Bonsoir à toutes et à tous !

J'espère que vous allez tous bien, malgré la période difficile que nous vivons tous, et j'espère pouvoir vous divertir un peu avec ce nouveau chapitre ;)

Merci pour vos reviews :

Guest : Contente qu'il t'ait plu !

NedwigeStark : Eh oui, il fallait bien mettre en valeur le petit couple que forment Théodore et Blaise ;) (je ne sais pas vous, mais j'aime beaucoup leur ship !). Encore plus de Dramione ici ! J'espère que ça te plaira, merci pour tes retours, ça me fait vraiment chaud au coeur 3

Bonne lecture !


Chapitre 26 : La nuit

Le reste du week-end passa tranquillement et, après un dimanche pluvieux, les élèves accueillirent avec plaisir un lundi ensoleillé où planait une douce chaleur. Ginny avait été convoquée quelques minutes avant le début du cours de Métamorphose par McGonagall. Elle lui avait donné son nouvel emploi du temps et les conditions de son changement de niveau. C'était quelque chose d'exceptionnel, elle devait donc se tenir à carreaux si elle ne voulait pas que ce privilège lui soit retiré. Le reste de la classe était entré quelques minutes plus tard. C'était un cours constitué uniquement de Gryffondors, ainsi, ils étaient déjà tous au courant du changement de Ginny. Cette dernière s'était assise au troisième rang, rapidement rejointe par son frère. Harry et Hermione s'étaient quant à eux, installés au quatrième rang, et avaient sorti leurs affaires.

Le cours n'avait rien de particulièrement intéressant, sauf pour Hermione qui comme à son habitude n'en ratait pas une miette, même si depuis la fin de la guerre, elle avait relâché son besoin excessif de travail. Les autres élèves étaient malgré tout, bien moins concentrés qu'elle, ce qui ne faisait qu' exaspérer McGonagall qui les regardait d'un œil froid.

Depuis la rentrée, beaucoup d'élèves avaient remarqué que la patience de leur professeur de Métamorphose avait plus de limites. Certains mettaient ça sur le compte de la Guerre et des épreuves que tous avaient surmontés, tandis que d'autres se rendaient compte de la fatigue de McGonagall.

En effet, cette dernière -bien qu'ayant enduré beaucoup d'épreuves- accumulait la responsabilité de directrice et de professeure, ce qui, aux yeux d'une partie des élèves, ne lui réussissait pas tant que ça. Elle faisait toujours une très bonne enseignante, étant passionnée par sa matière, cependant, elle paraissait fatiguée, plus faible. Il était très rare de la voir prendre sa forme d'Animagus, ce qu'elle faisait très régulièrement les années précédentes. Rares étaient les cours qu'elle passait debout, à pratiquer pendant deux heures.

Les élèves s'inquiétaient donc de l'état de leur directrice, et professeure bien-aimée. Hermione avait cherché à amener le sujet sur le tapis lors d'une de ses discussions de Préfète avec la Directrice, mais celle-ci avait toujours dévié la conversation. Le cours de deux heures laissa la Gryffondor perplexe. Elle s'inquiétait pour sa directrice, mais la connaissant courageuse et indépendante, elle préféra laisser cela de côté pour l'instant.

oOo

Le reste de la journée se passa plutôt bien, malgré que la plupart des élèves de dernière année furent assez étonnés qu'un tel changement de niveau pour Ginny puisse avoir lieu à Poudlard. La rouquine n'ayant pas voulu donner de raison à ce soudain changement n'eut pas à subir les interrogations indiscrètes de ses camarades, pour son plus grand bonheur et celui d'Harry.

Les journées se raccourcissaient et la nuit était tombée lorsque Drago et Hermione remontèrent ensemble de la Grande Salle pour rejoindre leur appartement. La Lune et les étoiles brillaient dans le ciel et les deux élèves s'arrêtèrent près d'une fenêtre du couloir du cinquième étage pour observer le ciel. La fin de l'été était proche et le ciel était parfaitement dégagé ce qui leur laissait encore apercevoir parfaitement les détails de la nuit.

Hermione s'accouda aux rebords de la grande fenêtre et Drago vint derrière elle, pour entourer ses hanches de ses bras. Il posa son menton sur son épaule et ils restèrent dans cette position en silence, de longues minutes. Ils furent dérangés par l'arrivée soudaine d'un hibou qui se posa juste devant eux, sur le rebord de la fenêtre.

