Tu soupira un grand coup. Un sourire tendit tes traits pensant que tu voyais Cavendish qui s'énervait tout seul contre les Supernova qui lui avaient pris son heure de gloire en entrant dans le Nouveau Monde. L'homme était impossible ces derniers temps. Complètement imprévisible et sans mesures. Ne pas se savoir au centre de l'attention le rendait fou. Bien que cela reste amusant. Il avait sa façon d'être en colère qui te plaisait. C'était encore plus théâtral que d'habitude et frisant un ridicule adorable.
Tu secouais la tête avec un amusement visible pendant que Cavendish se mettait d'autant plus en colère. Il t'avait aperçue avec ton sourire narquois et cela avait doublé sa colère bien qu'elle soit bien plus de surface, perdant tout son caractère sombre, chaud et non maîtrisé. Cavendish ne perdit pas de temps et vint s'installer à côté de toi pour poser sa tête sur tes cuisses et te regarder de ses yeux bleus dans lesquels tu pourrais te perdre toute la journée.
Ils reflétaient la mer dans son état calme et tranquille. Même si c'est belles pupilles appartenaient à une personnalité autant brûlante qu'élégante et charmante. Qu'est-ce que tu donnerais pour qu'il ne regarde que toi... Et c'était après dans ce genre de moment où tu te trouvais ridicule. Cependant, cette pensée était persistante et tu ne savais pas quoi dire, ni quoi faire sans posséder un sourire niais aux lèvres. Un air amoureux qui t'allait bien d'après les autres pirates de l'équipage.
Tu lança un regard meurtrier à tous les hommes qui avaient osé sourire en coin au moment où Cavendish s'était installé sur tes cuisses. Ton corps s'était légèrement tendu et le blond qui avait son regard concentré sur le vide du ciel bleu prit ta main qui demeurait mêlée à ton autre. Pendant que tu essayais de détourner ton attention du sublime pirate et également ton ami de longue date.
C'était pas permis de ressentir autant de choses. Un brouillon pas possible d'émotions contradictoires se rassemblait avant de se séparer. Tes entrailles ressemblaient aux abysses lorsque les monstres marins se battaient. Mais la surface ne montrait rien, sinon les rides légères des vagues trahissant et minorant les combats titanesques et imprévisibles qui se déroulaient des lieues au-dessous de la ligne d'horizon. Les yeux des gens se perdaient dans ce qu'ils voyaient au premier plan. Les fantômes ne se faisaient connaître que dans la nuit après tout. Comme tes sentiments à propos de ton capitaine et certainement plus grand ami que tu puisses avoir.
Tu tâchais de rester difficilement perturbable et prenait les sous-entendus de tes camarades comme des attaques retournées sous forme de dérision. Innocente pour Cavendish qui n'était pas responsable de ces attaques embarrassantes, et en une sorte de dissolution intelligente du petit plaisir qu'aurait pu laisser un sourire narquois sur le visage empreint de moquerie qu'auraient pris tes chers camarades.
Pas plus tard que ce matin, au petit-déjeuner, il y avait eu un exemple de ce qui arrivait généralement.
Cela n'avait pas vocation à être méchant mais il était vrai que l'impeccable et charmant Cavendish avait ses magnifiques traits dérangés par une miette de pain sur le coin de sa lèvre. Il en avait rougi d'ailleurs. Qu'était-il après tout s'il n'avait même pas de classe devant ses propres hommes d'avant d'imposer sa beauté aveuglante au monde entier ? Le blond s'était rabattu sur son thé et portant un sourire sur son visage redevenu parfaitement harmonieux quand il t'avait vu avec ta cuillère pleine de confiture, l'ajustant droit sur le nez du matelot imprudent.
Tu avais relâché la mini catapulte que tu avais fabriqué. Une magnifique tache de confiture étalée presque artistiquement sur le faciès surpris et honteusement caché du pauvre homme qui te regarda avec contrariété. Il rougit profondément en se rappelant que tu étais le chien de garde de la dignité de Cavendish. Un rire léger de la part du concerné fit écho dans la salle qui s'allumait de réaction amusée et autres. D'autres te regardaient en indiquant clairement que tu ne pouvais pas mentir quant à ce que tu ressentais pour le capitaine.
Tu ne vengerais personne de façon si enfantine si cela n'avait pas la plus minime importance dans ton esprit.
- C'est pas gentil T/P ! Je t'ai rien fait moi ! Grogna le pirate qui s'essuyait le visage.
- Dixit celui qui a besoin d'un bavoir. Rétorqua-tu en indiquant de ton index la serviette qu'utilisait le responsable de cette agitation.
Une grimace était apparue sur le visage du concerné pendant qu'un sourire bienveillant général tendait les traits de chacun des spectateurs.
- Humpf ! C'est vrai... J'oubliais que peu importe ce que le capitaine subit tu es toujours là pour repêcher sa dignité. Répliqua le matelot avec un ton et une expression sardoniques qui te déstabilisèrent un peu, son sourire en disait long.
Tu eus du mal à formuler une réponse. À côté de toi, Cavendish attendait ce que tu allais répondre en te considérant du coin de l'œil. Il semblait intéressé par tes prochains mots. Mais tu n'eus pas l'imagination nécessaire pour dire quoi que ce soit. Cavendish sembla le remarquer et se préparait à user de son autorité.
