Chers lecteurs,

Encore une fois, un plaisir de vous lire. Merci à vous, chers commentateurs !
N'oubliez pas de me dire quand il manque des mots. Je corrige quand j'ai le temps (merci à Destrange et Nictocris).

Portez-vous bien, ayez des fourmis dans les jambes, à bientôt,

Al

PS : réponse à Br x beaucoup trop de r : les vieux du muppet show... le compliment de qualité : vraiment, ça me touche énormément. j'adore kermit, c'est mon modèle dans la vie. merci pour tes reviews ! et archimède aurait dû être le héros de cette histoire, mais le site ff aurait bugué s'il avait été le personnage principal (trop de charisme)


Ce fut par un pressentiment de mauvais augure qu'Harry se réveilla à peine endormi.

Quelque chose n'allait pas.

Il mit ses lunettes, regarda l'heure sur son bon gros vieux réveil : 11h47. Il s'était couché une heure plus tôt environ, après avoir lu la moitié d'un album de Martin Migs, le moldu fou emprunté à George. Il écouta la maison, mit de côté la respiration ralentie de Silencio dans son panier et les glouglous habituels de l'eau dans les radiateurs. Rien de suspect.

Pourtant, Harry le sentait au fond de ses entrailles : quelque chose clochait.

Il se leva, frissonna en posant ses pieds sur le sol glacé de sa chambre. Il prit sa baguette sur la table de nuit :

« Lumos. »

La chambre s'éclaira. Il attrapa son pull, retrouva ses chaussons sous le lit, les enfila. Baguette au poing, il sortit de sa chambre, descendit au premier étage.

Il entrouvrit la porte de la chambre de Lily : la lueur de sa baguette brillait suffisamment depuis le couloir pour qu'il n'ait pas besoin d'éclairer la chambre.

Sa fille dormait, bien en sécurité dans son lit, Donald le boursouflet illégal serré contre elle (il aurait dû être dans sa cage).

Harry referma la porte et s'approcha de la porte suivante. Il entendit sans ouvrir la porte les geignements habituels d'Albus : il faisait sûrement un rêve. Albus avait toujours parlé en dormant. Les sons étouffés d'un animal indiquaient que contrairement à Donald, Dorian ne dormait pas.

Il traversa le palier et passa à la chambre de James, pris d'une tension subite. Il ouvrit la porte et passa sa baguette dans l'entrebâillement.

Le lit était vide.

« Par moi-même… »

Il entra, éclaira plus franchement, se morigéna : à tous les coups, James était dans la cuisine en train de grignoter les chocolats que Lee lui avait offerts pour Noël. Il descendit au rez-de-chaussée.

Rien n'était allumé. Ni le salon, ni la cuisine, ni l'escalier qui menait à la cave.

L'instinct d'Auror commença à poindre en Harry en même temps qu'une légère panique.

Où était passé son fils ?

« Hominum revelio. »

Deux formes apparurent au plafond : celles de Lily et d'Albus. Il en manquait donc une.

James n'était pas à la maison.

Ses entrailles se serrèrent. Son fils n'était pas là. Son fils avait disparu.

L'Auror froid et méthodique prit le dessus sur sa panique.

Harry s'avança dans la cuisine, alluma la lumière. Dans l'éclat aveuglant des ampoules, il vit le pot de poudre de cheminette ouvert, posé sur le manteau de la cheminée.

« Putain de merde ! »

Harry s'approcha de la cheminée : les cendres encore chaudes avaient pu suffire à partir par cheminette sans rallumer un feu.

« Il va m'entendre… »

L'avantage de n'avoir relié sa cheminée qu'à un nombre réduit d'autres cheminées, c'était que ça facilitait les recherches. Le problème, c'est que les cheminées du Terrier, de Ginny et d'Hermione et Ron, elles, étaient rattachées au réseau.

Harry partit récupérer une paire de chaussures dans le hall d'entrée. Il hésita à se lancer directement à la poursuite de son fils : le problème, c'est qu'il ne savait pas où il avait pu partir. Et il ne voulait pas laisser ses deux autres enfants seuls dans une maison vide.

