Bonjour tout le monde !

Merci beaucoup pour vos commentaires, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne lecture !

La Magie du Temps

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Chapitre vingt-cinq

La cheminée

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Elia, qui était accroupie devant la cheminée, avait inspiré profondément puis retiré le pare-feu.

- Professeur, fit-elle durement. Vous êtes le directeur de Serpentard. Je ne peux pas le faire à votre place. S'il vous plaît. Annoncez Bureau de Salazar Serpentard.

- C'est une blague, jeune fille ? fit Elias Prince. Sortez de mes appartements avant que je ne vous donne une retenue. Enora, va chercher l'infirmière s'il te plaît.

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- Navrée, Maître, fit l'elfe en baissant la tête. Elia a raison.

- Maîtresse Elia a raison, répéta doucement Merlin.

- Papa, s'il te plaît… gémit alors Harry. Confiance… Elia… m'a sauvé des mains de Malfoy…

Elias Prince, alias Severus Snape, soupira en regardant brièvement l'état de ses enfants. Les minutes étaient précieuses mais soit, avant de se fatiguer à faire disparaître Elia, qu'ils essayaient pourtant d'amadouer, son instinct lui disait d'au moins essayer de faire ce qu'elle lui avait demandé.

Résigné, il rejoignit la jeune fille, se tournant une dernière fois vers ses deux enfants, le cœur lourd et l'esprit plein de colère et d'amertume.

- Bureau de Salazar Serpentard, grogna-t-il sans conviction.

Il sursauta en voyant le feu virer au rouge, puis au doré avant de passer au vert fluo. Des pas se firent entendre ainsi que quelques objets qui tombèrent au sol. Elias retint un mouvement de recul et remercia Magia de ne pas lui avoir retiré ses capacités de cacher ses émotions.

- Grand-Père, souffla de soulagement Elia. Ouvre-nous s'il te plaît.

- Elia ! S'écria une voix joyeuse et masculine. Deux petites secondes.

L'ouverture de la cheminée se transforma subitement en une lourde porte en bois noir, entrouverte.

- Traversez !

- Il y a eu une attaque au pyrtanios, Grand-Père, pouvons-nous amener les deux blessés ?

- Au quoi ? Au pyrtanios ? Doux Merlin ! Doux, doux Merlin ! Bien sûr, bien sûr venez, entrez ! fit l'homme qui ouvrit en grand la porte. Bonjour, Professeur Prince. Heureux d'enfin voir à quoi ressemblent les directeurs de maison de votre temps !

- Enora, Merlin, vous pouvez transporter les enfants s'il vous plaît ? demanda poliment Elia avant de passer la porte, suivie de près par son professeur qui fronçait les sourcils.

- Déposez-les sur les canapés, gentils elfes !

- Qui… êtes-vous ? demanda Elias Prince en haussant un sourcil.

- Salazar Serpentard. Vous êtes actuellement dans mon bureau temporel, qui me permet de conseiller les directeurs de Serpentard au fil des ans. Je ne fais pas beaucoup de permanences, j'ai l'impression que Poudlard oublie ses fondateurs au fil des siècles. Personne ne s'intéresse aux vieux fondateurs que nous sommes.

- C'est apparemment plus complexe que ça, murmura Elia.

- Je m'en doute, petite.

- Dois-je vous laisser ?

- Ta présence ne me dérange pas, demande plutôt à ton grand-cousin.

Si la jeune fille n'avait pas tourné spontanément la tête vers lui, Elias n'aurait jamais compris de qui il s'agissait. Elia faisait donc définitivement partie de sa famille, plus aucun doute n'était possible.

- Restez, je ne voudrais pas que vous fouilliez mon appartement, répondit froidement Prince alors que la jeune fille hocha sèchement la tête, ses yeux reprenant peu à peu leur couleur habituelle.

- Lord Elias Prince, fit alors cérémonieusement Salazar Serpentard. Ce coffret est un coffret très précieux, continua-t-il d'une voix lente.

