Bonsoir !
J'espère que votre semaine s'est bien passée et voici le chapitre 24 :)
Disclaimer : les personnages ne sont pas de moi, ils appartiennent au génie qu'est Gege Akutami, l'auteur de Jujustu Kaisen.
Pairing: j'ai pas trop envie de spoil donc je vous le dis pas pour l'instant…
Rate : M (par ce qu'il y aura surement du lemon, mais je le préciserais pour ceux/celles qui ne veulent pas les lire)
Chapitre 24 :
Megumi ouvrit doucement ses paupières, il détailla lentement la pièce dans laquelle il était : sa chambre. Il était exténué, incapable de bouger. Il ne se souvenait pas avoir fait autant d'activité « physique » depuis longtemps. Il n'avait pas compté le nombre de round qu'il y avait eu hier soir avec Sukuna mais ils avaient été très nombreux. Lui et Sukuna n'avaient pas réussi à se détacher, ils étaient restés collé l'un à l'autre complètement nus. C'est pour cela que lorsque Megumi se réveilla seul dans son lit, il fut très frustré. Le brun réussit à se lever après plusieurs essais malgré les douleurs qu'il pouvait ressentir, comme à son habitude après chaque partie de jambes en l'air avec Sukuna. Megumi se dirigea vers la salle de bain pour se regarder dans le miroir. Il enfila un caleçon avant de se tourner vers la glace qui allait lui relever l'ampleur du désastre. Il leva à peine un sourcil face à l'état de son corps, il savait que Sukuna s'en était donné à cœur joie hier.
- Sérieusement ? Sal psychopathe… murmura le brun à lui-même.
Son corps était recouvert de morsures et de suçons, chaque parcelle de sa peu était marquée du sceau de Sukuna. Megumi trouvait cette obsession de vouloir le marquer de plus en plus dérangeante mais pour une fois Sukuna avait respecter la règle qu'il lui avait imposer. Sukuna n'avait pas marqué son cou, cette demande du brun avait bien entendu fait l'objet de débats, mais curieusement pour une fois il avait réussi à convaincre son homme aux yeux de braise.
Une fois qu'il eut fini de s'habiller, Megumi quitta sa chambre et descendit les escaliers. Le brun entendit le bruit caractéristique de la télé émaner du salon. Il entra dans la pièce et surprit Sukuna prenant son petit déjeuner. Le brun s'appuya contre le mur pour admirer la vue qui s'offrait à lui, il s'était surpris à admirer la beauté de Sukuna de plus en plus souvent ces derniers temps. Qu'il soit habillé ou non… Sukuna était physiquement l'un des plus beaux hommes qu'il ait vu de sa vie.
- Ce n'est pas que ça me dérange que tu me mates mais tu ne veux pas venir manger ?
Megumi sortit de ses pensées lorsqu'il croisât le regard rouge foncé. Sukuna s'était retourné et affichait un sourire satisfait tout en tapant sur la place à côté de lui. Le brun soupira puis s'avança jusqu'au canapé. Une fois en face de celui-ci et de Sukuna il hésita puis il posa sa main sur la jambe de ce dernier.
- Décale toi.
A ces mots Sukuna décala sa jambe et Megumi se plaça entre ses deux cuisses, le dos collé à son torse. Le brun se lova contre le torse bouillant et ferma les yeux. Il ouvrit une de ces paupières lorsqu'il sentit Sukuna lui embrasser la joue et se diriger vers sa bouche.
- Sukuna arrête de me dévorer comme si j'étais ton petit déjeuner. On n'a pas le temps faut qu'on aille en cours dans quinze minutes.
Sukuna s'éloigna légèrement et Megumi se tourna vers ce dernier dont le visage s'était durci.
- Je viens pas avec toi, y a quelqu'un qui passe me voir aujourd'hui.
Megumi lança un regard interrogatif à Sukuna. Ce dernier soupira.
- Mon futur employeur…
Le brun fronça les sourcils, Sukuna n'avait que 16 ans pourquoi parler d'un futur employeur ?
- Qui ?