- C'est le hibou favori de Severus, souffla Drago.

- Severus ?

- Oui, rappelle-toi, je lui avais envoyé une lettre quand j'ai appris pour la mort de Lucius. C'était son meilleur ami. Et puis, c'est mon parrain, j'avais besoin de lui en parler.

La jeune femme resta interdite en entendant les derniers mots du blond. Ils venaient de lui rappeler que Rogue était également le parrain de Drago. Elle resta donc silencieuse.

- Hermione ?

- Oui, excuse-moi, fit-elle en secouant la tête. Tu es proche de lui, n'est-ce pas ?

- Oui, très. C'était le seul avec qui je pouvais parler et qui me comprenait lorsque j'étais au manoir toute l'année, puis quand je suis arrivé à Poudlard. Il a toujours été là pour moi et même s'il peut paraître très froid, comme tu le sais, lorsqu'il est avec moi, ce n'est pas le cas. C'est comme un père pour moi.

Encore une fois, la jeune femme ne répondit pas et se contenta de hocher la tête. Rogue ? Un père pour Drago ? Peut-être n'était-il pas si horrible qu'il le laissait paraître, en tout cas d'après le blond. Hermione se fit la réflexion que sa mère, Lily, ne lui aurait pas choisi quelqu'un de détestable comme parrain, il devait donc être quelqu'un de bien à l'époque, et peut-être l'était-il encore.

- Tu es sûre que ça va ?

- Oui, pourquoi ? répondit-elle trop vite pour que cela soit naturel.

- Tu n'es absolument pas crédible. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, insista-t-elle. Que dit la lettre ?

Il soupira, mais se résigna à ouvrir ladite lettre.

"Drago,

Je me porte bien mieux, merci. Ces deux derniers mois à Sainte-Mangouste m'ont beaucoup aidé. Sache que je ne t'en veux pas d'avoir mis du temps à me contacter, je te connais et je sais pourquoi.

J'attends avec impatience de te revoir, mon cher filleul, et sache que je suis très fier que tu aies reçu le titre de Préfet-en-Chef. Ton père l'aurait aussi été, avant ses années de folie. Évidemment je ne suis pas étonné que miss Granger soit à tes côtés pour cette responsabilité.

Comme tu as pu t'en douter, je n'ai pas été informé du décès de Lucius. Cette information est réservée à la famille proche. Je te mentirais en te disant que je suis profondément attristé, je pense que ce serait ton cas si tu le disais aussi. Cependant, comme tu l'as dit, ton père était l'un de mes plus proches amis, si ce n'est le meilleur, lorsque j'étais jeune et avant la seconde apparition de Voldemort. Tu es bien placé pour savoir que j'ai moi-même été un partisan de Lord Voldemort il y a de ça vingt ans, aux côtés de Lucius. À cette époque, nous étions très proches. Je vivais au manoir avec lui, il n'avait pas encore été atteint par sa folie. Ne te méprends pas, je ne considère pas ces années comme joyeuses, je n'en ai pas de bons souvenirs, mais ton père et moi étions encore amis et nous nous soutenions l'un l'autre. Comme tu le sais, cela n'a pas duré, et son aliénation soudaine m'a complètement éloigné de lui. Une partie de moi est attristée de son départ soudain, mais pas autant que ç'aurait pu être le cas il y a vingt ans.

Je suis cependant très peiné d'apprendre ce qu'il a fait endurer à Narcissa. Malgré mon éloignement de tes parents ces dernières années, je pensais qu'il résidait un amour certain entre eux deux, et que celui-ci dépassait la folie de Lucius. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse faire autant souffrir ta mère. Encore une fois, je me trompais sur son compte. Pardonne-moi d'avoir été aussi inconscient et aveugle, car en lisant cela, je me doute bien qu'il ne s'agissait pas de la première fois qu'il faisait souffrir sa femme et même qu'il ne l'avait jamais vraiment aimée. J'aurais dû être là pour elle, j'aurais dû être là pour toi.

Je suis actuellement au Manoir Prince. J'ai eu l'autorisation de retourner chez moi il y a de cela deux semaines. Je comprends ton inquiétude et la partage. Ta mère a toujours été forte, mais d'après ce que tu me décris, c'est inquiétant et cela ne lui ressemble pas. Je me chargerais de la visiter et de prendre connaissance de son état de santé physique, comme mental.