Un petit coffret marron apparu, lévitant devant le professeur qui tendit la main pour le prendre. Le bois était presque glacial, ne demandant cependant qu'à être ouvert. Ses yeux fixèrent brièvement ceux de Serpentard.

- Seul un membre de la famille Serpentard peut y toucher sans mourir dans d'atroce souffrances, continua le fondateur avec un petit rictus alors que Prince ouvra la bouche pour répliquer vertement.

- Tututut, fit l'homme en levant l'index. Ne perdons pas de temps en grognements inutiles.

Salazar se dirigea vers les corps amorphes, prenant le pouls de chacun d'eux.

- Votre fille a pris sur elle, mais le fait que son frère jumeau soit empoisonné l'affaiblira d'heure en heure si nous ne soignons pas le petit rapidement. Comment s'appelle-t-il ?

- Harry, annonça Elias en déglutissant alors que Salazar posait une main sur le front du jeune garçon.

- Bénis par la magie… murmura le fondateur. Magia, sois aimable, vient en aide à la jeune fille.

D'une main, il érigea un dôme de lumière qui réchauffa la pièce et entoura brièvement Hermione.

- Prenez les fioles bleues en premier, Professeur, fit le fondateur. Administrez trois quarts de chaque fiole dans la bouche de votre fils et le quart restant dans celle de votre fille. Une à une. Je vais chercher Godric. Elia, ferme le passage s'il te plaît.

La jeune fille obtempéra sans répondre, sachant qu'une seule porte à la fois pouvait être ouverte sur cette pièce assez spéciale.

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Harry avait l'impression de revivre ses dernières minutes en boucle. Il se voyait assis avec ses amis à la table des Serpentard, essayant de discuter courtoisement avec Conan Malfoy qui lui rappelait vaguement Drago, en moins arrogant. Il se voyait se lever, et quitter la Grande Salle avec Severus et Conan alors que Sirius souhaitait accompagner Luna à la bibliothèque pour rejoindre Hermione.

Il marchait dans le Grand Hall désert avec ses deux camarades, avant que Severus ne fronce les sourcils et ne trébuche peu élégamment. Il entendait encore le cri horrifié de Conan alors qu'il se voyait prendre une teinte rougeâtre, verdâtre puis blanchâtre avant de s'effondrer au sol, le dos brûlant.

Il entendait encore le cri de McGonagall qui essayait de débloquer les portes de la Grande Salle qui s'étaient refermées, puis les pas de course et l'appel d'un elfe de Poudlard… Le souvenir recommençait, inlassablement, et il aurait tellement aimer pouvoir hurler à cause de la douleur qui se propageait dans son corps tout entier.

Il se souvenait vaguement d'une douce chaleur emplissant son corps alors qu'un volatile qu'il n'arrivait pas à voir s'était positionné sur son torse. Il se souvenait de paroles douces et de quelques jurons. Quelque part, dans son esprit, une voix lui chantait de rester serein, que tout s'arrangerait. Il tenta vainement d'ouvrir les yeux, et la lumière lui brûla les yeux.

- Doucement, mon garçon, doucement, fit une voix masculine apaisante. Elia, ferme les rideaux s'il te plaît. Là, garçon, ouvrez les yeux maintenant.

Harry fronça les sourcils, tentant en vain de calmer sa respiration.

- Inspirez lentement, puis expirez, jeune homme.

Sa vue se fit moins trouble et il put enfin détailler la personne qui était penchée sur lui, soignant quelques plaies sur son bras meurtri.

- Bienvenue parmi les vivants, fit le grand homme.

Le visage ovale et légèrement halée intriguait Harry. L'homme devait au moins faire 1m90, et ses yeux verts avaient la même forme que ceux d'Elia. Il semblait légèrement inquiet et tamponnait une sorte d'huile le long de son bras.

- Voilà ce qui semblerait faire affaire, jeune enfant. Avez-vous mal quelque part ?

- Mon bras et mon dos… Monsieur…

- La douleur devrait disparaître dans quelques minutes. Votre père est parti chercher quelques potions supplémentaires.