Pourquoi ? Où ? Comment ? Megumi voulait poser toutes ces questions en même temps.
- Le PDG de la plus importante entreprise de Kyoto, il s'appelle Tengen. Il dit qu'il veut m'embaucher, que j'ai beaucoup de talent. Il n'a pas de fils ni de fille donc il parlait de me filer la boîte. Il me prend pour son gosse je crois, il est super protecteur. Il décide tout, c'est lui qui m'a conseillé de changer de nom de famille et de prendre celui de ma mère. A ce qu'il parait je pourrais prendre mon indépendance définitive vis-à-vis mes parents dans pas si longtemps si j'en fait la demande, il travaille dessus d'après ce qu'il m'a dit. C'est peut-être pour ça qu'il veut me voir aujourd'hui.
- C'est lui qui paye l'école pour toi ?
- Ouais c'est lui qui paye tout. Il m'a demandé de m'entourer, histoire que mes parents ne s'inquiètent pas trop, mais mes parents n'en ont rien à foutre. Les gens avec qui tu me vois c'est une couverture. Le patron les a briffé sur le fait qu'il fallait qu'ils fassent tout ce que je leur demandais. Sauf qu'eux il me prenne déjà pour le directeur de l'entreprise donc ils ont plus l'air de larbins qu'autre chose.
Megumi fixait Sukuna, il n'y avait rien qui semblait compter quand on l'écoutait. Le brun admirait mais craignait aussi cette mentalité… Il avait peur que Sukuna soit trop volatile, qu'il n'en fasse qu'à sa tête. Megumi avait peur que Sukuna parte à Kyoto. Le brun sentit deux doigts saisir son menton puis relever sa tête. Il se laissa noyer dans le regard de Sukuna.
- Megumi… Si je pars, est ce que tu viendrais avec moi ?
Le concerné écarquilla légèrement les yeux, tout ça lui faisait peur… Il ne pourrait jamais quitter ses amis, sa famille même pour… Non ce qui lui faisait vraiment peur c'est qu'il pourrait le faire justement, si Sukuna le voulait, il pourrait l'enlever, le brun se laisserait complétement faire.
- Non désolé, je n'aime pas Kyoto.
Megumi détourna les yeux mais sentit très rapidement les lèvres de Sukuna rejoindre les siennes. Un baiser enflammé liait leurs lèvres, Megumi se sentit allonger sur le canapé. Sukuna caressa sa peau comme s'il la découvrait pour la première fois. Le brun frissonnait, jamais il ne se lasserait de cette sensation, cependant il fut obligé de mettre fin au baiser.
- Sukuna moi je n'ai pas encore de place réservée dans une grande entreprise donc si tu voulais bien me laisser aller en cours pour que je puisse réussir mon avenir.
Le concerné s'écarta sans un mot. Megumi remarqua que le visage de Sukuna s'était de nouveau durcit mais décida d'ignorer ce sentiment de malaise pour continuer à manger le petit déjeuner préparé par ce dernier.
Megumi sortit de la maison, accompagné de Sukuna. Ce dernier avait attrapé sa main un peu avant qu'il n'ouvre la porte et ne l'avait pas lâché depuis.
- Bon je vais y aller.
- Hn.
Megumi releva les yeux vers Sukuna, une tension s'était installée depuis le petit déjeuner et le brun voulait à tout prix qu'elle s'évapore. Il s'approcha pour embrasser Sukuna mais ce dernier relâcha sa main et s'éloigna.
- Passe une bonne journée Fushiguro Megumi.
Le brun regarda Sukuna s'en aller et resta bloqué quelques instants, il ne comprenait pas, qu'est ce qui prenait à Sukuna exactement ?
- Megumi !
Le brun tourna la tête vers l'origine de la voix. Il reconnut sa meilleure amie juste derrière le portail. Il s'avança jusqu'à elle, cette dernière affichait une expression de choque sur son visage.
- On sèche, dit-elle fermement.
- Pardon, comment ça « on » sèche ?
Nobara poussa la partie droite du portail et s'avança jusqu'au brun pour lui saisir le poignet.
