelque chose empêchait les cordes de vibrer normalement et de produire un son clair et harmonieux.
Adrien se leva et souleva l'abattant du piano, bien résolu à trouver l'origine du problème. C'est alors qu'il y trouva un objet totalement inattendu: une sphère rouge à pois noirs.
Il retint brutalement son souffle alors que la sensation même de son cœur tombant dans son estomac lui tordait le ventre. Mais que faisait la Miracle Box à l'intérieur de son piano ?
Cette étonnante découverte avait complètement paralysé le jeune homme. Stupéfié et confus, il tendit lentement une main tremblante vers la Miracle Box. Seulement pour que celle-ci passe totalement au travers de l'objet.
Ses yeux s'écarquillèrent de surprise lorsque sa paume vint, contre toute attente, s'écraser contre les cordes du piano. Il enleva aussitôt sa main comme si l'instrument était en feu et brûlant. Rapidement, il fit une seconde, ainsi qu'une troisième tentative, mais jamais ses doigts ne rencontrèrent la sphère rouge et noire.
Soudainement, la Miracle Box devint une image floue et incomplète sous ses yeux incrédules. L'instant suivant, elle disparaissait totalement.
Adrien posa sa main sur le dessus du piano puis le referma violemment et bruyamment. Il laissa échapper de sa gorge un grognement guttural, très sonore, empreint de colère et de frustration. Pourquoi ? Pourquoi le Sentimonde se jouait-il de lui ce soir ?!
Ses nerfs étaient soumis à rude épreuve et, ce soir-là, Adrien se sentit atteindre le point de rupture. Les indices le poussaient à croire que sa Lady était proche de lui et, pourtant, elle était si loin à la fois. Si loin… Trop loin... Retrouverait-il même Ladybug un jour ? Et elle, arriverait-elle à retrouver son partenaire ?
Le poids qui faisait pression, depuis des semaines, sur sa poitrine, augmenta. Cette charge lui donnait la sensation que ses poumons étaient compressés, complètement écrasés. Il avait la sensation que l'oxygène lui manquait tant sa cage thoracique était comprimée par le chagrin et la douleur. Ses mains et ses jambes tremblaient et ses yeux se remplissaient de larmes. Des larmes qu'il s'efforça de contenir, mais en vain.
Désespéré et spectateur de sa propre descente aux enfer, il s'écroula comme le pantin de bois désossé qu'il était. Il était une marionnette dont Gabriel Agreste tirait les fils à sa guise, faisant fit de ce que son fils pouvait ressentir ou vouloir. Faisant fit de la souffrance et du manque qu'il ressentait un peu plus fort chaque jour en lui.
Ses mains tombèrent lourdement sur le piano tandis que ses larmes inondaient le clavier.
Pendant ce temps, dans le monde réel :
Marinette termina sa tasse de café et la posa sur la table basse. Elle se retourna vers l'homme qui lui tenait compagnie ou, plutôt, à qui elle tenait compagnie: il était bien plus chez lui ici, qu'elle ne l'était.
Elle s'apprêtait à lui proposer de sortir un jeu de cartes pour une bataille, lorsque la sonnette de la porte d'entrée se mit à résonner dans le vaste Manoir. Le Gorille grommela et fit signe à Marinette d'aller se cacher rapidement. La jeune femme se précipita dans l'escalier et l'instant suivant, elle s'enferma dans la chambre d'Adrien.
Elle posa ses mains contre la porte de bois et y colla son oreille afin de comprendre qui pouvait bien être ce visiteur surprise. Elle entendit rapidement une voix féminine qui lui était totalement étrangère. Elle n'avait aucune idée de l'identité de cette personne. Jusqu'à ce qu'elle entende une seconde voix masculine, familière, qui lui donna la chair de poule.
Félix ! Ce doit donc être la tante d'Adrien avec lui. Madame Amélie Graham de Vanily. Mais pourquoi était-elle donc ici, à Paris?
Elle tendit attentivement l'oreille pour s'enquérir de la raison de leur présence.
— Monsieur Gibbon, pouvez-vous simplement me conduire à son bureau? Je trouverai bien par moi-même la paperasse que l'avocat m'a demandée, entendit-elle la voix d'Amélie répondre avec exaspération.
Puis elle entendit Gaston acquiescer d'un grognement.
— Je n'aime pas ça, marmonna Marinette.
— Moi non plus. La dernière fois que ce gamin est venu ici, il n'a causé que des ennuis. Il a même volé et souillé mon Camembert, s'exclama le petit kwami chat.