Je suis bien sûr conscient de l'antipathie que tu as pour Lucius, aussi je comprends très bien que tu ne souhaites pas assister à ses funérailles, même si je doute qu'elles soient très utiles. Bien que je ne veuille pas particulièrement y assister, je ne vois pas d'inconvénient à y accompagner ta mère, si elle le souhaite.

J'espère de tout coeur, que tu te portes bien et que cette rentrée n'aura pas été désastreuse. Nous nous verrons lors de la cérémonie testamentaire samedi.

Affectueusement,

Severus."

Après sa lecture, il la tendit à Hermione, qui la lut à son tour.

- Ta mère a répondu à ta lettre ?

- Non, je n'ai aucun signe de vie depuis la rentrée, répondit-il d'un ton froid.

- Espérons que Rogue aura de ses nouvelles.

- Je verrai samedi.

- Est-ce que ça va ?

- C'est plutôt moi qui devrais te demander ça, tu tirais une de ces têtes tout à l'heure.

- Pas du tout.

Il attrapa son menton pour qu'elle le regarde dans les yeux.

- Tu ne sais absolument pas mentir, ma chère.

Elle baissa les yeux.

- Hermione, tu sais que tu peux me dire ce qu'il y a. Tu n'as pas confiance en moi ?

- Bien sûr que si ! s'empressa-t-elle de dire. Mais je n'ai pas envie d'en parler pour l'instant, d'accord ?

Il soupira, mais hocha la tête, puis l'entoura à nouveau de ses bras et posa sa tête sur la sienne.

oOo

Ron et Ginny entrèrent chacun leur tour dans la salle commune de Gryffondor. Il pleuvait à torrents dehors et ils avaient attendu tout le vendredi de pouvoir se réchauffer au coin du feu, après le dîner. Le rouquin arriva le premier dans le canapé près du feu et s'assit près d'une jeune fille, rapidement rejoint par sa sœur.

- Bouge de là, elle doit s'asseoir, lança Ron à la deuxième année qui s'enfuit rapidement du canapé.

- Ronald ! Non mais sérieusement ! s'exclama Ginny, ahurie par le comportement de son frère.

- Tu es trempée et il faut que tu t'assoies !

- Non mais j'hallucine ! Tu as vu comment tu viens de lui parler !

- Elle n'aurait même pas dû attendre que je lui parle pour dégager, tu dois t'asseoir !

- Arrête ton jeu de protecteur débile, Ron. Je vais très bien, je n'ai pas besoin de m'asseoir.

- Bien sûr que si. Il ne faut pas que tu te fatigues. Et je ne veux pas que mon neveu soit défiguré parce que son idiote de mère ne sait pas se tenir tranquille, ajouta-t-il en chuchotant pour ne pas que des oreilles indiscrètes l'entende.

Elle leva les yeux au ciel face à sa crise de surprotection et vint s'asseoir près du feu. Harry ne tarda pas à les rejoindre, étant passé par la volière pour envoyer un courrier à Andromeda Tonks et prit directement Ginny dans ses bras, en voyant qu'elle était toute trempée.

- AH ! Tu vois ! Je ne suis pas le seul à m'inquiéter ! fit Ron en haussant un sourcil.

- Je n'ai pas dit le contraire, seulement il me réchauffe, contrairement à TOI qui a crié sur une pauvre deuxième année pour qu'elle me laisse la place !

- Elle est partie j'espère !

- Harry ! s'exclama Ginny, abasourdie par leurs comportements tout en tapant sur l'épaule du brun.

- Je plaisante, je plaisante ! s'excusa-t-il en levant les mains innocemment, un léger sourire aux lèvres. En revanche, pourrais-tu m'expliquer pourquoi tu ne t'es pas séchée à l'aide de ta baguette ? Tu comptes tomber malade ? ajouta-t-il en fronçant les sourcils et en la dévisageant de haut en bas.

- Je... Eh bien...

- Tu te moques de nous parce que nous prenons soin de toi, mais tu n'es même pas capable de t'occuper de toi ! répliqua Ron.

- En même temps, vous me traitez comme si j'étais un bébé !

- Certes tu n'en es pas un, mais tu en portes un, ce qui est à peu près similaire, murmura Harry en passant discrètement une main sur son ventre.