- Grand-Père, fit la voix éloignée d'Elia. Peut-être devriez-vous…

- Oh, où avais-je la tête ! s'exclama l'homme étrange en riant, attachant ses longs cheveux bruns en une queue faite à la va-vite. Asseyez-vous jeune homme, asseyez-vous, fit-il en plaçant quelques coussins dans le dos de son patient.

Harry, hésitant, lança un regard interrogatif à sa camarade de classe qui lui fit un petit sourire.

- Le professeur Prince ne va pas tarder, dit-elle simplement, comme pour le rassurer. Tu n'as rien à craindre ici, Harry.

- Les autres sont dans la salle d'à côté, Maître, fit un petit elfe à l'attention de leur hôte.

- Qu'ils attendent un instant, Merlin, nous viendrons dès que le professeur Prince sera revenu avec Godric.

- Godric ? demanda Harry alors que l'elfe disparaissait.

- En effet, confirma le grand homme. Je n'ai guère eu l'opportunité de me présenter. Je me nomme Salazar Serpentard, certainement le premier du nom, et vous êtes actuellement dans mon bureau temporel.

- Tempo… Quoi ?

- Harry ! fit alors Elias en débarquant à vive allure, une caisse de potions lévitant derrière lui. Harry, comment vas-tu ?

- Papa, fit le jeune garçon légèrement soulagé. Où… où est Hermione ?

- Dans la pièce d'à côté avec ta mère, répondit Elia.

- Comment te sens-tu, Harry ? demanda le père de famille.

- Ça va, enfin, je pense.

- Est-ce que tu te sens capable de te lever ? Tiens, bois cette potion.

Harry attrapa la fiole et bu sans poser de question. Il se leva doucement, les vertiges et les douleurs disparaissant à une vitesse fulgurante. Il croisa le regard étrangement inquiet de son père et hocha la tête, s'apprêtant à dire que tout allait pour le mieux, mais une tornade fit son entrée dans ce qui était un bureau tempo…

- Godric, râla leur hôte.

- Bonjour bonjour Monsieur Harry Prince ! Comment allez-vous donc ?

- Je… je vais bien, monsieur…

- Godric ! Je m'appelle Godric. Godric Gryffondor, fit l'homme sur un ton extrêmement joyeux alors qu'Elias et Elia échangèrent un regard désabusé. Ta sœur m'a dit que vous étiez, jadis, des Gryffondor ! Ah, que c'est marrant, tout ce que peut faire la magie ! Vous sentez sa bénédiction à plein nez ! Vos auras sont puissantes et ne sont qu'au stade de l'adolescence ! Ah, ces petites cachotières vont vous réserver de belles surprises, je le sens !

Harry, légèrement perdu tourna la tête vers l'homme brun qui l'avait soigné. L'homme blond platine, qui devait faire au moins vingt centimètres de moins que leur hôte, n'arrêtait pas de parler et il n'était pas sûr de bien comprendre…

- Harry, fit Elias en se frottant brièvement le front, signe qu'il perdait patience, je te présente Salazar Serpentard et Godric Gryffondor, deux des quatre fondateurs de Poudlard, et non ce n'est pas une blague.

La main puissante de Salazar s'abattit sur son épaule, en ce qui voulait être un signe d'encouragement.

- Je crois que le fait que tu sois à Serpentard est également une bénédiction de Magia, ricana le fondateur des Serpents. Godric, tu peux la mettre en sourdine un instant s'il te plaît ? Laisse Elia tranquille. Allons dans l'autre pièce. Toutes les autres issues sont fermées ?

- Oui, répondit Elia, soulagée de ne plus entendre Godric parler. J'ai mal au crâne.

- Tu m'étonnes, marmonna Elias pour lui-même alors que Harry secouait la tête.

- Venez, fit sèchement Salazar alors que Godric fermait la marche en levant les yeux au ciel.

La pièce dans laquelle ils arrivèrent était plus sobre tout en ayant un peu plus de classe. Des dessins étaient gravés dans les dalles au sol, et des runes ornaient les murs beiges. Trois canapés bien confortables étaient disposés en un grand carré, une grande table basse en son centre.