- Je viens de voir Sukuna Ryomen quitter ta maison et vous vous teniez la main comme si vous étiez un couple. Je répète « on » sèche et tu vas me rafraichir la mémoire sur la nature de votre relation.
Megumi n'insista pas et se laissa tirer par sa meilleure amie hors de sa propriété.
- Est-ce que tu l'aimes ?
Cela devait faire la quinzième fois que son amie lui posait la question, elle changeait de temps en temps de sujet mais elle revenait toujours vers cette fameuse interrogation.
- Tu connais que ça comme phrase ?
- Arrête de te moquer de moi et de me prendre pour un clown. Même si je n'ai jamais eu de relation, je pense pouvoir comprendre si tu m'expliques.
- Nobara t'es pas un clown… T'es le cirque entier à toi toute seule.
Le brun entendit sa meilleure amie grogner. Il détourna le regard. Tous les deux s'étaient posés au bord d'un lac, le même auquel il allait toujours avec Yuji, avant.
- Tu sais Yuji… J'ai l'impression qu'il est en train de comprendre qu'il n'aura jamais la place qu'il veut dans ta vie…
Megumi fixa sa meilleure amie.
- Pour autant, je pense qu'il va vite craquer. Déjà hier il hésitait à t'appeler et il se reprochait pleins de choses même des trucs qui n'étaient pas sa faute…
Ça, c'était bien Yuji, il était tellement compatissant qu'il voulait toujours aider les gens à porter le poids de leur malheur.
- Dans une semaine max… Il reviendra vers toi. Par contre toi, il faut que tu choisisses qui tu veux avant qu'il revienne. Si jamais tu montres un peu d'hésitation, Yuji va espérer et ça c'est hors de question.
Le brun vit sa meilleure amie froncer les sourcils et prendre un air dur.
- J'ai autant peur pour toi que pour lui. Si avant c'était toi qui souffrais le plus, maintenant c'est lui donc fait pas la même erreur et mets-toi à sa place.
Nobara se leva puis saisit son sac de cours. Megumi, lui, reporta son attention sur l'eau en face de lui.
- Je crois… Nan…
Megumi planta son regard dans celui de sa meilleure puis se leva à son tour.
- Je voulais aimer Yuji… Parce qu'il correspond à mon contraire total, à tout ce que j'idéalise. Mais Sukuna, je ne suis pas tomber amoureux pour la même raison, je crois que j'ai plus peur de ce que je suis.
Megumi sentit deux bras s'enrouler autour de lui.
- Tu vois quand tu veux, idiot.
Il était 16h50, comme à son habitude, Megumi attendait Nobara… et Yuji. Il avait peu d'espoir concernant le fait que son ami lui reparlerait aujourd'hui.
Le brun releva les yeux de son téléphone lorsqu'une voiture s'arrêta juste devant lui. La vitre teintée se baissa et il vit le visage de Gojo sensei apparaître. Megumi tira une tête blasée face à l'accoutrement de son parrain.
- Si vous voulez un avis sur votre tenu pour un restau avec Geto sensei, je passe mon tour.
- Nan faut qu'on parle, monte.
Gojo sensei abordait un air plutôt sérieux face auquel Megumi fut légèrement perturbé. Son parrain semblait vouloir parler d'un sujet sérieux. Le brun finit par ouvrir la portière et se glisser à l'intérieur de la voiture.
Une fois rentrée à l'intérieur de la maison des Fushiguro. Megumi planta son regard dans celui de Gojo sensei, lui posant une montagne de questions à travers celui-ci.
- J'ai une surprise pour toi mais d'abord je veux savoir un truc. Depuis quand tu sors avec Sukuna Ryomen ?
Megumi écarquilla les yeux puis se tourna lentement vers parrain. Ce dernier affichait un visage complètement neutre et avait croiser ses bras. L'ambiance qui s'était installé faisait peur au brun. Même s'il avait enfin réussi à avouer à Nobara ses sentiments pour Sukuna, il n'était pas prêt à officialiser cette relation. Il passa à côté de Gojo sensei tout en l'ignorant pour se diriger vers les escaliers. Cependant il fut arrêté nette par la prise ferme d'une main sur son épaule.
