Chapitre 25 : Lucius VS Narcissa

En ce bon lundi matin, Lucius Malefoy ouvrait son courrier comme à son habitude. Assis à son bureau et l'ancestral coupe-papier Malefoy en main, qu'il y ait noté le nom de sa femme ou de son fils, qu'importe, il ouvrait sans plus se poser de questions. Lucius aimait tout savoir, il détestait les secrets familiaux et encore plus quand ceux-ci touchaient la sienne. Alors, depuis qu'il avait épousé Narcissa Black, il ouvrait le courrier de la maisonnée. Narcissa n'appréciait guère ce qu'il faisait, trouvant ça outrageant qu'il fouine dans sa vie privée mais Lucius avait argué qu'au sein d'une famille, la vie privée n'existait pas. Si cela avait empêché sa femme et son fils de lui cacher des choses ? Que nenni, chaque jour il découvrait des dossiers plus monstrueux les uns que les autres.

Aujourd'hui, chose exceptionnelle, Drago recevait une enveloppe kraft assez épaisse. Comme son fils n'était pas présent, et qu'il ne savait quand est-ce qu'il rentrerait, Lucius décacheta l'enveloppe, faisant tomber de lourds documents sur le bureau. Il fronça les sourcils. Voyant l'enveloppe volumineuse il s'était attendu à un dossier d'admission, pour il ne savait quoi d'ailleurs, mais pas à des papiers de notaire. L'œil méfiant il posa l'enveloppe sur le côté, puis saisit les documents. Ses yeux les parcoururent brièvement, notant les mots techniques du notaire qui les avait rédigés. Un pli de désapprobation arqua la bouche du père Malefoy, accentuant ses traits bruts. Dans une rage incontrôlée il plaqua la liasse de papiers sur le bureau.

-Predatel*, cracha-t-il entre ses dents.

À l'intérieur de ses veines son sang bouillonnait, il lui était impossible de retrouver un semblant de calme. Pire encore, sa rage empirait à mesure qu'il comprenait ce qui lui filait sous le nez. Lucius referma son point de rage, tentant de contrôler la hargne qui contrôlait désormais tout son corps.

Narcissa l'avait trahi.

Cette traîtresse avait fomenté dans son dos des magouilles avec le notaire des Black, ce petit scélérat de Fudge. Il était scandalisé de son audace.
Lucius attrapa la liasse de papiers, bien décidé à régler ses comptes avec sa femme. D'un pas lourd et pressant il quitta son bureau, descendit les escaliers où ses pas furent étouffés par le tapis persan, puis il déboucha dans l'immense cuisine. Comme il s'en doutait, Narcissa était assise sur l'un des tabourets du bar, son petit déjeuner devant elle. Elle ne releva à peine ses yeux gris quand elle l'entendit se racler la gorge, signifiant sa présence.

-Pouvons-nous parler, Narcissa ? Demanda-t-il faussement.

Narcissa avait bien saisi la nuance, il ne comptait pas la laisser filer. Elle lui jeta finalement un coup d'œil, la rage sur son visage ne lui inspira rien de bon, mais elle n'en laissa rien paraître comme à son habitude. La femme blonde se contenta de poser sa tasse de thé dans la soucoupe, puis elle se tourna lentement vers son mari, toujours assise sur le tabouret.

-Je t'écoute, dit-elle simplement, attendant docilement que l'orage s'annonce.

Il ne tarda pas. Lucius balança avec violence les documents sur l'îlot central, les papiers s'étalèrent sur la surface en marbre, certains tombèrent à terre, répandant une nuée de feuilles blanches et noires. Narcissa n'avait pas bronché, elle observait d'un œil calme les débris des documents rédigés à son attention. Elle lâcha un petit soupir théâtral, puis elle descendit du tabouret pour se mettre face à son mari, là, elle planta ses yeux dans les siens. Ils s'affrontèrent du regard, cherchant qui des deux allaient attaquer en premier. Lucius voulait qu'elle parle, qu'elle avoue sa trahison, son allégeance à sa pourriture de fils. Il voulait la voir lui implorer le pardon, se mettre plus bas que terre, renié son sang Black et lui quémander l'adoubement.

