Heya!

Alors ma merveilleuse Bêta qui met le tampon "Approuvé" avant chaque publication est maintenant la sublissime TrèfleV !

Le Fil Rouge : Peux-tu me raconter comment Marco et Aim mirent en place leur plan, avec un succès tout relatif, tandis que l'horloge tourne et que le départ du Moby Dick ne cesse d'approcher ? (partie 2)

Voici la suite et fin de mon beau Fil Rouge~

Sur ce,

Bonne Lecture~


Izou était inquiète ce matin. Aim avait l'air un peu bouleversée quand elle était venue pour lui demander d'aller à la colline de leur rencontre, ce soir au coucher du soleil. Pourtant sa protégée l'avait assurée que tout allait bien, mais elle sentait que quelque chose avait eu lieu. Son instinct de grande sœur peut-être ? Dans tous les cas, elle se méfiait de ce rendez-vous étrange, qu'est-ce que sa petite danseuse avait encore en tête ? Avec un soupir, frustrée de ne pas savoir, la tailleuse se reconcentra sur son ouvrage. Cette robe de mariée pour la jeune Orihime n'allait pas se faire toute seule ! Et le mariage approchait ! Il fallait que la jeune blonde ait pu essayer et fait ajuster sa robe avant le grand jour !

Elle se demanda si Père et ses fils et filles, ses frères et sœurs, seraient encore là ou non ce jour-là ; elle se surprenait à rêver que oui, qu'elle dansait aux bras d'un certain roux. La piqure de l'aiguille dans son doigt la ramena douloureusement à la réalité et elle regarda pendant une demi seconde le sang perler sur son index droit avant de soudainement réaliser la chose et de le porter à sa bouche tout en se levant pour aller soigner cette minuscule blessure en ne tachant pas la magnifique robe et ses trois jours de travail. Elle n'était pas sûre de pouvoir trouver à nouveau assez de tissu pour sa création et le sang était si tâchant parfois. Quelques minutes plus tard elle se remit à l'ouvrage en se concentrant sur la broderie qu'elle était en train de réaliser sur l'une des manches de la future robe.

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Dans la cuisine du Moby Dick, le quatrième Commandant était attelé à nettoyer méticuleusement le plan de travail qu'il avait utilisé pour faire une nouvelle expérience d'après la recette donnée par sa douce couturière. Elle était magnifique et en cherchant un peu sur le bateau il avait trouvé des frères et sœurs ayant été sur le bateau en même temps qu'elle. Ils n'avaient malheureusement pas voulu lui dire comment elle se battait. Seulement qu'un beau jour, ils avaient accosté sur cette île et l'avait aidée à s'installer après qu'elle ait demandé du temps pour réfléchir, avec l'accord express de Père. Et depuis dix années avaient passé sans que la jeune femme ne revienne sur le pont du Moby Dick.

- Ce plan de travail n'aura jamais été aussi propre depuis que tu as investi les cuisines, yoi !

- AAAAAAAH ! Marco, bordel ! Ne me fais pas des peurs pareilles !

- Ton esprit est trop dangereux pour que tu le laisses vagabonder tout seul, yoi !

- Que me vaut ta visite mon frère ? Une envie de grignotage ?

- ... J'ai trouvé ça sur le pont ce matin, yoi. Une chance qu'aucun de nos frères ou aucune de nos sœurs ne l'ait trouvé avant moi !

Tout en parlant le blond tendit à son frère une simple enveloppe de papier où son nom était écrit d'une écriture ronde et penchée. Puis il la posa sur l'impeccable plan de travail avant de faire doucement demi-tour pour retourner vaquer à ses occupations. Il s'arrêta dans l'embrasure de la porte et se tourna à demi vers le roux.

- On part demain matin à l'aube, yoi !

Une fois le blond définitivement parti, Thatch enleva son tablier et le mit avec les autres tabliers tâchés dans un panier à linge placé à la sortie de la cuisine. Puis il se dirigea vers sa chambre pour profiter d'un semblant d'intimité, une fois dans la pièce, il ouvrit l'enveloppe, et en sortit la lettre qui n'était qu'une simple bande de papier plié en deux dans le sens de la longueur. Il posa l'enveloppe sur son lit, sous le regard méprisant d'un simple jouet de plastique jaune en forme de canard, Canrad, le canard en plastique jaune ayant mystérieusement pris vie. Ce dernier regarda le nom de son ennemi sur l'enveloppe et retourna loin de l'humain dégoutant, le laissant à la lecture du billet.

Retrouve-moi sur la colline fleurie qui surplombe l'île tout entière au coucher du soleil

I.

Le roux sentit diverses sensations monter en lui, la joie d'avoir un rendez-vous, l'adrénaline du côté secret de la chose, la tristesse de son départ plus qu'imminent aussi. Il passa le reste de la journée entres toutes ses émotions, et présenta pour le dessert sa nouvelle création, ou plus exactement : la réalisation d'une recette de l'ancienne pirate aux joues poudrées de blanc. Le mets fut accueilli avec joie par tous les pirates, certains en redemandèrent même une seconde fois. Ces gâteaux au thé avaient vraiment eu un succès fou. Plus que ce qu'il avait espéré en tentant cette recette de la belle Izou. Après avoir nettoyé avec les autres assignés à la plonge la totalité de la vaisselle, le roux s'enferma à nouveau dans sa chambre, s'assurant que le maudit canard en plastique étrange n'était pas ressorti de son tiroir. Puis il se doucha et se coiffa avant de prendre sa plus belle tenue et se coiffer correctement. Ensuite il sortit discrètement voulant profiter du beau temps dehors pour trouver la fameuse colline, et peut-être acheter un bouquet de fleurs ?

