Le crépuscule noir
Après une nuit agitée, le soleil se leva comme à son habitude, les premiers rayons de soleil atteignirent la ville où la plupart des tokyoïtes profitèrent qu'ils soient samedi pour s'abandonner quelques heures de plus au sommeil après une longue semaine de travail.
Les rues étaient pratiquement vides et tout semblait normal sauf proche du quartier de kabukicho où l'on peut voir une scène inhabituelle.
On pouvait apercevoir un jeune collégien aux cheveux blond qui portait toujours son uniforme et qui était en sueur, l'autre point important était que son visage était rouge de colère !
Ce fichu puceau , grommela Murai, il ne perd rien pour attendre ! il est allé trop loin ce pervers..
Alors que Murai était tellement concentré à énumérer tout les nombreux défauts de son professeur principal, il ne se rendit pas compte qu'une voix féminine était en train de l'appeler
Murai-kun, dit Asami d'une voix douce, Murai-kun Murai-kun….MURAI-KUN ! Hurla finalement la jeune fille.
Murai qui était tellement concentré dans ses plans de vengeance a cru que son cœur allait lâcher quand il entendit Asami hurler son nom.
Aasami.. q..qu'est ce que tu fais là ?; balbutia Murai visiblement encore sous le choc.
Ses sentiments étaient divers et variés , il était encore en colère à cause de ce qu'Onizuka lui avait fait mais en voyant qu'Asami est venu le chercher, il éprouvait aussi de la joie.
« C'était une drôle de sensation » pensa-t-il.
Je suis navrée, je ne voulais te faire peur, s'excusa Asami, en ressentant un peu de culpabilité pour l'avoir effrayé. C'est juste que je t'appelle depuis tout à l'heure mais tu ne répondais pas, ajouta-t-elle.
Tu n'as pas besoin de t'excuser, rétorqua Murai en se grattant la tête. C'est de ma faute j'aurais dû être plus attentif.
Il se mit à rire maladroitement pour tenter de détendre l'atmosphère mais Asami voyait bien qu'il était encore nerveux.
Tu es en colère, pas vrai, dit Asami
Non, pourquoi tu dis ça, mentit Murai
Alors pourquoi es-tu parti ?
C'est juste que je voulais rentrer à la maison, vu qu'il commence à faire jour pour ne pas inquiéter ma mère, ha ha…
Kunio répondit en souriant mais son sourire était tellement forcé qu'il ressemblait plus à une grimace qu'autre chose.
Bien si tu le dis, soupira Asami même si elle n'était pas convaincue par ses propos.
En fait pourquoi es-tu là s'interrogea-t-il, est-ce que le « cours » est terminé ?
Ah non , c'est juste que je pensais que tu étais énervé et j'étais inquiète donc je voulais m'assurer que tu allais bien.
Ah.. s'étonna Murai
Il ne s'attendais pas à une telle réponse , son visage était à nouveau rouge mais cette fois-ci ce n'était pas à cause d'Onizuka.
C ..c'est gentil de ta part, continua-t-il, mais tu sais je vais bien hein.. j'ai l'habitude avec Onizuka-sensei, il nous a toujours fait voir de toutes les couleurs.
Ha ha effectivement je te crois, sourit Asami, ça ne fait qu'une journée que je l'ai comme prof et pourtant j'ai l'impression de le connaître depuis toujours.
Oui, c'est toujours comme ça avec lui, il est tellement familier avec tout le monde même ceux qu'il rencontre pour la 1ère fois, c'est à se demander s'il a reçu une éducation.
C'est vrai, dit Asami en riant, toutefois ça peut avoir de bon coté grâce à ça j'ai l'impression que j'ai pu m'intégrer pleinement dans la classe et puis je m'en souviendrai toute ma vie de ce cours ! en plus…
Asami continua de parler de cette soirée « paranormale » avec beaucoup d'entrain et avec un grand sourire qui se dessinait sur son visage cependant il y a bien longtemps que Murai ne l'écoutait plus.