-Tu vas m'expliquer ce que tout ceci ? Éructa Lucius, hors de lui.

Narcissa voyait clairement l'énorme veine de son mari battre le long de sa tempe, le rouge lui montait aux joues et sa mâchoire carrée se serrait sur un étau indestructible. Elle frissonna, effrayé. Narcissa l'avait vu peu de fois aussi furieux qu'à l'instant, Lucius gardait en permanence un masque de froideur, alors quand ses émotions prenaient le dessus cela laissait toujours une impression étrange. Narcissa n'était pas dupe, elle savait pertinemment que son mari était furieux parce que Drago allait devenir le seul héritier de l'entreprise Black, et pas lui. Lui qui avait sué sang et eau pour pouvoir ne serait-ce qu'avoir une mince ligne de pouvoir, et il se faisait retirer tant d'effort par un minable incapable de gérer convenablement sa propre vie.

-C'était mon courrier, répliqua Narcissa sur la défensive.

Lucius frappa du poing sur l'îlot central, la rage consumait jusqu'à ses cellules.

-Je me fiche de ça, Narcissa ! S'emporta-t-il.

Quand Lucius montait dans les tours, quand la colère le gagnait, son accent revenait, devenant plus tranchant, plus brute, plus violent. Ses yeux couleurs d'orage ne cessaient de fixer son épouse, la sciant sur place, essayant de la dépecer pour savoir quels autres sombres secrets elle lui cachait.

-Tu… Tu oses faire de lui le prochain héritier des Black ? Es-tu devenue folle ?

Compulsivement, au bord de la folie lui-même, il se mit à rire nerveusement. C'était impossible, sa femme ne pouvait pas être aussi idiote que ça. Confier l'entreprise la plus florissante d'Europe à un dégénéré comme Drago, c'était faire courir le monde à sa perte.

-J'assure l'avenir de mon fils ! Tempêta Narcissa, ne souhaitant pas se faire ridiculiser de la sorte.

-C'est sûr que sans toi il n'en aurait pas, cracha Lucius en lui retournant un regard mauvais.

Narcissa tressaillit, les lèvres tremblantes, elle posa un instant ses yeux sur le sol, puis avec hargne elle les releva sur son époux.

-Drago est l'unique héritier des Black, tu ne peux le nier. Régulus est mort et Sirius vaque à son travail, personne n'est là pour prendre la suite de ma mère. Que voulais-tu que je fasse ?

Elle entendait déjà la réponse.

-La vendre, répondit Lucius comme une évidence.

Narcissa ne sut si elle était plus choquée qu'il pense à vendre l'entreprise familiale, ou bien qu'il ne se soit pas proposé pour en reprendre les rênes. Elle secoua la tête, essayant de se recomposer un masque de neutralité. Lucius avait réussi à l'ébranler avec sa réponse, mais Narcissa ne souhaitait pas qu'il réussisse une deuxième fois.

-C'est impossible, répliqua Narcissa avec aplomb, on ne peut pas vendre la firme, Grand-Papa Black s'en retournerait dans sa tombe.

-La confier à ton fils reste la même chose.

Le mot resta bloqué dans la gorge de Narcissa. « Ton fils », n'était-il pas le sien aussi ? Voir Lucius renier Drago l'attristait, elle ne comprenait pas comment cette déchirure avait pu arriver, c'était inimaginable. Certes Drago avait fait beaucoup d'erreur étant adolescent, mais à cet âge-là la rébellion est monnaie courante. Cependant cela ne devait pas être au goût de Lucius, lui qui prônait la perfection n'avait jamais accepté que son fils ne soit pas une réplique parfaite de lui sa virilité en avait été touché, son cher fils ne se comportait pas comme un homme. Lucius avait souvent reproché à Narcissa de trop le couver, d'en faire un débile qui courait dans les jupons de sa mère dès que l'occasion se présentait. Mais elle n'avait jamais compris d'où venaient ces suppositions, car jamais Drago ne s'était ouvertement confié à elle.

-Ne parle pas de Drago ainsi, gronda Narcissa, toujours debout face à son mari.