- Disons que je chasse les impertinents de la vue de notre magnifique capitaine. Fis-tu sur un ton sarcastique qui donnait aux inflexions de ta voix un caractère presque ironique.
Tu souleva tes sourcils en guise de provocation et sourit avec une moquerie difficilement masquée, et une fierté de t'être sortie aussi brillamment de la gêne occasionné par ce revers encaissé par ta capacité à cacher ce que tu ressentais.
Sous la table, tu sentis la main de Cavendish glisser le long de ton poignet et prendre ta main dans la sienne. Purement amical ? Tu n'espérais pas mais connaissant ton capitaine, cela ne devait être qu'une manœuvre, une sorte de galanterie dont tu ne comprenais pas le sens. Il tira jusqu'au dessus de la table, faisant discrètement s'agrandir les yeux de certains pirates. Il posa ses lèvres sur le dos de ta main et te regarda avec toute l'intensité dont ses grand yeux bleus étaient capables. Ce qui te troublait étant donné le séisme de sentiments qui tremblait dans tout ton organisme et la façon dont Cavendish te tenait la main.
- Merci T/P. Dit-il simplement avant de te sourire brillamment comme il le faisait toujours.
Cela avait beau faire des années que tu le connaissais. Quand il faisait ce genre de choses, tu ne parvenais pas à rester calme. Quoi qu'il puisse arriver tu rougissais comme une tomate.
- Tu es vraiment adorable T/P. Quelle chance j'ai de t'avoir depuis toutes ces années. Reconnut le capitaine avant qu'il n'achève ton petit cœur.
"quelle idiote aussi..."pensa-tu avant de soupirer imperceptiblement à l'attention de Cavendish qui venait de s'envoler. L'amour c'est compliqué et ça peut faire mal autant que rendre désespérément aveugle et stupide. Ça ne devrait pas être légal de le regarder comme tu le faisais. D'aller jusqu'à rêver de lui qui t'embrasse. Tu devais faire un feuilleton assez comique à regarder pour quelqu'un d'externe et qui savait un minimum lire entre les lignes.
- Ah ? "Romance sur le bateau pirate" s'est décidé à avancer dans le scénario ? Fit remarquer un matelot à un autre qui vous observait avec toute la malice et l'attente fébrile d'une fangirl sur la relation de deux personnages fictifs ou non.
Le concerné avait juste hoché la tête et un sourire démentiel s'était étalé sur son visage, presque comme la cible de ta cuillérée de confiture plus tôt. Tu n'en pouvais plus de l'atmosphère pendant que Cavendish s'était détourné de toi pour répondre à un autre des matelots concernant quelque tâches à faire sur le navire. Tu n'avais même pas écouté. Le monde bourdonnait dans ta tête et tu n'écoutais plus rien. Juste quelques morceaux de phrases dont tu ne parvenais pas à dégager le sens.
Une pression étrange te comprimait la cage thoracique. Tu avais de plus en plus de mal à respirer. Ce n'était pas tellement une crise d'angoisse ou quoi que ce soit mais une sorte de répulsion. Alors tu avais rapidement prétexté quelque chose avec une voix imperceptiblement tremblante et étais sortie de la salle commune pour vaquer à d'autres occupations. Les pirates n'avaient probablement rien vu d'étrange à cela. Tu pouvais très volontaire et rester sans rien faire et cela avait parfois avoir tendance à te rendre au minimum grognon. Vous alliez bientôt atteindre Dressrosa et la possibilité que Cavendish puisse se pavaner dans toute sa beauté l'attirait avec encore plus de force qu'un ours face à du miel.
Ça en frisait le ridicule. La fierté adorable de ton capitaine pourrait être sa fin s'il n'était pas prudent. Ce n'est pas comme si vous alliez entrer sur les terres de Doflamingo pour participer à un tournoi de gladiateurs fin d'acquérir le Fruit du démon d'Ace. Non. Tranquille. Comme dans un moulin, les mains dans les poches. Et que le flamant rose Corsaire n'avait pas la réputation d'être un vicieux de première classe. Pas du tout. Il était tellement sûr de gagner que tu doutais que cela finisse par se passer de cette façon. Non pas que tu doutes de la force de ton capitaine mais plutôt de ce qui se tramait sous le manteau. Tu le trouvais bien trop confiant même s'il arrivait qu'il ait des éclairs de lucidité et de sagesse. Il ne refusait jamais de t'écouter mais répliquait que tu t'inquiétais trop. Il aurait dû savoir que tu ne te faisais jamais de souci pour rien. C'était peut-être un défaut pour certains mais c'était un trait de caractère qui te rendait très spéciale. Cette confiance presque inébranlable en l'avenir. En plus Hakuba avait tendance à se montrer de plus en plus en ce moment. Ce qui ne peut clairement pas être une bonne chose.
Curieusement, cette espèce de démon qui avait pris la moitié du corps de Cavendish te supportait assez bien. Au contraire, il pouvait être "presque" vivable parfois. Il avait cessé de vouloir te tuer lorsque tu l'avais frappé alors qu'il était à pleine vitesse, qu'il ne te faisait pas peur et que tu n'étais pas tellement effrayée à l'idée de devoir abîmer un peu le visage de celui que tu aimais. Cette capacité de détachement avec cette absence absolue de crainte qui faisait partie de l'un des principaux traits de caractère de la deuxième personnalité de Cavendish se retrouvait quelque peu chez toi et cette figure quasiment démoniaque avait apprécié ça. La façon dont tu faisais ce qui doit être fait en suivant ton instinct. Bien que pour lui, il s'agisse surtout d'envies de meurtre pures et simples.