- Hey Megumi.
Le concerné restait dos à son parrain.
- Je ne suis pas ton père et t'es trop grand pour que je te donne des ordres. Mais laisse-moi être un parrain surprotecteur juste cette fois.
Megumi décida à se retourner mais garda son regard vissé au sol.
- Tu sais c'est un peu de ta faute aussi, tu ne te mets pas dans des situations faciles. Mais bon ce prétentieux de Sukuna a l'air moins hautain quand il s'agit de toi.
Le brun releva ses yeux vers Gojo sensei.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Je veux dire qu'il est possible que cet aprème, il soit venu me remettre une lettre comme quoi il quittait le lycée. Je dois la donner au lycée lundi.
Un millier de questions apparurent en même temps dans l'esprit de Megumi, quitter le lycée ? Pourquoi ? Pour aller où ? Pourquoi il n'était pas au courant ? Megumi crut devenir fou avec toutes ces questions.
Face à lui, Gojo sensei était en train de réaliser que même s'il avait toujours su que Megumi avait aimé Yuji, cet amour de jeunesse si innocent, s'était fait balayer violement par un amour qui consumait son filleul. Cependant il ne savait pas s'il devait approuver cette relation quel que soit sa nature. Il fallait qu'il l'avoue, voir le brun dans cet état lui faisait peur. Sukuna avait réussi à rallumer quelque chose en Megumi et ce dernier n'avait plus peur d'afficher cet aspect de sa personnalité quand il s'agissait de Sukuna. Gojo sensei n'avait pas peur de grand-chose mais voir Megumi devenir fou, ça s'était quelque chose qu'il l'avait toujours terrifié. L'aîné soupira puis reprit :
- Je n'ai pas lu la lettre alors je ne peux rien te dire de plus.
Gojo sensei sortit la lettre et la tendit vers Megumi.
- Je l'ai photocopié, tu peux la lire mais je ne suis pas sûr qu'il y ait quelque raison qui expliquerait son départ à l'intérieur.
Megumi tendit sa main vers la lettre, il voyait ses propres doigts trembler au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de l'enveloppe que tenait Gojo sensei. Le brun saisit la lettre puis détourna les yeux.
- Tu sais, peut-être qu'il faudrait que tu prennes des risques. Prends le risque d'écouter cette partie de toi que tu refoules. Tu ne pourras pas toujours te ménager et mettre de côté tes sentiments. T'es pas un robot et t'es plus un Zen'in. Alors arrête d'agir comme eux.
Les paroles de son parrain résonnaient dans la tête de Megumi. Ecouter ses sentiments ? Mais il n'y arrivait pas ! Il n'arrivait pas à distinguer l'amas de sentiments qu'il avait envers Sukuna, c'était impossible ! Dès qu'il avait choisi d'écouter ses fameux sentiments, il avait fait du mal à son meilleur ami ! Lorsqu'il s'était rendu compte qu'il était tombé amoureux de Sukuna à la fête de Nishimiya, s'il n'avait pas pu donner sa chance à Yuji, c'est parce qu'il avait écouté ses sentiments. Maintenant voilà où il en était, Yuji ne lui parlait plus et l'homme pour qu'il avait perdu son meilleur ami partait en le laissant derrière.
Gojo sensei crut rêver quand, il vit le corps de Megumi trembler, ça lui rappela immédiatement les crises que son filleul faisait quand il était plus jeune. Il paniqua légèrement, il devait trouver le moyen de détourner son attention, d'enlever ses pensées négatives de l'esprit du brun. Automatiquement il se souvint de sa discussion avec Sukuna.
- Je ne sais pas… Je le connais pas assez pour savoir si Sukuna ressent vraiment des sentiments pour toi mais il m'a posé des questions sur toi quand il est venu me voir.
Megumi releva légèrement les yeux.