Il eut une illumination, si on peut appeler illumination l'idée d'appeler à l'aide un vieux camarade :

« Spero patronum. »

Depuis qu'il avait appris à donner un message à son patronus en première année d'école des Aurors, Harry n'arrêtait pas de l'utiliser : il savait produire un patronus corporel sans sourciller. Il confia son message au cerf :

« Dis à Malefoy que j'ai besoin de Pickles. »

Ce salaud en profiterait pour lui rappeler qu'il lui avait déjà dit plusieurs fois qu'il devrait se payer un elfe de maison.

Le cerf disparut. Harry profita du temps qui lui restait pour aller enfiler des vêtements moldus, plus pratiques qu'une longue robe, et réfléchir : il remonta dans la chambre de James, fouilla rapidement les affaires de son fils. Rien ne manquait : ça ne ressemblait pas à une fugue. Son fils était suffisamment réfléchi pour partir avec ce dont il avait besoin. Il manquait une veste de James, le pull qu'il portait depuis deux jours. Ses chaussons étaient posés au pied du lit mais ses godillots avaient disparu : il avait volontairement enfilé ses chaussures. Il n'avait pas été enlevé : un kidnappeur improbable n'aurait pas pris le temps de le chausser correctement.

Si James se lançait dans quelque chose, il y avait fort à parier que Matt la Patate était aussi dans le coup.

Un patronus apparut sous ses yeux alors qu'il enfilait une double paire de chaussettes. Une taupe lui annonça avec la voix d'Andromeda :

« Teddy a disparu. »

Merlin ! Ça se compliquait.

Un plop sonore retentit au rez-de-chaussée. Harry descendit quatre à quatre les marches pour retrouver Pickles dans le salon.

« Maître Malefoy a demandé à Pickles d'obéir à maître Potter.

- Merci Pickles. Je dois m'absenter. Peux-tu rester dormir ici pour surveiller mes enfants ?

- Pickles obéira au maître. Mais maître Malefoy a dit que maître Potter lui en doit une. Et que le hibou du maître est rancunier. »

Harry le remercia encore une fois et se dépêcha d'enfiler sa veste. Il coinça sa baguette dans son holster et noua son écharpe autour du cou. Il recommanda une dernière fois ses enfants à l'elfe puis prit la porte.

Le froid dans les rues de Londres le gifla. Une horloge au loin sonna minuit. Harry avança d'un pas vif jusqu'aux toilettes publiques du square. Il se glissa dedans et transplana.

Il atterrit dans une cheminée du Ministère et traversa le hall désert. Quand il parvint au bureau des Aurors, Michael Corner, l'Auror de garde, affalé dans son fauteuil, fut surpris de le voir :

« Harry ? T'es pas censé être mis à pied ?

- Plus tard. T'as entendu des trucs cette nuit ?

- Des trucs ?

- Des mineurs en balade. »

Michael fronça des sourcils.

« Non. Tu recherches qui ?

- Mon fils. Et possiblement avec lui Ted Lupin. »

Harry entra dans son bureau alors que Michael allait au fond de la pièce, sûrement pour vérifier la boîte aux lettres où atterrissaient tous les parchemins d'urgence d'Angleterre.

« Y a rien dans la boîte aux lettres !, entendit Harry quelques instants plus tard.

- Merci ! »

Harry trouva ce qu'il cherchait dans son placard : sa cape d'invisibilité. Hors de question de se promener dans Londres sans ce magnifique artefact, fort pratique (depuis le vol de cape dont il avait été victime chez lui, il la laissait dans son bureau). Il prit le vieux Brossdur qu'il conservait dans son armoire au lieu de le rendre à Tony, et l'enfourcha.

Il se tourna vers Michael qui se trouvait au seuil de son bureau :

« Tu peux envoyer un hibou à Andromeda Tonks pour lui dire que je m'en occupe ? Et aux Grimm ?

- Yep, répondit Michael. Je dis la même chose aux Grimm ?

- Dis-leur que je me pointe chez eux. Je soupçonne mon fils d'être avec le leur. Et au Terrier, si tu peux. Si Teddy a disparu, il y a de grandes chances qu'un Weasley ou deux soit impliqué.

