Comment se rendre compte que quelqu'un d'autre complotait quelque-chose?... Il y a un dragon géant au dessus de la ville !
Les habitants ont déjà dû être assez surpris de voir une petite explosion apparaître au dessus de Solférino, elles changea en plusieurs arcs électriques, projetant une sorte de matière noire de laquelle sortirent trois créatures.
Séby et Steve avaient repris la forme qu'ils avaient lors de leur rixe contre La Viuda, celle de deux loups anthropomorphiques. Cette fois, ils étaient dotés de deux grandes ailes puissantes.
Les agents avaient beau essayer de commencer l'évacuation de la ville, ce qui est impossible, donc ils étaient en train de perdre leur temps, les habitants filmaient :
Steve : Euh... Dis, il n'était pas censé n'y avoir qu'une seule sale bestiole à capturer?
Une ombre intense couvrait plusieurs rues, celle delà créature qui attirait l'attention de Proserpina.
Qu'est-ce-que c'était ?
C'était une sorte de dragon, on aurait dit quelque-chose couvert d'une cape noire et verte, de feuilles. Cet animal avait un cou aussi long que sa tête, deux puissantes ailes et des serres.
Peu importe ce qu'était cette créature sortie de nulle-part, elle attirait Proserpina.
De nombreuses personnes filmaient le dragon de mer feuillu anthropomorphique défier la gravité pour foncer vers le dragon couvert d'algues.
Séby : Camille a intérêt à avoir une explication !
Les deux Rakshasa ne prêtèrent pas attention aux paparazzi et se dirigérent vers la créature marine qui donnait des coups de griffes au dragon qui l'ignorait.
Séby : J'ai du mal à lire dans ses pensées, mais en gros, elle n'aime pas ce truc, ce "dragon", qui lui aurait fait du mal ?... Ah... C'est le Badalisc!
*P.O.V HÉBÉ*
Hébé : Ton père est toujours occupé ?
Éos : Euh... Je serai honnête, oui, mais ce n'est pas la raison.
Camille : Si le docteur Hapgel intervenait, il risquerait de raser Solférino de la carte... Contrairement à sa fille, il ne peut pas se battre sur Terre, pourquoi crois-tu qu'aucun gouvernement ne fait rien contre lui?
Éos : Toutes les tentatives d'assassinat à son encontre ont été avortées avant qu'il ne provoque un ouragan... Mais là n'est pas la question. Camille, puis-je compter sur toi pour "éliminer" Proserpina?
Camille : Bien sûr que oui, c'est la seule solution... Hébé, je sais que tu n'aimes pas la violence, mais je n'ai pas assez de somnifère pour l'endormir et l'interpeler. Même si je reconnais que je ne tire aucun mérite en m'abaissant à recourir à une telle barbarie, d'autant que le seul combat que j'ai mené dans ma vie aura été sous le contrôle de... *Il tourne son regard vers le corps sans vie, humain, de son amie, ses sentiments pour elle le motivent fortement, il lui a promis qu'il infligerait l'enfer du jeu macabre du "Résurrecteur" à cette mère qui l'avait trahie, il termine sa phrase sans prononcer le nom qui fait trembler ses lèvres* Je n'ai pas passé ces derniers mois à m'entraîner pour abandonner si près du but, peu m'importe que je serve la vengeance et non la justice, je me suis engagé !
Éos : Je me dépêche, Hébé ?
Je réfléchis...
Je devais choisir... La proposition était de fusionner momentanément avec l'une des créatures les plus terrifiantes de l'histoire de l'humanité pour combattre une bénévole qui s'est révélée être une tueuse en série, et Camille l'a quand même changée en bête dénuée de raison...
Hébé : Toute expérience est bonne à prendre... J'accepte.
Je fermais les yeux, mais Camille me donna un coup de coude pour que je les rouvre, Éos allait donc me montrer à quoi ressemble la "magie".
Des étincelles électriques parcoururent l'espace qui nous séparait d'Eos, se séparant en plusieurs projectiles semblables à des paillettes, elles semblaient collées sur un mur invisible, elles dessinèrent plusieurs formes géométriques pour entrer dans un cercle composé de lettres, un langage qui m'était inconnu, au centre de ce pentagramme, il y avait un dessin en forme d'œil.
Camille : C'est le sort de fusion.
