Entrée du grimoire*

Type : Vampire / Arthropode

Rang VI (4/18)

Katakhana : Katakhana (Kathakanádes, Katalkanás) est, dans la mythologie Crétoise, l'esprit d'un défunt qui aura été mauvais dans sa vie, voire excommunié. Il hante le corps mort pendant quarante jours. Il faut le décapiter et faire bouillir la tête dans du vinaigre avant la fin de cette période, car dans le cas contraire, Katakhana sera devenu presque indestructible, un monstre crachant un mélange de sang et de salive corrosive. La bouche de ce suceur de sang est emplie de dents toutes pointues.

*Retour à la narration*

Fatima Tucker

- Comment vous appelez ça, demandai-je?

- Un Katakhana, me répondit le jeune blond. C'est un parasite. On l'a trouvé dans la nature, s'il avait été issus de l'ennemie, elle l'aurait sans doute fait s'autodétruire!

Les trois agents du B.R.M.A attendaient le général Massova. Cette dernière ne devait pas s'être attendue à ce qu'ils arrivent autant en avance.

Celui qui m'avait répondu était assis à côté de la créature bizarre maintenue en cage. C'était un jeune homme très mignon. Il avait une tignasse blonde mal taillée. Il était en train de dessiner dans un carnet.

Il était accompagné par le chien aussi doré que lui, qui m'apparaissait comme un croisement de labrador et de husky.

Les deux autres agents étaient plus grands et plus baraqués. Le premier était lui aussi occupé avec un cahier, il avait deux yeux verts très profonds. J'aimais bien son sourire.

Ses étranges pouvoirs se manifestaient sous la forme d'un long bâton vert flottant presque au niveau du plafond. Il fallait que notre troisième invité puisse l'utiliser pour faire ses tractions. Etant le plus costaud du trio, ses yeux étaient bleus, il ne portait qu'un simple débardeur.

- Donc, tentai-je, ça, c'est un vampire, mais, vous, vous êtes humains !

- Je suis un démon, moi, lâcha le blond. C'est juste que j'ai lancé un sort pour prendre forme humaine.

- Pourquoi tu crois qu'il est Blanc? Moi, je suis humain, fit le gymnase. Lui, c'est un androïde, et notre toutou, c'est un loup ailé.

- Et ce truc, poursuivis-je, est bien enfermé ?

- J'ai béni l'argent de cette cage avec de l'ail et de l'opium, ma magie blanche le ferait fondre s'il essayait de fuir.

- L'argent, ça tue pas les vampires, demandai-je?

- Deux choses, me corrigea le démon déguisé : Premièrement, on dit "détruire", "tuer" s'applique à un être vivant, hors un vampire n'est qu'un cadavre qui ne respire pas; Secondement, la magie blanche doit avoir béni un objet pour pouvoir neutraliser les pouvoirs du vampire.

- Un crucifix, ça marcherait?

- Personnellement, fit le jeune homme qui faisait des tractions sans transpirer, je n'ai jamais rencontré de monstre ou d'être mythologique qui soit affecté par les symboles de foi, même si certains les dégoûtent ou les effraient.

- Pourquoi, demandai-je?

- Parce que les monstres ne peuvent pas croire en Dieu, lâcha-t-il.

Je regardais la créature, on aurait dit un insecte. Elle se cachait de la lumière. Sa tête ressemblait à un bec d'oiseau, mais ce qui correspondait à la commissure des lèvres chez un humain, était doté d'yeux ronds et blancs. Elle possédait quatre pattes et une longue carapace, reliées à sa tête par un buste caché par de la fourrure. Quand elle me vit, elle ouvrit son bec pour étendre ses tentacules. Ça devait être des mandibules, vu que ces deux pseudopodes sont terminés par des crochets.

- Vous allez faire quoi, exactement avec le général ?

- Préparer une conférence devant la crème de votre armée sur la menace Nelapši, fit le jeune homme qui retourna au sol avec agilité.

- C'est quoi, exactement, votre rôle ?

- Toubib, fit le jeune homme aux yeux bleus.

- Programmeur, dit le jeune homme aux yeux verts.

- Sorcier, fit le démon aux cheveux d'or!

- Vous êtes habilités pour ça ?

- Moi, me répondit le body-buildeur qui caressait son chien, j'ai été élevé par des monstres de la forêt.

- Quoi, m'offusquai-je?

- Là d'où je viens, la forêt est habitée par des monstres sous le lit, d'après eux, j'avais sûrement été abandonné pour leur servir de sacrifice et apaiser leur colère. Mais ça, je le saurai jamais. Du coup, depuis mon enfance, je me bats contre des monstres. Je sais comment ça se passe.

- Je ne connais pas les méthodes de l'armée Américaine, fit le jeune homme aux yeux verts, mais je connais les monstres.

- Moi, fit le démon, non seulement je suis un monstre et j'ai donc un instinct de violence et de destruction, mais en plus, je suis un expert en magie, je connais les travaux de Nomoru Lenoir et je connais les moyens de détruire les vampires.

