Note : Vous en voulez tous à Oliver d'avoir décidé d'ignorer Felicity, il est temps d'avoir son point de vue sur tout ça !
Dawntome : Haha, je te laisse imaginer la tête d'Oliver si un autre homme s'approche de Felicity :) Elle essaie de le séduire mais il résiste à ses charmes (pour l'instant). Merci beaucoup pour ta review !
Elisa : Merci !
Chapitre 25
Planqué sur une poutre dans les hauteurs d'une usine abandonnée des Glades, Oliver patientait. L'échange allait bientôt avoir lieu, les dealers apparaissaient un à un, tous sur leurs gardes. Ils n'avaient pas l'habitude de se rassembler comme ça mais ils ne pouvaient pas passer à côté d'une opportunité pareille. Magnussen allait leur vendre tout son stock de drogue à un prix imbattable.
Ce qu'ils ignoraient, c'était que le justicier lui avait rendu visite la veille, l'homme d'affaires agissait dans l'urgence pour se débarrasser de toute preuve le liant à ses activités nocturnes. Au lieu d'arrêter son opération de vente de drogue qui empoisonnait la ville comme Oliver le lui avait demandé, il avait décidé de vendre la marchandise à son réseau pour se faire une belle cagnotte. Il croyait que le justicier le laisserait tranquille s'il ne jouait plus ce rôle de fournisseur pendant un moment. Il avait tort.
Immobile, arc en main, Oliver se tenait prêt à l'attaque, Magnussen n'allait pas tarder. Cette mission était importante, il allait rayer un autre nom de la liste et arrêter douze des dealers de drogue les plus influents de la ville. Ils étaient accompagnés de gardes lourdement armés mais rien qui l'inquiétait. Ces hommes n'étaient pas des agents formés, seulement des gros bras recrutés dans la rue. Il n'aurait aucun mal à les maîtriser malgré leur nombre et son costume le protègerait de la plupart de leurs balles. À peine six jours plus tôt, il avait tué sans difficulté trois hommes armés alors qu'il ne l'était pas et n'avait que sa chemise comme bouclier.
Depuis, il était hanté par le visage terrifié de Felicity alors qu'elle avait une arme contre la tempe. Ça avait duré moins d'une seconde, il avait réagi et éliminé la menace par pur instinct, mais cette image était gravée au fer rouge dans ses pupilles. Il avait mis Felicity en danger. Ses ténèbres l'avaient ternie.
Oliver plissa les lèvres derrière le foulard noir qui dissimulait ses traits et empêchait ses cibles de voir qu'il ne parlait pas. Depuis cette nuit fatidique, il s'efforçait d'éviter la blonde qui avait envahi toutes ses pensées. Loin de lui, elle serait en sécurité. Elle ne lui rendait pourtant pas la tâche facile, chaque jour elle essayait de le contacter, de le voir, elle s'était présentée à l'improviste au manoir et à Verdant en espérant le prendre de court. Il s'était à chaque fois faufilé ailleurs, se demandant comment elle faisait pour savoir où il se trouvait.
Felicity avait certainement des questions mais il n'avait aucune envie d'y répondre. Elle avait promis de garder son secret et elle lui avait dit qu'elle n'avait pas peur de lui mais si elle savait vraiment ce qu'être le justicier signifiait, elle n'aurait jamais prononcé ces mots. Elle n'avait vu qu'une infime partie de ce dont il était capable et il ne voulait pas qu'elle sache exactement quel genre de monstre vivait en lui.
Le mieux pour eux deux était de couper tout lien entre eux.
Felicity n'était pas de cet avis. Elle voulait même qu'ils deviennent plus que de simples amis. Juste avant leur enlèvement, elle avait rendu ses intentions claires, elle avait promené son pouce sur ses lèvres, créant une traînée de feu sur son passage, attisant un désir qu'il s'interdisait de ressentir. Il avait failli céder. Le jour de l'ouverture de son club, elle lui avait offert une danse tellement sensuelle qu'il n'avait eu qu'une envie, la rejoindre et parcourir ses courbes parfaites de ses mains.
Il risquait de perdre cette bataille.
Oliver serra le poing et se concentra sur sa respiration pour la chasser de ses pensées. Ce n'était pas le moment. Sa concentration devait rester optimale ce soir, il ne pouvait pas se permettre d'être distrait, elle n'avait rien à faire là. À ses pieds, les dealers commençaient à s'impatienter. Magnussen avait agi dans l'urgence, il aurait dû les convoquer un à un pour écouler sa marchandise, ce qui aurait pris plus de temps mais aurait été plus sécurisé. S'il tardait plus, les dealers risquaient de s'entretuer. Pas que ça dérangeait Oliver.
La porte du hangar s'ouvrit enfin sur l'homme qu'ils attendaient tous. Oliver se leva dans l'ombre de la poutre. C'était le moment d'agir.