- Pas de souci.

- Merci ! »

Michael était efficace et ne cherchait pas à savoir le pourquoi du comment. Les Aurors avaient tous tendance à écouter Harry quand il disait quelque chose et à lui obéir sans discuter : il avait beau parfois agir de manière incompréhensible, il avait à de nombreuses reprises montré que son instinct était bon.

Harry avait un vice caché. Là, considérant que son fils était peut-être en danger, il y céda.

Il vola dans les couloirs déserts du Ministère (ce qui était formellement interdit).

Il parvint très rapidement aux ascenseurs, remonta au premier étage, seul étage hors sol du Ministère, où se trouvaient la volière, le hangar à balai, le garage à voiture et montgolfière magique, l'atelier de tisserand de réparation des tapis volants et la cahute de Tony, le responsable du hangar à véhicules magiques. Tout était calme : à une heure aussi tardive, les quelques rares retardataires qui traînaient tard au bureau n'allaient pas aller embêter Tony.

Harry ouvrit la fenêtre, se jeta un sort de Désillusion et partit dans l'air nocturne.

Malgré l'appréhension qui lui martelait dans le crâne, voler dans Londres était un pur plaisir.

Il parvint à l'immense parc des Grimm vingt minutes plus tard, essayant de contrôler la peur qui le travaillait au ventre. Il atterrit dans le jardin, espérant que les Grimm n'avaient pas mis de sort d'alarme sur leur terrain.

Rien ne sonna. Fort heureusement : Harry avait toujours du mal, depuis toutes ces années, à être pris pour un voleur.

Harry resta sur son balai et sortit sa baguette.

« Hominum revelio. »

Trois formes, au fond du parc, près de la muraille. Harry vola vers les trois formes lumineuses.

Il les vit avant qu'ils ne le voient.

Teddy, Matt et James.

En train de se jeter joyeusement des boules de neige à la figure.

« Hé ! »

Ils crièrent, surpris d'entendre du bruit alors qu'ils ne voyaient rien. Pour des enfants qui connaissaient l'existence de la cape d'invisibilité pour la lui avoir empruntée, ils étaient peu dégourdis.

« L'homme invisible !

- Ah !

- Un fantôme ! »

Harry atterrit et se désillusionna. James le reconnut durant le processus.

« Papa !

- Toi ! »

Harry était soulagé de les savoir vivants : il vérifia qu'ils étaient tous en un seul morceau. À part leurs cheveux humides de neige, les trois enfants paraissaient en pleine forme. Néanmoins, vu tout ce qu'il avait mis en branle pour les retrouver et la frousse qu'il avait ressentie, il n'allait pas laisser ça passer.

Il descendit de balai, furieux maintenant que la peur s'était évanouie.

« Mais qu'est-ce qui vous a pris ! Pourquoi vous n'êtes pas dans votre lit ? Qu'est-ce que vous foutez là ?

- Parrain…

- Toi, tais-toi ! Tu es le plus âgé ! Tu aurais dû savoir que c'était dangereux ! Je me suis inquiété, bordel de merde ! »

Les trois enfants baissèrent la tête, honteux. Quand Harry utilisait d'autres gros mots que les habituels, c'était qu'il était vraiment en colère.

« Putain de Merlin ! Vous êtes dans la neige à minuit ! Au lieu d'être dans votre lit ! Mais qu'est-ce qui vous a pris ? »

Harry s'approcha d'eux, furieux. James eut un mouvement de recul avant qu'Harry lui jette des sorts pour vérifier qu'il n'avait rien. Il fit de même pour Matt et Teddy. Les trois enfants étaient en parfaite santé, si ce n'est qu'ils avaient un peu froid. Harry continua à grommeler des jurons puis dégagea la neige du pied. Les trois enfants ne disaient rien. Teddy avait les cheveux qui avaient viré inconsciemment au gris, preuve qu'il se sentait mal. James frissonnait, trempé. Quant à Matt, il paraissait frigorifié.