Parfois, ton capitaine devait vivre des nuits très mouvementée avec ce truc qui vivait en lui quand il dormait. Cela te faisait sourire et Hakuba se révélait parfois être une étonnamment bonne compagnie quand tu ne parvenais pas à dormir et qu'il l'avait presque magiquement senti. Il pouvait savoir ce à quoi rêvait Cavendish et ses pensées les plus profondes. Il pourrait répondre à tes questions concernant le blond mais tu ne trouvais pas ça très juste par rapport à ton capitaine. Espionner ce qu'il ressentait par les mensonges fortement probables d'Hakuba ne servirait pas très bien ta cause. Alors tu laissais faire en temps et en heure. Un jour il remarquera que tu existes, et pas seulement comme la meilleure amie qu'il ait eu depuis l'enfance mais également comme quelqu'un qu'il pourrait aimer.
Tu soupira un grand coup et vit que Dressrosa était en vue. L'équipage se prépara à accoster. Le port était joli à voir. Vous étiez à peine arrivés que lorsque vous vous éloigniez du navire, un homme courait à toutes vitesses dans les sinuosités du quadrillage imparfait de la ville. Quelques secondes plus tard, il s'effondra sur le sol dans une marre de sang. Une femme avait tiré un coup de feu sur lui. Elle tremblait à la fois de rage et de quelque chose que tu ne parvenais pas à identifier. Ses yeux étaient froncés et noirs de colère. Puis elle s'était approché de l'homme en question. Le bougre ne parvenait plus à bouger, des rivières de son sang glissaient entre les pavés sur lesquels il était étendu. La femme s'était approchée de lui pendant qu'il luttait pour respirer.
- Tu me fais t'aimer jusqu'à la folie pour me tromper ensuite. Cracha-t-elle comme un serpent. Espèce de salaud ! Crève !
Et elle gratifia son ancien amant de plusieurs autres balles pendant qu'un sourire dément se matérialisait sur son visage tordu par ce qui sera ensuite interprétable comme un immense remords. La pauvre comprend ce qu'elle a fini par faire et elle utilisa la dernière balle du barillet de son arme sur elle-même. Les gens autour d'eux ne bougeaient pas, en fait, un éclat morne dû à ce qui ressemblait à de l'habitude ne dérangeait pas tellement les passants. Tu resta abasourdie, et tu n'étais pas la seule, pendant plusieurs minutes en regardant les deux amants qui gisaient au sol pendant que la vie revenait et qu'on enjambait leurs corps comme de vulgaires cartons vides qui traînaient par ici.
Finalement, des espèces de gardes de la ville sont venus ramasser les corps et les gens autour faisaient remarquer des choses comme "encore des victimes de la passion. Pauvres poussins... Ils étaient bien jeunes". Et derrière ces derniers d'autres personnes hochaient la tête distraitement face à cela. Eh bien si c'était ça la passion à Dressrosa, tu ne voulais pas t'y plonger. C'était quand même violent. Non pas que ne pas être autant aimé n'avait rien d'attirant, mais au point de tuer ou d'être tué c'était peut-être beaucoup.
Cavendish avait simplement balayé l'incident de côté et s'était dirigé tout droit vers la gigantesque forme du Colisée qui se dressait au milieu de la ville. Les claquements des pas des gens faisaient un rythme agréable sur les pierres soumises aux rayons brûlants du soleil.
Cavendish était allé s'inscrire pour participer à ce gigantesque combat qui allait avoir lieu et qui mettait les gens dans tous leurs états. Il paraît qu'il y allait avoir de féroces combattants et on n'avait apparemment pas lésiné sur les moyens pour créer cette pression. C'était tout bonnement incroyable, les yeux des gens brillaient. Apparemment ton capitaine faisait partie du bloc D de combattants avec une certaine Rébecca qui n'avait pas l'air particulièrement populaire dans le coin. À moins que tu aies compris différemment de ce à quoi la réalité correspondait. En fait, tout te laissait perplexe par ici. Avec les pirates de l'équipage, vous ne revîtes pas Cavendish. Il avait été emmené dans les profondeurs du Colisée. Et bientôt, vous pourriez vous diriger vers les gradins pour voir votre capitaine briller. Et les jouets te rendaient presque mal à l'aise. Ils étaient suspects, trop humains pour qu'ils soient entièrement des automates ou quoi que ce soit qui y ressemble. L'atmosphère était en soi très malsaine. Non pas que tu n'y trouves pas ton compte car si tu ne pensais pas trop tu pourrais te dire que l'île avait ses côtés agréables. Mais il restait quelque chose d'autre de gênant que tu ne parvenais pas à saisir.
L'heure du début des combats pour les gladiateurs avec le Mera Mera no Mi en jeu s'approchait de plus en plus. Tu aurais voulu suivre Cavendish. À la place, tu avais eu une dizaine de personnes qui tentaient de te faire la cour avec des fleurs et qui te disaient des mots que toutes les femmes auraient voulu entendre. L'amour était tellement dans l'air que ça te mettait mal à l'aise. Ce n'est pas comme si le peu d'hommes qui te suivait ne te taquinait pas à ce sujet.
