Je frappais et rentrais.
Sebastian corrigeait des copies.
-Tiens, Ciel, un problème ?
-Je veux bien que vous me raccompagniez mais vous semblez occupé alors je peux sortir et attendre.
-Non tu peux rester, on est seuls tous les deux, comme je sais tu n'aimes pas la foule, viens près de moi.
J'allais vers Sebastian qui tendit une chaise devant moi.
Je le regardais corriger les copies et demanda :
-J'ai combien ?
-Une bonne note comme toujours. Tu es intelligent de toute façon, tu feras sûrement de longues études.
-Je ne sais pas en fait. A la fac, je ne sais dans quelle voie j'irai, répondit Ciel.
-Je te vois bien scientifique.
-C'est cliché, Sebastian.
-Pardon. Tu sais c'est un domaine dont je m'intéresse à peine alors si je dis des choses de ce genre, fais le moi remarquer.
-Bien, en fait, il y a quelque chose que je me demande.
-Quoi donc ? demanda Sebastian.
-Votre attitude avec mon camarade, est-ce vous êtes violent avec ceux que vous invitez chez vous ?
-Violent non. Je domine certes un peu mais je suis plus vieux et puis je suis censé leur apprendre. Pourquoi tu me demandes ?
-Comme cela, un brin de curiosité.
-Tu sais, Ciel, on n'en parlera dans la voiture. Ce n'est pas l'endroit approprié, fit remarquer Sebastian.
Au bout d'un moment, je m'ennuyais.
-J'ai finis, Ciel. Allons-y.
Je me levais et me dirigeais vers la sortie quand je glissais sur de l'eau.
J'allais tombé par terre quand Sebastian se précipita pour me rattraper.
J'avais fini dans ses bras.
-Désolé, j'étais obligé de te toucher sinon tu tombais.
Je fixais Sebastian et repensait à Alois et son histoire de doué au lit.
Sebastian s'étonna que Ciel ne lui dise pas de le lâcher.
-Ciel, tu veux que je te lâche, c'est agréable comme contact ?
Je repris mes esprits.
-Oui vous pouvez me lâchez, merci.
En fait, me rapprocher de Sebastian n'était pas si désagréable.
Moi qui détestais tout contact, c'était bien la première fois.
On alla jusqu'à sa voiture.
Sensei alla de mon côté et ouvrit la porte, à mon grand étonnement.
-Pourquoi vous faites cela ?
-Par galanterie, tu n'es pas comme les autres.
Je rentrais dans la voiture.
Sebastian attacha sa ceinture.
Il vérifia que la mienne était attachée et nos visages se rapprochèrent.
Cela dura une seconde puis il éloigna son visage du mien.
Il démarra la voiture et me dit :
-Saches que je ne fais rien de bizarre au lit, sauf dominer mon partenaire physiquement.
-Quand vous dites dominer pour moi cela sonne comme du sadomasochisme.
-Non je ne dis pas que je n'ai jamais attaché quelqu'un mais je ne fais pas de trucs extrêmes comme tu as en tête.
-Sebastian, quand vous étiez amoureux, la personne n'était pas un objet sexuel pour vous, je suppose ? demanda Ciel.
-Non j'étais galant, je faisais des cadeaux, on faisait des week-ends romantiques, des attentions, des mots doux mais c'est du passé.
-Je ne vois pas trop le sens du romantisme même si je préfère cela à être juste un objet.
-Tu ne seras jamais un objet pour moi, on n'aura jamais ce genre de rapport. Tu sais, je suis content d'avoir trouvé une personne intéressante que je vois plus comme du sexe.
-On ne se verra plus dans deux ans, dit Ciel.
-Alors pendant deux ans, aide-moi à approfondir mes connaissances. Je veux en savoir plus sur toi. Tu as hâte de conduire ?
-Non pas vraiment. Conduire ne m'excite pas vraiment.
-Pourtant pour la plupart des jeunes de ton âge, c'est la liberté, répondit Sebastian.
-Je suis déjà libre.
On arrivait près de chez moi.
Sebastian s'arrêta, le souvenir de la maison de Ciel lui revenait.
-Tu es arrivé, tu vis dans la maison de tes parents avec ta tante ?
Sebastian se rendit compte de son erreur.
-Comment vous savez que c'est la maison de mes parents ? demanda Ciel.
Sebastian essaya de se rattraper, espérant que Ciel ne se doute de rien.
-Je l'ai supposé, je sais que tes parents sont morts alors j'ai supposé que tu avais déménager.
-Pourquoi vous supposez qu'ils sont morts ici ? demanda Ciel.
Sebastian rectifia le tir.
-Simple supposition.
-Mes parents sont effectivement morts ici, il n'y avait aucune trace d'adn. Je ne sais donc pas qui les a tués. Vous avez de l'intuition, professeur, dis donc.
Ciel ne se doutait toujours pas qu'il avait le meurtrier de ses parents devant lui et Sebastian ne comptait pas lui dire.
-En effet, dit Sebastian.
Ciel descendit de la voiture.
-Merci, vous pourrez le refaire ?
-Oui si tu veux.
Ciel s'éloigna et rentra chez lui.
Sebastian se souvenait de ses parents, de la maison.
-J'ai eu chaud, il ne faut pas qu'il le découvre tout de suite.