- Et alors ? J'en ai assez que vous me traitiez comme si j'allais fondre, ou me blesser à la moindre chose ! Je ne suis pas faible, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais, quel que soit mon état physique ! Alors cessez vos mélodrames et vos discours débiles sur ma pseudo fragilité, gronda-t-elle en se levant.

Elle quitta, énervée, les deux garçons et fila dans son dortoir. Ils soupirèrent d'un même son.

oOo

Hermione rentra elle aussi trempée ce soir-là, après être allée rejoindre son frère à la volière. Quand elle arriva, elle ne croisa pas Drago, mais étant très fatiguée, elle préféra lui laisser un petit mot indiquant qu'elle était couchée, et partit se réfugier sous les draps, après s'être séchée et changée.

Drago rentra bien plus tard. Il avait passé une bonne partie de la soirée au bord du lac, à réfléchir. Le lendemain aurait lieu la cérémonie testamentaire, et il reverrait enfin son parrain. Il était impatient, mais aussi anxieux. Il allait officiellement devenir Lord, il aurait des responsabilités. À dix-huit ans ? N'était-ce pas trop tôt ?

Il entra dans l'appartement, sec. Il avait utilisé le sort du parapluie, ainsi, aucune goutte ne l'avait ne serait-ce que frôlé. Il aperçut directement le mot de la jeune femme, posé sur la table du salon. Il s'en approcha et posa sa baguette à côté.

"J'étais exténuée, désolée de ne pas t'avoir attendu, bonne nuit Dray. H."

Dray ? C'est nouveau ça ? pensa-t-il. Il sourit et entra dans sa chambre.

oOo

Le froid.

La faim.

La fatigue.

Le froid.

Il était allongé au sol, depuis des jours. Les cris l'entouraient. Le froid imprégnait sa si petite cellule. Ses cheveux blonds noircis par la saleté du sol entouraient son visage fantomatique. Des blessures à ses genoux, ses pieds nus et ses mains, à force de tomber. Les yeux fermés, il frissonnait. Il était perdu, oublié, blessé.

Le claquement significatif de la porte retentit et il ouvrit les yeux en sursaut. Quelle heure était-il ? Il n'en avait aucune idée. Quel jour étions-nous ? Il n'en avait aucune idée. Où était-il ? Il le savait. Le Manoir Malefoy, les cachots. Le porte ouverte, il entendit les cris de sa mère.

- NON ! Je t'en supplie Lucius ! N'y vas pas !

Mais le Mangemort n'écoutait pas. Comme chaque fois, il entra dans la petite pièce, similaire à toutes celles du sous-sol. Son fils était devant lui, mais il ne le considérait plus comme tel. D'un geste ample, dont il avait l'habitude, il sortit sa baguette. Les cris de Narcissa continuaient, elle le suppliait de cesser. Mais encore une fois, il n'en avait rien à faire. Il n'avait qu'une chose en tête : punir.

- Endoloris, lança-t-il d'une voix froide, sans émotion.

La douleur.

La douleur.

Il cria, encore. Ses cordes vocales étaient épuisées, torturées, détruites. Mais il ne pouvait pas faire autrement, la douleur était trop insupportable. L'homme blond s'avança dans la cellule et se baissa près de ce qu'il restait de son fils, de ce qu'il en avait fait.

- J'espère que tu mourras pour avoir trahi, nous avoir trahi, L'avoir trahi. Tu es chanceux que je sois obligé de te garder en vie. Pour le Maître.

Il lui cracha au visage et sortit de la cellule, après l'avoir fermée.

Les cris.

Les pleurs.

Les cris.

Un cri ?

Hermione se redressa en entendant ce vacarme, ces sanglots terrorisés. Son cœur se serra et elle sentit encore une fois ce froid intense la submerger. Elle se précipita vers l'origine de ces hurlements et entra dans la chambre de Drago.

Elle le trouva dans son lit, des larmes dévalant ses joues, endormi mais bougeant dans tous les sens en se débattant. En voyant ceci, elle accouru vers lui et s'agenouilla près du lit. Elle posa sa main droite sur son front et attrapa doucement le bras du blond de l'autre main.

- Drago... Drago, chuchota-t-elle. Drago, réveille-toi.

Elle le secoua doucement, mais il continuait à se débattre dans son sommeil, à s'agiter. Elle attrapa ses deux bras et l'immobilisa.

- Drago ! Réveille-toi, tout va bien, je suis là, tout va bien.