Tu ne savais pas si c'était parce que tu avais pris un chemin où tous ces gens se rassemblaient et faisaient la cour à toutes celles qui avaient le malheur de passer en étant ou ressemblant à quelqu'un de célibataire ou si c'était un jour comme ça. C'était étrange et tu aurais voulu qu'on te laisse tranquille. Toutes ces attentions ne provoquaient pas la même émotions que lorsque tu regardais Cavendish.
Tu te sentais légère quand tu regardais l'homme, pas enfoncée et maintenue à des chaînes invisibles, pas écrasée sous quelque chose de trop fort. Ce qui te laissait à penser que tu ne devais pas aimer de la même façon. Ce qui te convenait relativement bien.
Finalement, vous réussîtes à revenir au Colisée après un certain temps. Vous vous étiez installés sur les gradins face à l'arène. Il n'y avait que quelques personnes extatiques et fans de combat à mort qui demeurait là, avec des boissons, pariant et beuglant bruyamment sur des pronostics toujours moins probables. Heureusement, ils seraient bientôt noyés par la foule et la chaleur des rudes combats. Donc ça t'allait bien.
Le tournoi du bloc D allait commencer et en quelques minutes toutes les tribunes se remplirent. Les combattants avancèrent sur le ring et la jeune femme nommée Rébecca dont tu avais entendu parler plus tôt avança. Le chevaleresque Cavendish avait crié à l'attention de la foule indisciplinée et irrespectueuse que personne n'avait le droit de critiquer un combattant qui descent sur le ring. La jeune femme avait l'air reconnaissante et elle gagna une rapide réponse de ton bien-aimé avant qu'il ne descende de son cheval et observe chaque combattant opposé à lui.
Une sensation douce-amère s'épanouit dans ta poitrine lorsque tu vis à quel point les gens le supportaient maintenant et le regard de la guerrière sur lui. Il devait exulter à l'intérieur. Toute cette attention pour lui et seulement lui. Les femmes rougissaient à son attention. Ses yeux bleus parcouraient les tribunes mais ils ne te trouvaient pas. Puis le combat commença, tu vis un air de tristesse lorsqu'il dut commencer à trancher ses adversaires. Tu n'avais pas peur pour lui, il irait très bien. Il se battait comme un lion jusqu'au moment où il...
Bah il s'est endormi quoi. Avant qu'il ne se relève. Tu savais ce que cela signifiait. Le capitaine n'était plus entièrement lui-même. Les instincts animaux d'Hakuba avaient repris leurs droits et il avait déjà en tête d'attaquer. Ce n'est qu'ainsi qu'il se prépara à attaquer, et c'est quand tu l'as vu bouger que tu sus que c'était fini pour ses concurrents. Seule cette jeune femme nommée Rébecca était parvenue à échapper de justesse à l'attaque. Hakuba s'était rendormi et elle était la seule à tenir debout. Elle fut nommé gagnante de la bataille du bloc D bien que tu saches que c'était Cavendish qui avait gagné.
Naïvement, tu pensais que ton capitaine te serait rendu. Bien évidemment que non. Au contraire, après la bataille, tu avais de plus en plus de mal à te souvenir de la présence d'une personne qui ait un jour put être un supérieur. Tu avais l'impression d'être libre. Le brouillard qui entourait cette personne désormais effacée de ton esprit était trop épais et puis tu n'en avais rien à faire. Au contraire, tu n'avais pas remarqué mais tu trouvais à la sortie du Colisée que la ville était particulièrement belle. Tu ne comprenais plus pourquoi tu te méfiais, c'était très beau. Et les jouets étaient vraiment magnifiques. L'un d'entre eux t'avait pris la main et tentait de te parler mais seules les mécaniques quelque peu gémissantes de sa bouche avaient un mouvement. Il ne pouvait pas parler. Ou peut-être ne savait-il pas comment faire. Tu ne savais pas. Il était tout blanc avec un nez rouge, des "cheveux" noirs et ne cessait de te serrer la main et de la secouer pour avoir ton attention.
- T/P... C'est moi ! Cavendish ! Appelait le jouet d'une voix robotique à peine audible.
Mais tu ne savais pas à quoi se reportait ce nom.
- Cavendish ? Connaît pas. Acheva-tu avec un sourire joueur que tu aurais pu donner à un enfant.
Il était sûr que tu ne connaissais pas de Cavendish. D'ailleurs, tu trouvais le nom un peu ridicule. Et le jouet te fatiguait avec ses conjectures improbables. Le prince exilé du Royaume Bourgeois, devenu pirate car les femmes l'aimaient trop et tu l'avais suivi. C'était pathétique mais il te faisait rire alors tu le laissais raconter ses inepties autour de toi. Tu n'avais suivi que toi-même dans la vie. Ce pauvre jouet devait être cassé. Et tu avais envie qu'il te laisse tranquille car il devenait pénible. Surtout quand l'un des pirates qui vous accompagnait avait assuré que le roi du Royaume Bourgeois n'avait jamais eu de fils qui se serait nommé Cavendish.
Lorsque tu passa sur les mêmes chemins qu'à l'aller, tu te trouvais à aimer l'attention que te portaient toutes ces personnes autour de toi avec leurs roses et leurs regards enflammés. Ils ne cessaient de se pavaner comme des paons pour attirer ton regard. Tu ne savais pourquoi mais le jouet blanc au nez rouge ne cessait de vouloir les éloigner. Ils le firent seuls quand tu sentis le silence qui s'était étendu dans la rue derrière toi.