D'une pression sur son interrupteur, il coupa l'électricité du bâtiment, les plongeant dans le noir. Dans le même temps, il tira une flèche qui alla se planter directement dans le cœur de Magnussen. Mission accomplie. Les hommes de main des dealers se mirent à tirer vers des ombres qu'eux seuls voyaient bouger et Oliver profita du chaos pour en éliminer plusieurs sans révéler sa position.
Lorsque les tirs commencèrent à se diriger vers lui, il sauta sur une autre poutre, la parcourut à vive allure, invisible dans l'obscurité, et tira de son nouveau point d'observation. Ses cibles s'éparpillèrent, certains se dirigeaient vers les sorties pour fuir, d'autres se cachaient. Il lança une flèche câblée et l'utilisa comme une tyrolienne pour atterrir au milieu d'un groupe de cinq hommes dissimulés derrière de gros containers et en assomma deux au passage. Il balaya l'air de son arc, frappant les visages et les torses avant même qu'ils ne lèvent leurs armes vers lui, puis courut se fondre dans l'ombre lorsqu'ils furent tous à terre. Trois respiraient encore, son but n'était pas de les tous éliminer. Sa vraie cible était les dealers, leurs gardes ne méritaient pas forcément la mort.
Deux explosions retentirent, soutirant un léger sourire au justicier. Personne ne sortirait de cet entrepôt. Comprenant que les accès étaient tous piégés, les criminels rebroussèrent chemin pour faire face à cet ennemi commun. Armes levées, une vingtaine d'hommes fouillaient la salle à la recherche de l'homme qui les faisait tous trembler. Oliver lança plusieurs fléchettes grenades pour les déstabiliser et les aveugler, plusieurs criminels furent projetés au sol, et il en profita pour changer de position tout en tirant des flèches mortelles vers les dealers. Ils étaient reconnaissables par le fait qu'ils donnaient des ordres et se cachaient derrière leurs hommes. Tous des lâches qui profitaient du désespoir des gens.
L'un d'eux avait dû perdre son arme car il le tacla, faisant perdre l'équilibre à Oliver qui fut brutalement poussé contre un pilier, un bras contre sa gorge. Il réagit au quart de tour avec un coup de pied brutal dans le ventre pour l'éloigner de lui. Un autre apparut de nulle part et lui mit un coup de poing dans le visage et Oliver répliqua avec un coup d'arc en plein sternum qui lui coupa le souffle et qui l'envoya valser contre son partenaire qui revenait à la charge. Il leur tira une flèche dans la jambe chacun pour qu'ils ne se relèvent pas et se mit à couvert derrière le pilier lorsqu'une balle siffla à son oreille. Il était repéré.
Oliver leva son arc et lança une flèche câblée vers les hauteurs pour profiter de la protection des poutres. Alors qu'il s'élançait en l'air, une rafale de balles le fit violemment chuter en arrière alors que son flanc explosait de douleur. Il atterrit brutalement à terre et aurait hurlé s'il avait encore sa voix. Ses yeux s'embrumèrent de larmes et il frôla l'inconscience. Lorsqu'il posa une main tremblante contre son flanc dans un geste futile pour apaiser la douleur, il sentit un liquide chaud imbiber son gant. Le kevlar de sa veste avait cédé.
-Par-là ! cria un homme. Je suis sûr de l'avoir eu !
Oliver serra les dents et resserra sa prise sur son arc qu'il avait fermement maintenu dans sa poigne pendant sa chute. Pour survivre, il allait devoir se battre dans la douleur. Il ne ferait plus de différence entre gros et petit criminel. Ses chances de sortir vivant d'ici étaient minimes, c'était désormais sa seule priorité. Il se redressa avec difficulté, son corps criant à l'agonie, les muscles tremblant. Une ombre apparut dans son champ de vision et il lui tira une fléchette dessus par pur réflexe. L'homme s'écroula dans un cri.
Des pas accouraient dans leur direction alors qu'Oliver se levait en s'aidant d'un pilier, avec l'impression que la balle dans son ventre lui grattait les organes. Il choisit une flèche spéciale dans son carquois, chacun de ses mouvements une torture, animé par un besoin de survie et une rage impitoyable. Il se mit en position et tira la corde de son arc, son corps n'étant plus qu'une plaie pulsant de douleur. Chaque inspiration était un calvaire. Malgré tout, il resta immobile, prêt à tirer sa flèche. Un groupe de dix hommes apparut, doigt sur la détente, et il tira dans le tas.
La flèche se planta dans l'un d'eux et Oliver ne ressentit pas une once de pitié lorsqu'elle explosa. L'onde de choc fut si brutale qu'elle le propulsa au sol et il sombra dans l'inconscience.