Éos : Hébé Vulturnus, je te confie le Torbalan, le terrifiant maître des ombres de Bulgarie. Camille Michel, je te confie *deux images sortent du cercle, ce sont deux cartes qui flottent dans les airs, celle qui se trouve pointée dans la direction de Camille voit ses dessins changer, à la manière d'un écran de télévision dont on change perpétuellement la chaîne* la... Le... Un Axehandlehound, ça te suffit ?
Camille *d'étranges formes rouges flottent devant Camille, il observe ces cartes lumineuses, fixant attentivement celle qui représentait un requin doté de tentacules, cette carte semble beaucoup l'intéresser, mais il préfère finalement l'ignorer* : J'ai un Tamaniu chauve-souris et cet uniforme est rempli de mixtures soporifiques et de potions suffisamment puissantes pour faire vomir un monstre, et je suis aussi dur à tuer que l'était Éléanore, alors s'il-te-plaît, donne-moi ce que tu veux.
Éos : L'Axehandlehound me fait économiser de l'énergie...
Hébé : Je croyais que tu étais immortel?
Camille : Oui, mais pas invulnérable. Je ne meurs pas de vieillesse, mais la faim... Éos, vite! Je... Je ne ressens... Le cercueil blindé ! Celui de lequel Zotzz était enfermée, il a disparu et je le sens... Tes amis, ils ne sont pas seuls en haut, quelque-chose les empêche de faire sortir Proserpina de la ville.
Ni une, ni deux, les pouvoirs de la sorcière se mirent en action et propulsèrent vers nous les cartes.
Quand l'objet noir est entré dans mon corps, je ne ressentis rien,je m'attendais à hurler de douleur.
Je fermai les yeux et les rouvris...
J'avais changé d'apparence. Je me sentais nue... Je hurlai de surprise...
Je n'étais plus... Tout ce que je voyais, ce n'était que la cape à capuche médiévale qui me couvrait.
Camille : Tu es une ombre, c'est logique que tu réagisses ainsi!
Le pire fut quand une voix parla dans ma tête :
- Bonjour, je m'appelle... Ben, mon peuple ne voit pas l'utilité des noms. Je suis donc juste un Torbalan! Écoute, gamine! Tu as mes pouvoirs, tu es une ombre, ton ami a fusionné avec un humain, alors il n'y a aucun changement, mais pour toi, tu auras le temps de le voir, et j'ai hâte qu'on ne soit plus la même personne, je déteste les fusions...
Éos nous fit sortir, elle devait enfin utiliser ce sort de téléportation dont elle m'avait parlé.
Nous fûmes emportés par plusieurs étincelles irisées sortant de nulle-part avant de réapparaître sur un toit.
Camille me prouva qu'il était Français.
Il m'apprit tout un tas de nouveaux mots très amusants quand il vit ce qu'il avait évoqué précédemment.
Je n'avais jamais vu une créature pareille, même au Q.G de l'Ordre, à Valladolid.
En analysant le langage fleuri typiquement Français de Camille, je compris qu'il connaissait le dragon géant à l'odeur infecté qui volait au dessus de la ville et que l'étrange femme à moitié dragon de mer feuillu attaquait en vain.
Hébé : Tu nous présentes. C'est un dragon ?
Camille : En aucun cas, c'est le Badalisc, une femme que notre Borda a rencontrée et je peux vous confirmer que le cercueil dont je parlais et à l'intérieur de cet amas de... D'algues ? C'est un déguisement, elle doit utiliser son Tamaniu.
J'avais compris que les Tamanui, Tamaniu ou Atai, étaient des sortes d'esprits que les gens pouvaient sortir de leur corps par un procédé qui dépasse l'ignarde que je suis, je pouvais donc imaginer que cette fameuse "Badalisc" avait couvert le sien d'un déguisement verdâtre.
- À l'odeur, fit la voix du Torbalan, c'est juste des morceaux de tissus qu'elle a récoltés, mais la puanteur de vieux fromage, ça vient de ses pouvoirs.
Éos : Ça m'est déjà arrivé... Quand je crois qu'une affaire va être finie, un invité surprise arrive. Eh bien, nous n'avons pas le choix... Quand un animal sauvage fou furieux menace des gens, il faut l'abattre.
*FIN DE P.O.V HÉBÉ*
À suivre...
