Hey !

Voilà pour aujourd'hui. Tout est de la faute du thème que Lae a donné.

(TW en fin de chapitre !)

Merci à Lae - justement - pour ses reviews !

Thème : Prendre la poudre d'escampette.


Mauvaise habitude

.

Il dort, un peu. Se réveille au milieu de la nuit. Quand le soleil commence à pointer par la fenêtre, ses yeux sont encore ouverts.

Il sent la chaleur de Demyx, son corps nu qu'il connaît déjà, que le garçon n'a pas daigné couvrir après l'acte. Sa respiration légère, le petit sifflement qui sort de son nez quand l'air s'extirpe de ses poumons. Il ne ronfle pas, mais il y a ce bruit qu'il fait parfois, le seul dans la pièce. Un murmure qui se répète à l'infini.

Il y a son odeur qui se mêle à la transpiration, au reste. Aux draps trop propres pour ce qu'ils y ont fait. Les yeux fermés, Saïx peut sentir encore la bouche du musicien dans son cou, l'étaux ferme de ses dents autour de sa peau et la douleur qui remonte dans la gorge. Il se souvient de ses hanches qui roulent, de sa voix tremblante, des aigus qu'il atteint quand on le touche là où il aime. Le souvenir de ses mains parcourent son dos comme ses ongles l'ont fait. De petites griffes agrippées à lui pour réclamer plus.

Ses jambes serrées autour de son bassin. Ses paumes aplaties contre ses fesses.

Il faudrait qu'il perde cette habitude de coucher quand il se sent mal. Avec Terra, ça n'avait pas tant d'importance. C'était logique de faire l'amour avant d'aller se caler contre lui, sa tête sur son épaule carrée. C'était normal. Enfin, non. C'était loin d'être normal, puisque Terra était avant tout le petit ami de sa sœur. Mais c'était naturel. Ils étaient ensemble, à leur manière.

Demyx, il l'a embrassé parce qu'il savait qu'il y répondrait. Il l'a déshabillé, conscient qu'il l'accueillerait avec joie. Que ce serait facile. Il voit bien comme ses yeux brillent parfois quand il croise son regard avant de le fuir. Il sait encore reconnaître l'effet qu'il fait aux gens. Et d'en avoir joué, c'est bas.

Il caresse délicatement son dos sans que son sifflement ne s'estompe.

Il ne peut pas dire qu'il n'apprécie pas Demyx. Mais de là à affirmer qu'il l'aime ? Non. C'est trop... C'est impossible. Ce serait tout aussi faux de dire qu'il ne l'aime pas, d'ailleurs. C'est plus compliqué que ça. Ce garçon, il l'a vu les yeux pleins de larmes, les genoux en sang. Il attrapait pour lui les gâteaux rangés tout au fond du placard. Ensemble, ils regardaient des séries hasardeuses. Il l'écoutait jouer de la guitare, parler de ses amoureuses autant que de ses amoureux, de la médecine qui l'intéressait, des concours d'infirmiers qu'il a abandonnés avant de les passer.

Il l'a vu grandir.

Il ne peut pas l'aimer, pas ne pas l'aimer. Seulement, c'est une évidence de l'avoir dans sa vie. Et il ne sait pas quoi faire de ça.

7h 12. Demyx ne se réveillera pas avant au moins deux longues heures. Saïx sort discrètement du lit. Il se rhabille. Se dit qu'il va juste chercher des croissants. Ça l'aide à fermer la porte sans culpabiliser.


TW : Sexe.

Voilà voilà. Je vais trouver un moyen d'arranger ça. Normalement. Si Terra revient, je n'y suis pour rien.