« Incendio ! »

Un feu ronflant apparut sur les quelques feuilles mortes et branches qui traînaient sous la couche de neige. Les trois enfants se rapprochèrent instinctivement. Harry s'éloigna un peu pour envoyer un patronus à Andromeda, puis il revint vers les trois enfants, plus calme.

« Alors… Dites-moi. Pourquoi je ne t'ai pas retrouvé dans ton lit, James ? Pourquoi tu n'es pas chez ta grand-mère, Teddy ?

- On a voulu prendre la photo, expliqua platement Teddy en lui montrant l'appareil photo suspendu à son cou. On est le 3 janvier. »

Harry remarqua qu'en effet, les trois enfants portaient leur pull Weasley de l'année.

« La photo ? Pourquoi si tôt ?

- Ben…

- Attendez, reprit Harry, où est Dominique ? Parce que si vous êtes là comme trois couillons, y a forcément Dominique Weasley dans le coup. »

Teddy grimaça. Ce fut James qui avoua :

« Elle est rentrée plus tôt. Elle avait peur que Victoire se réveille et la dénonce à tante Fleur.

- Comment elle est venue ?

- À balai. »

Alors qu'ils lui expliquaient, à grands renforts de « On a voulu faire une blague ! » et « Papa je te jure, je pensais pas que tu t'inquiéterais ! », comment ils avaient fait pour aller prendre la photo devant la muraille du domaine Grimm, considéré comme un monument dénué d'intérêt, les parents de Matt arrivèrent jusqu'à eux, leurs bottes couvertes de neige.

« Harry ! Nous avons reçu le hibou du département des Aurors !

- Gilbert, Gertrude ! Tout est sous contrôle. »

Gilbert Grimm s'avança vers son fils et dit froidement :

« Matt ! »

Le petit garçon trembla.

« Pourquoi n'es-tu pas dans ton lit ?

- Pardon papa, demanda humblement la Patate. Pardon, maman.

- Tu seras puni, jeune homme. Cette attitude est intolérable ! »

Germaine se baissa et prit son fils dans ses bras. Puis, se tournant vers Harry et les deux autres enfants :

« Venez à l'intérieur, on y sera plus à l'aise pour discuter. »

Une fois dans le salon lumineux des Grimm, les trois enfants enroulés dans des couvertures, posés près de la cheminée, les excuses faites, Harry donna sa sentence :

« Les garçons, vous avez commis trois infractions aux règles. D'une, sur les transports. James, tu as pris la cheminette sans adulte : c'était dangereux. Les accidents de cheminette sont monnaie courante, tu aurais pu y rester bloqué. En plus, il n'y avait pas de vrai feu : les cendres auraient pu te bloquer. Tu es monté à balai derrière Teddy : deux sur un balai, c'est effroyablement dangereux, et je sais de quoi je parle. Tu n'as toujours pas de baguette, tu aurais pu te faire mal sans pouvoir te soigner. Tu n'es pas encore à l'école de magie, que je sache ! »

James se recroquevilla dans sa couverture. Harry était rarement en colère contre lui, il savait qu'il l'avait amplement mérité. Harry augmenta le volume en se tournant vers son filleul :

« Quant à toi, Teddy, j'ai eu tort de penser que tu étais plus mature que les autres ! Avoir une baguette et savoir s'en servir sont deux choses différentes ! Encore pire quand il y a un vrai danger ! Tu me déçois. »

Teddy baissa la tête, honteux. Harry reprit en regardant alternativement les trois enfants. Les parents de Matt le laissaient faire, persuadés que la colère de l'Auror était encore plus justifiée que la leur.

« Deuxième point. Non seulement vous vous êtes mis en danger, reprit Harry en haussant la voix, mais vous avez aussi mis en danger la communauté sorcière dans son ensemble ! Vous auriez pu être vus par des Moldus ! Vous avez survolé Londres sans vous cacher ! Vous avez peut-être été discrets, il n'empêche que vous avez mis en danger le Secret. Vous avez désobéi à la loi sorcière. »

Teddy releva la tête mais ne dit rien. Il savait, lui aussi, que si les engueulades d'Harry étaient rares, elles étaient néanmoins pleinement méritées.

