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Audrey : On peut dire que c'est son alter-ego sur le plan culinaire effectivement ! Elle a vraiment aucun talent dans la matière. Anko en serait totalement capable x) Mais bon, elle sait aussi qu'elle seconde Ibiki et qu'elle a tout intérêt à respecter les ordres. (Les missions sont le seul moment ou Ibiki a la paix et il en fait très, très rarement, malheureusement pour lui). Merci beaucoup pour tes reviews !
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(Pour ceux qui utilisent wattpad, Douce Torture y est aussi disponible et aurait besoin de quelques votes)
Bonne lecture !
Ibiki passa sa main sur son crâne d'un geste fatigué. Il grimaça en sentant les innombrables cicatrices qui le parsemaient. Aussitôt, il remit en place le morceau de tissu qui les dissimulait habituellement. Il ne s'y habituerait sans doute jamais. Certes, elles étaient le signe qu'il avait survécu au pire, mais… Elles en effrayaient plus d'un. Il passait pour un être monstrueux, plus encore que celui qui les lui avait faites.
Ibiki prit sur lui de relire une fois de plus le rapport qu'il avait rédigé à partir des interrogatoires menés dans la matinée. Il avait recoupé les informations avec celles trouvées dans le dossier qu'il avait récupéré aux archives. Son intuition s'était peu à peu confirmée.
Le hokage voudrait certainement résoudre ce problème au plus tôt. Pour la sécurité du village, il fallait agir vite. Vite et efficacement. Aussi, sa lecture terminée, il quitta son bureau, fit signe à Anko qu'il sortait et pris le chemin de la tour hokage.
Son regard effleura les visages de pierres.
Il demanda une audience sur le champ. Le hokage allait devoir retarder certaines de ses réunions : on ne faisait pas attendre un maître espion ni un maître des tortures. S'ils venaient toquer à sa porte c'est que des informations capitales étaient en jeu.
— Ibiki, salua Hiruzen en l'invitant à entrer. Tu as pu obtenir des informations du dernier espion d'Iwa ?
— Oui, j'ai fini par trouver la faille qui leur permettait de s'aventurer si loin dans le pays du feu. C'est en lien avec ma dernière mission près de la frontière. Il semblerait que les cinq individus capturés pour traîtrises avaient des complices plus au nord.
Le Sarutobi se pinça l'arrête du nez, fatigué. Ca ne s'arrêterait donc jamais. Le vieux Tsuchikage était bien trop têtu. N'avait-il pas perdu l'appui de Suna depuis ? Et Kiri qui bataillait dans son coin ne lui apporterait aucune aide. Kumo avait semble-t-il stoppé ses actions aux frontières. Pour le moment.
— N'avait-on pas laissé une équipe là-bas ?
— C'est le cas. La zone est surveillée, mais il semble qu'ils soient bien organisés et qu'ils ont réussi à endormir la méfiance. Néanmoins, j'ai obtenu les noms et descriptions des trois contacts restants. Il ne reste qu'à les ramener et les faire parler.
— J'espère que cette fois le problème se réglera définitivement. Mais j'imagine que vu l'obstination du Tsuchikage, nous aurons bien d'autres surprises… Enfin. Le principal est de maintenir un semblant de paix.
Ibiki acquiesça. Oui, un semblant de paix. Dans le monde shinobi, la vraie paix ne serait jamais possible.
— Tu seras le chef de l'équipe qui se rendra sur place. Vous partez demain à la première heure. Je te laisse le soin de choisir ton équipe pour cette mission. Tu me transmettras la liste au plus vite.
— Très bien.
Ibiki quitta la pièce aussitôt. Il lui fallait une équipe solide, mais pas trop nombreuse. Il ne pouvait pas emmener Anko, ni Inoichi. En son absence, la section aurait besoin d'eux deux. Son choix s'orienta vers Kurenai, il avait fait plusieurs missions avec elle étant plus jeune et avait donc l'habitude de la côtoyer. Malgré l'atout qu'il représentait, il évinça Gai. Aucune discrétion avec son exubérance. Il décida finalement d'ajouter Hayate Gekko et Tokara Aburame, ses anciens coéquipiers quand il était encore genin. Il ajouta Santa Yamanaka qui avait rejoint la section interrogatoire quelques mois auparavant. Il pourrait parfaire sa formation sur le terrain. En plus de maîtriser parfaitement les techniques de son clan, c'était un excellent ninja sensoriel. Pour finaliser son équipe, il nota le nom de Daen Nara. La manipulation des ombres était toujours utile et avoir quelqu'un ayant les bases pour les soins était toujours utile.