Lucius se contenta de la fixer d'un œil mauvais, il voyait bien dans son attitude et sa posture qu'elle voulait que la conversation se finisse le plus vite possible, cependant ce n'était pas ce que lui souhaitait. Ce que lui avait révélé son épouse pour le moment n'était que l'infime part du mensonge qu'elle lui cachait, il en était sûr.

-Maintenant j'aimerais déjeuner en paix, alors si tu veux bien, lui fit comprendre Narcissa en se tournant vers l'îlot central.

Elle n'eut à peine le temps de se retourner que Lucius lui saisit l'avant-bras, serrant sa prise avec force. Il planta ses yeux dans les siens, lui renvoyant l'amertume qui l'habitait. Narcissa sentit un long frisson de terreur lui courir le corps, ses jambes tremblèrent un instant avant de se stabiliser. Face à elle, Lucius n'avait pas perdu une miette du spectacle.

-Lâche-moi, menaça Narcissa dont la peur ne faisait que grandir dans son ventre.

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, grinça-t-il entre ses dents, je sais que tu me caches des choses.

Elle sentait sa peau chauffer sous sa poigne, se tordre de douleur, Narcissa essaya de se détacher, de partir mais son époux ne desserrait pas sa prise, pire encore, il se délectait de la douleur qu'il lui infligeait.

-La seule chose que je t'ai cachée, c'est d'avoir fait de Drago l'héritier des Black, et ce, parce que je savais que tu essayerais de saboter mes projets. Je suis sa mère et je ne peux pas le laisser tomber, surtout en sachant que tu l'as déjà déshérité.

Sa petite tirade finit, Narcissa peinait à respirer, haletant avec le regard plein de défi. Narcissa déglutit difficilement, face à elle son époux n'exprimait plus aucune expression.

-Effectivement, cela était mon projet, concéda Lucius. Et tu sais très bien pourquoi, conclut-il plus froidement.

Une douche glacée descendit le long de la colonne vertébrale de Narcissa Black, un instant ses yeux exprimèrent de la terreur avec une pointe de tristesse, puis elle se reconstitua un visage de marbre la seconde d'après. Lucius fini par la lâcher, sentant que la conversation était enfin finie, pour lui il n'y avait pas besoin de plus s'éterniser. Narcissa voulait tout donner à son fils, et lui souhaitait qu'il n'ait plus rien, la chose était évidente et claire. Pourtant, même avec ses aveux, quelque chose manquait à Lucius. Narcissa ne s'était pas excusée, elle n'avait fait qu'admettre ses secrets, mais en aucun cas elle ne lui avait demandé pardon.

-Tu ne comptes pas t'excuser ? Ricana Lucius en lui tournant le dos.

Narcissa le fusilla du regard, la haine imprimant ses rétines.

-Je ne m'excuserais pas cette fois-ci, Lucius, j'agis pour protéger mon fils.

Elle marqua une pause, une réplique au bord des lèvres, puis, sans qu'elle ne sache comment les mots fusèrent en un éclair atteignant l'ego de Lucius de plein fouet.

-Je me demande où en est ton estime de toi et ta virilité, au point où tu te sentes menacé par un gamin de vingt-deux ans.

Alors il se mit à hurler, vociférant des insultes et des menaces en Russe au visage de son épouse, contrairement aux autres fois elle resta digne, le menton haut et le visage fier. Il lui assénait des répliques cinglantes, certaines vraies, d'autres fausses, elles semblaient sortir d'un flot intarissable. Pires, elles semblaient se renouveler à chacune d'elles, ne percutant que le visage figé de Narcissa. Elle n'en comprit pas tout, mais une seule grande ligne lui saigna le cœur, la seule que Lucius ait contre elle.

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La compagnie Black était dirigée depuis la mort de Cygnus Black par sa femme, Druella Rosier Black. C'était une femme à l'allure austère, qui ne souriait jamais, toujours vêtue de sombre et aux lèvres éternellement pincées. Avec l'âge les rides autour de son visage avaient lentement formé des plis durs, brutes qui la rendaient encore plus glaciale qu'elle ne l'était. Druella n'était pas le genre de mamie qui préparait des gâteaux pour ses petits-enfants, et encore moins celle qu'on appelle Mamie avec un grand sourire. Mais n'ayant eu qu'un seul petit-fils, Druella s'était laissé attendrir par la petite tête blonde de Drago. Elle l'aimait bien ce gamin, il était la seule chose à peu près potable que les Black aient su faire. Druella ne s'était jamais vraiment acclimaté à la famille Black, contrairement aux Rosiers ils étaient sombres, placides, noircies par des secrets familiaux terrifiants Druella avait gardé ce franc-parler que sa belle-mère avait toujours qualifié de vulgaire, ne trouvant chez les Rosier aucune grâce aristocratique.