- Regardez cette perle, quelle beauté. Lança une voix d'homme derrière toi.
Tu te retourna et avisa tes alentours car tu ne savais pas à qui l'on parlait. Tu ne pus que rougir lorsque tu découvris que l'on s'adressait à toi.
- Monsieur Diamante ! Appelaient quelques personnes admiratives.
Diamante avait croisé ton regard, ignorant les gens qui demandaient son attention. Ses yeux clairs étaient rivés sur toi. Il s'approcha et tendit le bras pour t'attirer à lui. Curieusement, tu ne résista même pas, il fallait dire que l'homme était particulièrement attrayant.
- Me feriez-vous l'honneur de partager un verre avec moi, mademoiselle...? Proposa l'audacieux lieutenant de Doflamingo.
- T/P. Termina-tu en guise de présentation.
- Alors Miss T/P? Un verre ? Questionna l'homme alors que son regard aidé par les lignes rouges de son visage donnait de la profondeur à son regard envoûtant.
Tu ne te sentis même pas dire oui. Diamante était clairement un aimant pour ton attention. Ton cœur battait fort. Trop fort. Et tu rougis profondément lorsqu'il te prit la main et que tu lança à tes Magnifiques Pirates qu'ils avaient quartier libre. Tu ne te rappelais pas exactement quand tu étais devenue capitaine. Pas plus que quand tu avais donné un nom à l'équipage. Un vide subsistait légèrement mais cela ne t'inquiétait pas. Le jouet blanc au nez rouge avait pris une nouvelle fois ta main en te tirant pour t'empêcher de suivre Diamante. Mais il fut stoppé dans son action par le lieutenant qui avait glissé son bras sur tes épaules. Ce dernier avait giflé le jouet qui était tombé désarticulé sur le sol.
Cavendish ne savait pas comment se sentir. Désemparé, impuissant, désespéré, étaient autant de mots pour décrire son état d'esprit, un instinct de servitude qu'il ne possédait pas avant cela lui disait de se mettre au travail et de ne rien troubler. Il se rappelait de Sugar qui le transformait, de l'autre tas de mucus qui le tenait. Il avait eu un semblant d'espoir quand il t'avait vu avec les autres pirates mais il s'était retrouvé comme s'il avait eu le cœur brisé lorsque tu avais exprimé à quel point il était pénible. Tu ne te souvenais pas de lui. Il n'aimait pas ça.
Cela ne devait faire que quelques heures que tu ne l'avais pas vu et il avait déjà disparu de ta vie. Il ne se consolait pas de ces quelques mots "peux-tu partir s'il te plaît". Tu ne lui avais jamais parlé ainsi. Il n'avait plus rien à lui. Son corps était d'une tristesse absolue et toutes années que vous aviez vécues ensemble n'était qu'un tas de poussière. Il avait perdu au Colisée et il t'avait laissée dans le processus. Et non seulement tu lui avais tourné le dos mais en plus un homme avait posé ses mains sur toi. Ce même homme qui t'avait écarté de lui. Une colère froide avait prit son cœur de jouet et une jalousie incroyable le rongeait. Tu étais partie. La personne en laquelle il avait une foi aveugle et inébranlable.
Il était pénible et rien de plus qu'un peu de poussière dans tes yeux. Une attraction ennuyeuse. Il ne pouvait rien faire et l'aide que tu aurais pu lui prodiguer s'est envolée avec ton dos qui s'éloignait sous les beaux discours de Diamante. Puis son équipage entier. Il était seul. Un jouet laissé dans son coffre et oublié.
Diamante avait ta main dans la sienne pendant qu'il te faisait rire. Son autre bras entourait tes épaules. Tu te sentais bien. Le jouet blanc au nez rouge était très loin dans tes souvenirs. Tu te fichais de son existence. Seul comptait Diamante maintenant.
- Tu es si belle T/P. Fit Diamante de son regard uniquement concentré sur toi.
- Mh ? Je parie que tu dis ça à toutes les femmes qui se retrouvent dans tes bras. N'est-ce pas ? Lui répondis-tu avec un sourire taquin.
Après tout, un peu de bon temps, de bonnes conversation et de bonnes boissons avec un homme charmant n'était pas si désagréable. Peu importe la suite. Tu profitais juste de l'instant présent. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu avais l'impression que cela faisait en quelque sorte des siècles que tu n'avais pas profité des yeux de quelqu'un pour ce que tu étais. Et non que ce soit toi qui donne toute ton attention à une personne qui, à la fois n'en avait pas besoin ou qui ne s'en rendait pas compte. Tu avais l'impression d'avoir perdu un temps fou à espérer quelque chose, ou quelqu'un, mais tu ne savais pas quoi.
Diamante se pencha vers toi, il n'était qu'à quelques millimètres. Un simple mouvement et vos lèvres se touchaient. Tu en avais presque envie mais tu voulais faire languir l'homme, jouer au chat et à la souris, te faire désirer. Tu souffla sur les lèvres tendues de Diamante et changea de position sur le long canapé dans un salon privé où il t'avait traînée. Le concerné eut un semi-sourire indiquant le fait qu'il appréciait que tu ne sois pas facile à avoir.
- Tu viendras m'encourager pour les phases finales ? Avait-il demandé alors que le temps maudit de vous séparer s'approchait à grands pas.