- Vous vous êtes déjà battus, donc, supposai-je.

- Oui, lâcha le tas de muscles, et en plus, je peux faire bouillir ton sang sans te toucher!

- Tu n'as pas une manière moins menaçante d'utiliser tes superpouvoirs ?

Le jeune homme réfléchit et projeta une lumière bleue, l'énergie qui émana de son corps musculeux fut sculptée jusqu'à adopter l'apparence d'un violon. Il se dota d'un archer et en joua. Il était assez doué.

- Tu as fait exprès de choisir ça pour frimer et pour me décevoir, demandai-je!

- Oui, ricana-t-il.

Je n'étais au courant de l'existence de la magie que depuis quelques mois. Au sein de l'armée et du gouvernement, très peu de personnes le savent. Mais, là, apprendre tout ça... Les vampires... Les pierres magiques... Les démons... Anubis.

- Du coup, cet Anubis, tentai-je...? C'est vraiment un "Dieu"?

- Aucune idée, lâcha le jeune homme qui fit disparaître son violon!

- Et toi, tu viens de l'Enfer, demandai-je au démon ?

- Non, juste d'une réalité parallèle ?

- Dis, me fit le jeune homme aux yeux bleus, mais, là, tu peux attendre la conférence. Le twink doit se préparer. Le robot aussi, alors pourrais-tu les laisser tranquille, s'il-te-plaît?

Tsobek

Désolé de détester cet endroit.

L'armée, c'est pas mon truc. Ça fait encore plus robot que le fayot.

Là, on devrait plutôt traquer les cadavres ambulants!

La femme qui était avec nous était repartie, on l'avait appelée.

Rshou : Pourquoi tu as l'air énervé ?

Tsobek : On perd notre temps. Si des militaires mortels pouvaient s'en sortir contre une invasion de vampires, ça se saurait!

Rshou : Tu n'aimes pas les militaires ?

Tsobek : Non, c'est juste que je n'aime pas la manière de penser de ces gens. Moi, je suis un aswang, je viens du chaos.

Luka : Dis, Tso... Je...

Tsobek : Non, mais, chaton, tu sais que je te couperai pas la parole.

Luka : Pourquoi tu t'étais disputé avec Carla, la dernière fois?

Tsobek : Quand? Quand j'ai parlé du meilleur cadeau à offrir à une gamine ?

Luka : Oui.

Tsobek : Aucune idée ! Pour tout te dire, on s'entend pas bien, c'est tout!

Rshou : Pourtant, jeudi dernier, vous vous êtes battus dans la boue en ricanant. E fait, vous vous aimez bien.

Tsobek : Oh, ta gueule!

Notre chaton fut appelé à l'intérieur du bureau, on nous demanda d'attendre. Je n'aimais pas l'idée de le laisser seul avec une inconnue.

Rshou : Luka peut se débrouiller.

Tsobek : Oui, mais c'est le rôle du mâle alpha de protéger les siens. J'ai tout fait pour qu'il arrive à se défendre seul, mais ça me manque de veiller sur toi.

Rshou : Tu comprends pourquoi Luka et moi nous enquêtons toujours pour toi.

Tsobek : Au moins, vous n'essayez pas de me changer, j'avoue. Je déteste ces gens qui croient savoir mieux que les autres ce qu'ils faut pour qu'ils soient heureux, en bonne santé ou "meilleurs". Ah, c'est pour ça que j'aime pas l'ambiance militaire, non?

Rshou : Carla, elle, elle doit préférer vivre dans le monde des humains et ses responsabilités, même si tu préfères le chaos.

Tsobek : Pourquoi tu me dis ça ?

Rshou : Tu formerais un beau couple avec elle.

Tsobek : Ça va pas la tête ?

Rshou : Elle me rappelle un peu Tard.

Tsobek : Justement, Tard et moi avons rompu!

Rshou : Oui, mais vous étiez heureux!

Tsobek : Toi, tu es célibataire.

Rshou : Tu sais, moi, l'amour... Je suis un robot.

Tsobek : Pareil, j'ai un chaton et un robot, ça me suffit.

Rshou : Tu voudrais sortir avec moi?

Tsobek : Ça va pas?

Rshou : Pourtant, tu veux bien coucher avec Luka et moi.

Rshou

Tsobek rougissait, il lâcha un cri d'exaspération, râlant, puis me tourna le dos pour bouder en croisant les bras.

Tsobek était vraiment trop mignon !

Ça faisait près de quatre ans que nous nous connaissions et notre relation avait bien évolué. Je me demande si je sortirai avec lui, un jour...

Finalement, nous fûmes appelés pour entrer. Tsobek m'interdit de vous décrire la conférence. Il estime que le seul moment intéressant fut la relâchée du Katakhana dans la nature, sur la Terre Jotunheimienne.

À suivre...