Aujourd'hui cette veuve de 68 ans se retrouvait avec une famille en lambeau, déchiré de toute part et détruite de l'intérieur. Le tout avait commencé quand sa fille, Bellatrix, avait été diagnostiqué borderline, un choc qui avait ébranlé les Black loin dans l'arbre généalogique. Ensuite ce fut la mort de son neveu Regulus, s'enchaînant de peu avec la trahison de son frère, Sirius. Dans le même vent, sa première fille Andromeda se voyait chassée de la maison par son père à cause d'une grossesse précoce. Puis Narcissa, qui avait toujours soutenu cette famille dont les piliers friables ne faisaient que branler, avait failli à sa mission de fille parfaite en épousant un Malefoy.
Aux yeux des quelques familles aristocrates qui restaient en France, les Malefoy n'étaient rien que des malfrats. Tout d'abord car ils n'étaient qu'une famille de lâche bon à prendre la fuite à chaque situation dangereuse qui se présentait. Ce trait détestable de personnalité perdurait de génération en génération sans jamais s'éteindre, et c'était une horreur de s'affilier à un lâche. C'était peut-être par défi que Narcissa avait choisi Lucius Malefoy comme époux, il n'avait rien de plus qu'un nom à lui offrir, alors que tant d'autres auraient pu lui offrir une vie merveilleuse et riche.

En ce jour aussi fade que le monde lui-même, Druella Black contemplait le nom qui s'inscrivait sous ses yeux : Drago Abraxas Malefoy. Son seul et unique petit-fils, le fils de sa seule fille encore saine d'esprit et à même de reprendre l'entreprise Black. Alors se retrouver avec Drago comme proposition de succession, cela la déroutait pas mal. Elle l'aimait bien ce gosse, il était gentil et pas idiot, mais elle imaginait mal ce mioche gérer la plus grosse entreprise d'Europe.

-La plaie, se maudit-elle.

Druella tira sur sa fine cigarette, enfumant le bureau ancestral des Black. C'était sa façon à elle d'emmerder les innombrables tableaux qui la jugeaient depuis toujours, n'acceptant pas pour un sou que ce ne soit pas un Black qui soit assis sur ce fauteuil. Souvent, quand elle fixait ces têtes qui se ressemblaient toutes, lui revenait en mémoire une légende que son défunt mari lui racontait on disait qu'à chaque tableau qu'on peignait, l'âme du défunt venait se loger dans la dernière image faite de lui. Et on ne savait pourquoi, tous ces abrutis de Black se retrouvaient dans ce fichu bureau. Évidemment seuls ceux ayant dirigé l'entreprise y étaient accrochés, le reste se trouvait entassé dans le manoir familial.

Lâchant une longue volute de fumée, Druella écrasa son mégot de cigarette dans le cendrier plein à craquer. Elle jaugea les cendres qui commençaient à se répandre sur le bureau vernis, puis elle fit un vaste geste de la main pour se signifier à elle-même qu'elle s'en occuperait plus tard. Ses yeux bruns se posèrent sur le dossier en face d'elle, accompagné par une lettre manuscrite de sa fille. Druella s'était imaginée des milliers de scénarios dans sa tête, elle avait pensé à ce qu'Andromeda reprenne l'entreprise, que Sirius retourne dans le droit chemin, ou qu'il envoie son campagnard de neveu reprendre les rênes. Elle s'était aussi imaginé donner les clefs à sa fille, et dans le pire des cas, si personne ne serait à la hauteur, laisser l'entreprise familiale se faire gangrener par les Malefoy.

Druella ricana, une goutte amère dans la bouche.