- Non en fait il m'a littéralement harcelé de questions, reprit Gojo sensei. Sur tout, les Zen'in, sur si t'as toujours autant dormi en cours pendant toute ta vie, est ce que tu souris plus d'une fois tous les ans…
A ces mots, un petit sourire se dessina sur le visage de Megumi. Sukuna, ce psychopathe ne pouvait pas s'empêcher de demander à son parrain de lui faire une biographie et en plus il avait demandé à la bonne personne, Gojo sensei adorait exposer sa vie aux gens.
- C'est limite si à un moment je n'ai pas cru qu'il allait me dire qu'il comptait te demander en mariage !
Cette fois Megumi releva complètement la tête pour dévisager Gojo sensei. Sérieusement, son aîné n'avait vraiment pas la moindre idée de ce que ses paroles provoquaient dans le cœur du brun.
Gojo sensei arrêta son récit lorsqu'un bruit de clé dans se finit entendre. Megumi et Gojo sensei qui se trouvaient toujours dans le hall virent Tsumiki apparaître devant eux. Cette dernière n'eut pas plutôt aperçu son frère, qu'elle se jeta directement dans ses bras, le couvrant d'un tas de bisous sur le visage et l'étouffant avec des « tu m'as trop manqué », « t'as bien mangé ? », « tu ne t'es pas couché trop tard », « Gojo n'a pas fait des soirées tous les soirs ? ». Megumi encore sous le choc envoya un regard interrogatif à son parrain. Ce dernier haussa les épaules puis enchaîna.
- Ah bah c'était ça ma surprise mais Tsumiki m'a même pas laissé le temps de préparer le terrain.
Tsumiki qui serait toujours Megumi dans ses bras reprit :
- Ma chargée de stage a été muté à la filiale de Tokyo ! Elle m'a proposé de venir avec elle ! J'ai pas hésité une seconde, une semaine c'était siii long sans toi !
Megumi finit par se demander qui avait vraiment plus besoin de l'autre lui ou sa sœur.
- Gojo, j'ai plein de valises dans la voiture tu viens m'aider ?
Megumi vit son parrain afficher un grand sourire et partir en direction de l'extérieur avec sa sœur. Une vibration se fit sentir dans la poche du brun, il venait de recevoir un appel du « Psychopathe » et un message vocal avait été laissé sur sa messagerie. Il monta les escaliers et se dirigea vers sa chambre. Une fois allongé sur son lit, il lança le message et porta le téléphone à son oreille. Il croyait entendre son cœur battre à travers ses oreilles et une boule s'était formée dans sa gorge.
Megumi entendit tout d'abord Sukuna pousser un soupir puis ce dernier commença à parler.
- Laisser un message sur une boite vocale je n'ai jamais rien fait d'aussi débile. J'espère que t'apprécieras au moins l'effort.
Megumi émit un léger rire à cette remarque, c'est vrai qu'il n'aurait jamais imaginé Sukuna faire ça, d'ailleurs il essayait de se représenter Sukuna en train de lui laisser ce message. Probablement que l'homme aux yeux de feu faisait des allers-retours dans sa chambre, qu'il accélérait, ralentissait, se mordait la lèvre inférieure.
- Je vais y aller cash. Je repars à Kyoto…
La bonheur-humeur de Megumi s'effaça automatiquement et il resserra son emprise autour de son portable.
- Je eum… Putain je suis vraiment en train de me justifier ? Sukuna se racla la gorge avant de reprendre. Ok Megumi Fushiguro, je suis putain d'accro à toi… Je n'aime pas ressentir ça. Mais je peux pas m'empêcher de haïr chaque personne à qui tu parles et qui n'est pas moi. Je te veux pour moi tout seul. Si tu ne ressens pas la même chose, je m'en fiche je ferais en sorte que tu m'aimes, j'ai envie de t'étouffer avec cet amour dont tu ne veux pas... T'avais raison, je suis une bombe à retardement et toi t'es devenu un détonateur. Mais je vais finir par faire du mal à certaines personnes si je m'éloigne pas… Mais putain Megumi demande moi juste de rester et je…
Un silence s'installa, Megumi attendait la sentence, il attendait les mots de Sukuna comme si cet homme allait lui annoncer soit la peine de mort soit l'autorisation de rester en vie. Sa respiration s'accélérait et un goût de métal remontait dans sa gorge.