C'est comme si inconsciemment il a choisit de sacrifier tous ses autres sens pour ne garder que la vue afin d'admirer sa beauté.
Étais-ce à cause des rayons du soleil qui reflétés ses cheveux blond en leur apportant plus de brillance et qui contrasté avec ses yeux bleu qui paraissez froid en tout cas à ce moment là le jeune garçon était subjugué par la jeune fille.
« Qu'est ce qu'elle est belle » pensa-t-il
Murai-kun …Murai-kun
Asumi s'est approchée de Murai car elle avait remarqué qu'il n'était pas attentif, en voyant leurs visages si proche, Murai recula instinctivement.
Décidément tu es vraiment tête en l'air, dit Asumi avec un ton enjoué
Ccc..ce nnn'es pas ça, balbutia Murai en cherchant à se remettre de ses émotions.
Après avoir repris le contrôle sur lui-même il répondit
C'est juste que l'on a passé toute la nuit à l'école donc je suis un peu fatigué et il peut m'arriver d'avoir des sauts de concentration à ce moment là mais en temps normal je ne suis pas comme ça.
Murai était satisfait de la réponse qu'il a donné, il était lui-même surpris de la bonne excuse qu'il a été capable de trouver. En tout cas Asumi semblait convaincu.
Oui tu as raison, répondit-elle, maintenant que tu le dis on a pas dormi cette nuit et puis pour nous c'était vraiment une soirée agitée, pas vrai ?
Ouais c'est vrai, marmonna Murai, il semblerait qu'il éprouvait encore de la rancœur. À tout les coups, ils ont prévu ce plan en amont lorsqu'on est allé chercher de quoi manger. Tout ça faisait parti du projet de ce gros balourd d'Onizuka et ça me surprendrai pas que Kanzaki et Kikuchi soient dans le coup eux-aussi.
Ça m'étonnerai que Kanzaki fasse ça, s'étonna Asami, c'est vrai que je ne l'ai connais pas beaucoup mais…..Ah tiens qu'on en parle du loup.
Asumi a jeté un coup sur son téléphone et elle vient de remarqué que Kanzaki lui a envoyé un message.
Qu'est qu'elle dit, demanda Murai, sans s'empêcher d'éprouver de la jalousie en voyant que Kanzaki connaissait son numéro.
Elle demande où on se trouve, car Onizuka-sensei souhaite nous inviter à manger.
Tu n'as qu'à les rejoindre si tu veux moi je suis claqué dit-il en commençant à bailler.
Effectivement maintenant que la colère et la montée d'adrénaline est passé, sa fatigue a vite repris le dessus.
Non c'est bon, je suis fatiguée aussi se fut une très longue journée pour moi aussi.
Elle n'en revenait pas que seulement 24 heures s'est écoulées depuis que sa grande sœur est venue la réveiller dans son lit. Elle avait l'impression que presque 9 ans s'est passées.
Asumi répondit donc à Kanzaki en déclinant poliment l'invitation et tout les deux se mirent en chemin pour rentrer chez soi.
Très vite ils se rendirent compte que leurs maisons étaient dans le même quartier à un centaine de mètre de distance l'une de l'autre.
Eh bien ! déjà qu'à l'école on est voisin de table, voici qu'on découvre que nous sommes voisin tout court ! Dit la jeune fille d'un ton amusé.
Ouais je vois ça ! C'est dingue on ne sait pourtant jamais croisé.
Si Murai avait croisé une fille aussi jolie qu'Asami dans le quartier, il est certain qu'il s'en serait rappelé.
Ah c'est normal, je ne suis pas de Tokyo en fait je viens…
Asami qu'est ce que tu fais là ? Demanda une jeune femme en s'approchant des deux collégiens.
C'était une jeune femme plutôt grande au cheveux blond et avec des yeux bruns. On aurait dit qu'il s'agissait d'une version future de quelques années de Asami, tellement les deux femmes se ressemblaient et Murai compris tout de suite qu'il s'agit de la grande sœur d'Asami.
