Monologue: Alfred
Je n'aurais jamais pensé revoir ces yeux. Ronds, larges, curieux et gentils. Trop gentils. N'ont-ils rien appris? Le monde est un endroit horrible, en décomposition, rempli de gens pourris. Ce serait mieux s'ils avaient fini par m'en vouloir.
Je souhaite ardemment qu'ils me mettent en pièces, qu'ils révèlent le véritable monstre qui se cache en moi.
J'écoute le tic-tac de l'horloge et le temps qui passe, les yeux fascinés par le pendule comme s'il pouvait m'hypnotiser dans un faux bonheur, mais il est incapable de toucher le présent autant que le passé. Tout est de leur faute. Ils m'ont tout pris, y compris mon humanité.
O o O o
Même si je n'aime pas l'admettre, quelques jours se sont écoulés et il y a un semblant de normalité. Les vampires font ce qu'ils veulent, ce qui consiste généralement à ignorer complètement ma présence. Ce sont eux qui ont menacé de me tuer si je partais! Après avoir fait tout un plat du fait que je sois l'Élue, voilà comment ils me traitent?! Même Alfred est à peine présent; si je le vois, c'est pour un bref instant dans l'un des nombreux couloirs.
Je commence à douter du sérieux avec lequel ils veulent me garder ici... Bien que les conséquences éventuelles m'empêchent actuellement d'agir. Je suppose que je peux comprendre pourquoi les autres vampires ne se soucient plus beaucoup de moi. Mais Alfred... c'est mon "âme sœur", comme ils disent. Je l'ai toujours chéri depuis mon enfance, il est donc impensable de me jeter comme ça. Bien que... c'est exactement ce qu'il a fait.
Je laisse échapper un soupir, assise dans le salon. La maison est vide, mais elle est si grande qu'il est impossible de savoir qui est là ou non. S'il est là, il est probablement en train de se cacher dans sa chambre. Suis-je à ce point une nuisance? J'ai froncé les sourcils, chassant le doute. Il aura affaire à moi tôt ou tard! Alors pourquoi pas plus tôt?
Je me suis dirigé vers la cuisine, j'ai ouvert la grande porte du garde-manger, révélant de la nourriture sur les étagères de haut en bas. Je suppose qu'ils sont plus humains que je ne le pensais. En m'avançant plus loin, j'ai examiné les étagères, me mettant sur la pointe des pieds pour voir le sommet.
"Aha!"
J'ai attrapé le récipient en plastique, le serrant contre ma poitrine. Je l'ai posé sur le comptoir, j'ai pris deux verres et j'ai fouillé dans le frigo, le lait froid dans ma main. Il n'y a aucune chance qu'il puisse résister à ça!
Au coin du couloir, j'ai rapidement frappé à la porte, sans laisser les doutes me ralentir.
"C'est ouvert." Dit-il.
"U-um, tu peux l'ouvrir alors?"
"Quoi? Ouvre-la toi-même."
"Je voudrais bien! Mais mes mains sont "-
La porte s'est soudainement ouverte, révélant un Alfred grognon.
"Que veux-tu?"
"J'ai apporté des snacks! Ce sont tes préférés, des cookies aux pépites de chocolat et du lait froid."
Son expression n'a pas changé, son regard me mettait mal à l'aise.
"Je pensais que nous pourrions manger ensemble, comme nous le faisions av"-
"Tu as mal compris. J'ai suffisamment à faire que de te divertir."
Ma poitrine... Elle est serrée et ça fait mal. Peut-être qu'il ne le pense pas, il est juste stressé.
"O-oh. Je peux les laisser ici si tu veux"-
Il a laissé échapper un soupir sec, " Tu ne piges pas, hein? Tu dois être une idiote puisque je dois me répéter sans cesse. Oublie le passé. Tu renforces notre amitié plus qu'elle ne l'était vraiment. Tu es agaçante."
...Renforcer? Je pensais que notre amitié était mutuelle. On s'amusait tellement à l'époque, pas vrai? Peut-être que je me suis désillusionnée. J'ai rapidement tourné les talons, m'éloignant de l'étranger devant moi.
{N/A: J'ai décidé de garder le même format et de faire en sorte que chaque partie soit une scène, au lieu d'un chapitre avec beaucoup de pauses. Plus les choses seront "intenses", plus les parties seront longues. Et ne vous inquiétez pas! Il ne fait pas le con sans raison, même si je dois dire que c'est plutôt mal amené. ;-;}
TRADUCTION Fate's Bite: A Vampire Hetalia Story de Aph_Drabbles
Original : story/149492808-fate-bite-a-vampire-hetalia-story