« Et enfin, troisième point, vous avez quitté la maison sans prévenir ! Vous n'avez mis au courant aucun adulte responsable !

- C'était censé être une surprise, commenta faiblement James.

- Surprise ou pas, ce n'est pas une raison ! J'ai appelé tout le bureau des Aurors pour vous deux ! »

Bon, juste l'Auror de garde, mais ça, ils n'étaient pas forcés de le savoir.

« T'imagines, James ? Je me suis réveillé et tu n'étais pas là ! Il me manquait un enfant ! Encore heureux, ta mère n'était pas là. Imagine l'état dans lequel tu l'aurais mise ! »

La voix d'Harry se brisa. Il avait eu vraiment peur.

« J'ai dû attendre d'avoir un baby-sitter pour venir te chercher ! Il aurait pu t'arriver n'importe quoi, j'étais mort de trouille ! Plus je tardais, plus tu pouvais te blesser ! Il faut prévenir, merde ! Toujours prévenir ! Et toi, Teddy, tu t'es pas dit que ta grand-mère allait paniquer ? À ton avis, qui m'a envoyé un patronus dans la foulée, pour me dire que mon filleul avait disparu, lui aussi ? »

Teddy avait les larmes aux yeux. James pleurait franchement. À côté d'eux, Matt n'en menait pas large.

« Défier les règles de Victoire est peut-être très amusant, termina Harry, mais ce n'est pas une raison pour vous mettre en danger. Vous n'avez demandé aucune permission à personne. Même pas à tes parents, Matt ! Vous auriez pu vous organiser autrement, et je n'aurais rien trouvé à y redire ! Vous savez que je suis capable d'encourager certaines bêtises, du moment que je suis au courant ! Mais non ! »

Harry se détourna d'eux pour se calmer. Il accepta avec joie le verre de Whisky Pur feu que Gilbert Grimm lui tendait. Il avala une gorgée et se sentit remit d'aplomb.

Il revint aux enfants :

« Matt, je laisse tes parents s'expliquer avec toi. Teddy, tu présenteras tes excuses à ta grand-mère qui s'est inquiétée pour toi. James, ne me refais plus jamais ça. »

Les trois enfants sentirent que l'orage était passé. James releva la tête : il pleurait à gros bouillons.

« Je suis désolé papa ! Je pensais pas que t'aurais peur ! »

Harry se baissa et l'entoura de ses bras. James lâcha un gros sanglot.

« Mon fils, je te pardonne ! Fort heureusement, personne n'a été blessé. Mais tu ne me refais plus jamais ça, j'ai eu vraiment peur.

- Oui papa ! » renifla James dans son cou.

Harry tendit le bras pour inclure ce grand dadais de Teddy dans l'étreinte. Il entendit Teddy murmurer :

« Désolé… »

Harry serra les deux garçons contre lui. Il entendit dans son dos Matt renouveler ses excuses à ses parents.

« On rentre, les gosses ? »

Ils acquiescèrent dans son cou. Harry garda James dans ses bras et salua les parents Grimm.

« On vous laisse dormir.

- Merci beaucoup, Harry, de nous avoir prévenus, répondit Gilbert. On se revoit demain pour décider d'une punition ?

- Oui. Venez pour le thé. J'inviterai aussi les parents de Dominique et Andromeda Tonks. On réglera ça ensemble. »

Ils repartirent par cheminée et atterrirent chez Andromeda.

La vieille femme, hagarde, se précipita vers eux.

« Où étais-tu, jeune homme ? »

Teddy baissa la tête devant la voix glaciale de sa grand-mère.

« Désolé, Granny.

- Va te coucher. Nous en reparlerons demain. Tu sais ce qui t'attend. »

Harry l'invita au thé du lendemain. Elle approuva avec joie.

Quand il redéposa enfin son fils dans son lit et eut mis une couverture sur Pickles qui dormait sur le canapé (il n'eut pas le courage de le réveiller pour le congédier), il eut le sentiment bienfaisant du devoir accompli.

Il espérait vraiment que la photo valait le coup.