Il hocha la tête satisfait de ses choix. Il appréciait quand le Hokage lui laissait ainsi le champ libre dans le choix de ses équipiers. Il pouvait ainsi s'entourer de personnes avec qui il arriverait à travailler sans avoir à faire des efforts supplémentaires. La cohésion était naturelle.
Il s'entailla un doigt pour faire apparaître une de ses invocations. Un primate de la taille d'un petit chien apparut devant lui dans un nuage de fumée. Le loris s'étira lentement devant lui avant de récupérer le parchemin et de prendre le chemin de la tour hokage à une allure tranquille. Par chance, celui qui avait répondu à son appel aujourd'hui n'était ni un combattant, ni un spécimen venimeux. Ses invocations avaient un mauvais caractère, étaient opiniâtre et faisaient selon leur bon vouloir. Aussi, les faisait-il venir rarement. Juste ce qu'il faut pour remplir sa part du contrat. Aucune envie d'entendre des plaintes à leur sujet.
Ils en restaient pas moins utiles en mission.
Il prit le reste de la journée pour briefer ses équipes sur les tâches à accomplir. Anko ne cessa de marmonner et bougonner parce qu'elle n'avait pas besoin de lui pour savoir ce qu'elle avait à faire. Ce qui était, on ne peut plus vrai, mais ce n'était pas le cas de tous.
Il en profita pour faire un bref point avec Santa. Le Yamanaka semblait stressé de la mission. Ce qui était compréhensible. De par sa formation, il n'avait pas eu à mettre les pieds en dehors du village depuis qu'il avait été accepté au sein de la section. Bientôt une année donc. De plus, il subissait un entraînement sévère à l'instar de tous les nouveaux venus. Aussi, il avait bien en tête ce qui l'attendait s'il était capturé. Autant en torture mental que physique.
Il était clairement difficile de se mettre en situation pour une mission périlleuse en extérieur.
Mais Ibiki avait foi en sa recrue. Il ferait partie de ceux qui réussiraient, il en était convaincu. Cette mission serait un plus qui le mettrait en confiance et qui lui prouverait qu'il avait choisi la bonne voie. Il n'en ressortirait que plus fort. Et ce n'était pas parce qu'il savait faire face à la torture qu'il y ferait forcément face.
Son invocation lui ramena sa liste signée et donc approuvée par le hokage. Il y avait ajouté une heure de convocation dans la soirée afin de faire le point. Il sentait l'anticipation du départ fourmiller dans ses veines. Ce n'était pas de la peur ou de l'inquiétude, mais son corps qui se mettait en condition. Il n'avait plus beaucoup l'occasion de quitter le village, chaque départ lui rappelait des bons et des moins bons souvenirs, mais finalement il aimait pouvoir partir ainsi de temps en temps.
L'heure de la convocation arriva plus vite que prévu et il n'avait pas eu le temps de faire tout ce qu'il aurait voulu faire. Après tout, on partait en mission, mais on n'avait jamais la certitude d'en revenir. C'était ainsi. Un pile ou face vie ou mort.
Le hokage annonça la mission et l'heure du départ puis le laissa faire le point sur la situation. Santa avait repris contenance depuis leur discussion. Hayate et Tokara étaient prêts, ils avaient toute confiance en Ibiki. Kurenai lui offrit un sourire encourageant avant de faire ressortir la guerrière en elle, la femme forte et déterminée. Ses traits se firent de suite plus sévères. Elle aussi lui offrait une confiance absolue. Daen se redressa, fit craquer ses épaules lentement. Il arborait un air calme et déterminé comme à son habitude.
Tout irait bien.
Une fois libéré de ses obligations, Ibiki rentra chez lui. Il prépara un sac léger, vérifia ses armes. Il cuisina des pilules du combattant, c'était toujours utile en cas de combat compliqué.
Il avait son petit rituel avant de partir en mission, quand le niveau d'urgence le lui permettait. Il resta longuement dans l'eau à faire le trie dans ses pensées à tout ordonner. Il prenait aussi le temps de réguler le flux de son chakra. Il contrôlait sa respiration jusqu'à ce sentir serein et apaisé. Enfin, il sortait. Le lendemain matin, il aurait juste le temps d'étirer ses muscles pour les réveiller un à un. Puis après un dernier regard aux visages gravés dans la pierre, il franchirait les portes du village.