- Je serais là oui. Est-ce que mes yeux seront tout du long sur toi, cela ne dépendra que de moi. Taquina-tu avec subtilité.
- Alors je ferais en sorte de briller pour que tu ne regardes que moi. Acheva Diamante qui était étrangement sincère aujourd'hui et enclin à la patience.
Il passa ses doigts sur ta joue et attira ton visage près du sien. Ses longs cheveux pendaient quelque peu sur sa nuque puis dans le vide au fur et à mesure qu'il se penchait. Il fit mine de t'embrasser sur les lèvres mais il glissa le long de ta joue et apposa là ses lèvres. Comme si les tiennes étaient réservées pour quand il aurait démontré à tout le monde qu'il les méritait après sa victoire retentissante.
Diamante s'y était un peu trop vu. Surtout quand Sabo s'était emparé du Mera Mera no Mi et qu'il l'avait mangé aux yeux de tout le monde. Ce fut le début de la bataille de Dressrosa et Doflamingo semblait passablement énervé. Toi et tes hommes essayiez de vous extraire des affrontements. Mais tu ne savais pas où était l'homme qui te courtisait. Il t'avait juste ordonné de bouger car il risquait d'y avoir du danger. Cela ne vous regardait en rien après tout. Tu entendis une espèce d'explosion derrière toi. Le pseudo-roi n'avait pas encore déployé sa Birdcage. Et tu ne tenais pas vraiment à terminer piégée. Tu essayais de pousser tout le monde à plus de vitesse pour arriver aux abords de la ville et s'échapper. Mais curieusement, un sentiment inattendu te broya le cœur. Tu faillis même tomber au sol pendant qu'un sentiment d'inquiétude comme tu n'avais jamais ressenti t'engourdit le corps de la pointe des cheveux jusqu'à tes orteils. Tu te stoppa dans ta course et te retourna vers l'endroit où une autre explosion avait résonné.
- Capi... Avait commencé un de tes pirates mais il s'était interrompu.
Le concerné semblait perdu. Comme s'il ne comprenait pas pourquoi il avait dit ça.
- Cavendish... Chuchota-tu, te rappelant soudainement que ce n'était pas toi qui commandait mais le blond.
Tu ne savais pas où il était. Ce qu'il était devenu. Tu te rappelle surtout du jouet qui se revendiquait s'appeler du même nom. Tu ne voulais pas croire que tu l'avais écarté aussi sèchement. Tu sentis la main d'un des pirates sur ton bras et te tourna vers lui.
- Faut qu'on y aille T/P. On avisera après. Ordonna-t-il presque alors que la peur au sujet de Cavendish s'intensifiait dans tes entrailles.
Le pirate te pressa et tu le suivis. Courant au travers des rues jusqu'à trouver un endroit sauf. Tu n'eus que le temps de voir la lumière dégagée par le soleil sur un fil. Un énorme craquement plus tard, tu vis un bâtiment te tomber dessus. L'équipage se sépara en différents groupes dans les rues adjacentes pour trouver un minimum d'abri sous la pluie de pierre qui risquait de te tomber dessus. Les pavés lisses et glissants te permirent, d'une petite cascade, d'échapper à l'attaque. La poussière se levant sous l'impact de l'effondrement de la construction, tu fus rapidement cachée dans cet amas flottant. Mais tu avais senti quelque chose d'autre. Le bâtiment s'était fragmenté sous les différentes coupes d'une épée que tu avais plus d'une fois vue en action.
Durandal.
Cavendish se trouvait non loin. Et ça c'était rassurant. Une fois que la poussière fut partie, tu essaya de te débarrasser de toutes ces traces sur tes vêtements. Tu avais un genou sur le sol, dû à ta petite glissade sous des blocs de pierre qui auraient pu faire mal. Une main se tendit devant toi, fine, peau aussi blanche que de la porcelaine et en même temps calleuse à cause d'un maniement quotidien et soutenu de l'élégante rapière nommée Durandal. Tu n'osais pas croire ce que tu voyais. Tu leva les yeux pour voir les magnifiques yeux bleus purs de Cavendish.
Tu avais l'impression de le redécouvrir. Comme si cela faisait des années que vous ne vous étiez pas vus.
Il t'avait manqué. Tellement. Et le voir là, au milieu des bruits du combat de Luffy et Doflamingo avait quelque chose de féerique. Tu tendis timidement ta main et il la saisit. Tu te retrouva d'un coup sur tes pieds. Contre lui. Pendant que tu ne pouvais pas t'empêcher de penser à tout ce que tu lui avais dit.
- Tu vas bien ? Demanda Cavendish pendant que tu peinais encore à croire à ce que tes yeux voyaient.
- Je crois, oui... Répondis-tu d'une petite voix.
Tu aurais voulu lui demander s'il allait bien aussi. Mais il ne t'en avait pas laissé le temps.
- Parfait. Acheva-t-il alors qu'il passait son index sur ta joue pour estomper une petite tache.
Son regard était illisible, tu ne savais pas s'il était soulagé, en colère, triste ou quoi que ce soit d'autre. Puis, avec une certaine hésitation que tu ne comprenais pas, il raffermit sa prise sur ta main et embrassa tes phalanges avant ta paume qu'il apposa ensuite à sa joue.