Harry observa les personnes déjà assises, essayant de comprendre ce qui leur arrivait. L'homme aux cheveux blond platine, Godric, parlait déjà vivement avec sa mère et sa sœur.

- Tu as été empoisonné par un jeune homme de septième année, petit, murmura Salazar en s'approchant de lui, comprenant son trouble. Le poison est tellement rare que l'origine de l'attaque ne pose presque aucun doute sur son identité. Seuls les Malfoy, qui appartiennent à une grande famille sorcière d'origine française, et les Serpentard sont connus pour en avoir eu quelques plants. Et la famille Serpentard garde jalousement le secret de l'antidote. Ta sœur s'est évanouie, prenant un peu de ta douleur grâce à votre lien. Les jumeaux sorciers ont une magie spécifique qui permet d'amoindrir les dégâts, ou plutôt de les partager pour mieux les supporter à deux. Elle a été plus facile à soigner, car seul toi a été touché par cette personne vicieuse. Cela ne restera pas impuni. Tu aurais pu mourir, garçon.

Harry observa les yeux verts, puis acquiesça en déglutissant.

- Elia a demandé à ton père de m'appeler. Mais, visiblement, les directeurs Dippet et Dumbledore n'ont pas souhaité prévenir les directeurs de maison du lien qui liait leur emploi à nos bureaux temporels. C'est un secret qui a été, jusqu'ici, très bien caché. Mais crois-moi, Godric est fou furieux contre votre directeur. Et moi… j'irais bien botter les fesses de votre Lord Voldemort dès que j'en aurai la possibilité. Est-ce que tu crois qu'on pourrait… je crois qu'on dit photographier ? Oui c'est ça. Photographier cet acte, pour le faire publier dans la Gazette des Sorciers ? La Gazette existe toujours, n'est-ce-pas ?

Harry esquissa un sourire et approuva.

- Oui monsieur.

- Appelle-moi Salazar, jeune garçon. Tu es aussi un de mes descendants après tout.

- Ah ?

- Ton arrière-arrière-grand-père se nommait Jakius Prince, et avait épousé Melayn Serpentard. Ils eurent un fils, Lucius Prince, né en 1891, marié à une certaine Anna… Malfoy, fit l'homme en grognant. Ils eurent deux enfants : ton grand-père Theodore Prince et Hylathus Prince qui est le grand-père d'Elia. Hylathus Prince s'est marié à Coleen Serpentard, fille de Pyrus Serpentard et Carmen Serdaigle. Ils eurent un fils : Aiden Prince, qui se maria à Elizabeth Gryffondor. Ils eurent Elia en 1960. Et… ce qui fait d'Elia une personne spéciale à nos yeux, est que ses grands-paternels sont Melanie Poufsouffle et Goliath Gryffondor, décédés en 1966.

- Elia descend alors…

- De toutes les familles fondatrices de Poudlard. La branche de ton père descend principalement des Serpentard, celle d'Elia doublement des Serpentard puis des trois autres. Elle est ta cousine, et je sais qu'elle a tenté de vous fuir à plusieurs reprises. Elle n'avait pas le droit de parler de ces secrets. Que ferait Dumbledore, à ton avis, s'il avait connaissance de tout cela ?

- Mais… il va le savoir, maintenant ?

- Peut-être, concéda Salazar. Mais grâce à Elia, votre monde a repris contact avec moi. Elle n'avait pas le droit de le faire à la place des directeurs de maisons. Il faudra que tes parents convainquent les différents directeurs de maisons d'activer leurs cheminées, afin que nous puissions revenir officiellement, sans effets néfastes, dans votre monde.

- Godric…

- Godric est un Gryffondor têtu. Il a absolument tenu à accompagner ton père, mais cette aventure a dû lui coûter beaucoup de magie. Il faudra éviter ce genre de… sortie irresponsable à l'avenir.

Harry acquiesça et remarqua le regard insistant de sa sœur.