Il sursauta dans son sommeil, avant de calmer ses mouvements et d'ouvrir doucement les yeux. Elle posa une main sur sa joue pâle et la caressa de son pouce.

- Tout va bien, Drago, je suis là.

Il cligna plusieurs fois des yeux, avant de les ouvrir complètement et de regarder la jeune femme.

- Hermione, murmura-t-il en posant sa main sur la sienne.

- Je suis là. Est-ce que ça va ?

Il hocha la tête doucement, toujours endormi et perturbé par ses dernières et horribles pensées. Puis d'un coup, il sembla prendre conscience de ce qu'il se passait et fronça les sourcils en se relevant légèrement.

- Mais... Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il d'une voix rauque et cassée.

- Tu n'arrêtais pas de crier, ça m'a réveillée alors je suis venue et j'ai vu que tu te débattais dans ton sommeil, répondit-elle en caressant ses cheveux blonds, lentement.

Il se plongea à nouveau dans son oreiller, d'un air désespéré tout en plaquant une main sur ses yeux.

- Quoi ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

- Non. J'ai juste oublié d'insonoriser la pièce. Je suis désolé de t'avoir réveillée.

- Tu insonorises la pièce ?

- Hermione, ne fais pas l'innocente, je sais que tu le fais aussi.

Elle rougit à ses mots, mais il ne le vit pas à cause de l'obscurité.

- Je suis désolé, ça n'arrivera plus, fit-il d'un ton froid.

- Drago... Je ne t'en veux pas tu sais. Je fais aussi des cauchemars, beaucoup même. Enfin, j'en faisais. Depuis que je suis dans cette chambre, ce n'est plus le cas.

Il tourna la tête pour ne plus la regarder, et baissa les yeux.

- Moi non plus. C'est la première fois que j'en fais depuis.

- Est-ce que tu sais ce qui a pu le déclencher ? demanda-t-elle d'une voix timide et hésitante.

- Je pense que c'est à cause de demain. Je suis assez anxieux à l'idée de potentiellement voir ma mère et de revoir Severus. Je pense que tout ça a fait ressurgir mes souvenirs, encore plus que d'habitude.

- Est-ce que tu veux m'en parler ? lui demanda-t-elle prudemment.

- Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Je préfère oublier.

- D'accord, répondit-elle, tout de même déçue qu'il ne veuille pas se confier à elle.

Elle passa une dernière fois sa main dans ses cheveux blonds et se releva pour retourner dans sa propre chambre, très similaire à celle de Drago. Mais avant qu'elle puisse se lever complètement, il lui attrapa le poignet.

- Reste. Hermione, reste. S'il-te-plaît, l'implora-t-il doucement.

Elle se retourna vers lui, pour le regarder dans les yeux.

- Mais-

- Je sais. Je sais que nous avions dit que nous prendrions notre temps, que nous ferions les choses étape par étape, pour comprendre tout ça, mais je te demande juste de dormir avec moi. S'il-te-plaît. J'ai besoin de toi, ajouta-t-il tout bas, si bas qu'elle crut avoir mal entendu.

Elle le fixa quelques secondes, avant de finalement hocher la tête et de venir s'allonger près de lui. Il vint directement entourer sa taille de ses bras nus et elle posa sa tête sur son torse.

- Je ne t'en veux pas, nous avons le droit de souffrir de tout ça, fit-elle dans un soupir avant de fermer les yeux.

Il ne répondit pas, mais sa phrase resta dans ses pensées, jusqu'à ce qu'il s'endorme lui aussi.

Nous bénissons la douce Nuit,

Dont le frais baiser nous délivre.

Sous ses voiles on se sent vivre

Sans inquiétude et sans bruit.

Le souci dévorant s'enfuit,

Le parfum de l'air nous enivre ;

Nous bénissons la douce Nuit,

Dont le frais baiser nous délivre.

Pâle songeur qu'un Dieu poursuit,

Repose-toi, ferme ton livre.

Dans les cieux blancs comme du givre

Un flot d'astres frissonne et luit,

Nous bénissons la douce Nuit.

La Nuit, Théodore de Banville.


Et voilà pour ce soir ! Bientôt les retrouvailles avec Severus ?! Et encore du Dramione !

Donnez-moi vos avis et critiques en laissant une review ;)

Merci beaucoup à Suldreen194 et Choixpeau de fic pour leurs corrections et relectures !

A mercredi pour la suite :)

Writer8Hell