- Je dois faire ça. Murmura Cavendish avant de te regarder dans les yeux. Excuse-moi mais...
Il posa sa main dans le creux de tes hanches et t'attira encore plus près de lui avant de relever ton visage et de s'approcher toujours un peu plus près. Tu sentis son souffle, son parfum enivrant, ses bras qui ne t'autoriseraient pas à t'éloigner d'un millimètre. Puis, soudainement, et avec urgence, élégance et à la fois impatience, il écrasa ses lèvres sur les tiennes. Ton esprit vidé sous la proximité se remplit d'émotions et d'informations diverses et chaotiques dans ton esprit. Il semblait que ton cerveau avait en quelque sorte débranché et qu'il rattrapait son retard de façon urgente et désorganisée.
Tes yeux s'étaient agrandis alors que tes fantasmes d'un baiser de la part du plus charmant de tous les princes devenaient réalité. Tu avais même oublié de répondre à ce contact si doux, si intime et si agréable. Tu te perdis dans les sentiments que réveillait ton capitaine. Tu avais glissé ta main dans son cou et cherchait un peu de stabilité alors que tes jambes se liquéfiaient. Ton cœur allait exploser. Le baiser n'avait tenu que sur quelques secondes mais une éternité de sentiments avait tout chamboulé. Et finalement, Cavendish te relâcha non sans réticence. Il te vit presque tituber en arrière alors que ses lèvres brûlaient et que tes yeux étaient à demi-fermés, brumeux. Toujours plongée dans cette caresse à la fois forte et intime.
Tu étais si belle. Le blond ne semblait le voir que maintenant. Vous aviez grandi ensemble et il n'avait jamais ne serait-ce que remarqué à quel point ta présence lui était indispensable. Pendant le temps où vous étiez séparés, que son apparence disgracieuse de jouet l'enfonçait dans le désespoir, il n'avait trouvé d'espoir que dans le fait que tu te poses des questions et le reconnaisses. Finalement, les choses étaient presque revenues à la normale. Il était de nouveau lui-même mais il ne pouvait pas ignorer ces sentiments qui s'étaient éveillés chez lui. Il ne pouvait pas vivre loin de toi, cela lui était physiquement impossible. Ne pas avoir ton regard, ne gagner que ton mépris, bien que ce ne soit pas de ta faute, l'avait plongé dans une misère noire. Il te voulait à ses côtés. Plus proche qu'un de ses matelots, plus proche qu'une amie, plus proche qu'un membre de sa famille. Bien que tout ne soit pas incompatible.
- Je dois y aller. Fit Cavendish pendant qu'il faisait mine de partir vers le plateau royal.
- Attends ! L'interrompis-tu. Laisse-moi venir avec toi ! Cavendish !
Tu l'avais appelé alors qu'il partait. Il ne s'était retourné que lorsque tu avais dit que tu allais avec lui.
- Non c'est bien trop dangereux là-haut avec tous ces gars. En plus, tu dois guider les autres sur les abords, là-bas vous ne risquerez rien. Te rassura-t-il avec plus ou moins d'efficacité.
Tu savais qu'il avait raison mais tu ne pouvais pas le protéger s'il était blessé. Tu ne pourrais rien faire si tu te cachais loin de lui. Mais il était dans le juste. Les autres avaient besoin de lui et tu le ralentirais.
Tu baissa la tête une seconde avant de la relever avec un air décidé.
- Alors écoute-moi bien Cavendish. Si tu ne reviens pas, je te tuerais moi-même. Lui lança-tu avant de te tourner vers tes hommes.
Le capitaine pirate ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Il réussit à t'attraper et t'embrasser avant que tu ne t'échappes de sa vue. Un long soupir s'échappa de sa cage thoracique. Te voir disparaître n'était pas aussi difficile avant. Mais maintenant, il avait eu un mal fou à ne pas te dire de rester avec lui et de surveiller ses arrières autant qu'il aurait pu le faire pour toi. Parfois, il était beaucoup trop chevaleresque avec ces dames.
Il ne perdit pas de temps et se fixa comme objectif, maintenant redevenu humain, de protéger au moins Rébecca et de faire ce qui était nécessaire pour la victoire. Il avait appris à admirer l'équipage du Chapeau de Paille et même celui du Chirurgien de la Mort. Il avait été blessé mais il parvenait à se battre comme le lion qu'il était depuis qu'il savait que tous les espoirs d'un seul pays étaient sur lui aussi et qu'au-delà de tous les yeux des gens, il avait également ton cœur pour lui seul au bout du chemin. Il se refusait à s'incliner, pour toi et pour tous ses principes. Il aurait l'occasion de briller aujourd'hui dans le pays de la passion.
Et c'est ainsi que la bataille de Dressrosa passa. Cela n'avait pas été facile mais Doflamingo avait été vaincu, descendu au niveau des cafards. Comme le misérable ange déchu qu'il avait toujours été mais qu'il refusait de reconnaître. Tu veillais sur Cavendish pour qu'il recouvre de ses blessures en toute tranquillité. Bien sûr, les Marines n'avaient pas perdu de temps à rappliquer après cette grave crise qui donnait raison à Fujitora sur de nombreux points concernant l'existence de l'ordre des Corsaires. Il avait accepté de s'incliner. Tu l'avais vu faire pendant qu'il n'agissait pas, face au roi Riku. Tu avais gravé l'image en tête. C'était si rare de voir un amiral se pencher pour reconnaître ses erreurs ainsi que celles de ses semblables alors que ce sont des années de perdues pour le peuple de Dressrosa. Mais tu supposais que c'était déjà un début. Alors tu avais gardé le silence et avait observé la scène.