— Plagg, peux-tu te faufiler discrètement dans le bureau et me faire un rapport complet de ce qu'il se passe, s'il te plait ? lui demanda Marinette.
Le kwami noir accepta immédiatement et disparut aussitôt à travers le sol.
Il réapparu à peine cinq plus tard, alors que la voix de Félix se faisait à nouveau entendre dans le hall d'entrée.
— Il est déjà tard, pourquoi ne dormons-nous pas ici, mère? questionna Félix.
— Il n'est pas question que je reste plus de temps qu'il n'en faut ici: je n'ai jamais aimé cet endroit, répondit froidement Amélie.
Marinette soupira de soulagement. Elle n'aurait pas pu dormir ici en sachant que Félix risquait de fouiner partout dans le Manoir et, surtout, dans la chambre de son cousin. Elle se retourna finalement vers Plagg pour s'enquérir de ce qu'il avait entendu et appris.
— Elle voulait juste récupérer des documents, apparemment importants et indispensables, qui lui permettraient de prendre la direction de la société Agreste pendant l'absence de son propriétaire, déclara simplement Plagg.
La jeune femme grimaça: la compagnie, ainsi que l'argent qu'elle générait, revenait de plein droit à Adrien. Pas à Amélie, et encore moins à cet insolent et odieux Félix, même si ce n'était que temporairement.
Elle laissa à nouveau échapper un soupir de frustration avant d'ouvrir la porte pour rejoindre Gaston. Cependant, au moment où sa main se posa sur la poignée, un bruit sourd résonna dans la chambre et la fit sursauter. Elle se retourna précipitamment, fronçant les sourcils en regardant tout autour d'elle.
— Tikki ? Plagg ? Vous avez entendu ça ? s'empressa-t-elle de les questionner.
Les deux kwamis hochèrent la tête en signe d'approbation.
— Le bruit venait du piano, notifia calmement le petit kwami rouge et noir.
Marinette s'empressa d'ouvrir l'abattant du piano afin de vérifier si la Miraclebox s'y trouvait toujours. L'objet était toujours à sa place. Elle saisit la sphère entre ses mains, s'empressa de l'ouvrir pour en vérifier son contenu et soupira de soulagement lorsqu'elle constata qu'il n'y avait rien à signaler. Mais alors qu'elle reposait la Miracle Box, un autre bruit, plus proche et plus fort fit vibrer ses tympans.
Elle aurait pu juré que le piano venait de trembler et que le bruit provenait du dessus de l'instrument qu'on venait de rabattre brutalement. Or celui-ci était toujours ouvert.
Les battements de son cœur devinrent subitement plus rapides, alors que sa mémoire lui rappelait qu'un fait similaire s'était déjà produit, une semaine auparavant. Est-ce que cela pouvait vraiment être…? Était-ce à nouveau un signe que le Sentimonde était juste sous son nez ?
Ce sentiment et cette idée se renforcèrent lorsqu'elle entendit une faible mélodie s'élever dans la pièce : un air joué au piano.
Peu à peu, le son qui au début était presque imperceptible, devint de plus en plus audible. Puis, une voix très faible et remplie de tristesse se superposa à la mélodie. Marinette en reconnut immédiatement le propriétaire et, l'espace d'un instant, elle eut l'impression que son cœur s'était arrêté de battre dans sa poitrine. La voix était de plus en plus distincte et la souffrance qu'elle y perçu fut plus douloureuse à encaisser qu'un coup de poignard porté en plein cœur.
— Oh Adrien… sanglota-t-elle avec émotion et déchirement.
À suivre...
INFO IMPORTANTE : J'ai la joie de vous annoncer que je participe au Marichat May 2021. Quésako ? Il s'agit d'un challenge d'écriture s'étalant sur tout le mois de Mai. Il y a un thème donné pour chaque jour et il faut dessiner ou écrire quelque chose en fonction de ce thème.
J'y participe en collaboration avec mon amie et excellente auteure : Etoile-Lead-Sama. Nous nous sommes réparties les thèmes, avec 15 histoires à écrire pour elle et 16 pour moi. Nous commencerons à publier ça le 1er mai. (Sur son compte pour sa partie, sur le mien pour ma partie. Il faudra donc nous suivre toutes les deux si vous voulez vous régaler avec 31 histoires ! Oui, oui 31 histoires ! Et je peux vous dire qu'on vous prépare de belles surprises ! Je vous donnerai un peu plus d'informations vendredi prochain.
La semaine prochaine, Chapitre 9 : I'll never love again...
Bisous Miraculeux et n'oubliez pas de laisser un commentaire pour donner votre opinion sur ce chapitre.