Laisser l'entreprise à Drago comme Narcissa lui demandait revenait au même, elle laissait un Malefoy entrer sur leur terrain privé. Si Druella hésitait c'était bien à cause du contexte actuel, Lucius comptait déshériter Drago pour de sombres histoires, et Narcissa souhaitait un avenir stable et prometteur pour son fils unique. Une pensée profonde de Druella lui criait que c'était un leurre pour que Lucius puisse diriger la firme par Drago, mais une autre la suppliait d'écouter la requête de sa fille. Druella se prit le menton dans la main droite, le regard pensif, c'était l'une des rares fois où elle ne savait pas quoi faire. Depuis le décès de son mari il y a vingt ans, elle avait su remanier l'entreprise, la diriger d'une poigne de faire, elle avait su se montrer à la hauteur et dresser son trône parmi ceux de ses prédécesseurs. Cependant, pour cette seule fois, elle ne savait pas quoi envisager. Narcissa lui avait fourni tous les documents, signé et acté, pourtant elle ne parvenait pas à donner son aval, c'était comme si son corps entier refusait ce que dictait la réalité.

Druella finit par se prendre l'arête du nez, réfléchir lui donnait des migraines affreuses. Elle sortit son paquet de cigarettes du tiroir et en tira une clope fine, elle la coinça entre ses lèvres peintes en rouge. De son autre main elle attrapa le vieux briquet en métal échoué près du pot à crayon, elle l'apporta à ses lèvres et embrasa le bout de la clope avec. Ses poumons aspirèrent la nicotine, et Druella la recracha par le nez, soufflant d'aise. En même temps que son corps prenait sa dose quotidienne de nicotine, les idées de Druella commençaient lentement à prendre place, elles se posaient par classement, se découpant en un tableau simple et clair. La seule chose à faire, dans ces longs moments de doute, c'était de convoquer tout le banquet Black.

La vieille femme avança lentement son doigt crochu vers le bouton sur le petit tableau de bord téléphonique, elle appuya dessus, maintenant son doigt.

-Mafalda ? Crinça la voix éraillée de la vieille Druella.

-Oui Mme Black ? S'enquit immédiatement la concerner en se penchant vers le micro.

-Prévoyez-moi une réunion de famille dans la semaine.

Le ton de la matriarche se voulait sans appel. Derrière son desk Mafalda Hopkrik grimaça, elle zyeuta d'un œil inquiet l'agent déjà surchargé de sa patronne.

-Ne souhaitez-vous pas déplacer cette réunion pour la semaine prochaine, Mme Black, vous avez des rendez-vous chargés pour la fin de semaine.

-Annulez-les, assura Druella en fouettant l'air de sa main comme si rencontrer des investisseurs chinois lui importait peu, dites-leur que le nouveau successeur des Black arrive.

Mafalda marqua un temps d'arrêt, fixant bêtement la porte en verre flouté menant au bureau de sa patronne, elle reporta son regard éberlué sur l'agenda toujours ouvert devant elle. Son cerveau ne comprenait pas, elle ne pouvait assimiler une chose pareille. Qui était ce nouveau repreneur ? Elle déglutit, espérant de tout cœur que ce ne soit pas une nouvelle manipulation de Lucius Malefoy. Ce monstre sans visage était un reptile qui se glissait lentement dans le lit de ses victimes pour plus facilement les étouffer, le sommeil endort toute mort. Un long frisson de dégoût parcourra la colonne vertébrale, rien que de penser à ce qu'il pourrait faire subir à Mme Black la révulsait.

-Bien Madame, qui dois-je faire venir ? Narcissa et sa famille ainsi que les Prewett et les Rosier ?

-Oui, rajoutez aussi Sirius, Andromeda et Bellatrix. Oh, et n'oubliez pas Maître Fudge, dîtes lui de ramener les papiers qu'il faut.

-Très bien Madame, avez-vous besoin d'autre chose ? S'enquit Mafalda, toujours à l'écoute de Mme Black.

-Ce sera tout, Mafalda, confirma Druella.

Les réjouissances étaient lancées, le monde allait connaître la suprématie Black.


Et voilà la vingt-cinquième chapitre !

J'espère qu'il vous a plu.

Méthylone.