- Qui est-ce ?

- Nos hôtes. La jeune femme rousse aux yeux bleus, qui est la plus petite de nous quatre mais pas moins puissante au contraire, s'appelle Helga Poufsouffle. Rowena, aussi grande et têtue que Godric, c'est la femme brune qui a les yeux marrons. Elle est adorable, mais il faut la courtiser pendant au moins cent ans si nous souhaitons avoir son amitié, expliqua-t-il en adressant un clin-d'œil à Harry.

- Vous savez… Albus Dumbledore n'est plus vraiment directeur de Poudlard maintenant. Il est, je crois, à Azkaban pour une histoire de sortilèges lancés sur trois membres du Ministère. Il nie, bien sûr. Mais c'est son père, Lord Perceval Dumbledore, qui gère Poudlard jusqu'à la fin de l'année, et lui a la confiance de nos parents.

- C'est, en soit, une bonne nouvelle, fit Salazar, pensif. Je discuterai de ceci avec ton père. Allez, va prendre place près de ta sœur, elle semble s'inquiéter pour toi.

- Merci pour tout, Mons… Salazar.

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La Gazette du Sorcier

Numéro spécial n° 02-1972

Ministère de la Magie

Mercredi 5 janvier,

Londres

Interview spéciale

- Bonjour Madame la Ministre et le monde sorcier vous remercie pour cette entrevue. N'est-ce pas un choc, pour vous, que Lord Albus Dumbledore manipule ainsi des membres du Ministère ?

- Albus Dumbledore n'est pas Lord, Miss Skeeter. Du haut de vos vingt-et-un an et en tant que porte-parole du monde sorcier, j'aurais espéré que vous soyez un peu plus informée sur le sujet. Mais soit. Lord Perceval Dumbledore n'a pas encore donné son titre et nous ne savons pas lequel de ses fils en héritera, bien qu'il soit fort probable que ce soit Abelforth Dumbledore qui devienne chef de famille. Quant au choc que cela puisse être, je ne doute pas qu'une grande partie de la population soit effectivement estomaquée devant cette annonce. Personnellement, cela ne me choque pas.

- Pourquoi donc, madame la Ministre ?

- Albus Dumbledore, depuis sa relation charnelle avec Gellert Grindelwald, a préféré agir dans l'ombre.

- Gellert Grindelwald ? Albus Dumbledore a-t-il réellement eu une relation avec ce mage noir ?

- Bien sûr, Miss Skeeter. Bien que l'affaire fût étouffée en Angleterre pour préserver la crédibilité de cette ancienne et puissante famille, leur relation était très bien connue aux Etats-Unis. L'un n'allait pas sans l'autre. Ils se battaient pour le plus grand bien. Vous remarquerez que cette expression « pour le plus grand bien » a encore été citée par Albus Dumbledore lui-même durant le procès à propos de l'éloignement de l'enfant de Lady et Lord Potter.

- Les Aurors ont-ils déjà pu mettre la main sur l'enfant ?

- Malheureusement non, la recherche est en cours, et les indices donnés par l'accusé n'ont pas été suffisants. Mais nous gardons espoir pour retrouver cet enfant dans le courant de la semaine.

- Est-ce vrai que Dumbledore a voulu éviter le veritaserum ?

- Effectivement. Il était indigné, demandant aux spectateurs présents de s'horrifier d'une telle demande. Il y eut beaucoup de protestations, arguant que Dumbledore était l'homme de la lumière, et qu'il n'y avait pas lieu de douter de sa parole. Cependant, le dernier mot revient au juge qui a imposé l'interrogatoire sous cette forme. Ce fut un membre du Ministère, connu pour sa loyauté en cet homme, qui lui a fait boire la potion.

- Et donc, pourquoi Dumbledore a-t-il retiré ce nouveau-né à la cellule familiale ?