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De son côté Aim servait les rares client du Dragon d'Azur, tout en jetant parfois de discrets regards à Edo, puis à la lumière du soleil dehors, et enfin à l'horloge. Au bout d'un moment la jeune femme décida que danser lui ferait le plus grand bien et lança le premier dial qu'elle trouva, avant de se positionner sur la scène. Une fois que les premières notes jaillirent, elle se laissa porter oubliant tout le reste autour d'elle, du client un peu pervers devant la scène au regard bleu fasciné posé sur elle. Puis lors d'une pirouette, elle accrocha ce fameux regard, et ne le lâcha pas jusqu'à la dernière note de musique. Parler n'était pas, et ne serait jamais son fort, elle s'exprimait toujours mieux avec son corps, avec la danse, elle pouvait tenir un discours pendant des heures si tant était que son vis-à-vis comprenne son langage si particulier.

Et Edo comprenait définitivement la femme qui partageait sa vie quand elle laissait son corps parler de ce qu'elle n'arrivait pas à formuler avec des mots. Ils étaient aussi idiots l'un que l'autre dans leur façon de tenter de préserver de leur inquiétude l'autre partie.

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Au coucher du soleil, l'ancienne pirate avait depuis longtemps fermé boutique, et avait même pris le temps d'aller en avance sur la colline, pour la simple raison d'admirer la vue depuis les hauteurs de Mont Basilac. Les derniers rayons de l'astre solaire inondant les étendues de fleurs, les parant d'or et d'obsidienne, créant un tableau unique chaque jour, étaient un spectacle magnifique dont Izou ne se lassait jamais. Admirant le tableau de la nature sous ses yeux, la samouraï eu soudain une épiphanie : le soir le Dragon d'Azur était ouvert, Aim ne pouvait pas venir honorer le rendez-vous tout en dansant au bar. Et pour rien au monde sa petite sœur ne raterait une occasion de danser. La tailleuse fronça ses délicats sourcils avant de se tourner vers la seule route menant à cette petite esplanade aménagée par elle n'avait jamais su qui. En bas de celle-ci, elle apercevait une silhouette qui hésitait visiblement à monter.

- Cette petite fouineuse, je me demande si on ne l'a pas aidée à monter ce plan. Ça me rappelle beaucoup trop les manœuvres de Marco à l'époque.

Avec un sourire doux, la tireuse d'élite choisit de descendre de la colline, elle avait une très bonne idée de qui était la silhouette qu'elle voyait en bas du chemin de terre et de pierres. Si ce n'était pas un certain roux si cher à son cœur, elle voulait bien arrêter de boire son thé à toute heure de la journée pour le simple plaisir de la boisson.

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Comme prévu, quand notre chère ancienne pirate arriva au niveau de la silhouette, elle reconnut le quatrième commandant de celui qu'elle appelait intérieurement Père. Le roux sembla surpris de la voir face à lui tout en ayant l'air parfaitement au courant que ça serait elle. Avec un soupir amusé elle s'approcha un peu plus du roux pour l'informer du complot sur la raison de sa présence ici.

- Bonsoir Thatch-san.

- Izou-chan bonsoir ! Je ne pensais pas que tu serais déjà là.

- J'aime voir le soleil se coucher sur cette colline, le spectacle est toujours sublime, bien que personnellement je ne m'attendais pas à ce que ce soit toi qui vienne.

- Pas moi ? Comment ça ?

- Eh bien vois-tu il semblerait que certaines personnes complotent dans notre dos. Par certaines personnes, j'entends bien évidement Aim et Marco.

- Marco ? Je me disais bien que c'était étrange qu'il vienne en cuisine au milieu de la matinée. Enfin puisqu'on est là, autant en profiter non ?

Tout en disant cela, le pirate tendit à sa belle une simple rose trémière blanche avec un sourire doux et quelques rougeurs. Cette dernière accepta avec joie la fleur, appréciant le message qu'elle portait. Et si elle rougit sous son maquillage, le roux n'en sut jamais rien, la poudre de riz dont elle recouvrait son visage masquant efficacement toute possible réaction physique. Néanmoins pour le reste de la soirée ses yeux furent brillants. Et si au cours de la soirée, les deux soupirants parlèrent de la levée d'ancre au matin et d'une possible vengeance sur les deux comploteurs improvisés cupidons d'un soir, seule la lune et les étoiles peuvent le dire.


Et voilà~

Thatch et les Pirates son maintenant PARTIT *éclate d'un rire maléfique*

Je me demande de quoi sera composer la suite de leur aventures ? Et si Izou acceptera de retourner sur le bateau un jour.

Bye~