- Nan oublie ce que je viens de dire. Je pars pour Kyoto, je ne reviendrais pas, je te le dis par politesse après tout j'ai un peu forcé le passage pour entrer dans ta vie et j'espère que je t'ai bien marqué.
Les trois « bip » qui annonçaient la fin du message vocal retentir. L'intonation de Sukuna avait été on ne peut plus sérieuse et il semblait décidé à partir.
Megumi laissa son téléphone retomber sur le côté, il porta une main à son visage. Des larmes coulaient sans qu'il puisse les arrêter. Il était en train de perdre Sukuna mais pas seulement, cette partie de lui qu'il avait fini par accepter, ses sentiments qu'ils soient agréables ou non. Cette partie de lui qu'il avait effacé et refoulé si longtemps, le fait de vouloir parfois lâcher prise et ne plus contrôler chacune de ses paroles. Sukuna emporterait une partie de lui à Kyoto, Sukuna emporterait tout avec lui.
A cette contestation, Megumi commença vraiment à pleurer, il attrapât son cousin et étouffa un cri pour ensuite envoyer ce même coussin contre le mur avec une violence inouï.
Il ne voulait plus rien ressentir. Rien, Sukuna emmenait son cœur avec lui à Kyoto et finalement c'était peut-être pour le mieux. Megumi n'était pas fait pour laisser des émotions qu'il ne comprenait pas diriger sa vie… Il ne méritait même pas Sukuna. A chaque fois qu'il avait écouté ses sentiments, ça avait mal tourné, avec Yuji, avec Sukuna. Peut-être qu'il se battait pour rien, oui après tout puisque le destin s'acharnait, pourquoi ne pas aller retrouver les Zen'in ? Des souvenirs profondément enfouis de son vécu chez les Zen'in refirent surface. Les heures à travailler, les coups qu'il avait reçus, l'abandon de son père. Non, non pas tout ça. Megumi commença à paniquer, rien n'allait. Il voulait supprimer tous ces sentiments mais c'était comme arrêter de vivre et redevenir le fantôme qu'il était, il voulait garder ses sentiments mais l'annonce du départ de Sukuna le détruisait peu à peu.
Megumi commença à avoir des vertiges, il avait envie de vomir mais il était si énervé, qu'il n'avait même pas réalisé que son rythme de respiration s'était dangereusement accéléré. Ces forces le quittaient peu à peu et Megumi retomba sur son lit, il étouffait, une nouvelle crise d'angoisse... Le brun voyait flou, il n'avait plus aucune pensée cohérente, il se fichait pas mal de suffoquer. Il maudissait tout à cet instant, les Zen'in, son père qui l'avait laissé avec eux, tous les autres qui ne voyaient pas la rage qu'il renfermait en lui dans un corps si fragile.
Megumi arrêta le cours de ses pensées lorsqu'il remarqua qu'il n'arrivait presque plus à bouger, il essaya de se pencher pour attraper son téléphone, ses doigts tremblaient et il faillit faire tomber l'appareil plusieurs fois. Il rassembla toute son énergie pour appuyer sur le contact « Parrain inutile » et n'eut même pas la force de porter le portable à son oreille.
- Megumi qu'est-ce qu'il y a ?
Le concerné, n'avait plus assez d'oxygène dans le sang pour faire quoi que ce soit, il ne put même pas compter le nombre de minutes pendant lesquelles il resta dans cet état de léthargie.
Il vit seulement des flashs des évènements qui s'enchainèrent ensuite, des pas dans l'escalier, des cris et quelqu'un qui le souleva. Il perdit connaissance peu après, avec pour dernier souvenir, une chaleur qui l'entourait, lui rappelant celle de Sukuna.
Alors déjà j'espère que ce chapitre vous aura plu et du coup je voulais vous annoncer que la semaine prochaine vous aurez les deux derniers chapitres de la fanfiction…
Je vous souhaite un bon week-end et à bientôt ;) PrettyMegumi.