- Il s'est spontanément rendu au domicile des Potter lorsque Lady Potter commençait à avoir des contractions. De ce que l'on sait, il a aidé à l'accouchement pour le premier enfant. Il était en admiration devant la très jeune Elanor Joy Potter lorsque Lord Potter l'a rappelé à l'ordre, demandant expressément son aide pour le second enfant. Albus Dumbledore a avoué sa stupeur, n'attendant absolument pas de deuxième enfant et a donc improvisé. Le couple Potter, accompagné de Dumbledore, avait entendu une prophétie lors d'une soirée traditionnelle plusieurs mois auparavant. La prophétie racontait, à priori, qu'un enfant viendrait au monde lorsque la lune arriverait à son dernier quartier. L'enfant fut nommé, dans la prophétie, par « cette joie ». Ce qui a fait comprendre au directeur de Poudlard qu'il s'agirait d'une fille. Alors, lorsqu'il a vu que le second enfant était un garçon, il a remercié Magia et, maniant encore et toujours quelques sortilèges rares, a manipulé les Potter pour qu'ils abandonnent le jumeau sans user d'Impardonnables.

- Quels arguments a-t-il eu ?

- Le fait que James Potter, fils jusqu'alors unique du couple Potter qui avait tant espéré avoir un enfant, ne réagirait déjà pas très bien à la venue d'une sœur, et qu'un troisième enfant serait mal venu, l'a aidé à les convaincre. Mais aussi le fait que ce jeune nourrisson n'avait, d'après lui, aucune magie et qu'il serait excessivement malheureux auprès de la famille sorcière fut un des plus gros arguments. Lady Potter avait alors vivement réagit, mais Albus Dumbledore l'a presque assommée à l'aide d'un sortilège et d'une potion de sommeil.

- Quelle horreur. Cet homme est aussi ignoble que Tom Jedusor. Les Potter ont pu tout de même révéler certaines choses, afin que le monde extérieur les aide, n'est-ce-pas ?

- Effectivement. Ce ne fut pas chose aisée et le couple va avoir du mal à s'en remettre.

- Merci, Madame la Ministre, pour toutes ces explications. Pourquoi y-a-t-il eu autant de convocations durant les vacances de Noël ?

- Il s'avère qu'Albus Dumbledore ne fut pas le seul à manipuler certains membres du Ministère. La loyauté des membres envers le monde magique a dû être contrôlée, leur respect des règlementations et les liens familiaux avec des organisations pouvant nuire à la magie ont dû être fortement examinées. Et pour cause, si Albus Dumbledore pouvait manipuler ses différents contacts à l'aide de sortilèges peu connus, Tom Jedusor a quant à lui marqué ses partisans comme les moldus marquent leur bétail ou ont marqués, jadis, leurs esclaves : avec un tatouage pouvant jusqu'à contrôler leurs actions, leur loyauté et leurs pensées. Sans compter que l'homme décrit comme étant un mage noir pouvait également puiser dans la magie de ceux qui étaient marqués.

- Etaient ?

- En effet. Les Langue-de-Plomb ont retiré la plupart des marques à ce jour. Le personnel et les membres du Magenmagot qui se montrèrent coopératifs purent rejoindre un centre médicalisé après l'intervention des Langue-de-Plombs. Leurs proches sont également sous contrôle et les personnes ne souhaitant pas coopérer perdront leur emploi et se retrouveront en prison, après l'intervention du Département des Mystères. Cette intervention étant très lourde, les enfants mineurs seront placés dans des familles d'accueil et les jeunes majeurs seront encadrés par le Département de l'Enfance pendant que leurs parents seront soignés.

- Est-ce que des mineurs ont été marqués par cet homme ?

- D'après mes sources, seule la jeune Bellatrix Black fut marquée à un jeune âge. Les autres ont pris la marque de l'esclavage peu après leur majorité, suivant pour la plupart les traces de leurs parents.

- D'accord, merci infiniment pour votre temps ainsi que pour cette précieuse interview, madame la Ministre.

Chers lecteurs, si vous veniez à avoir d'importantes questions, n'hésitez pas à nous les transmettre par hibou. Nous ferons de notre mieux pour vous éclaircir !

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