Mais ces pensées s'envolèrent quand tu vis les beaux yeux bleus de Cavendish s'ouvrir. De légers bandages étaient encore installés sur ses plaies mais il guérissait vite et bien alors tu ne te plaignais pas. Vous étiez tous les deux allongés dans son lit pendant que vous parliez de ce temps après sa défaite où il n'était qu'un jouet. Cela avait été compliqué de se faire pardonner de lui pour avoir perdu la mémoire à son sujet, pour l'avoir méprisé et jeté comme une chaussette sale et surtout du fait que tu as laissé Diamante s'approcher de toi au point de le laisser t'embrasser sur la joue, câliner et toucher sans même qu'il ne soit puni par tes soins pour cela. Tu avais bien prétexté que tu n'avais plus de souvenirs de lui, alors tu étais libre en quel sur sorte et les sentiments que tu possédais pour lui s'étaient reportés sur une personne telle que Diamante.
Peu importe le moyen de défense, cela ne semblait pas suffisant pour convaincre Cavendish, bien que depuis près de vingt minutes il soit en train de jouer avec tes nerfs. Il voulait que tu laisses tomber toute limite avec lui. Vous vous connaissiez depuis trop longtemps pour que quel que fusse le geste, cela ne semblait pas embarrassant. Tu aimais la façon dont Cavendish embrassait chaque partie de ton visage, tes épaules, tes mains pour effacer la présente éphémère et anecdotique de Diamante sur ta peau. Mais savoir que tu gardais les traces d'un autre homme que lui rendait fou le blond.
Cette possessivité le rendait adorable. Et tu aimais ça, n'appartenant qu'à lui comme il n'était que tien. Tu le connaissais suffisamment pour savoir qu'il possédait toujours ses envies de célébrité et d'écho dans le cœur des gens. Tu aurais sans doute à partager avec l'idée qu'il était également dévoué à ses fans. Mais dans ton cœur, savoir que tu restais sa meilleure amie d'enfance et son amour, te donnant une place de choix même si c'est compliqué à soutenir. Et cela t'allait très bien. Tu avais passé une bonne partie de ta vie à soupirer après lui, ce n'était qu'un plus au final.
Cavendish venait de se lever du lit pendant que tu somnolais dans ses bras. Il se déplaça vers la porte, la ferma à double tour et se redirigea vers toi. Il s'assit sur le bord pendant que tes yeux se fermaient sous le confort dans lequel tu nageais. Le blond caressa tes cheveux. Puis passa à ta peau en descendant le long de tes épaules et de tes hanches. Tu le regardais pendant que ton visage se réchauffait. Il se mit sur le lit, te surplombant au-dessus du matelas, et t'embrassa encore et encore.
- Diamante... Cet idiot... Il n'y avait vraiment pas mieux ? Fit Cavendish alors que le fait que ce lieutenant qui n'avait vraiment aucune classe à côté de lui avait failli t'avoir.
Le sentiment poignant de jalousie ne quittait pas sa poitrine. Cela comprimait toujours son cœur de savoir que tu avais failli te laisser aller aux bras de ce matador en mousse. Et dans son corps, te voir là, allongée, lui prouvait qu'il était bien vivant et avec toi, dans ses bras à lui.
- Aucun homme ne t'est supérieur. Tu es le meilleur. Chuchota-tu alors que tes paumes de mains glissaient sur ses épaules.
Cavendish ne put rien faire d'autre que rougir un peu alors qu'il fondait sous tes mots si flatteurs et si appréciables. Tu ne caressais pas son ego, tu lui disais ce que tu pensais être une vérité absolue et il aimait ça. Il se pencha sur toi avant de t'embrasser et de goûter lui aussi à la passion que créait chez les amants l'île de Dressrosa. Vous vous fondîtes ensemble. Avec beauté et puissance. De l'amour, tout le long du temps qu'il vous était permis. Son impressionnante musculature dominant chacune des courbes de ton corps. Chaque muscles trouvant sa caresse. Chaque sentiment trouvant son alter ego.
Vous vous aimiez dans la passion de Dressrosa et dans tout ce que la vie pourrait vous pousser à vivre.
Aokiji : Cette fois j'ai réussi à nous faire avoir un mot de la fin. Ça fait une éternité.
Moi : Désolée. Je savais pas quoi dire comme inepties et puis les discours les plus courts sont les meilleurs.
Aokiji : Il n'empêche que ça fait longtemps que t'as pas publié.
Moi : Mouais. Un léger problème de compréhension de commande pas résolu. Et de la traduction en anglais d'OS pour AO3 avec en plus des OS d'autres fandoms placés là comme sk8, jjba (même si je viens que de commencer) et jjk pour l'instant et de l'imagination de headcanons pour Tumbl mais le dernier n'est encore qu'à l'état de projet.
Aokiji : En gros t'as du pain sur la planche.
Moi : Voilà.
Aokiji : Je vais faire une sieste.
Moi : Tu me fais une place ? Bref... Et puis j'espère que vous, mes chers lecteurs, vous allez bien, et j'espère que vous vous porterez bien. Les commandes sont toujours ouvertes. Et je vous dis bye !
